Vous vous souvenez des promesses du gouvernement, via le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, de lutter contre les délocalisations de postes dans les centres d’appels ? Pour lutter contre ce fléau, Wauquiez avait proposé d’organiser des assises sur les centres d’appels. Ces assises devaient avoir lieu à la rentrée et avait déclenché un véritable tollé au Maroc. Wauquiez avait annoncé, le 12 juillet dernier, la volonté du gouvernement français d’organiser des assises sur les centres d’appels dès la rentrée. Cette annonce intervenait au lendemain de la suppression de 800 emplois au sein de Teleperformance. Les syndicats avaient fustigé le transfert de l'activité de l’entreprise vers la Tunisie et le Maroc, tandis que Teleperformance justifiait ces licenciements par une baisse d’activité liée à la crise et non à un transfert d’activité vers des pays à bas coûts.
L’enjeu est important : ce domaine d’activité emploie environ 300 000 personnes dont près de 60 000 dans les centres d'appels à l’étranger alors que le secteur n’avait délocalisé que 10 000 postes en 2004. Sur ces 60 000 délocalisés, 30 000 salariés travaillent à partir du Maroc, 12 000 de la Tunisie, le reste est réparti entre le Sénégal et l'île Maurice. Cette annonce avait choqué les responsables Marocain, principal bénéficiaire de ces délocalisations. La proximité du pays, ses bas salaires, sa culture francophone sont de nombreux atouts pour le pays.
Depuis cette annonce, la rentrée est finalement passée. Le gouvernement ne parle plus de ces fameuses assises. S’agit-il, comme d’habitude, d’un effet d’annonce ? Oui et non. En plus des effets d’annonce dont est friand le gouvernement, la protestation de nos amis les dirigeants du Maroc a eu un grand impact. Comme avec l’affaire des ROM, le gouvernement annonce, puis voit ensuite comment gérer les effets de bord ! Toujours est-il que l’affaire semble en cours d’être enterrée et la France aurait fait des promesses au Roi du Maroc. Au pied du mur, le gouvernement aurait informé le roi du Maroc que les assises auraient lieu mais que les emplois Marocains ne seraient pas du tout visés. Le Maroc représentant 50% des délocalisés Français des centres d’appels, il semble bien que ces derniers aient été promptement sacrifiés sur l’autel de l’amitié Franco-Marocaine !
1 commentaire:
Juste retour des choses...dans une «amitié» franco-marocaine asymétrique, largement favorable à la France, avec tout ce qu’elle exporte au Maroc, sans forcément qu’il y’est un réel besoin. Personnellement, j’aurais souhaité que les décideurs marocains s’émancipent de leur tropisme français, que le Maros développe les partenaires et qu’il les mette en concurrence pour le bien être de ses citoyens et surtout qu’il vise les secteurs d’activité à haute valeur ajoutée, au lieu de courir derrière la sous- traitance…Tout cela, n’est pas glorieux, ni pour le Maroc, ni peur M. Vraquier à qui on dû forcement expliquer ce que représente «L’enjeu marocain» pour la France.
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