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jeudi 12 janvier 2012

Quand les Sarkozy concilient intérêt et austérité

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La fin du textile

L’exemple du textile, secteur emblématique du phénomène de délocalisation, est révélateur de la proximité entre certaines entreprises, organisations professionnelles, patronales et pouvoir politique. Les premières délocalisations du textile habillement ont débuté il y a plus de 30 ans mais la chute du secteur s’est précipitée au cours des dix dernières années.

En 2002, Guillaume Sarkozy, fervent partisan des délocalisations, Président de l’UIT (Union des industries textiles), Vice-président du MEDEF et dont le frère, Nicolas Sarkozy occupait alors le poste de ministre de l’Economie, déclarait "Je suis fier d’être un patron industriel qui délocalise, assez de faux semblants : la perte d’emploi, la déstabilisation industrielle, c’est normal, c’est l’évolution" (L’expansion 28/11/02).

Conflits d’intérêts

Apres avoir coulé l’industrie textile française et déposé de bilan de son entreprise en 2006, Guillaume Sarkozy, devient Président du conseil d’administration ainsi que Directeur général du groupe Malakoff-Médéric fusionné en juin 2008, et bénéficie 6 mois plus tard, à la faveur de la mise en place du dispositif "mutuelle obligatoire employeur ", des souscriptions des contrats d’assurance des 50 000 employés de Pôle emploi et des 120 000 employés de la Sécurité sociale.

En juillet 2009, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, le taux de TVA de la restauration était réduit de 19.6 % à 5.5 %, offrant ainsi un cadeau annuel de 2.4 milliards d’euros aux CHR (cafés hôtels restaurants).

Encore fort opportunément, 18 mois plus tard, c’était justement le groupe d’assurance dirigé par Guillaume Sarkozy, qui remportait le marché des CHR et engrange 800 000 contrats d’assurance.

En octobre 2010, le député André Guérin (PCF) brocardait le projet de partenariat contre nature de Malakoff-Médéric avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP assurances), 1er assureur de personnes en France mais également filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), "Groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique".

Guillaume Sarkozy, frère ainé du président de la république, devait assurer la fonction de Président du conseil de surveillance de ce nouveau fonds d’investissement spécialisé dans la retraite par capitalisation et fondé à capter une part importante d’une épargne évaluée, selon le Conseil d’orientation sur les retraites, entre 40 à 110 milliards d’euros en 2020.

Le projet a été rejeté par l’Autorité de contrôle prudentiel, mais le 17 décembre 2010, Guillaume Sarkozy affirmait aux salariés de Malakoff-Médéric, que le projet de coentreprise pourrait être de nouveau présenté en juin 2012 pour un lancement au 1er janvier 2013.

Depuis plusieurs années, Nicolas Sarkozy prépare les français à une diminution de leur prise en charge par les régimes de retraites par répartition au bénéfice de l’assurance retraite par capitalisation. Gageons que le groupe dirigé par Guillaume Sarkozy sera le principal bénéficiaire de cette politique de fossoyage de l’assurance retraite et maladie, menée aujourd’hui au nom de l’austérité.

Francis JOURNOT

Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !

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