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samedi 21 novembre 2009

Tous contaminés

BPA

Un article du New York Times a attiré mon attention. Il traite de la contamination des Américains au Bisphénol A (ou BPA). Il s’agit de cette même substance dont on avait parlé il y a quelques mois concernant les biberons et qui pourrait-être toxique…

Qu’est-ce que le BPA ? Il s’agit d’une substance chimique permettant de faciliter le travail de certains plastiques (il rend liquide la résine de polyester). A vrai dire, il est présent dans de nombreux produits en plastiques : biberons, tasses, bouteilles en plastiques, verres jetables (vous savez, ceux que l’on utilise pour boire le café le matin au bureau…), récipients alimentaires mais également dans les plombages dentaires ! Lorsque je vous dit qu’il est présent presque partout c’est pas un mensonge…

Quels sont les effets du BPA ? Evidemment, comme pour les effets des antennes téléphoniques et autres WIFI, les études se suivent et ne se ressemblent pas. Certains soupçonnent qu’elles affectent le développement du cerveau du fœtus et des nouveaux-nés, d’autres qu’il facilité l’obésité et le cancer du sein... Il est également montré du doigt concernant les risques qu’il engendre sur la fertilité masculine. Nul ne sait dire aujourd’hui quelle est la valeur limite admissible pour l’homme, c’est dire si l’on a bien étudié les effets de ce produit ! Des études disent que les rats ne sont pas affectés par le BPA tandis que d’autres montrent des problèmes de malformations génitales, de sperme déficient, d’anomalies dans l’utérus et le vagin, de maladies cardio-vasculaires, de diabètes, etc.

Des analyses faites par le magasine Américain “Consumer Reports” indiquent des taux importants de ce produit dans de nombreuse préparations alimentaires du commerce. Ces taux ne s’expliquent pas complètement et l’origine de la pollution ne peut être dû uniquement à l’emballage plastique.

Est-ce pourquoi 92 % des Américains on du BPA dans leurs urines ?

L’année dernière, le Canada a été le premier pays à conclure à la dangerosité du BPA. Recommandant aucune exposition à ce produit aux femmes enceintes, femmes qui allaitent et aux enfants de moins de 2 ans.

Que faire ? Ne plus utiliser d’emballage plastiques chez soi, en particulier ne pas les mettre au micro-onde. Ne pas acheter de nourriture emballées sous plastique, ne pas boire dans des verres en plastique (ou très occasionnellement) et n’acheter que des biberons en verre ou en plastique certifié sans BPA (un peu plus chers).

Visas pour la Chine

VISA

Des nouvelles de Chine ou il semble que certaines entreprises locales aient décidé de faire du business en facilitant des visas pour les personnes étrangères désirant travailler sur place. Cette pratique ne semble pourtant pas avoir d’impact sur le nombre de visas attribués par la Chine aux étrangers (160 000 visas par ans).

Il est vrai que l’obtention d’un visa pour travailler en chine est parfois long et difficile. Des entreprises désirent aider les “travailleurs” dans leur besoin de visa en fournissant des lettres d’invitation, contrats de travail et certificats d’enseignement. Impossible de savoir combien d’entreprises proposent ce genre de services ni si cette pratique reste confidentielle ou est en pleine expansion.

Pour vous faire une idée vous pouvez taper “agent de visa china” dans google. Nous pouvons également ajouter les mots “invitation letter”. Au vu des nombreux résultats qui sortent nous pouvons en déduire que la pratique n’est pas seulement confidentielle…

Que proposent-elles ? Ces entreprises proposent une aide pour l’obtention de visas F (business) et Z (travail). Elles travaillent avec un réseau d’entreprise Chinoises prêtes, contre monnaie sonnante et trébuchante, a fournir toutes les pièces justificatives nécessaires à l’obtention du précieux sésame. Une aide pour un visa F coûte 150 euros environ tandis que le visa Z d’un an coute lui 800 euros. L'enregistrement d’un étranger en tant que représentant d’une entreprise permet l’obtention d’un visa Z pour 2 ans mais coûte 1500 euros.

Pourquoi payer si cher alors qu’un simple visa touristique peut faire parfois l’affaire pour 10 fois moins cher ? Simplement parce que le renouvellement d’un visa touristique nécessite de rentrer au pays (il faut alors ajouter le billet d’avions aller-retour, le prix du visa, le temps perdu et la fatigue occasionnée par le voyage).

Pourquoi ces entreprises fournissent de tels documents alors qu’elle risquent des amendes ? Il semble que la pratique soit, pour l’instant tolérée par le gouvernement Chinois mais rien ne garanti que cela le restera si cette pratique s’étend. Bien entendu, ces entreprises s’exposent à de sévères punitions et les tarifs proposés ne sont pas si chers.

Bien entendu on ne saurait recommander cette pratique honteuse et illégale et il est nécessaire d’informer les personnes désirant utiliser ce genre de services des risques encourus si elles étaient finalement réputées comme ayant utilisés ces faux documents. Leur séjour sur le sol Chinois en serait fortement compromis à l’avenir.

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vendredi 13 novembre 2009

Contre-mesures

ContreMesures

Définition wikipédia : “Une contre-mesure est une disposition prise pour s'opposer à une action, à un effet, à un événement, ou pour les prévenir. Dans le domaine des armements, et plus particulièrement de la guerre électronique, ce terme est utilisé pour désigner divers systèmes de défense face à une menace”. Dans ce billet nous parlerons des contre-mesures que les politiques utilisent pour détourner l’attention des Français sur les vrais problèmes du moment.

Comment reconnaître les contre-mesures ? Elles sont lancées :

  • sans qu’elles soient absolument nécessaires,
  • ne sont pas demandées par les Français ni justifiées par l’actualité,
  • portent sur des sujets décalés par rapport aux problèmes du moment,
  • sont en général un brin discutables ou scandaleuses (elles doivent en effet provoquer un débat dans la presse afin d’occuper le terrain),
  • arrivent à des moments critiques (embarras du gouvernement, montée des mécontentement, du chômage, de la précarité, …).

Si vous constatez qu’un débat ou qu’un sujet conforme à la description ci-dessus est lancé, c’est que vous avez affaire a ce que nous appellerons une Contre-Mesure (CM). Les CM ne datent pas d’hier, certes, mais il faut bien commencer à en parler un jour. Aussi commençons maintenant. L’article, comme d’habitude sera complété au fur et à mesure. Je sais bien que vous pouvez trouver tout cela dans les journaux mais, ce que ne font pas ces derniers, c’est de mettre bout à bout ce qui est finalement qu’un tout. L’information distillée au fur et à mesure n’a pas le même impact. Une question reste lorsque le CM fusent : quels sont les (gros)problèmes gênants que l’on essaye d’occulter ?

Début Novembre 2009 le gouvernement lance un grand débat sur l’identité nationale avec un site web dédié ou chacun peut poster un message qui apparaît (après modération toutefois). Le but étant de faire une synthèse complète des résultat en début d’année prochaine. Tout cela est très bien mais les français n’avaient rien demandé et pire il n’y avait même pas d’actualité pouvant légitimer un tel débat. Il s’agit bien d’une Contre-Mesure. La flamme de cette CM est relancée en permanence ces derniers jours : d’abord jugée “nécessaire” par le président, ce dernier indique qu’”il n’y a pas de place pour la burqa”. Au cas ou nous n’aurions pas conscience du caractère délicat et presque scandaleux de la CM, le ton est maintenant clairement donné.

Le 8 novembre une photo du président sur son Facebook indique qu’il était à Berlin le 9 novembre pour la chute du mur. Polémique la date a l’air impossible. Dans le fond on s’en fiche un peu qu’il aie été là-bas ou pas a cette date (encore que un aussi gros mensonge n’est pas bon pour un président) mais c’est surtout un détail qui occupe la presse : une belle CM !

Le 11 novembre 2009, un député de la majorité s’insurge contre la nouvelle lauréate du Goncourt 2009 et parle d’un devoir de réserve des artistes : Cette dernière s’étant exprimée il y a des mois sur ces raisons de vivre à l’étranger mettant en cause de manière violente le gouvernement. Bien évidemment, la lauréate n’est pas fonctionnaire, ni miss France et donc non soumise au devoir de réserve. Ses propos n’engagent qu’elle, n’ont pas grande importance et sont excessifs comme la réaction du député : il s’agit bien d’une belle CM ! A noter que notre ministre de la culture si prompt a défendre le cinéaste Polanski est plus mous cette fois-ci dans sa réaction de défense des artistes (aurait-il appris de son soutient au cinéaste ?).

Le 13 Novembre 2009 l’assemblée vote la fiscalisation des indemnités sur les accidents du travail. Voila une bonne CM que personne n’avait demandée, qui ne posait de problème à personne qui ne rapportera pas grand chose (gain estimé a 150 millions d’euros) mais qui est bien scandaleuse. Ces indemnités données à des victimes des leur travail et sont limitées à 60% du salaire normal. S’il s’agissait vraiment de “corriger une anomalie fiscale” (dixit le rapporteur général de la commission des finances, il faudrait augmenter la limites des 60% de manière à ce que l’anomalie soit corrigée sans perte de pouvoir d’achat (évidemment ce n’est pas prévu). Il faudrait également corriger toutes les autres “anomalies fiscales”, à commencer par la défiscalisation des heures supplémentaires (idée d’origine PS) qui, elles, coûtent “seulement” 4 milliards (27 fois plus que la fiscalisation des indemnités des accidents du travail). Ce qui est troublant c’est que les personnes les plus touchées par cette mesure sont les ouvriers (plus de risque d’être accidentés que les cols blanc) et les employés de l’industrie, soit un des cœurs électoraux de la majorité et ce qui reste encore de notre industrie Française pourtant si vitale pour notre pays. Il s’agit bien d’une CM !

Les chèques contraception sont une CM sur mesure apportée par Ségolène Royale au gouvernement (13/11/09, encore). Que l’on soit pour ou contre la mesure, est-ce vraiment nécessaire d’en faire une affaire d’état avec ministre en embuscade (bien que le coût soit nul pour l’état) ? Bien sûr que non ! Vu la gravité du problème (par rapport a tous ceux actuellement en France) et l’importance qu’on y donne, nous sommes en présence d’une très belle CM !

Le 15 Novembre on nous propose une loi contre la fessée. D’accord 18 pays de l’EU l’ont déjà faits mais tout de même, n’a-t-on pas plus urgent a faire en ce moment ? Un belle CM.

Depuis décembre 2009 nous n’entendons plus parler que de loi sur la Burqa. Encore un sujet brulant qu’il était très urgent de traiter en ce moment. A croire que ce ne soit plus que le dernier problème non encore réglé en France.

En janvier 2010 le gouvernement propose une carte jeune pour la musique avec 200 euros de musique offerte par le gouvernement peuple (avec ses lourds impôts). Encore un sujet urgent qui, de plus, fait grandement plaisir à tous les artistes…

Janvier 2010 toujours, le gouvernement soulève le problème urgent de la part des femmes dans les conseils d’administration. En effet, la crise est surement due à cela.

La suite des CM en temps réel…

jeudi 12 novembre 2009

La désindustrialisation

 41 - Désindustrialisation

Nous entendons parler souvent de la désindustrialisation de la France. Pourquoi cet état de fait ? Que cela implique-t-il ? Quels sont les mécanismes en jeu ? Ou allons-nous ?

Commençons cette histoire avec celle du constructeur automobile Ford qui s’est rapidement intéressés aux gains de productivité. En 1911, Frederick Winslow Taylor sort son livre "Principles of Scientific Management". Il offre une occasion unique d’améliorer la productivité de Ford : C’est le début du Taylorisme. Le travail est découpé en tâches préparées par des ingénieurs. Les ingénieurs pensent et optimisent alors que les ouvriers n’apportent que leur force physique car ils n’ont plus besoin de réfléchir. C’est le début de l’exploitation de la classe ouvrière et de la dévalorisation de son travail.

Henry Ford qui visite un abattoir de Chicago où défilent les carcasses bovines, a la vision de ce qui deviendra le travail à la chaîne dans l’industrie. Mais il sait également que s’il veut que son entreprise prospère, il doit vendre le plus de voitures possible. Ainsi lui vient l’idée que ses ouvriers devraient être également ses clients : reprendre une partie des salaires en revendant aux ouvriers le fruit de leur propre travail ! Voila une idée géniale qui a le mérite de motiver les ouvriers à produire un travail de qualité ! Notez que ce principe est toujours en vigueur chez Porche et que le parking de l’usine Porche est plein de Porches ! Pour que le projet d’Henry Ford réussisse il faut que les ouvriers soient bien payés. Ce dernier décide donc de doubler leur salaire. Son plan marche à merveille, les ouvriers deviennent clients et ne veulent plus changer d’entreprise (faible « turnover »). Leur fort pouvoir d’achat donne également un coup de fouet à la consommation en général : C’est le début de la société de consommation américaine.

Pendant ce temps, au Japon, de nouvelles méthodes s’imposent pour sortir l’économie Japonaise du désastre de l’après-guerre : il s’agit du système de production Lean de Toyota (appelé vulgairement le « Toyotisme »). L’ingénieur Taiichi Ohno San met au point un système réduisant les coûts en chassant le gaspillage, en optimisant la qualité de la production et en réduisant les stocks (flux tendus, Just in time ou méthode Kanban). Pour réussir complètement, cette méthode nécessite une participation active de tous à l’amélioration (on parle alors d’« amélioration continue »). Tout le monde dans l’entreprise Lean doit améliorer en continu la qualité, la sécurité, la maintenance et bien entendu la productivité. Ce rêve devient réalité en fixant des objectifs de Proposition d’Amélioration (PA) au personnel. Ce système offre de nombreux avantages : Tout en étant efficace, il offre une reconnaissance sociale du travail des ouvriers. Ce système fonctionna parfaitement bien car s’il demande un engagement fort (voir total) des employés, il leur offre également la garantie d’un emploi à vie. Ainsi on trouve, encore aujourd’hui, des retraités de Toyota qui viennent bénévolement balayer les usines avec une tenue marquée “Volunteer” au dos. Le système Toyota reste inconnu en occident puis arrive finalement dans les années 70. Il est alors introduit progressivement dans toutes les grandes usines du monde. Avec, toute fois, certaines limites ou inexactitudes comme nous allons  le voir.

Un coup d’accélérateur industriel est donné lorsque l’actionnariat prend une tournure plus agressive. Ceci arrive avec l’invention du LBO (Leveraged Buy Out), arme de guerre des financiers, introduite par le célèbre Henry Kravis (450 millions $ de gains en 2006). Le LBO a été inventé en partant du principe que pour construire un empire industriel il fallait des dizaines d’années. Années, où chaque profit est réinvestit patiemment dans l’outil industriel permettant à l’entreprise de grossir et de prendre des parts de marché. A ce rythme une somme investie par des actionnaires dans une entreprise industrielle n’offre qu’une rentabilité de quelques pourcents. Comment aller plus vite que la croissance du pays et gagner plus d’argent ? Tel est le casse-tête que se propose de résoudre Kravis. Le LBO est inventé. Il consiste à acheter une entreprise en empruntant dans plusieurs banques avec un apport personnel de l’ordre de 20%. L’endettement des acheteurs doit correspondre à la capacité de génération d’argent frais par l’entreprise achetée durant les 3 à 4 années qui suivent l’achat. Le système LBO permet également de défiscaliser le projet (déduction des impôts des intérêts du prêt) en passant par une holding, générant du coup un effet de levier (forte rentabilité pour un investissement initial réduit). En d’autre termes, une entreprise acheté par un montage en LBO doit être “pressée comme un citron” de manière à rendre le maximum de d’argent liquide afin de rembourser (elle-même) le prêt bancaire qui a servi à l’acheter ! Il s’agit donc d’un véritable acte de parasitisme et de piratage fiscal. Acte, pourtant toujours toléré et ce, malgré l’expérience de la crise de 2008-2009 !

Dans le cadre des LBO, le système Toyota est une arme efficace, il offre des possibilités presque infinies d’amélioration de productivité et la garantie que les LBO seront juteux. En Europe le système des LBO est arrivé dans les années 80 et ce n’est pas un hasard si depuis 30 ans la France à perdu 40% de son industrie. En effet, si le système Toyota peut se justifier lorsqu’il faut relancer l’économie d’un pays après une guerre dévastatrice, il ne se justifie plus dans un système ou il n’y a pas de projet collectif autre que les gains de productivité à destination des actionnaires. D’autant plus que le système n’offre plus le plein emploi. Pourquoi ? Le système Toyota est utilisé par les financiers uniquement pour gagner en productivité afin de produire plus d’argent liquide. Le but ultime n’est plus de construire un empire industriel mais de réussir un LBO rentable. Les gains de productivité ne sont donc plus reversés aux ouvriers ou réinvestis mais servent à rembourser les prêts et à licencier afin d’alléger les coûts fixes et d’être encore plus profitable. Ainsi, les ouvriers qui participent à la mise en place des optimisations préparent (pour certains) leur licenciement. L’utilisation du système Toyota à des fins de LBO rentable est donc particulièrement cynique car cela demande au personnel de scier eux-mêmes la branche sur laquelle ils sont assis !

Contrairement à la méthode d’Henry Ford, les LBO impliquent de ne pas augmenter les salaires mais, au contraire, de les maintenir à un niveau bas. Cela optimise les coûts et donc l’argent liquide (n’oublions pas que le LBO se finance par l’argent liquide dégagé par l’entreprise achetée).

Associés à la méthode Toyota, l’organisation de concours internes est un moyen pratique de motiver les troupes pour un budget raisonnable et non indexé sur les résultats de l’entreprise. Il est ainsi possible de réaliser des concours de PA (Proposition d’Amélioration, voir ci-dessus) de ventes, de performance, de production, etc.… Les récompenses données aux vainqueurs ont un coût fixe modeste mais ont fortement activés tous ceux qui n’ont pas gagnés et qui ne toucherons donc rien. Dans les entreprises « efficientes » (nous les appellerons ainsi), l’intérêt des concours ne réside pas dans le gagnant mais le grands nombre de perdants qui ont tentés leur chance. Les gains des concours sont d’autant plus attractifs que les salaires sont maintenus bas, chacun ayant besoin d’améliorer son ordinaire. Une autre astuce consiste à utiliser les employés dans les publicités de l’entreprise : cela ne coûte pas cher (quelques bons cadeaux), est plus crédible vis à vis des clients et motive les troupes (l’employé à enfin son heure de gloire). Si ce n’était pas une manipulation flagrante je dirais que c’est tout simplement génial ! La journée “j’aime ma boite !” se positionne surement dans cette catégorie : motiver gratuitement les employés sans leur être redevable. Dans l’ancien système Toyota les employés aimaient réellement leur entreprise car c’était pour eux comme une seconde famille qui les accompagnait (employait) toute leur vie… Dans les entreprises efficientes cette caractéristique a complètement disparue au profit de la précarité.

Le manque de projet industriel fédérateur peut se compenser à coup de slogans d’entreprise trompeurs et creux. Ce fut l’avènement de ce que l’on appelle, à tord, la “culture d’entreprise”. Des slogans comme “zero defect, now!” (Zéro défaut, maintenant !), ou “Adaptive Enterprise” (l’entreprise qui s’adapte), ou “donnons au train des idées d'avance” en sont quelque exemples. Un bon slogan permet de motiver ses troupes tout en étant attractif pour les clients. Ainsi deux cibles sont touchées. Lorsqu’un slogan s’épuise (ce qui ne manque jamais d’arriver) il est nécessaire d’en changer, comme de changer de logo. Des cabinets de conseils spécialisés facturent des centaines de milliers d’euros pour proposer un nouveau logo ou un nouveau slogan. Vu les gains internes et externes à l’entreprise ce n’est finalement pas si cher payé ! Sont également intégrés à la “culture d’entreprise” les méthodes de type Toyota. Faire adhérer les employés à la recherche d’efficacité étant le but final.

Le point commun des entreprises efficientes est que tout se base sur l’homme qui devient la seule (et immédiate) variable d’ajustement. Les profits stagnent ? Immédiatement on licencie. Nous nous plaignons souvent de cet état de fait sans en comprendre la cause. A force d’optimiser le travail humain, ces derniers sont progressivement pressurisés dans une course sans fin qui débouche parfois sur des suicides. Le système d’évaluations individuelles des performances met en concurrence les employés entre eux. Ce qui est important n’est pas la hauteur ni le réalisme de l’objectif fixé mais la concurrence qu’il implique. De nombreux employés se plaignent de leurs objectifs inatteignables, ils ne comprennent pas que ces objectifs n’ont que peu d’importance, il s’agit d’un leurre. La mode des sites/emails permettant la dénonciation en entreprise (de la corruption au départ) va dans ce sens.  L’employé, soumis à une pression constante, à une compétition constante avec ses collègues, paupérisé par des salaires à peine suffisants pour vivre et menacé du chômage généré par ce système implacable n’a d’autre choix que de devenir docile ou de craquer (suicides, démissions, arrêts maladie, …). Ceux qui craquent ne sont pas dignes de l’entreprise efficiente. Les ouvriers se transforment progressivement en athlètes de la production au mépris de leur santé. Ainsi, 10% des hommes sont dépendants à l'alcool à cause directement de leur travail, tandis que 8% des femmes actives prennent des psychotropes pour tenir le coup au travail.

Au début du processus, les cadres étaient épargnés car ils étaient nécessaires pour la mise en place de ces pratiques. C’est ainsi qu’une véritable idéologie du développement personnel et du management est apparue. Une simple recherche sur la librairie en ligne Amazone montre l’étendue des dégâts. Le mot “management” appelle plus de 25 000 livres en français et 325 000 en anglais ! La plupart des livres de management enseignent les mêmes principes. Isoler l’employé pour mieux le contrôler et finalement le soumettre. Au début, les cadres adhèrent car cette idéologie leur promet de se surpasser, ensuite car ils sentent bien qu’ils n’ont plus le choix. S’ils n’obéissent pas, d’autres obéiront, la liste des candidats à leur poste est déjà tellement longue… Mais vous comprendrez que c’est un très mauvais calcul.

Avec le temps et les gains de productivité, le système, « bête sauvage » à l’appétit Gargantuesque, exige que les cadres soient également optimisés et pressurisé. Autrefois les suicides d’ouvriers existaient, mais étaient peu médiatisés. Une sorte de tolérance pour le sacrifice de cette catégorie sociale était de mise (de fait). Maintenant que la machine s’attaque aux cadres, ceux-ci, plus habiles avec les médias, braquent les projecteurs sur leurs cas (et ceux des autres également car il sert leur cause). C’est ainsi que nous entendons parler des suicides chez France Télécom l’année où, finalement, il y en à le moins. A la seule différence qu’autrefois ils touchaient presque exclusivement des ouvriers et que maintenant les cadres sont touchés de plein fouet. Que l’on ne s’y méprenne pas, les cadres dits “moyens” sont touchés mais à terme une bonne partie des cadres dirigeants y seront soumis. La machine mange sans cesse, à toujours faim, et n’épargne aucun inutile à sa stratégie. Ainsi nous avons vu fleurir des tentatives médiatiques de rebellions des cadres : le best-seller “Bonjour paresse” de Corinne Maier, paru en 2004, indique comment survivre dans une entreprise en pleine transformation. Selon l’auteur, il n’y a d’autres issues que la résistance passive. Devenir les grains de sable qui ralentissent la machine. A vrai dire, beaucoup de cadres (parfois inconsciemment) ont naturellement trouvé cette solution ultime. Enrayer la machine c’est diminuer son appétit, peut-être sauver son emploi.

Lors que les gains maximums sont déjà en grande partie atteints en interne (la « croissance organique »), que faut-il sacrifier sur l’autel du Dieu LBO ? Il ne reste plus qu’à privilégier l’achat de concurrents qui, trop lent dans leur optimisations, sont devenus fragiles. Car si les entreprises efficientes sont peu rentables pour la société sur le long terme, elles ont de gros avantages sur les entreprises « classiques » à plus court terme. Les financiers appellent cela pudiquement la « croissance externe ». Les entreprises efficientes ont donc vocation à grossir indéfiniment, tel un trou noir, elles absorbent tout sur leur passage.

Les PME jusqu’ici épargnées par la sauvagerie du système LBO sont à leur tour menacées par le besoin de croissance externe des entreprises efficientes. L’innovation des PME attise leur convoitise, incapable qu’elles sont d’innover car focalisées uniquement sur le profit immédiat. Ainsi les derniers havres de « travail équitable » ne peuvent que disparaître progressivement. Les PME sont le premier employeur de France. Et pour cause, les entreprises efficientes sont des tueuses d’emploi. Elles n’ont pour vocation que de vendre cher un produit ou service leur coûtant le moins cher possible.

L’autre voie d’optimisation est la délocalisation vers des pays à bas coûts et de surcroit peu exigeants sur les aspects sociaux. Le gain est donc élevé. Ces délocalisations font baisser fortement le niveau de vie des anciens pays riches. Les nouveaux chômeurs ne consomment pas ou peu, de même que les quelques employés au pouvoir d’achat fortement dégradé. Mais qu’importe pour les dirigeants de fonds d’investissement ! Ils ont compris depuis longtemps que les délocalisations développent les pays “pauvres” créant de toute pièce un nouveau marché, avec ses nouvelles classes moyennes, ses nouveaux riches et ses anciens chômeurs qui ont, depuis, acquis un peu de pouvoir d’achat. La croissance est là. Que se passera-t-il lorsque ces nouveaux consommateurs seront devenus trop chers à employer ? La réponse est simple : ces pays pauvres sont souvent fortement peuplés et avant d’arriver au plein emploi (situation détestable pour les « chevaliers du LBO »), il se passera des décennies voir des siècles. Tout va bien donc. Mais rappelez-vous toutefois que la machine est Gargantuesque, elle ne peut donc se stabiliser sur cette semi-réussite sachant qu’il y a toujours des gains possibles. La stagnation n’est pas une option dans le monde de l’efficience. C’est ainsi que, comme pour les cadres, ceux qui ont profité du système finissent par être à leur tour avalés vivants. Nous assistons donc à des délocalisations en cascade. Dès que le niveau de vie d’un pays à bas-coûts monte un peu, les salaires suivent (même modestement) et la rentabilité n’est plus optimale. Il faut aller ailleurs. Après l’Europe de l’Est, la Chine, après la Chine, l’Afrique, après l’Afrique ?…

Doit-on pousser l’imagination du cynisme des ces investisseurs en croyant que la paupérisation de leur propre pays les arrange ? Un pays pauvre agrandit leur pouvoir d’achat et donc leur pouvoir. Quelles sont les conséquences de ce système ? Paupérisation des uns, développement provisoire des autres, tel un nuage de sauterelles qui se déplace lorsque la nourriture est moins abondante, les chevaliers du LBO ruinent l’emploi, le tissu de PME et le pouvoir d’achat. Leur stratégie passe inaperçue car au début elle se confond avec l’intérêt des consommateurs. Des produits fabriqués dans des pays à bas-coûts coûtent moins cher et donnent l’illusion d’un pouvoir d’achat accru. Lorsque l’emploi est touché par les délocalisations, les gains deviennent des coûts : mieux vaut un emploi stable correctement payé qu’un chômage subit mais agrémenté des produits pas chers que l’on ne peut plus acheter. Le bas-coût (ou « low-cost ») touche également l’alimentation : les pauvres mangent donc également plus mal. Quant au peu d’emploi qui reste c’est un emploi soumis et « presse-citron », un emploi qui détruit la santé des salariés les poussant au suicide. Comme nous l’avons vu, même les hauts-salaires finissent par être touchés car l’optimisation de leur emploi est inévitable lorsque seul ce gain reste possible. Collaborer avec ce système est collaborer avec le diable : nous ne pouvons que perdre. Comment considérer une société qui dévalorise autant le travail au profit du capital ? N’est-ce pas là les signes d’une décadence profonde ?

Il est légitime de se demander ou s’arrêtera la machine ? La réponse est simple : elle ne s’arrêtera pas. Du moins pas sans changer beaucoup de choses à notre façon de gérer le Monde. Revaloriser l’investissement industriel, source de profit lents et de création d’emploi et de valeur. Taxer les profits financiers rapides car forcément destructeurs. Interdire les montages complexe comme le LBO : ils n’apportent rien au peuple, rien au pays, rien à personne d’autres qu’aux investisseurs. Etc.

Hélas souvent les gouvernements cèdent aux sirènes de ces investisseurs puissants. C’est ainsi que l’on décide de réduire le nombre de prud’homme, véritable empêcheurs de tourner en rond, c’est ainsi que l’on a créé durant des années des centaines de niches fiscales permettant de savantes et puissantes déductions fiscales réservés aux ultra-riches. C’est ainsi que les discours politiques revalorisent le travail pendant que discrètement il est mis à mort…

Petit brin de cynisme pour la fin, remarquez bien que le système est cyclique : les anciens pays riches deviendrons les nouveaux pays pauvres (longtemps après, certes), ils attireront alors une relocalisation de leurs anciennes industries, mais à quel prix et pour combien de temps ?

PS1: La fin de l’histoire de Ford : après avoir donné du pouvoir d’achat à leurs ouvriers, Ford finit par céder à la tentation de la délocalisation de la production au Mexique.  Le reste de l’histoire est connu, l’opération a finalement fait perdre de nombreux clients (les anciens ouvriers américains) qui n’ont jamais été remplacés (les mexicains étant si peu payés qu’ils ne pouvaient s’offrir une voiture). S’en suivi les difficultés de Ford que nous connaissons tous aujourd’hui.

PS2: Les entreprises Japonaises de l’après guerre offraient l’emploi à vie jusqu’à la crise financière des années 1990, l'éclatement d'une bulle spéculative fit chanceler le système bancaire et condamna la deuxième économie mondiale à une "décennie perdue" de récession et de déflation. Cette crise fut si violente que les entreprises Japonaises n’eurent d’autre choix que de licencier à tours de bras, brisant du même coup le plein emploi Japonais. Les employés Japonais d’une loyauté sans égal vis à vis de leur entreprise se retrouvèrent à la rue. Ces anciens “salarymen”, comme on les appelle, ne furent jamais remplacés, les jeunes ayant vu leurs parents désemparés après tant de loyauté non récompensée. Oui vous avez bien lu, les “salarymen” furent “cassés” par une crise financière due à la spéculation ! Cela ne s’invente pas.

mardi 3 novembre 2009

Dépensons sans compter

40 - Trésor Nous sommes dans une période de grands bouleversements économiques et les plans d’aides ainsi que d’une chute des revenus fiscaux et une augmentation des dépenses. Nous voyons donc notre dette, déjà élevée avant la crise, s’envoler a plus de 110 milliards d’euros.

Evidemment dans un telle situation n’importe quel particulier sur-endetté ferait très attention a ses dépenses et tenterai de maximiser ses revenus par tous les moyens possible (légaux !). Nous serions tentés de croire qu’il en va de même pour un état quel qu’il soit, avec même encore plus de rigueur vu les moyens que possède un état et que ne possède pas un particulier. Il n’en est rien comme nous allons le montrer dans les lignes qui suivent. Article qui sera complété avec les différentes nouvelles disponibles à l’avenir. A chaque fois que c’est possible je donnerai un équivalent SMIC car certains montants ne sont plus compréhensibles.

Les recettes que l’on devrait avoir…

Une nouvelles taxe carbone a été décidée, elle devrait rapporter 4,8 milliard d’euros mais qu’en sera-t-il vraiment alors que de nombreux professionnels en demande l’exonération et que le conseil constitutionnel l’a annulée ?

La suppression de la niche fiscale concernant les sportifs de haut niveau sera votée. Le gain pour le trésor public n’est pas connu.

La fiscalisation des indemnités des accidentés du travail a été votée le 13 novembre 2009. Cela devrait rapporter 150 millions d’euros par an.

Une taxe sur les bonus des traders devrait rapporter, d’après le gouvernement, 360 millions d’euros. Mais en y regardant bien, seuls 90 millions d’euros iront dans les caisses de l’état, le reste (le plus gros) ira dans le fond de garantie des dépôts bancaires. En gros on force les banques à garantir mieux les dépôts de leurs clients et on récupère au passage 25% de la somme.

Les recettes que l’on aura pas…

La TVA sur la restauration a 5,5% n’a jamais été une bonne idée, comme je l’ai déjà montré dans un précédent billet. Mais ce que l’on sait maintenant c’est que ce sera une très mauvaise idée pour les finances de la France : entre 2 et 3 milliards d’euros que nous n’aurons pas…

Les diverses niches fiscales (468 tout de même) qui existent en France ont représenté en 2008 la somme de 73 milliard d’euros (74,88 en 2010) dont 34,2 milliard d’euros concernant l’impôt sur le revenu. Imaginons que nous simplifions tout cela pour ne garder que les niches les plus rentables socialement et pour le pays nous sauverions environ 35 milliards.

La suppression du bouclier fiscal n’aura pas lieu. Nous entendons souvent dire que l’on ne peu imposer un contribuable au-delà de 50% (le chiffre était de 60% il y a peu mais ramené à 50% par notre président). La vérité est que ce bouclier s’applique avant la déduction des niches fiscales. Cela fait une grande différence car de nombreux riches contribuables bien conseillés fiscalement ne paieraient que 30% d’impôts. Cette astuce permet d’ailleurs (c’est très peu médiatisé) a 7076 contribuables (en 2007) disposant d’un revenu de 97 500 euros (plus de 9 ans de SMIC) de ne pas payer d’impôts. Parmi ces 7076 riches contribuables 671 ont économisé 231 000 Euros (plus de 20 ans de SMIC économisés par année d’imposition !) par foyer en moyenne. Ce bouclier fiscal nous a coûté 458 millions d’euros pour 14 000 foyers en bénéficiant (ces contribuables recevront un chèque de 33 000 euros en moyenne soit plus de 2 ans de SMIC). Les 13 riches foyers fiscaux (parmi les 7076) les plus malins ont réussis à ramener leur revenu imposable a 3763 euros (et ne payent donc pas d’impôt) ! Six députés en juin 2008 avaient démontré que "Par l'effet des réductions et crédits d'impôt dont l'utilisation est croissante avec le niveau de revenu, on constate une véritable régressivité de l'impôt : plus un très gros contribuable a des revenus élevés, moins il paie d'impôt en proportion" ainsi sur 10 000 plus riches contribuables, 150 n’ont pas payé d’impôt. Sur les 1 000 plus hauts revenus, 116 ont réduits leur impôts de 93%. Le bouclier fiscal n’est donc qu’un leurre qu’on agite au nez des français… 

La défiscalisation des heures supplémentaires, véritable non sens en période de crise et de chômage accru, nous coûtera entre 4 milliards d’euros en 2009… Et combien d’emplois sauvés si ces heures supplémentaires n’étaient pas si alléchantes pour les entreprises ? Le coût social réel est difficile a calculer.

La taxe de 10% supplémentaire sur les bénéfices des banques ne sera pas. Le montant du manque a gagné n’est pas estimé mais vu l’état des finances publiques cela n’aurait pas fait de mal.

Le prix du tabac va augmenter de 6% (22 octobre 09) nous aurions pu penser que cette augmentation  irais renflouer les caisses de l’état. Pas du tout, les 90 millions d’euros que rapportera cette augmentation ira directement dans les caisses des cigarettiers.

Les dépenses que l’on a déjà…

Le 28/10/09 la polémique se porte sur la dépense du gouvernement français durant sa présidence de l’Europe. Nous avions lu qu’elle était économe il y a quelque temps dans la presse. Il est vrai qu’elle n’est pas la pire (les Allemands ont dépensé plus : 180 millions) mais pas le meilleur (la moyenne se situerai autour de 70 millions). 171 millions d’euros dépensés en six mois de présidence. Soit 1 million d’euros par jour tout de même, soit 10 euros en moyenne par famille ! Un rapport de la cour des comptes nous donne des détails sur ces dépenses. Le problème n’est pas la somme globale mais les détails de la dépense : le rapport efficacité/prix. Exemple : un repas avec les chefs d’états aurait coûté plus de 5000 Euros par personne. La “zone bureau” du président et huit salles d’entretiens bilatéraux (avec douches et toilettes) aurait coûté la modique somme de 245 000 euros (soit plus de 20 ans d’une personne au SMIC).

Les contrats d’autonomie du plan banlieues de la secrétaire d’état à la politique de la ville devaient révolutionner la politique de l’insertion. Lancé en janvier 2008, ce qui était un challenge oh combien nécessaire et louable est finalement devenu un gâchis d’argent. Principale erreur ne pas confier ce mécanisme aux missions locales ayant déjà faite leur preuves sur ce sujet. A la place, une appel d’offre à été lancé et attribué a une majorité d’entreprise et quelques associations. Conclusion : une rentabilité de 7% (jeunes ayant obtenu une formation ou un emploi), avec 30 millions d’euros pour 1000 emplois ou formations. Soit 30 000 Euros par emplois ou formations ! Soit l’équivalent de 1,5 année de SMIC par emploi ou formation !

Le président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale a découvert dans le rapport du ministère du budget sur les dépenses fiscales que 20 milliard et demi d’euros sur deux ans sont partit en fumée. En cause l’exonération de l’Impôt sur les Société presque complète des plus-values à long terme de cession de titres de participation. 6200 entreprise ont bénéficiée de cette taxation à taux réduit à 0% depuis le 1er Janvier 2007. Introduite par l’UMP dans le collectif budgétaire de 2004… Cette exonération représente plus du tiers du produit net de l’impôt sur les sociétés de 2008 !

Un député épluche depuis 2007 la « liste des commissions et instances consultatives ou délibératives placées directement auprès du Premier ministre ou des ministres ». Le but étant d’y trouver des doublons inutiles et coûteux. En effet, certaine commissions on des budgets annuels de plusieurs centaines de milliers d’euros, avec 525 commissions cette année la facture peut être lourde… Mais le problème n’est pas que Français et l’Europe a le même problème en moins grave (270 comités).

Le rapport 2009 du Conseil des prélèvements obligatoires et une enquête du périodique Alternatives économiques nous indique que les “optimisations fiscales” des sociétés du CAC40 représente un manque a gagner de près de 8 milliards d’euros. Les grandes entreprises ne payent que 13% du total des recettes de l’impôt sur les sociétés, alors que les PME de moins de 250 personnes en payent 21% ! C’est inquiétant car ces études indiquent également que les PME sont en moyenne 2,3 fois plus taxées sur leurs bénéfices que les 40 entreprises du CAC40 ! Chiffres a rapprocher du fait que le plus gros employeur de France est bien le réseau de PME qui, lui, délocalise peu ou pas.

Les dépenses que l’on aura…

La France est de retour dan l’OTAN, coût : 650 millions d’Euros sur 6 ans. Soit une dépense annuelle à partir de 2010 de 100 millions d’euros environ par an (70 millions pour les salaires et 30 millions de cotisation à l’OTAN). En as-t-on encore les moyens ? De plus ces sommes n’ont pas été intégrée dans la loi de programmation militaire (pas budgétisée) : ca c’est de l’organisation !

Nous savons maintenant que le nouvel avion présidentiel A330 nous coûtera la modique somme de 20 000 euros (soit presque 20 SMICs) l’heure de vol, nettement plus cher que les anciens A319 (12 000 euros). L’achat à coûté 60 millions d’euros (d’occasion) à l’achat et 30 millions de frais d’aménagement. Avec l’achat d’un second Falcon 7x l’addition se monte à 180 millions d’euros au total. Somme qui ne figure pas au budget de la présidence.

Le député R. Dosière (apparenté PS) révèle que l’ensemble des rémunérations et traitement des effectifs des ministères ont augmentés de +38,1% soit 19,4 millions d’euros supplémentaire.