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mercredi 22 décembre 2010

Emmanuel Todd : « Notre classe dirigeante n'est pas au niveau »

A lire dans Rue89:

Le mouvement contre les retraites a réjoui l'historien Emmanuel Todd : selon lui, c'est le signe que « la France est toujours là » , un peuple capable de dire à sa classe dirigeante qu'elle se trompe en entretenant une machine à broyer les couches populaires, mais aussi, désormais, les classes moyennes. Le pays a besoin d'une gauche plus dure, estime ce « modéré qui parle brutalement ».

Emmanuel Todd est un historien qui étudie l'ave nir : il a écrit sur la décomposition de l'Union soviétique (« La Chute finale », 1976), sur le déclin des Etats-Unis (« Après l'empire », 2002).

A 59 ans, il se projette dans les trente prochaines années en démographe déprimé par une société vieillissante, cédant aux sirènes du sarkozysme (« Après la démocratie », 2008).

Au terme de cet octobre fiévreux, il dénonce l'« oppression économique » des jeunes générations et fustige la « gauche molle », incapable de s'opposer à la « droite dure » au pouvoir.

A-t-on vécu en octobre une « jacquerie », comme l'a titré Le Point, avec ce mouvement social ?

Ce titre, c'est l'habillage classique plaqué par la « presse d'en haut » sur ce qu'on ne peut même plus appeler la « France d'en bas ». Chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans le pays, la presse abreuve d'insultes le peuple de France, qui ne se comporte pas comme il faut, qui n'accepte pas la réforme, etc.

Le truc le plus extraordinaire dans le genre, c'est quand Jean Michel Apathie affirme sur Canal + que les Français sont insupportables, qu'ils n'ont pas la discipline des Anglais pour accepter une réduction du niveau de vie, des compressions de personnel, etc. Le tout assis sur une ignorance crasse de la société anglaise.

Non, ce n'est pas une jacquerie. Le mot est totalement déplacé.

C'est une image révolutionnaire…

Non, « jacquerie », ce n'est pas une image révolutionnaire, ça évoque le soulèvement de paysans ignares. La jacquerie, c'est le XIVe siècle, une phase d'immaturité populaire, longtemps avant la Révolution, qui, elle, avait un programme. Le mot véhicule l'idée d'un peuple pas au niveau.

Peut-on dire qu'avec ce conflit social la France est de retour ?

C'est mon sentiment. En fait, la question que l'on se pose avec Sarkozy est : la France existe t-elle toujours ? Parce que Sarkozy a un comportement non-français, un rapport aux riches qui est non-français, une façon d'être non-française…

Or, malgré des indices de popularité épouvantables, malgré le résultat des élections intermédiaires, on pouvait se demander si la France existait toujours. Ce mouvement, je l'ai donc pris comme un message d'espoir : le sarkozysme n'a pas tout détruit.

Cela tient au côté râleur des Français ?

Non. Pourquoi le côté râleur ? Moi, j'appelle cela le tempérament égalitaire et la capacité à dire que les classes dirigeantes ne se comportent pas bien, ne font pas ce qu'il faut.

En France, comme ailleurs dans le monde occidental, la classe dirigeante s'abandonne à des concepts économiques complétement archaïques, comme le libre-échange. Elle est incapable de mettre en place un dispositif européen de protection économique qui permettrait la relance et la fin du processus de régression sociale.

On a une classe dirigeante qui n'est pas au niveau, qui est en faillite. La spécificité de la France, c'est que la population est capable de le voir. On entend que les Français sont râleurs, qu'ils refusent l'inéluctable mondialisation.

Si vous recodez, cela donne : « Oui, les Français ne sont pas contents d'envisager pour les trente ans à venir une baisse régulière de leur ni veau de vie alors qu'on pourrait faire autrement. »

Mais la classe dirigeante française n'est pas très différente de celle des autres pays ?

Oui, elle est alignée. Mais les Français ne sont pas un peuple facile à gouverner. C'est mal heureux d'avoir à rappeler que ce sont les Français qui ont fait la Révolution française. Les Anglais ont fait une révolution, mais sans participation populaire : c'était un règlement de comptes entre des classes supérieures.

Dans les pays anglo-saxons, quand on constate une montée des inégalités et une baisse du niveau de vie pour les jeunes, c'est accepté beaucoup plus paisiblement et ça ne pose pas de problème de stabilité au système politique.

Les élites politiques françaises ont aussi été choisies par le suffrage universel…

Le mot « élite » m'arrache la gueule. Je suis le contraire d'un populiste. Le peuple français a une capacité à voir quand les dirigeants ne sont pas au niveau. A aucun moment je n'ai dit que le peuple vaut mieux que ses dirigeants ou qu'il peut se passer d'eux.

Ce populisme n'a aucun sens… mais on entend Jean-Luc Mélenchon dire : « Qu'ils s'en aillent tous »…

Une démocratie qui fonctionne bien a un peuple conscient, actif et qui comprend. Mais c'est aussi un système où il y a des élites actives et conscientes. Quand ce n'est pas le cas, comme aujourd'hui, il y a une situation de divorce.

Dans mon esprit, il n'a jamais été question de dire « Tous dehors ! », comme Mélenchon. Je suggère que le protectionnisme européen est une voie pour s'en sortir, pas que c'est la population défilant dans les rues qui va le mettre en place. Le problème de la France, c'est la conversion des élites à des stratégies économiques et sociales raisonnables.

Emmanuel Todd sur la terrasse de Rue89 (Audrey Cerdan/Rue89)

N'y a-t-il pas un problème d'institutions derrière ce « divorce » ?

Non. Les systèmes institutionnels sont très différents dans tous les pays occidentaux, mais on constate le même écrasement des salariés, du monde ouvrier, des revenus des classes moyennes. L'un des indicateurs de l'inaction, c'est quand la classe politique justement s'intéresse aux institutions. Le débat sur les institutions, c'est une façon de ne pas parler des sujets économiques.

La gauche est-elle mieux placée que le gouvernement pour renouveller le rôle des classes dirigeantes ?

Sur la question fondamentale, c'est-à-dire l'organisation économique des sociétés, la gauche et la droite sont totalement alignées. Elles se distinguent sur la gestion des conséquences. Or, on atteint aujourd'hui le point d'inflexion où le niveau de vie va commencer à baisser. C'est le contexte du sarkozysme.

Au-delà de ce que le personnage de Sarkozy peut avoir de cafouilleux, d'erratique, d'imprévisible, la droite a une ligne cohérente pour affronter cette perspective, dans un pays où la population est rebelle et a un tempérament égalitaire.

Cette ligne, c'est l'autoritarisme. Ce n'est pas le coup d'Etat à la Napoléon III. C'est plus subtil : un mélange de provocations, d'agitation, d'activation de peurs, de discours sécuritaire, de thématiques ethniques. A travers tout ce que fait la droite, il y a une ligne, un projet.

La vraie force de Sarkozy, à sa manière brouillonne, c'est qu'il incarne cela : le passage d'une droite « propre » à une droite beau coup plus autoritaire. Les socialistes sont très gentils : propres sur eux. Et je vais voter pour eux sans états d'âme. Le problème est qu'ils n'ont pas d'alternative économique. La seule attitude possible, ce serait d'incarner la mu tation des concepts économiques -ce qu'ils com mencent à faire avec la notion de « juste échange ».

En tant que démographe, voyez-vous cette situation comme le symptôme d'un pays vieillissant ?

Cela devient l'axe majeur. J'en parle dans « Après la démocratie » (éd. Gallimard). Deux phénomènes se combinent :

  • l'émergence d'une structure oligarchique concentrant la richesse et le pouvoir -1 % de la population, en haut, s'empiffre d'une manière qui n'a plus de sens.
  • le vieillissement, qui est lié car le capital appartient plutôt aux vieux.

Bien sûr, la plupart des vieux ne sont pas de grands capitalistes. Il suffit de se promener dans la rue… Le vieillissement est au cœur du processus démocratique car les plus de 65 ans représentent plus de 20 % du corps électoral.

Le discours du sarkozysme est celui de la réforme, du changement, le « Ça va bouger ! ». Et, effectivement, Sarkozy bouge, il s'agite. Son élection a été habillée ainsi.

Mais l'analyse démographique du vote de 2007 montre autre chose : Sarkozy a eu 44 % des votes des plus de 65 ans au premier tour. Plus qu'aucun président de droite, Sarkozy a été l'élu des vieux.

Pourquoi ? Parce que la France a été terrorisée par les émeutes de 2005, qui étaient un soulèvement de la jeunesse. Cette peur a été réactivée par les incidents de la gare du Nord, en mars 2007, juste avant l'élection présidentielle. La question des retraites, c'est l'émergence de la démographie au cœur du problème politique français.

L'idée d'ajuster le temps de travail sur la durée de vie n'est pas scandaleuse. Ce qui a été étrange dans cette réforme, c'est l'annonce, dès le départ, que les retraités (l'électorat sarkozyste) ne seraient pas touchés, et donc que le coût de l'ajustement serait supporté par les jeunes. Cette réforme censée dynamiser le pays reflète, en vérité, le fait que le pouvoir sarkozyste est un pouvoir des vieux. Tous les arbitrages se font contre les jeunes.

Les partisans de la réforme disent qu'elle va sauver le système pour les jeunes, confrontés à la dette des soixante-huitards.

La réalité, c'est que le gouvernement n'affronte pas la réalité économique. Cela n'a aucun sens de mettre en place des plans dans un futur indéfini, dans un contexte d'inaction et de laisser faire, alors que le système économique français se désintègre. La priorité, c'est de le remettre sur des bons rails, et les retraites suivront.

Vous êtes favorable au retour de l'Etat dans la sphère économique ?

Pas du tout. Les protectionnistes sont des libéraux, qui croient au marché, à la libre activité de l'entreprise. Il faut juste fixer la taille du terrain de jeux. C'est le contraire de l'Etat bureaucratique. C'est l'Etat libéral qui organise l'existence d'un marché. Moi, je crois au marché.

Que pensez-vous de la motivation des jeunes qui sont descendus dans la rue ?

Je n'aime pas faire parler des catégories sociales. Mais j'ai un peu de mal à imaginer que des jeunes de 15 ans puissent se soucier vraiment de leur retraite. Par contre, l'oppression économique des jeunes est réelle…

La proportion des jeunes qui font des études supérieures est à peu près égale depuis 1995, jamais les jeunes générations n'ont été aussi bien formées. Les générations d'anal phabètes sont à la retraite.

On est dans une société loufoque, qui dépense pas mal d'énergie pour l'éducation de sa jeunesse et qui, ensuite, adhère à un système économique qui assure l'écrasement de la jeunesse et de la baisse de son niveau de vie.

C'est un gaspillage d'énergie énorme. Les jeunes sont assez conscients de ce qui les attend sur le marché du travail. Et donc j'imagine qu'ils ne sont pas très contents. La nouveauté de la période, c'est qu'à part les 1 % d'en haut de la structure sociale plus personne ne profite du sys tème.

En 1995, dans les standards occidentaux, on estimait que les 20 % des classes moyennes supé rieures ayant fait des études ramassaient 50 % de la richesse.

Aujourd'hui, ces mêmes 20 % stagnent ou ont des revenus en baisse. On est dans un processus de réunification de la société par le bas : une mécanique inexorable qui écrase les différentes catégories, en commençant par les plus faibles : jeunes issus de l'immigration, monde populaire, classes moyennes… Il y avait aussi des voitures qui flambaient à Saint-Brieuc !

La démographie nous condamne à des gouvernements de droite pour vingt ans ?

Il y a une forte probabilité. En Europe, le virage à droite a été massif. Mais on n'est pas dans la pire situation : l'âge médian des Français est d'un peu moins de 40 ans ; en Allemagne, c'est 44 ans. La démocratie sénile la plus avancée, c'est l'Allemagne. Les choses sont plus compliquées.

Il faut penser, comme le fait Louis Chauvel, en termes de générations. Les plus de 70 ans ont une histoire très favorisée en termes économiques. Mais nous allons voir arriver de « nouveaux vieux », ayant eu des existences très dures comme actifs, et dont les revenus vont baisser une fois à la retraite.

L'âge d'or des Trente Glorieuses n'était qu'une parenthèse. Com ment vont tourner les « nouveaux vieux », comme moi ? On ne sait pas. Je ne suis pas très optimiste.

Vous avez dénoncé la montée de la vio lence dans le discours politique…

Une des vérités du sarkozysme, c'est l'irruption de la violence. Dès l'origine, la montée en puissance du personnage est associée à ce processus. Il est l'homme politique qui, par ses provocations verbales, a réussi à foutre le feu à une partie des banlieues françaises et qui, ensuite, a été élu sur un dis cours d'ordre -un jeu extraordinaire de pompier pyromane. Il a fait entrer dans le discours politique une brutalité et une vulgarité sans pareilles.

Sarkozy est violent. Est-ce simplement verbal ? Je ne sais pas. Cela pourrait préfigurer pire. Il y a une assymétrie dangereuse dans le système.

Les socialistes ne sont pas violents. Ils restent porteurs de la bonne éducation de la période précédente. Ils sont dans une posture de communiant. Sans doute n'ont-ils pas bien compris à quoi et à qui ils avaient affaire. Le langage de droite de Sarkozy est dans son époque, les socialistes n'y sont pas.

Mélenchon, avec tout son côté brouillon, est dans son époque. Pour la première fois, on voit des gens de gauche se mettre au niveau de violence, réel ou virtuel, de la société. C'est pour cela que moi, consciemment, je m'astreins à parler brutalement, pour être en phase avec l'époque et l'adversaire.

La gauche n'est pas assez dure ?

Elle n'est pas assez dure sur le plan économique. Et puis il y a un phénomène historique quand on regarde la façon dont la gauche et la droite se sont réunifiées. Il y avait une droite dure (les gaullistes) et une droite molle (les centristes-républicains indépendants). De l'autre côté, il y avait la gauche molle (les socialistes) et la gauche dure (le Parti communiste).

En 1968, entre cocos et gaullistes, on s'estimait parce qu'on était des durs. La droite a été réunifiée autour de la droite dure -dont le cœur est le RPR des Hauts-de-Seine, héritier de la tradition barbouzarde du gaullisme- et la gauche a été réunifiée autour de la gauche molle, avec le déclin du PCF.

D'un point de vue sociologique, les socialistes entretiennent un rapport fort à l'éducation, à la culture : ce sont des premiers de la classe, des bons élèves. La gauche était autrefois le reflet du monde enseignant et du monde ouvrier, mais, en ne prenant pas la mesure de la mutation économique, elle a perdu le second.

Pascal Riché et David Servenay

mardi 21 décembre 2010

Clap de fin pour Palace Parfums : les « patrons voyous » s'en tirent

A lire dans Rue89:

3 janvier 2003. Ce jour-là, la petite cinquantaine d'ouvriers de Palace Parfum reprend le travail après les fêtes. En arrivant dans les locaux de leur entreprise de conditionnement, à Saint-Nicolas d'Aliermont, surprise : machines, stocks et même certains effets personnels ont été déménagés dans le plus grand secret. Les propriétaires Peggy Maaz et Nadim Khouri-Klink eux, sont en fuite.

Après une longue lutte, les salariés de l'entreprise de conditionnement étaient mercredi devant les Prud'hommes de Dieppe (Seine-Maritime) pour obtenir le paiement d'indemnités personnelles. Clap de fin pour Palace Parfum ?

Lorsqu'avait été annoncé le déménagement sauvage, le choc avait été immense. « On n'y croyait pas », se souvient Maryline Dumont, une ancienne employée. « Le patron nous avait souhaité de bonnes fêtes et donné rendez-vous à l'année prochaine. »

Les médias nationaux s'étaient emparés de l'affaire. François Fillon, ministre des Affaires sociales, avait évoqué pour la première fois « les patrons voyous ». Le dossier Palace Parfum avait pris une tournure politique.

De l'esclavage moderne

Commence également alors une longue bataille judiciaire. Au-delà du déménagement sauvage, les enquêteurs mettent au jour des pratiques contraires au droit du travail notamment en matière d'heures supplémentaires et de congés payés. « De l'esclavage moderne », lâche sans hésitation Marie-Pierre Ogel, l'avocate des salariés. C'est cet aspect du dossier qui arrive aujourd'hui devant les prud'hommes.

Pendant des années, l'entreprise a rémunéré des heures de travail au mépris de la législation. « Un mode de production supplémentaire totalement officieux » dit le conseil. Comprendre : au noir et sans payer la moindre cotisation sociale.

Les ouvrières, payées au Smic, essaient d'arrondir leurs fins de mois. Elles turbinent aux ateliers en plus de leur temps de travail réglementaire, payées en primes exceptionnelles : le Smic horaire, non majoré. Plus fort, après leur journée, certains salariés effectuent des travaux à domicile et ne sont rémunérés… qu'à la moitié du Smic, par l'intermédiaire de primes de conditionnement. Pour tous ces faits, chaque employé réclame entre 10 000 et 20 000 euros.

Ils ne devraient pas avoir trop de mal à les obtenir. Le 14 septembre dernier, la cour d'appel de Rouen est venue confirmer la méthode de calcul de l'avocate Marie-Pierre Ogel pour un premier groupe de salariés ayant vécu les mêmes mauvais traitements. « Ce devrait être la dernière audience. Après huit ans de procédures, mes clientes sont fatiguées », résume l'avocate.

Le liquidateur de l'entreprise -qui gère ses intérêts et organise sa disparition ne conteste pas les multiples entorses faites au code du travail. Tout l'enjeu de l'audience se focalise donc sur les méthodes de calcul des sommes dues. Le représentant de la défunte société s'étonne « des incohérences » dans les témoignages de certains salariés, « de confusions » entre primes exceptionnelles et primes de conditionnement.

« Depuis huit ans, chaque Noël, on y repense »

Dans la salle, les salariés grondent. Trop dur. « Depuis huit ans, chaque Noël, on y repense », raconte Sylvie Biot, cinq ans de boîte, visiblement émue. La plupart sont des femmes. A la suite du déménagement sauvage, beaucoup ont galéré pour retrouver un emploi. Certaines sont encore au chômage, d'autres vivotent avec des temps partiels ou de l'intérim.

Alors quand la juge vient à rappeler à leur avocate qu'elle a dépassé son temps de parole, les ouvrières sortent de leurs gonds. « Quinze minutes pour expliquer huit ans de notre vie… », éructe l'une d'entre elles. Entre l'avocate des salariés et la juge, l'ambiance devient électrique.

L'an dernier, les anciens patrons de Palace Parfum avaient été condamnés, en appel, à quinze mois de prison ferme. Les 70 ouvrier(e)s ont par ailleurs obtenu des avocats des deux patrons environ 14 000 euros de dommages et intérêts par personne. Ce mercredi matin, les ex-Palace Parfum demandaient réparation de leur préjudice individuel. « Cela devrait représenter plusieurs centaines de milliers d'euros », espérait l'avocate des salariés à la sortie de l'audience.

Les patrons voyous ne paieront pas la note

Si le délibéré du 30 décembre le confirme, c'est l'AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés) qui règlera la note. Dernier pied de nez des patrons voyous, ce n'est pas eux qui prendront en charge les arriérés de salaire. « Le liquidateur s'est cantonné à la société personne morale sans s'intéresser aux personnes physiques, c'est à dire les patrons », regrette Marie-Pierre Ogel. Résultat : en cas de nouvelle condamnation, les anciens propriétaires ne verseront pas un centime.

Un mandat d'arrêt international a été émis à leur encontre suite à leur condamnation pénale. Aujourd'hui, les deux « patrons voyous » courent toujours.

samedi 18 décembre 2010

Il est désormais interdit de boycotter

A lire dans libération.fr:
Tribune

la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation»...

On a les victoires qu’on peut : Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression «ferme et cohérente» de ces agissements.

Soyons justes : la paternité de cette brillante initiative revient au procureur général de Paris qui avait, dans son rapport de politique pénale 2009, suggéré que «les faits de boycott ou de provocation au boycott peuvent s’analyser, selon les espèces, soit en une provocation à la discrimination, soit en une discrimination ayant pour effet d’entraver l’exercice d’une activité économique». On peut rappeler les actions de ce type dans l’histoire : boycott du Royaume-Uni en 1930 initié par Gandhi contre la colonisation, boycott de l’Afrique du Sud dans les années 70 par les militants antiapartheid, boycott, à la même époque, par la communauté homosexuelle américaine d’une marque de bière qui refusait d’embaucher les gays ou, plus récemment, boycott des produits chinois par les soutiens de la cause tibétaine et des produits israéliens par les militants palestiniens… Pour l’ex-garde des Sceaux, il ne s’agit pas là d’entreprises de protestation et d’émancipation, souhaitables en démocratie, mais d’associations de malfaiteurs en vue d’attenter à la bonne marche du commerce, donc du monde.

La notion de discrimination ne peut s’entendre que d’une différence de traitement n’obéissant à aucun but légitime. Une action collective qui viserait à ne pas consommer de produits d’une entreprise parce qu’elle licencie ou délocalise sa production, ou d’un Etat parce qu’il maltraite ses minorités ne peut être qualifiée de discriminatoire, sauf à ôter aux consommateurs leur seul pouvoir, celui de ne pas de consommer n’importe quoi et n’importe comment. Que l’on se rassure : les Etats qui décideraient d’imposer un embargo à un pays étranger n’encourront pas les foudres de la loi pénale…

L’instrumentalisation d’un texte qui visait à combattre le racisme, le nationalisme et le sexisme est inadmissible, surtout lorsqu’elle vise à faire taire l’engagement citoyen. La circulaire en question, qui a su convaincre au moins un tribunal, constitue donc, pour la société civile, une régression d’une ampleur peu commune. Cette provocation s’est pour l’instant heurtée à un mur de silence. La pénalisation de la contestation est toujours une mauvaise nouvelle pour la démocratie. L’absence de contestation de la pénalisation, lorsque celle-ci ne répond à aucun autre objectif que celui de museler les peuples, n’en est pas une meilleure.

Le but de l’effondrement économique programmé

A lire dans Infowars: l’article suivant en anglais que j’ai pris soin de traduire pour mes lecteurs.

"A partir de maintenant, les dépressions seront scientifiquement créé." - Congrès Charles A. Lindbergh, 1913

Tout le monde aime l'argent. Même des gens comme moi qui ont horreur de l'abus de l'argent et du commerce, qui comprennent la nature frauduleuse du système dans lequel nous vivons, toujours travailler dur et épargner afin que nous puissions atteindre une certaine stabilité dans ce système. Beaucoup de gens voient l'argent comme un point central de leur existence. Mais est-ce vraiment après l'argent qu'ils courrent, ou est-ce autre chose? En vérité, l'argent représente la «sécurité» dans l'esprit des masses. L'argent nous donne la capacité de survivre, et plus nous en avons, le plus sûr nous nous sentons tous. Parce que inconsciemment nous associons l'extension de notre vie très variable avec la vitalité de l’économie dans laquelle nous vivons, nous avons tendance à devenir des adeptes inconscients de son existence, même si elle est corrompue et condamnée à l'échec. Nous nions naïvement les évidences et tous les éléments de preuve parce que, même si elle nous a battus platement, nous n'avons jamais rien connu d'autre.

À la lumière de cette façon retranché de percevoir les choses, en particulier aux États-Unis, il est assez difficile de convaincre certaines personnes que l'économie, en fait, ne fournit pas la sécurité qu'ils désirent, mais qu’elle est en train de détruire complètement leur avenir. Pour leur expliquer que c'est délibéré, que l'économie est conçue pour s'auto-détruire, qu’il y a d’autre perspectives.

Beaucoup de gens sont “bloqués” sur cette question parce qu'ils ne peuvent tout simplement pas comprendre que certains groupes d'hommes (les mondialistes et les banquiers centraux) voient l'argent et l'économie en termes tout à fait différente des leurs. L'Américain moyen a une vision très étriquée quand il s'agit de la mécanique et les motivations de la finance. Ils pensent que leurs désirs monétaire et leurs motivations sont exactement les mêmes que ceux d'un mondialiste. Mais, ce qu'ils ne réalisent pas est que leur vision étriquée a été volontairement construite par les mondialistes. C'est pourquoi les actions des grandes banques et les décisions des dirigeants des grandes entreprises semblent si délirants en regard du bon sens. Nous essayons de rationaliser leur comportement en les croyant «idiots», mais la réalité est que leurs objectifs sont très réfléchis et jusqu'à présent en dehors de ce que nous avons appris à nous attendre, certains d'entre nous manque de point de référence. Si vous ne pouvez pas entre-apercevoir le but final, vous ne comprendrez pas les étapes prises pour y parvenir avant qu'il ne soit trop tard.

Dans le passé, nous avons couvert de nombreux cas où les banquiers mondiaux ont admis une fraude à grande échelle, fraude qui maintenant écrase notre économie déjà fragile. Nous avons couvert le secteur privé de la Réserve fédérale et la façon dont il sciemment facilité la création de la bulle immobilière, ainsi que la façon dont il fait maintenant gonfler la bulle du Trésor, qui va bientôt imploser. Nous avons couvert Goldman Sachs et de ses efforts pour promouvoir et vendre des produits dérivés toxiques dans le monde entier tout en même temps parier contre ces produits dérivés sur le marché libre. Nous avons couvert la manipulation des marchés de l'or et l'argent par des entreprises comme JP Morgan, qui ont récemment été dévoilé par les dénonciateurs et les enquêtes GATA. Et, plus important encore, nous avons réalisé une analyse approfondie sur la croissante faiblesse du dollar américain en vue d’une grave dévaluation de la monnaie. Ces révélations soulèvent des questions, ce qui est naturel, mais aussi les idées fausses illicite et des réactions instinctives imprudente, en particulier au moment d'aborder le fait que les stratégies illégales des banques internationales font partie d'un plus grand but.

Ci-dessous, nous examinerons quelques-unes des plus courantes réponses prédéfinies à la question de l'effondrement économique volontaire, ainsi que pourquoi les gens pensent comme ils le font quand le "semi-sacré" sujet de l’argent est évoqué ...

L'économie est trop complexe pour être contrôlée par une poignée de personnes ...

Cette réponse vient souvent des gens qui font des présomptions sur l'économie, plutôt que de réellement se renseigner sur la façon dont le système fonctionne. De l'extérieur, le monde de la finance semble chaotique; un mélange de mathématique et de normes juridiques tourbillonnant dans une psychologie de masse dénué de contenu. Beaucoup d'Américains sont effrayés par le domaine d'études apparemment compliqué, ou ils le trouvent plutôt ennuyeux et ne veulent pas y perdre leur temps. Ceci, cependant, ne les empêche pas d'assumer qu'ils savent comment fonctionne le système financier.

Le problème est que le fait qu'une personne participe à l’économie chaque jour, ne signifie pas qu'il a une compréhension de la façon dont elle fonctionne. Beaucoup regardent la télévision quotidiennement, mais peu ont la moindre idée de comment l'image se construit sur l'écran, ou de comment réparer une télévision une fois qu'elle est cassée. Malheureusement, notre culture égocentrique a conduit une partie importante du public a imaginer qu'ils sont des experts sur tout, et donc, de vrais chercheurs dans les domaines de l'économie et la mondialisation obtennnent des réactions comme celle ci-dessus en permanence.

Au fond, une fois que tous le jargon pseudo-technique utilisé par les grands orateurs financiers est retiré de l'équation, l'économie est assez simple. L’Offre et la demande seront toujours au centre de toute et de chaque économie, quelle que soit l'atmosphère politique. Ces deux facteurs fondamentaux peuvent être manipulés, par la création artificielle d’offre, ou l'évocation d’une fausse demande. Ceci peut être réalisé de plusieurs façons par les banquiers mondiaux, mais surtout par la domination de l'émission de monnaie, la possibilité de modifier les taux d'intérêt à volonté, ainsi que la capacité d'injecter ou retirer des sommes incroyables de n'importe quel marché.

Un exemple parfait est la suppression de la cotation du métal argent par JP Morgan:

http://www.zerohedge.com/article/whistleblower-exposes-jp-morgans-silver-manipulation-scheme

L'or et d'argent représentent des monnaies concurrentes au dollar créé par la Réserve fédérale, et la manipulation des cours de ces matières premières contribue à faire en sorte que le public ne les verra jamais comme une alternative viable à la monnaie. JP Morgan, qui, avec d'autres banques internationales a la capacité d’injecter de quantités massives de capitaux partout où il lui plaît, supprime la valeur du métal argent physique en émettant des titres papier pour un métal qui n'existe pas réellement (créant artificiellement une forte offre), et vendant à découvert l'argent sur les marchés afin de les faire baisser (créant la fausse impression d’une faible demande).

Un autre bon exemple de la manipulation financière est la stratégie du secteur privé de la Réserve fédérale durant les années 90 d'Alan Greenspan pour baisser artificiellement les taux d'intérêt, ce qui permet aux banques d'émettre des crédits à des niveaux historiques pendant plus d'une décennie. Le lien ci-dessous est un article du 'Texas Straight Talk" de Ron Paul daté de mars 2007, avant même le marché du logement a commencé sa plongée. Dans ce document, il évoque le rôle direct de la Réserve fédérale concernant la création de la bulle immobilière:

http://www.house.gov/paul/tst/tst2007/tst031907.htm

Des hommes comme Ron Paul, Peter Schiff, Gerald Celente, Jim Rogers, et beaucoup d'autres ont été en mesure de prévoir longtemps à l’avance que les actions de la Réserve fédérale ont créé une bulle explosive hypothécaire et de crédit, maintenant, nous sommes censés croire que la Réserve fédérale n’avait «aucune idée» que leurs actions se traduirait par une implosion de la dette?

Catherine Austen Fitts, ancienne secrétaire adjoint au Logement et commissaire de la “US Department of Housing and Urban Development” sous la première administration Bush a déclaré à l'inverse que la bulle hypothécaire n'était absolument pas un accident, et qu'elle avait été témoin de la fraude pure et simple et délibérée de la part de le gouvernement américain et la Federal Reserve Bank dans la création de la bulle. Le fait qui l’a le plus troublé, cependant, a été sa découverte que seule une petite poignée de banques internationales sont responsables de la perpétuation de la dette hypothécaire toxiques, non seulement en Amérique, mais partout dans le monde:

http://solari.com/blog/?p=2058 http://solari.com/blog/?p=2058

Goldman Sachs (l'une des banques mondialiste qui a le plus participé à l’explosion de la crise de la dette) a été pris en flagrant délit de vente de dérivés toxiques pour les investisseurs et les gouvernements partout sur la planète et dans le même temps ils pariaient contre les produits dérivés sur le marché. Goldman a même parié contre des titres hypothécaires que la banque a elle-même créé!

http://www.businessweek.com/news/2010-04-26/goldman-sachs-bet-against-its-own-deals-senate-s-levin-says.html

C'est en quelque sorte similaire à un constructeur automobile vendant des véhicules sans frein, puis qui place des paris que leurs clients vont avoir un accident. Essentiellement, il s'agit de fraude flagrante et sociopathe! Les actions de Goldman ont directement contribuées à l'effondrement du crédit dans de nombreux pays, y compris la Grèce, et ici aux États-Unis.

L'idée que les banques mondiale peut stopper ou démarrer l'économie comme une ampoule peut être exagéré, mais une grande majorité de preuve démontre qu'ils sont capables de modifier l'orientation des marchés, ainsi que la capacité de stimuler la croissance des bulles qui finissent par conduire à des récessions, des dépressions, et au-delà. En fait, si l'on examine l'économie américaine depuis la création de la Réserve fédérale en 1913, on trouve que le siècle passé a été rien d'autre que la création volontaire d'une série de bulles visant à entraver lentement, mais pas complètement bloquer, notre système financier et notre monnaie, au moins, jusqu'à tout récemment. Comme une locomotive à vapeur dans une course à la collision contre un canyon sans fond, les banques mondialiste peut ralentir ou accélérer le rythme de notre descente, mais jamais la destination finale ne change.

Maintenant que nous avons établi que l'effondrement du marché peut être créé par une petite poignée de banquiers et fait sciemment, passons à la prochaine plus courante idée reçue.

2. Oui, les banques internationales déclenché la crise, mais la cupidité du capitalisme "est vraiment à blâmer (cad c’est la faute entière au Parti républicain) ...

Tout d'abord, si vous répéter les points du débat budgétaire des gardiens socialiste à deux dimensions comme Michael Moore, alors vous êtes déjà irrémédiablement perdu dans labyrinthe déformant du faux paradigme gauche / droite. Vous devez rester aussi loin que possible de conversions des adultes sur l'économie, surtout si vous prévoyez d'associer la « cupidité » du capitalisme et le corporatisme avec le Parti républicain seul.

Nouvelles éclair! Barack Obama a reçu beaucoup plus de dons d’entreprises pour sa campagne (y compris de dons de BP et d’Exxon) que John McCain. Aussi bien Bush Jr. qu’Obama ont augmenté les dépenses publiques à des niveaux records, ce qui veut dire que les néo-conservateurs ne sont en aucune manière « conservateur » (comme un vrai républicain est censé l’être). Obama a toujours su s'entourer des banquiers et des lobbyistes d'entreprise, y compris de différents lutins issus des entrailles de Goldman Sachs. Les deux grands partis sont détenus et exploités par des banques mondiales. Il s'agit d'une vérité froide et dure indéniable de notre système politique. Il n'y a pas moyen de contourner cela. Apprenez-le, acceptez-le comme une réalité incontournable, et arrêter d'essayer de blâmer l'un ou l'autre des deux partis pour des problèmes que les deux ont créés ! Si vous ne pouvez pas faire cela, votre point de vue sur l’état des affaires culturelles sera toujours horriblement biaisé et vos points de vue sur nos problèmes sociaux seront totalement sans valeur.

Alors que les socialistes aspirants pointer du doigt désespérément l'idéologie du marché libre comme la cause de tous nos maux, le fait est qu'aucun de nous n'a jamais vécu dans un système de marché vraiment libre. Depuis la création de la Réserve fédérale en 1913, tous les marchés et même notre propre monnaie sont devenus de plus en plus vulnérables à la manipulation par l'élite bancaire. Nous avons vécu toute notre vie dans un marché truqué, pas un marché libre. Blâmer le concept même du capitalisme au vu de notre situation désastreuse actuelle est non seulement naïf, mais dangereux. Les Mondialistes voudraient rien de plus que de promouvoir l'illusion que « trop de liberté » nous a conduit à cette catastrophe, et que des contrôles sévères doivent être mis en place pour veiller à ce que cela "ne se reproduise jamais".

3. 3. Les banques mondiales ne seront jamais l’architecte de l'effondrement de l'économie américaine ou du dollar. Cela leur fait gagner tellement d'argent ...

Cette chanson souvent entendue et est mise en musique avec les deux commentaires ci-dessus. Encore une fois, l'hypothèse est que les mondialistes font ce qu'ils font à cause d'une « cupidité incontrôlable pour l'argent ». Cela perpétue une paire de sophismes. Premièrement, il encourage la fausse croyance que le souci final de l'Elite est l'accumulation de richesses. Les banques centrales ont la possibilité d'imprimer tout l'argent qu'ils veulent sans justification ! Rappelez-vous, la Réserve fédérale n'a jamais été soumis à un audit complet, ce qui signifie qu'ils pourraient créer facilement des milliards si ce n’est pas des milliards de milliards sans la moindre surveillance. La soif de l'argent, pour eux, est certainement une notion absurde. Ce qu'ils veulent, plus que toute autre chose, c'est le pouvoir social. Ils veulent le contrôle de chaque être humain sans aucun doute. Tous les autres préoccupations sont secondaires.

L'erreur suivante sous-jacente de l'argument ci-dessus est que la conjecture de l'économie américaine est en quelque sorte indispensable pour les banques mondiales. Ce n'est tout simplement pas le cas. Là où nous voyons l'économie comme une extension de notre culture et nous-mêmes, les élites voient les systèmes financiers comme de simples outils dans la poursuite d'un objectif plus important: un gouvernement mondial. Imagine you are building a house. Imaginez que vous construisez une maison. Une fois votre scie a rempli son rôle prévu pour la coupe du bois, vous y accrochez-vous, ou la jetez-vous afin de prendre un marteau? C'est ainsi que mondialistes considèrent les systèmes financiers. Ils sont tout à fait prêt à larguer les amarres de l'économie américaine comme une peau de serpent en pleine mue si ils ses rapproche de l’atteinte de leurs but ultime.

Il en va de même pour le Dollar. Le billet vert est peut-être la devise de réserve mondiale aujourd'hui, mais cela peut changer et probablement changera très rapidement au cours des deux prochaines années. Le dollar est un dispositif qui a survécu à son utilité dans la mesure où les banquiers mondiaux sont concernés. Le FMI a, à plusieurs reprises indiqué clairement qu'ils avaient l'intention de remplacer le dollar par le DTS (Special Drawing Rights) comme monnaie de réserve mondiale, et ils ont admis ouvertement que le DTS sera un jour établi comme une monnaie mondiale. IMF press releases make this development sound far off and away, but SDR accumulations by countries around the world have risen dramatically in the past year. communiqués de presse du FMI faire ce son développement loin et loin, mais les accumulations de DTS par les pays autour du monde ont augmenté de façon spectaculaire l'an dernier. This along with other factors we will cover (namely China's preparations to dump their US T-bond holdings) show that IMF actions indicate they are preparing for a collapse of the Dollar now! Ceci avec d'autres facteurs nous allons couvrir (nommément préparations de la Chine à se débarrasser de leurs avoirs des Etats-Unis T-bond) montrent que les actions du FMI indiquent qu'ils se préparent à un effondrement du Dollar maintenant!

4. 4. China would never dump US Treasuries because it would hurt them as much as it hurts us… La Chine ne serait jamais dump du Trésor américain, car elle leur faire du mal autant que ça nous fait mal ...

The theory that China is somehow fused to the US in a kind of symbiotic seesaw relationship that can never be broken is so ingrained among mainstream American financial analysts it simply will not die, regardless of how much contradictory evidence you show them. La théorie selon laquelle la Chine est en quelque sorte fusionné avec les États-Unis dans une sorte de relation symbiotique qui bascule ne peut jamais être brisée est si bien ancrée chez les principaux analystes financiers américains qu'il aura tout simplement pas mourir, peu importe combien de preuves contradictoires vous les montrer. It really is like a mental disease which causes MSM pundits to go into involuntary Tourettic convulsions every time you mention the words “Treasury bond dump”. C'est vraiment comme une maladie mentale qui cause experts MSM d'aller dans des convulsions involontaires Tourettic chaque fois que vous mentionnez les mots «vidage des bons du Trésor". America and China are not conjoined twins, and one can survive without the other. L'Amérique et la Chine ne sont pas jumeaux siamois, et l'on peut survivre sans l'autre. We have covered the China issue over and over again, and I will not rehash all that evidence here. Nous avons couvert la question de la Chine, encore et encore, et je ne vais pas ressasser tout ce que la preuve ici. To lay it out simply: China has re-engineered its economy towards consumption and importation rather than relying on exports. Pour exposer simplement: la Chine a restructuré son économie vers la consommation et l'importation plutôt que de compter sur les exportations. The IMF has talked about this on many occasions with apparent excitement: Le FMI a déjà parlé à plusieurs reprises avec émotion apparente:

http://www.imf.org/external/np/tr/2010/tr072910c.htm http://www.imf.org/external/np/tr/2010/tr072910c.htm

China has also finalized the ASEAN trading bloc which has combined export markets at least equal to that of the US Meaning, China already has another place to send its exports besides America. La Chine a également finalisé le bloc commercial de l'ASEAN qui a combiné les marchés d'exportation au moins égale à celle de la signification des États-Unis, la Chine a déjà un autre lieu d'envoyer ses exportations d'ailleurs en Amérique.

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Most importantly, China must increase their currency's value if their new consumer based system is to survive. Plus important encore, la Chine doit accroître la valeur de leur monnaie si leur système de consommation à base de nouvelles est de survivre. Allowing the Yuan to rise sharply in value will revitalize the buying power of the Chinese populace making greater consumption possible. Permettre aux Yuan en forte hausse en valeur permettra de revitaliser le pouvoir d'achat de la population chinoise faisant une plus grande consommation possible. Indeed, China MUST dump their Treasury holdings and pump up the Yuan if they are to hold their economy together. En effet, la Chine doit se débarrasser de leurs avoirs du Trésor et de la pompe le Yuan, si elles doivent détenir leur économie ensemble. And, the Federal Reserve has given China every reason to turn its back on Treasuries through never ending liquidity injections. Et, la Réserve fédérale a donné à la Chine toutes les raisons de tourner le dos des bons du Trésor par les injections de liquidités sans fin. This is not to say that a US collapse will not affect them, it would negatively affect the entire world. Cela ne veut pas dire que l'effondrement des États-Unis ne les touchera pas, ce serait une incidence négative sur le monde entier. However, China has positioned itself to survive, and perhaps even thrive with their economic expansions into Africa, and their new financial agreements with Germany. Cependant, la Chine s'est positionnée pour survivre, et peut-être même de prospérer à leur expansion économique en Afrique, et de leurs nouveaux accords financiers avec l'Allemagne.

Finally, the Chinese have been very forthcoming over the past week about plans to drop Treasuries. Enfin, les Chinois ont été très prochaine de la semaine dernière sur le point de déposer les plans du Trésor. China has dumped over 7.7% of their US T-Bond holdings since January, including the biggest T-bond dump on record this month. La Chine a déversé plus de 7,7% de leurs avoirs T-Bond États-Unis depuis Janvier, y compris le plus grand dépotoir T-bond sur record ce mois-ci. They have openly admitted to a plan to diversify away from the Dollar: Ils ont ouvertement admis à un plan de diversification au détriment du dollar:

http://www.bloomberg.com/news/2010-08-17/china-cuts-long-term-treasury-holdings-by-most-ever-as-us-yields-decline.html http://www.bloomberg.com/news/2010-08-17/china-cuts-long-term-treasury-holdings-by-most-ever-as-us-yields-decline.html

I'm always fascinated by those economists who vehemently deny China will ever turn away from the US Dollar while they are doing so right in plain view. Je suis toujours fasciné par les économistes qui nient avec véhémence la Chine ne sera jamais se détourner du dollar américain pendant qu'ils font si bien en vue. Are MSM analysts simply crazy? Les analystes MSM simplement fou? I don't know, but it would explain a lot… Je ne sais pas, mais il pourrait expliquer beaucoup de choses ...

5. 5. Sure, bankers took advantage, but it's really the American people's fault for getting suckered… Bien sûr, les banquiers ont profité, mais c'est vraiment américain la faute du peuple pour obtenir suckered ...

Yes, a sizable portion of the American public can be gut wrenchingly stupid. Oui, une bonne partie de l'opinion publique américaine peut être gut wrenchingly stupide. It hurts my head and my feelings to see people act so idiotic, it really does. Ça fait mal de ma tête et mes sentiments de voir les gens agissent de manière idiote, qu'il fait vraiment. The problem with this argument though is that when it is taken too far it becomes an attempt to divert blame away from the criminals and place it on the victims. Le problème avec cet argument est bien que quand elle est poussée trop loin, il devient une tentative de détourner le blâme loin des criminels et le placer sur les victimes. If you knowingly leave your front door unlocked in a bad neighborhood and you find your home ransacked the next day, then you are partly responsible. Si vous sciemment laisser votre porte déverrouillée dans un mauvais quartier et que vous trouvez votre domicile saccagé le lendemain, alors vous êtes en partie responsable. But, we cannot forget that the neighborhood is “bad” in the first place because of the criminals, not the people who don't lock their doors. Mais, nous ne pouvons pas oublier que le quartier est "mauvaise" en premier lieu parce que des criminels, pas les gens qui ne verrouillent pas leurs portes.

Just because global banks can sucker the public doesn't mean they should, or that they cannot be judged for it. Tout simplement parce que les banques mondiales peuvent meunier du public ne signifie pas qu'ils doivent, ou qu'ils ne peuvent pas être jugés pour cela. The crime ultimately rests on those men who made the conscious effort to destroy this country, and the blame rests with them as well. Le crime repose en définitive sur les hommes qui ont fait un effort conscient pour détruire ce pays, et la faute incombe à eux aussi. I see the attempt to parlay the economic collapse into the lap of the American people very often lately, especially from bankers who now claim that it's the American public's fault entirely. Je vois la tentative de faire fructifier l'effondrement économique dans le giron du peuple américain très souvent ces derniers temps, notamment des banquiers qui réclament actuellement que c'est la faute du public américain est tout à fait. Why? Pourquoi? Because they will not spend more, they will not take on more debt, they will not take on more risk, and they will not believe hard enough in the recovery that never was. Parce qu'ils ne passent plus, ils ne seront pas s'endetter davantage, ils ne seront pas prendre plus de risques, et qu'ils ne croient pas assez fort dans la récupération qui n'a jamais existé. Imagine a serial rapist behind a podium admonishing women for carrying pepper spray. Imaginez un violeur en série derrière un podium exhortant les femmes pour transporter du gaz poivré. It's eerily similar… Il est étrangement similaire ...

6. 6. Ok, maybe the banks are causing a collapse, but to say the government is helping them is just crazy conspiracy theory… Ok, peut-être les banques sont à l'origine d'un effondrement, mais dire que le gouvernement les aide juste théorie du complot fou ...

Why is it that the Federal Reserve has never been fully audited? Pourquoi est-ce que la Réserve fédérale n'a jamais été pleinement vérifiés? Why is it that when Ron Paul tried to pass HR 1207 Federal Reserve Transparency Bill, it was muddled in committees and then eventually derailed? Pourquoi est-il que lorsque Ron Paul a essayé de passer HR 1207 de la Réserve fédérale de transparence du projet de loi, il était confus dans les comités et puis finalement déraillé? Why is it that banks like Goldman Sachs have been caught, yes caught, setting the stage for an economic implosion in this country, yet no government indictments have been formed to criminally prosecute them? Pourquoi est-il que les banques comme Goldman Sachs ont été capturés, oui pris, ouvrant la voie à une implosion économique dans ce pays, mais aucune mise en accusation du gouvernement ont été formés pour les poursuivre pénalement? Why are these men still roaming free like locusts to continue pillaging at will? Pourquoi ces hommes sont toujours en liberté criquets souhaitez continuer à piller à volonté? Are we supposed to feel lucky that we get table scraps like Bernie Madoff behind bars while the Federal Reserve commits Ponzi fraud on a scale that dwarfs his? Sommes-nous censés se sentir chanceux que nous obtenons des restes de table comme Bernie Madoff derrière les barreaux tandis que la Réserve fédérale commet une fraude Ponzi sur une échelle qui éclipse la sienne?

Our government, both major parties, is owned lock stock and barrel. Notre gouvernement, les deux principaux partis, est la propriété d'actions de blocage et le canon. This is why there are no satisfactory answers for the questions posed above. C'est pourquoi il n'ya pas de réponses satisfaisantes aux questions posées ci-dessus. Elements of the US Government including almost every president since 1912 have not only turned a blind eye to Globalist activities, they have offered their full support to the bankers. Les éléments du gouvernement des États-Unis dont près de tous les présidents depuis 1912 ont non seulement fermé les yeux sur les activités de Mondialiste, ils ont offert leur plein appui aux banquiers.

Nixon removed the Dollar from the gold standard in 1971 giving the Fed free reign to print as much fiat as they wished without limitations. Nixon retiré le dollar de l'étalon-or en 1971 donnant la Fed libre cours à imprimer que fiat autant qu'ils le souhaitent sans limitations. In 1980 the Depository Institutions Deregulation and Monetary Control Act was passed placing all banks essentially under the rules of the Federal Reserve. En 1980, les institutions de dépôt de la déréglementation et de contrôle monétaire a adopté la Loi de placer toutes les banques essentiellement en vertu des règles de la Réserve fédérale. The Glass-Steagall Act which kept investment banks and depository banks separate was repealed under a Republican majority in the Senate, and then finalized by Democratic President Bill Clinton in 1999. Le Glass-Steagall Act qui a gardé les banques d'investissement et les banques de dépôt distinct a été abrogé en vertu d'une majorité républicaine au Sénat, puis finalisé par le président démocrate Bill Clinton en 1999. 30 years ago, banks that held your home mortgage were for the most part required to keep that mortgage until it was finally paid. Il ya 30 ans, les banques qui détenaient votre prêt hypothécaire ont été pour la plupart tenus de conserver l'hypothèque jusqu'à ce qu'il soit finalement payé. But, a series of government decisions spanning that period and influenced by global banks allowed for the “securitization” of mortgages, leading to the creation of “derivatives”, which were then used by corporate mobsters like Goldman Sachs to destroy our financial system. Mais, une série de décisions du gouvernement couvrant cette période et influencé par les banques mondiales a permis de «titrisation» des crédits hypothécaires, conduisant à la création de «produits dérivés», qui ont ensuite été utilisées par les gangsters des sociétés comme Goldman Sachs à détruire notre système financier. Last, but certainly not least, both the Bush and Obama Administrations pressured Congress into passing highly unpopular bailout legislation which basically rewarded the same banks that created the credit crisis with trillions in taxpayer dollars (yes, the bailouts are now actually in the trillions, not billions). Enfin, mais certainement pas le moindre, les administrations Bush et Obama fait pression sur le Congrès à adopter une législation très impopulaire plan de sauvetage qui essentiellement récompensé les mêmes banques qui ont créé la crise du crédit grâce à des billions de dollars des contribuables (oui, les plans de sauvetage sont maintenant effectivement en milliers de milliards, ne milliards). This led to the coining of the term “too big to fail” (or “too big to jail”). Cela a conduit à l'invention du terme «too big to fail» (ou «too big to jail"). Our Government has been nothing but complicit in the banker takeover of this country. Notre gouvernement a été complice de rien, mais la prise de contrôle bancaire de ce pays. To debate otherwise is to invite embarrassment. Pour le débat autrement, c'est d'inviter embarras.

I haven't even scratched the surface of government involvement in the collapse of our economy. Je n'ai même pas égratigné la surface de la participation du gouvernement dans l'effondrement de notre économie. Cases like the Savings and Loan crisis of the 1980's led to serious prosecutions and jail time for more than 1100 criminal bankers, but this only caused the government to respond by changing investigation rules to make it even more difficult to catch the high level fraudsters in the act! Des cas comme l'épargne et la crise des caisses des années 1980 a conduit à des poursuites graves et des peines d'emprisonnement pour plus de 1100 banques pénale, mais cela ne conduit le gouvernement à réagir en modifiant les règles d'enquête pour le rendre encore plus difficiles à attraper les fraudeurs de haut niveau dans le agir! Linked below is an interview between Max Keiser and bank regulator Prof. William K Black who outlines our government's complicity in the breakdown of the country it is mandated to protect: Lié ci-dessous est un entretien entre Max Keiser et la banque de réglementation professeur William K noir qui souligne la complicité de notre gouvernement dans l'effondrement du pays, il est chargé de protéger:

http://www.youtube.com/watch?v=5Bf5Frx1lZk http://www.youtube.com/watch?v=5Bf5Frx1lZk

Elites destroy cultures to make way for new philosophies; their philosophies. Elites détruire les cultures pour faire place à de nouvelles philosophies, leurs philosophies. Its not so much “conspiracy theory” as it is a widely admitted methodology. Sa «théorie du complot" non pas tant comme il est une méthode largement admis. Corporate globalists believe in global government on their terms and they barely try to hide it. mondialistes d'entreprise croient en un gouvernement mondial sur leurs conditions et ils ont à peine essayer de le cacher. If someone thinks this sounds “fantastical” then they haven't been paying the slightest attention. Si quelqu'un pense que cela semble "bizarre", alors ils n'ont pas été prêter la moindre attention. When one understands how Elites view economy, and realizes their primary motivations, the fact that they purposely triggered a collapse is perfectly logical. Quand on comprend comment les élites vue économie, et rend compte de leurs principales motivations, le fait qu'ils délibérément provoqué un effondrement est parfaitement logique. Nothing besides all out war inspires more fear and desperation in a society than a financial upheaval. Rien d'ailleurs la guerre totale inspire plus de crainte et de désespoir dans une société d'une tourmente financière. Such elements on a mass scale allow changes in our collective psychology that were never possible before. Ces éléments sur une échelle de masse permettent des changements dans notre psychologie collective qui n'ont jamais été possible auparavant. Most people tend to falter under such an overwhelming threat and turn towards any authority (or fake authority) to save them from harm. La plupart des gens ont tendance à faiblir sous une telle menace écrasante et se tourner vers une autorité (ou l'autorité de faux) pour les sauver du mal. Some people scoff at this idea, but it is likely they have never actually been in the wake of a real national catastrophe before. Certaines personnes se moquent de cette idée, mais il est probable qu'ils n'ont jamais réellement été dans le sillage d'une véritable catastrophe nationale avant. Men, especially those who know little of themselves, can change quickly in the face of calamity. Les hommes, surtout ceux qui connaissent peu d'eux-mêmes, peuvent changer rapidement face à la calamité. The Elites recognize this, engineer tragedy, then waltz into the aftermath to merrily lord over the rubble. Les élites le savent, la tragédie ingénieur, puis la valse dans la suite de seigneur gaiement sur les décombres.

Will their plan work? Est-ce que leur plan de travail? I think not, but I'm an optimist (no, really). Je ne pense pas, mais je suis optimiste (non, vraiment). The pursuit of total control and total power seems rather infantile to me, be it on an impressively psychotic level. La poursuite du contrôle total et la puissance totale semble plutôt infantile pour moi, que ce soit sur un niveau impressionnant psychotiques. Although, if we are made to forget who the real enemy is, then I think they do have a chance at success. Bien que, si nous sommes faits d'oublier ceux qui le véritable ennemi est, alors je pense qu'ils ont une chance de réussir. That is how they have remained successful to this point. Voilà comment ils sont restés avec succès sur ce point. Only now does the average man have such immense knowledge at his fingertips, the knowledge to bring down a line despots and tyrants that have reigned for centuries. Ce n'est que maintenant ne l'homme moyen a de telles connaissances immenses au bout des doigts, les connaissances nécessaires pour faire tomber un des despotes et des tyrans en ligne qui ont régné pendant des siècles. If only the average man was not so easily deterred by WMD's (Weapons of Mass Distraction). Si seulement l'homme moyen n'a pas été si facilement dissuadés par ADM (Weapons of Mass Distraction). The Elites will likely ignite some wars, tempt us into in-fighting, and fabricate enemies like Al Qaeda out of the ether. Les Élites seront probablement enflammer certaines guerres, nous inciter à en combat, et de fabriquer des ennemis comme Al-Qaïda de l'éther. As the slogan goes, “Order Out Of Chaos”. Comme le slogan de l'adage, «ordre dans le chaos". Whatever happens, our eyes must remain fixed on the root of the problem; the bankers, and nothing else. Quoi qu'il arrive, nos yeux doivent rester fixés sur la racine du problème; les banquiers, et rien d'autre.

Globalists are not invincible, they are not untouchable, they are not even all that brilliant. Mondialistes ne sont pas invincibles, ils ne sont pas intouchables, ils ne sont même pas tout ce que brillante. They are human, and they have made many mistakes. Ils sont humains, et ils ont fait beaucoup d'erreurs. The engineering of an economic meltdown really changes nothing. Le génie d'une crise économique change vraiment rien. Hired thugs, useful idiots, corrupt officials, even hyperinflation, all tiny obstacles when considering the world we could have if the Elites were finally made to face the reckoning they deserve. hommes de main, idiots utiles, les fonctionnaires corrompus, même hyperinflation, tous les obstacles minuscules lors de l'examen du monde que nous aurions pu, si les élites ont finalement été déployés pour faire face à la prise en compte qu'ils méritent. Americans once took on the greatest empire on Earth. Américains ont déjà pris le plus grand empire sur Terre. We once took a feared king to task. Nous avons déjà pris un roi craint de la tâche. Are a bunch of frothing corporate bankers really so daunting? Sont une bande de mousse banquiers d'affaires vraiment si terrible? All that is needed is a principled movement with the will to see justice done, and I believe we have that already. Tout ce qui est nécessaire est un mouvement de principe avec la volonté que justice soit faite, et je crois que nous avons déjà.

Giordano Bruno
Neithercorp Press Neithercorp presse

17 août 2010

Un syndicaliste détenu "préventivement" lors d'une visite de Sarkozy dans l'Allier

Le journal Le Monde du 8 décembre 2010 relate un incident inédit dans une “démocratie” : un syndicaliste aurait été bloqué dans un commissariat sans raison valable durant 5 heures le temps que la visite de Monsieur Sarkozy dans l’Allier le 25 novembre 2010 aie lieu… Des pratiques d’un autre âge, confirmées par une source proche de la gendarmerie.

Le 25 novembre, Nicolas Sarkozy est dans l'Allier, au chevet du monde agricole. Depuis la défaite de la majorité aux élections régionales, huit mois plus tôt, le chef de l'Etat multiplie les déplacements en milieu rural. La visite d'une exploitation agricole d'Isserpent, suivie d'une table-ronde organisée avec des agriculteurs au Mayet-de-Montagne, se déroule sans accroc. Le président passe en revue une troupe de charolaises impassibles, serre quelques mains et conclut en promettant de "protéger la ruralité".

Rien à voir avec l'ambiance hostile qui avait accompagné les déplacements présidentiels à Sandouville (Seine-Maritime), en octobre 2008, à Châtellerault (Vienne), en mars 2009, ou encore à Saint-Lô (Manche), le 12 janvier 2009. Cette dernière visite, émaillée de heurts entre policiers et manifestants, avait provoqué l'ire de M. Sarkozy et entraîné les mutations du préfet de la Manche et du directeur départemental de la sécurité publique.

Un précédent suffisamment marquant pour mettre les forces de l'ordre de l'Allier sur les dents : au Mayet-de-Montagne, une commune de moins de 2 000 habitants, 300 à 400 représentants de la force publique sont mobilisés. Face à eux, un petit groupe d'une quinzaine de personnes a prévu de manifester son hostilité au chef de l'Etat et à la réforme des retraites. L'un d'eux n'en aura pas l'occasion : Frédéric Le Marrec, un militant du syndicat SUD de 42 ans, passera les cinq heures de la visite de Nicolas Sarkozy dans les locaux de la gendarmerie.

Son récit au Monde.fr est confirmé par des sources proches de la gendarmerie, qui ont souhaité rester anonymes mais entendent dénoncer "des méthodes d'un autre âge". Frédéric Le Marrec a par ailleurs porté plainte contre X... pour "arrestation arbitraire", le 6 décembre, auprès du commissariat de Vichy, qui dément avoir enregistré une telle plainte.

"LES GENDARMES N'AVAIENT PAS GRAND-CHOSE À ME DIRE"

Educateur spécialisé dans un foyer pour adolescents du Mayet-de-Montagne, Frédéric Le Marrec prend son poste à 6 h 30, ce 25 novembre. A 9 h 30, il quitte le foyer en compagnie d'un autre militant pour rejoindre ses amis manifestants. Devant son lieu de travail, deux gendarmes l'attendent, qui le prient de les accompagner à la gendarmerie. Là, il est interrogé par deux fonctionnaires venus de Moulins au sujet d'un collage d'affiches en faveur du Nouveau Parti anticapitaliste, la nuit précédente. D'ordinaire, explique un policier consulté à ce sujet, "ce genre de dossiers, qui débouche au pire sur une contravention, est traité en moins d'une demi-heure".

Très vite, une fois réglée cette affaire de collage, "les gendarmes n'avaient plus grand-chose à me dire, raconte Frédéric Le Marrec. Et comme je n'étais pas officiellement en garde à vue, j'ai voulu m'en aller. Lorsque j'ai commencé à rassembler mes affaires, ils m'ont dit : 'On vous déconseille de partir'". Voulant "éviter tout incident", le militant prend son mal en patience. Au bout d'un moment, il reçoit cette mystérieuse confidence : "Le préfet vous en veut." Peu après 14 heures, Frédéric Le Marrec quitte la gendarmerie. L'hélicoptère de Nicolas Sarkozy a décollé quelques minutes auparavant.

"SI À 9 H 30 IL VA PISSER, IL FAUT QUE JE LE SACHE"

D'après les témoignages des sources proches de la gendarmerie obtenues par Le Monde.fr, il semble bien que le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, ait joué un rôle dans ce dossier. Le 24 novembre, lors de la réunion organisée avec les responsables de la sécurité pour préparer la venue du chef de l'Etat, le préfet cite nommément Frédéric Le Marrec : "Si à 9 h 30 il va pisser, il faut que je le sache", lance ce proche de Brice Hortefeux. Une consigne apparemment prise très au sérieux par les gendarmes.

Selon ces sources, le militant est connu localement : "Il est grand, il porte toujours un bonnet, c'est une figure du Mayet-de-Montagne. Il a activement participé au conflit sur les retraites, prenant part à des blocages et des tentatives de blocage de dépôts d'essence et à un tractage sur des rails." Rien qui  justifie ces longues heures d'une rétention "extrêmement limite au niveau de la légalité : Le Marrec n'est pas connu comme quelqu'un de violent, ses actions ont toujours été mesurées sur Le Mayet-de-Montagne. Apparemment, on a juste désigné cet homme comme un fauteur de troubles potentiel et on s'est occupé de lui de façon préventive".

Le préfet dément avoir évoqué le cas de Frédéric Le Marrec lors de cette réunion préparatoire : "Je ne connais pas ce monsieur. De façon générale, ce serait contre-productif de désigner une cible particulière à mes troupes, puisque celles-ci doivent se concentrer sur tous les dangers potentiels." Selon lui, le militant "veut se faire de la publicité dans le milieu syndicaliste" et a été particulièrement bien traité pendant sa rétention à la gendarmerie : "Le café que lui ont servi les gendarmes devait être bon pour qu'il s'attarde autant à la gendarmerie." La plainte a été transmise au procureur de la République.

Benoît Vitkine

lundi 13 décembre 2010

Le syndrome du larbin

A lire et regarder ici.

I) Définition

Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.

II) Analyse des symptômes

L’amour démesuré qu’affiche le larbin à l’égard des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l’acte de foi qui structure son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu’il invoque inlassablement n’ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre laquelle il n’existe aucun remède. Le larbin n’a pas choisi d’aimer les riches, il aime les riches parce qu’il est un larbin.

De tendance nettement libérale le larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même qu’il ne paye pas d’impôts. C’est encore le même larbin qui voudrait réduire ou supprimer l’impôt sur la fortune même s’il sait qu’il ne sera jamais concerné par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n’a pas de conscience politique, il vote instinctivement dans l’intérêt de ceux qui l’exploitent pour s’attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l’argent qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d’un riche qui pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu’il ne l’aurait lui même dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d’austérité dont il pourrait être l’objet comme la baisse des salaires, ou encore l’augmentation de l’âge de la retraite même si son travail ne lui convient d’aucune façon et que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d’améliorer sa condition.

III) Hypothèses sur l’origine du syndrome

Deux théories principales s’affrontent pour expliquer l’origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie mentale.

Après des siècles d’esclavage et de féodalité, les larbins pourraient être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d’une souche vivace de larbins domestiques au profit d’une nouvelle espèce de primates : l’homo larbinus.

Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme.

Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est pas retenu, il s’agirait plutôt d’un trouble qui se développerait dès l’enfance. Le processus s’aggraverait au passage à l’âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l’acceptation de sa subordination. Le larbin finit ainsi par s’identifier à ses maîtres en s’imaginant appartenir au corps social qui l’exploite.

IV) Quelques exemples

Le larbin réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les intimidations dont il est l’objet. En réaction le larbin brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers le bas, la Stasi, Corée du Nord, isolement, dictature socialiste, évasion fiscale, paupérisation, millions de morts…
Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature « littéraire » d’un larbin digne de ce nom :

- Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs.

- Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17…

- Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ?

- La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ?

- Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe !

- Ma patronne paye trop de charges !

- Les parachutes dorés c’est une compensation pour dissuader de saboter davantage l’entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche.

V) Population affectée

Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d’économie dont l’étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l’élection d’un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l’homme. La situation est grave mais peut-être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d’évoluer au fil de l’actualité, aussi aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes.

Pour la santé publique.

vendredi 10 décembre 2010

La tension sociale monte dans les pays émergents

A lire dans Le Monde.fr

Des grèves de travailleurs de l'automobile en Inde aux luttes dans les mines africaines, des suicides de salariés chinois aux assassinats de syndicalistes colombiens, les tensions sociales s'avivent dans les pays émergents. La montée des questions relatives à l'environnement et à la santé au travail ou les mobilisations contre la précarisation de l'emploi sont des constantes. Tour d'horizon en Amérique latine, en Asie et en Afrique.

Avec la crise mondiale, les revendications face à la dégradation des conditions de travail et du pouvoir d'achat se sont multipliées. En Chine, explique Raymond Torres, qui dirige l'institut de recherches de l'Organisation internationale du travail (OIT), "les salariés revendiquent parce qu'ils se trouvent en position plus forte : la réserve de main-d'œuvre commence à s'épuiser et une nouvelle génération de salariés, qui a fait plus d'études, se trouve moins sensible aux pressions idéologiques du régime".

Dans le secteur automobile, en Asie ou en Amérique latine, les conflits sont de plus en plus fréquents. Les secteurs stratégiques de l'industrie pétrolière et des mines se restructurent. Le pétrolier britannique Shell envisage de se retirer de 21 pays d'Afrique, suscitant l'inquiétude des salariés. Les cessions et rachats de sociétés modifient les termes des contrats de travail, avec pour conséquence l'externalisation de nombreux salariés. C'est un des principaux motifs de conflits.

En Inde, le mouvement syndical, fragmenté et très politisé, a appelé à la grève générale pour début septembre, afin de protester contre la politique gouvernementale d'"affaiblissement du code du travail". La revendication d'un "travail décent" est devenue la préoccupation principale de l'OIT et de la Confédération syndicale internationale (CSI) (175 millions d'adhérents de 311 organisations dans 155 pays). Celle-ci appelle à une journée mondiale de mobilisation sur ce thème, le 7 octobre.

EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES

La conversion des syndicats aux problématiques environnementales est récente, mais semble sincère. La crise économique rend urgente la recherche de nouveaux débouchés, et le développement de l'économie verte pourrait créer des centaines de milliers d'emplois nouveaux. Mais ce n'est pas la seule raison. "Si la plupart des conflits restent centrés sur les questions sociales et les problèmes de survie, explique le Sénégalais Mamadou Diallo, responsable de la coopération à la CSI, nous savons que la dégradation de l'environnement, comme la progression du désert, l'érosion des sols ou l'assèchement des grands lacs africains, modifie le sort des populations."

Les luttes pour la préservation des territoires contre l'expansion de grandes compagnies minières rejoint souvent celles des syndicats, à l'exemple du Chili et du Guatemala.

URGENCE DÉMOCRATIQUE

Le respect des droits syndicaux et des normes sociales constitue une cause importante de protestations. De fait, les violences sont nombreuses : répression, emprisonnement, licenciement, déplacement de syndicalistes... Le Rapport annuel des violations des droits syndicaux, établi par la CSI, fait état de 101 syndicalistes tués en 2009 (contre 76 l'année précédente), dont 48 pour la seule Colombie.

Les emprisonnements de militants sont fréquents en Iran, au Zimbabwe, en Corée, au Honduras, etc. Et les violations des droits syndicaux sont nombreuses en Russie, en Egypte, en Turquie ou en Corée du Sud. Plus généralement, la montée de la violence anti-syndicale est inquiétante, notamment en Amérique centrale, au Panama ou au Guatemala...

DES SYNDICATS PARFOIS DÉPASSÉS

"Le pluralisme syndical est souvent mal accepté par nos propres adhérents, mais, aujourd'hui, cela change, et nous essayons de promouvoir des liens avec des organisations indépendantes." L'aveu émane du Britannique Guy Rider, ancien secrétaire général de la CSI.

Dans de nombreux pays, comme en Algérie, les conflits sont menés par des syndicats non affiliés à la CSI et des mouvements issus de la société civile. Pour lutter contre le retrait d'Afrique de Shell, des travailleurs se sont organisés, de Casablanca (Maroc) à Ouagadougou (Burkina Faso), sur le réseau social Facebook, créant un groupe "Shell people are not for sale" ("Les salariés de Shell ne sont pas à vendre"). L'enjeu pour le syndicalisme est d'intégrer ces nouveaux paramètres.

Autre défi : les syndicats, notamment en Afrique, doivent représenter les travailleurs de l'économie informelle. Le développement de cette économie parallèle, qui englobe 1,8 milliard de personnes, soit la moitié de la population active mondiale, accroît la pauvreté, estime l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et génère des conflits. Les deux tiers de la population active pourraient se trouver sans contrat de travail et sans protection sociale en 2020.

Rémi Barroux

mercredi 8 décembre 2010

La Sacem achève bien les petits commerçants

Le scandale n’a pas été relayé par la presse, ou fort peu en tout cas, il s’agit de l’augmentation des tarifs que facture la SACEM aux commerçants (petits et gros) pour avoir l’immense privilège de mettre de la musique ou une radio. Jusqu'ici, un commerçant de type “coiffeur de quartier” devait s'acquitter d'une taxe d'un montant variant entre 24 et 35 euros par an, mais cette taxe augmente en 2011 d’au moins 200 % pour les petits salons et de 1070% pour les gros ! Une augmentation spectaculaire au moment même où les dirigeants de la SACEM sont montrés du doigt pour leur salaires “à la Steve Jobs”…

Selon Bernard Stalter, président de l'union régionale de la coiffure d’Alsace, ces montants seraient donc portés à 90 euros pour 2011, pas excessifs, certes, mais Bernard Stalter précise : "Pire, cette redevance de base sera de 90 euros pour un salon de deux salariés, mais il faut compter 47 euros de plus par salarié". Ainsi, un coiffeur avec quatre salariés payerait 184 euros soit, finalement, 7 fois le prix de 2010, et 376 euros pour huit salariés soit, 10,7 fois le prix de 2010 ! Certes, la taxe n’avait pas évolué depuis 1987, mais tout de même…

Pour Bernard Stalter "Nous ne pouvons être la vache à lait de la Sacem" et il précise que toute cette affaire aura des répercussions sur l’emploi. Nous pouvons également penser que cela aura des répercussions sur les prix des salons également ! Surtout, l’inquiétude est de voir évoluer cette taxe chaque année.

Alors même que les commerçants sont durement touchés par la crise, chacun peut constater les fermetures de boutiques dans son quartier, la SACEM, elle, se goinfre sur leur dos.

Pourquoi est-ce de la goinfrerie ? Simplement parce que les artistes n’ont jamais touchés aussi peu et que les dirigeants de la SACEM, eux, ont un train de vie royal, qui, de plus, ne cesse d’augmenter. En effet, au même moment, un député UMP met le doigt sur "le train de vie mirifique" de ses dirigeants dans France Soir (ici et la). Yannick Favennec, élu de Mayenne, nous indique les "600.000 euros de salaire par an pour le président Bernard Miyet". Soit 30 SMICs annuel. Mais ce n’est pas tout: “avec une moyenne de 266.000 € de revenus annuels, les dix autres principaux dirigeants du groupe ne sont pas en reste !” soit 13 SMICs en moyenne ! Mais cela ne complexe pas du tout le président aux 30 SMICs : ce dernier indique qu’il occupait, avant la SACEM, un poste de secrétaire général adjoint à l’ONU, il était donc tout à fait logique de ne pas baisser son salaire. Ceux qui, pour trouver un emploi et sortir du chômage, ont baissé leurs prétentions apprécieront. D’après Bernard Miyet « La Sacem est une société de niveau international […], amenée à négocier notamment avec Steve Jobs, les présidents de France Télévisions et de TF1 ou le patron d’Amazon. ». Oui dans ce cas, alors, cela méritait bien 30 SMICs, excusez-nous de vous avoir dérangé Monsieur Miyet…

Pourtant, les abus s’enchaînent, 30 SMICs étant largement insuffisants. La Cour des comptes est formelle : les dirigeants de la Sacem « ne respectent guère la note interne relative aux frais de déplacement et de mission » (les cadres doivent se limiter aux hôtels 3 étoiles et à 40 € maximums pour les repas). Les vérifications faites par la Cour des Comptes se sont vite buttées au manque de documents de suivi de la SACEM sur ces points. Les anomalies concernent également l’usage de la carte bancaire de l’entreprise : la cour des comptes indique que Jacques Blache (qui a quitté l’entreprise en 2008) a utilisé sa carte pour payer “des achats dans les grands magasins, des frais de péage lors de week-ends, des locations de voiture, 10.000 €  de « cadeaux », des repas pris seul ou encore des vacances de Noël en Guyane” indique France Soir. La cour des comptes s’étonne même « Il semble même qu’à deux reprises, des dépenses aient pu être engagées le même jour avec cette carte dans le Vaucluse, dans l’Eure-et-Loir et dans le Morbihan » ! Bakchich indique même qu’en 2008, Miyet aurait dépensé 29 000 Euros de notes de frais par carte bancaire et que “les charges de gestion augmentent trois fois plus vite que les perceptions entre 2006 et 2008”… Pour finalement conclure l’article par “Les profiteurs de la création musicale ne sont pas toujours ceux que l’on croit”…

C’est dans ce cadre explosif que 60 000 salons de coiffure étaient appelés à faire “la grève du son” ce lundi 6 décembre 2010 afin de protester contre ces augmentations scandaleuses et non justifiées. 

C’est toujours la même chose dans le monde, ceux qui ont le pouvoir en profitent en toute impunité, et ce, au détriment des PME, artisans et particuliers. Ne vous étonnez pas que, lorsque vous vous baladez dans une grande ville, les petits commerces soient plus que jamais aussi rares. Le gouvernement nous endort avec la création d’entreprises dans les journaux, mais laisse faire les abus dans la vie courante. Soyez entrepreneur qu’ils disaient !… Et bien on a vu !

Un tiers du budget européen est-il vraiment dévoyé?

A lire dans l’Expansion:

Selon le Financial Times, l'UE n'a dépensé que 10% des 347 milliards d'euros de fonds structurels alloués jusqu'en 2013 pour promouvoir le développement de régions pauvres d'Europe. Le quotidien britannique dénonce aussi des détournements.

A quoi servent les fonds structurels européens?

Les fonds structurels sont le premier outil de la politique de cohésion et de la solidarité budgétaire entre Etats membres. Ils visent à redistribuer la richesse européenne et à réduire les différences économiques et sociales dans l'Union. Deuxième poste de dépense après la PAC, ils s'élèvent en effet pour la période de 2007 à 2013 à 347 milliards d'euros, soit un tiers du budget européen. Dans le détail, l'UE investit cette somme par l'intermédiaire des trois fonds : le Fonds européen de développement régional (FEDER) pèse environ 200 milliards, le Fonds social européen (FSE) qui dispose de 75 milliards se concentre sur l'emploi et enfin le Fonds de cohésion, de 70 milliards, est destiné exclusivement aux Etats les plus pauvres. Ces fonds peuvent être alloués à la recherche-développement, l'éducation, la formation professionnelle, l'infrastructure, la protection environnementale, la modernisation de l'agriculture etc.... En somme, l'argent sert aussi bien à construire des autoroutes et des musées que des salles de gym dans les 27 Etats membres, sachant qu'au total, 646 000 projets doivent ainsi être financés. Chaque Etat contribuant proportionnellement à sa richesse, la France donne neuf fois plus qu'elle ne reçoit.

Pourquoi les fonds n'ont-ils pas été intégralement versés ?

Selon le Financial Times et le Bureau of Investigative Journalism, seulement 10% des fonds structurels ont été dépensés sur des projets parce que les Etats concernés ne peuvent fournir les fonds requis. En effet, la règle, élaborée avant la crise, veut que les Etats doivent contribuer de leur côté à hauteur de la moitié du financement des projets retenus. S'étant tous lancés dans des programmes d'austérité, les Etats ont plutôt tendance à renoncer à des projets qu'à en lancer des nouveaux.

De son côté, Bruxelles tente de minimiser le phénomène et assure que l'argent n'est pas perdu. "Le démarrage lent en début de cycle de financement n'est rien de nouveau, en fait c'est assez normal", a souligné la porte-parole de la Commission européenne Pia Ahrenkilde-Hansen. L'actuel cycle de financement des fonds européens est prévu pour la période 2007-2013. Mais jusqu'en 2009, les Etats européens dépensaient encore de l'argent du cycle précédent (2000-2006), a-t-elle précisé. "S'il n'y a pas d'argent pour les cofinancements, nous ne demandons pas de paiements aux Etats, donc cet argent reste sur leurs comptes" et "il n'existe pas de compte bancaire européen où de l'argent dormirait, inutilisé", a-t-elle insisté.

L'argent est-il détourné ?

Le problème c'est qu'une fois versé aux régions, l'argent disparaît dans des circuits "complexes" et "opaques", dénonce le quotidien économique. Résultat, des sommes importantes atterrissent dans les poches de la mafia, notamment la ndrangheta qui serait une "experte" en la matière. Ce qui expliquerait par exemple que, comme l'a déploré le député Alain Lamassoure, malgré les 10 milliards d'euros reçus par le Mezzogiorno italien, l'écart de niveaux de vie avec la moyenne européenne a continué à croître.

L'argent finit également dans les comptes de multinationales, comme Coca-Cola, IBM et Nokia Siemens, alors que les fonds sont destinés à aider les petites et moyennes entreprises. Le FT cite l'exemple de Britsih American Tobacco, qui a reçu 1,6 millions d'euros pour l'aider à construire une usine de cigarette, alors même que l'UE dépense des millions pour tenter de dissuader ses citoyens de fumer...

D'autres grands groupes se servent même des fonds européns pour délocaliser au sein de l'Union. Le cas de Dell est emblématique : le groupe américain d'informatique, qui avait bénéficié une première fois de subventions pour ouvrir une usine en Irlande, a recouru une deuxième fois aux fonds en septembre 2009 pour fermer l'usine irlandaise et soutenir les employés licenciés et une troisième fois pour ouvrir un autre site quelques jours plus tard en Pologne.

Le Bureau of Investigative Journalism pointe enfin d'autres usages illégaux des fonds, tels que la construction d'hôtels sur des sites naturels protégés en Espagne

"Des irrégularités et des fraudes existent, et c'est regrettable", concède pour sa part Mme Ahrenkilde-Hansen. Mais le taux d'erreur a été réduit de moitié en 2009, à environ 5%, et seuls 0,2% d'erreurs sont imputables à des fraudes, affirme la Commission européenne.

Comment réformer le système ?

La Commission européenne a déjà lancé une consultation publique afin de réformer le fonctionnement des fonds structurels. Cela pourrait passer par des objectifs de performance plus stricts et la concentration des fonds sur quelques domaines prioritaires plus facilement contrôlables.

samedi 4 décembre 2010

Les rameurs de l'ENA (humour)

Merci à Serge Grass pour cet envoi:

Les chroniques racontent qu'en 1994 aurait eu lieu un challenge d'aviron entre l'équipe de rameurs de l'ENA et ceux d'une université lambda de province
Les rameurs de l'université brillèrent dès le départ, et arrivèrent avec une heure d'avance sur l'équipe énarque... De retour dans les locaux de l'ENA, le Comité de Consultation se réunit pour analyser les raisons d'un résultat si imprévu et déconcertant.

Leurs conclusions furent les suivantes :

  1. L'équipe universitaire était formée d'un chef d'équipe et de dix rameurs...
  2. L'équipe de l'ENA était, elle, constituée d'un rameur et de dix chefs d'équipe.

Après un reporting largement diffusé et débriefing approfondi, accompagné d'une communication renforcée et d'un nouveau teasing, la décision fut portée à la sphère de planification stratégique pour l'année suivante, avec une réforme dont les répercussions se feraient ressentir à tous les niveaux de la délégation.

En 1995, lors du départ du nouveau challenge, l'équipe universitaire reprenait une fulgurante avance. Cette fois-là, l'équipe énarque arrivait avec deux heures de retard...
La nouvelle analyse du Comité de Consultation rendait les constatations suivantes :

  1. Dans l'équipe universitaire, il y avait un chef d'équipe et dix rameurs...
  2. L'équipe de l'ENA, suite aux réformes décidées par le Comité de Consultation et approuvées par la haute sphère de planification, comprenait,:
  • Un chef d'équipe
  • Deux assistants au chef d'équipe
  • Spt chefs de section
  • Un rameur

La conclusion du Comité fut unanime et lapidaire : "Ce rameur est un bon à rien"

En 1996 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe énarque.
En effet, le Département du Haut Management de l'ENA, en collaboration avec le Département de Recherche sur les Ressources Humaines de cette même école avaient mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun doute possible le rendement et la productivité, grâce à l'introduction de substantielles modifications dans la structure.
C'était là la clef de voûte du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir d'envie même les meilleurs managers au monde…
Le résultat fut catastrophique. L'équipe universitaire arrivait cette fois avec 3 heures d'avance sur l'équipe énarque.
Les conclusions furent effroyables

  1. Dans un évident but de déstabilisation spéculative, l'équipe universitaire avait opté pour la formation traditionnelle: un chef d'équipe et dix rameurs
  2. L'équipe énarque avait introduit une formation avant-gardiste
  • Un chef d'équipe
  • Deux consultants qualité
  • Un auditeur en empowerment
  • Un superviseur de downsizing
  • Un analyste de procédures
  • Un technologue
  • Un contrôleur
  • Un chef de section
  • Un technicien chronomètre
  • Un rameur

Après plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de brainstorming, le Comité, plein de bravitude, décidait de punir le rameur en lui supprimant sa bourse d'étude et en le radiant de l'École, dont la grandeur et réputation risquait de se voir ternie par une telle incompétence.
Lors de la réunion de clôture, le Comité, appuyé par le corps enseignant, statuait.
Pour le prochain challenge, nous engagerons un nouveau rameur, mais par le biais d'un contrat d'outsourcing via une immigration choisie, de manière à éviter toute friction syndicale et d'esquiver tout contrat de travail et charges sociales qui en découlent, éléments qui, sans aucun doute, ont jusque là dégradé l'efficacité et la productivité de nos ressources.