Alors que les comités de direction des grosses entreprises se vantent entre eux de leurs nombreux progrès dans la délocalisation de leurs activités, la crise que traverse de nombreux pays du Maghreb et qui est loin de se terminer leur rappelle que dans le business, l’essentiel est la stabilité. On ne construit pas une usine pour 6 mois seulement, il faut donc que le pays et le peuple reste stable socialement, politiquement et financièrement.
L’article suivant que je vous propose en est l’illustration. Bien évidemment les grands groupe, parfois peu touchés ou très touchés, ne s’en vantent pas. Il savent qu’à l’instar de Lafarge, cela peut leur faire chuter le cours de bourse et cela, l’actionnaire majoritaire, il n’aime pas du tout. “Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés” (pour reprendre le titre d’un livre de Marie Pezé sur la souffrance au travail), dans les comité de direction des grandes entreprises ont n’est pas bien fiers de la situation et on ne veut surtout pas communiquer sur la question. Le bricolage est de mise : déroutement de la production vers d’autres sites, bricolage d’une connexion internet par satellite alors que le pays est isolé, mis en congé des employés le temps que cela se calme… Mais cela ne trompe pas. Cela COUTE.
A lire dans L’Usine Nouvelle:
La crise tunisienne touche les opérateurs télécoms français
La délocalisation des centres d'appels a été massive : entre 5 et 15% des appels aux opérateurs télécoms français sont traités en Tunisie.
Le syndicat CFE-CGC alerte sur une conséquence inattendue de la révolte tunisienne. Les opérateurs télécoms français ont délocalisé leurs centres d'appels, et la Tunisie est un des pays qui en a le plus profité. Résultat : la situation actuelle impacte directement les services clients de SFR, Orange ou Bouygues.
"Les centres d’appels délocalisés en Tunisie ne répondent plus entrainant une forte dégradation de la qualité des réponses au client" affirme la CFE-CGC. Entre 1998 et 2008, 28 000 emplois de télé-services ont été délocalisés hors de France. Le principal employeur privé de Tunisie, Téléperformance, gère les centres d'appels de SFR.
Au-delà du confort des consommateurs français, le syndicat voit dans cette situation un constat d'échec des délocalisations des centres d'appel. "Si la situation venait à perdurer, les mesures d’exception ne suffiraient plus à amortir la baisse de qualité, dès la semaine prochaine la situation de viendrait critique et des mesures de repositionnement durable des appels devraient s’opérer."
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