HP –9000 emplois sur 300 000.
HP, au même moment que, fin mai, le groupe annonçait un bénéfice net en hausse de 28% sur un an (2,2 milliards) et revu à la hausse ses prévisions, le groupe se lance dans l’automatisation de ses centres de données et compte économiser ainsi 500 millions d’euros. Seul hic, cela suppose 9 000 suppressions de postes sur trois ans ! Les suppressions concernent principalement la filiale EDS, achetée en aout 2008 pour 13,9 milliards de dollars et en passe d’être réorganisée.
Pour réussir son plan, l’entreprise investira 820 millions d’euros dans des centres de données automatisés. Le groupe indique également que 6 000 emplois seront créés. Le groupe déclare « En conséquence de ces gains de productivité et d’automatisation, HP prévoit de supprimer environ 9.000 emplois sur plusieurs années pour réinvestir dans la croissance et améliorer la valeur pour les actionnaires ».
L’amélioration de la valeur pour les actionnaires, HP connait ça par cœur, c’est un champion ! Il faut rappeler que l’entreprise HP est une habituée des plans de licenciements depuis 2002 principalement (-20% d’effectifs en France) et a continué en 2005 (-14 500 emplois dans le monde). En 2008, EDS sacrifiera 24 600 emplois dont 750 en France. Puis 6 400 en 2009 ! Maintenant –9 000 dont 90% chez EDS ! Mais le Comité d’entreprise d’EDS souligne la responsabilité de l’entreprise : « La lourde responsabilité d'EDS : Depuis 20 ans, EDS ne s'est jamais tenue à une stratégie constante dans le domaine applicatif : rachats suivis de reventes, politique commerciale incohérente, évolution en dents de scie des effectifs, acceptation ou refus du sous-emploi selon les époques, PSE, ... C'est ainsi qu'APPS se retrouve avec des entités à l'abandon et une situation régulièrement déficitaire. Pour tenter d'équilibrer les comptes, la formation a régulièrement servi de variable d'ajustement comme s'il s'agissait d'une charge alors que c'est la base du développement dans les métiers d'EDS.
EDS n'a pas assumé ses responsabilités d'industriel.
EDS fait maintenant le choix de céder une partie de cette activité et se débarrasse de salariés usés par ces revirements constants de stratégies et fragilisés par un manque chronique de formation et, pour certains, un sous emploi trop fréquent. EDS devra assurer l'entière responsabilité des conséquences qui pourraient en résulter pour les salariés, qu'ils soient cédés ou non. »
EDS n’est vraiment pas un cadeau pour un employé : pas de bonus, pas d'épargne salariale, pas de participation, pas de véhicules de société. De plus les salaires y sont peu élevés : un chef de projet de 20 ans d’ancienneté gagne 2 500 euros net. Pourtant l’activité de service chez HP, EDS y contribue largement « Notre activité de services a continué à se montrer solidement rentable avec une augmentation des contrats sous gestion et une intégration plus rapide que prévu d'EDS », a indiqué le PDG de HP, Mark Hurd.
HP ne s’en est pas tenue là, elle s’est également distinguée par des propositions à ses employés de baisses de salaires en 2009 qui ont défrayés la chronique. A compter du 1er octobre 2009 des baisses de –2,5% à –10% (2,5% pour les employés, –5% pour les petits managers et –10% pour les hauts managers) sont proposées (volontariat) et ce, sans aucune contrepartie. Motif ? La crise mondiale… Ceux qui ont acceptés doivent aujourd’hui regretter car ils seront peut-être les élus du nouveau plan social…
Au US c’est pas mieux, les employés gagnants plus de 30 800 euros par an se sont vu proposés (imposé) des baisses de salaires pour la deuxième fois : 10% cette fois ! Quand aux cadres belges, eux, avaient acceptés 10% de réduction de salaire en 2009. En revanche, la CFTC estime que le PDG d’HP tout en communiquant une baisse de 20% de son salaire ne l’aurait baissé, en réalité, que de 0,7% par rapport à 2008 ! C’est un truc bien connu de certains commerçants : on augmente les prix quelques temps, discrètement, pour appliquer ensuite une baisse communiquée en fanfare ! De même, les hauts managers du groupe auraient vu progresser leurs rémunérations…
Bref, il ne fait pas bon travailler chez HP a moins d’être haut-manager.
Brunet Dentelles : Les prud’hommes
Cette entreprise a licencié 70 personnes l’an dernier et 300 les cinq dernières années. Cette hémorragie fait suite au rachat par une homme d’affaire Allemand et un partenaire Chinois. La suite à été assez évidente : délocalisation progressive vers la Chine et la Thaïlande de la production et du savoir-faire française.
70 de salarié licenciés l’an dernier ont décidé de se battre contre la suppressions de leurs postes qu'ils estiment injustifiées et conte “le pillage de leur savoir-faire”. D’après eux, quarante machines tourneraient ainsi en Chine et Thaïlande pour la marque Brunet sans qu’aucun salarié ne produise en France. Leur avocat pense que le Plan se Sauvegarde de l’Emploi n’a pas été respecté : les reclassements proposés demandaient des compétences que n’avaient pas les licenciés comme “Parler le Mandarin” ! L’objectif étant d’obtenir une indemnité réparatrice des préjudices subits par les licenciés soit entre 25 000 et 100 000 euros par personne pour 20 à 30 ans d’ancienneté.
Actuellement sur le site de Calais, il ne reste que 4 personnes qui occupent les 10 000 m2 du site…
1 commentaire:
28% de bénéfice = 2.2 milliards = 9000 licenciements.
cela fait un bénéfice de plus de 68 444 euros par licenciement
Bravo !!
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