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Les dirigeants de la Sacem avaient rendez-vous, mercredi matin, avec les députés. L'objet de la rencontre : la rémunération élevée des dirigeants de la Sacem et certains débordements dans les notes de frais, épinglés par la Commission permanente (une dépendance de la Cour des comptes). Bernard Miyet, le président du directoire, a tenté de convaincre la commission des affaires culturelles que la commission permanente n'avait pas bien fait son travail. Selon lui, les salaires élevés ne sont pas si élevés quand on les compare au prix du marché des grands dirigeants. Ce serait donc une erreur que de leur appliquer la relative modestie des revenus de la haute fonction publique.
Il n'y aurait donc rien de choquant à ce que les dix plus hauts dirigeants de la Sacem perçoivent, en moyenne, un salaire de 266.670 euros par an (5,5 fois le salaire moyen brut du personnel), sachant que leur président émarge à environ 600.000 euros (supérieur de 87 % à son second). Il n'y aurait pas non plus de scandale à ce que la rémunération de six dirigeants ait augmenté de 10 % entre 2005 et 2008 quand le salaire moyen des salariés de la Sacem a augmenté de 6,5 % sur la même période.
Les patrons de la Sacem se comparent à Steve Jobs
L'argumentaire de la Sacem est intéressant. Selon ses dirigeants, les hauts salaires sont à relativiser du fait de l'immensité des sommes perçues et redistribuées par la Sacem. Cela ne coûterait que 1 euro par auteur. Pour ce prix-là, mieux vaut se payer des dirigeants "compétents et bien formés", rémunérés au prix du marché. Mais de quel "prix du marché" parle-t-on ? La Sacem se compare, sans rire, à des sociétés aussi importantes qu'Apple avec laquelle elle est en discussion pour la rémunération des auteurs.
L'affaire des notes de frais de Jacques Blache, l'ancien lobbyiste de la Sacem, a également été évoquée. La commission permanente avait relevé que celui-ci avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... Pour la Sacem, le traitement de cette affaire par la commission permanente est "inacceptable" étant donné que Jacques Blache a quitté la société en 2008. Quant à ses propres notes de frais, Bernard Miyet a indiqué qu'elles faisaient l'objet d'un contrôle "quotidien"... Bref, circulez, il n'y a rien à voir, messieurs et mesdames les députés !
1 commentaire:
Ah ben voilà la raison du "Pourquoi les CD&DVD restent cher"
Et apres on dis que les disques ne se vendent pas due au piratage....
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