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jeudi 14 avril 2011

Fillon en Ferrari, nouvel accroc à la « République exemplaire »

A lire sur Rue89:

Les vacances de François Fillon, suite… En vacances en Toscane en 2009, le Premier ministre s'est fait gracieusement prêter une Ferrari par le patron de la marque italienne, Luca di Montezemolo : c'est Charlie Hebdo qui révèle l'info dans son numéro à paraître mercredi.

Ajouté aux vacances en Egypte dans l'avion du président Moubarak, ce cadeau vient saper un peu plus l'image de Père La Rigueur que s'est construite François Fillon, par opposition au bling-bling de Nicolas Sarkozy.Matignon n'a pas voulu commenter les informations de l'hebdomadaire satirique, qui a obtenu confirmation du service de presse de Ferrari :

« Le président de Ferrari, M. Luca di Montezemolo, est un cher ami de M. François Fillon et de son frère, M. Pierre Fillon [qui est vice-président de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), organisateur des Vingt-Quatre Heures du Mans, ndlr].

C'est normal pour Ferrari que d'importants représentants du showbiz, de la politique, de la culture et du sport testent nos voitures, même si ce ne fut pas le cas en l'occurrence ».

L'hebdomadaire n'a pas pu savoir quel modèle a été prêté au Premier ministre, que l'on sait grand amateur de voitures de sport. Mais Charlie Hebdo a trouvé que sur le site Just4VIP.com que la location d'une Ferrari va de 748 euros à 12 451 euros par jour, selon les modèles. Un beau cadeau de Ferrari, donc, en 2009, l'année de la pire récession depuis des décennies avec ses centaines de milliers de chômeurs supplémentaires.

La couleur de l'UMP

Une affaire privée ? C'était déjà l'argument employé pour les vacances de Noël passées par le Premier ministre et sa famille en Egypte, avec la généreuse contribution d'Hosni Moubarak chassé du pouvoir par son peuple deux mois plus tard ; c'était aussi l'argument de Michèle Alliot-Marie et de ses vacances en Tunisie alors que Ben Ali réprimait les manifestations avant d'être contraint au départ.

Dans tous ces cas, rien d'illégal. Mais quel contraste par rapport à l'image lisse et rigoureuse « vendue » par François Fillon dans les pages papier glacé de Paris Match ! Et par rapport à l'exemplarité qu'exigerait la direction des affaires publiques, surtout en période de grave crise sociale dans le pays.

Et que dire du projet de loi sur la « déontologie dans la vie publique » que Nicolas Sarkozy a demandé à François Fillon de préparer, afin, disait l'Elysée au lendemain du scandale MAM, de « promouvoir une véritable culture de la déontologie dans la vie publique française » ? On attend le texte avec trépidation.

La Ferrari bleue (la couleur de l'UMP ? ) de François Fillon restera, à côté du bling-bling présidentiel et des vacances tunisiennes de MAM, et de quelques autres extravagances éthiques, un symbole de la faillite de ce beau slogan de campagne sans lendemain que fut pour Sarkozy la « République exemplaire ».

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