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mercredi 23 mars 2011

L’accident nucléaire japonais provoque une crise du sel en Chine

Depuis une semaine, les Chinois se précipitent dans les épiceries pour acheter un maximum de sel. À l’origine de cette folie : la peur des radiations et aussi de la pénurie suite à l’accident nucléaire japonais. Pourtant, 80 % du sel vendu en Chine est terrestre.

Depuis que les Chinois se sont rendu compte que la mer pouvait être contaminée suite à l’accident nucléaire japonais, le sel se vend comme des petits pains, si je peux dire. L’origine de cette panique est partie.

Pourtant, le gouvernement tente de rassurer les Chinois, mais la communication passe mal, car, sur un sujet sensible comme celui-ci, comme en occident, le peuple se méfie. La panique a fait exploser les prix du sel (cinq à dix fois plus cher en moyenne qu’avant la crise japonaise) et des commerçants peu délicats en ont profité. Le gouvernement a indiqué que des contrôles étaient en cours et que les abus seraient durement sanctionnés. Il indique également que la majorité de la production de sel chinois vient de carrières et non pas de la mer. Il indique que l’approvisionnement est garanti avec une capacité de production de 80 millions de tonnes pour seulement 8 consommés en temps normal.

Mais rien n’y fait. Certains commerçants tentent de dédramatiser la situation en indiquant aux clients paniqués que dans quelques semaines ils reviendraient pour échanger leur surplus de sel contre des sacs de riz. Pourtant, la panique continue et devant les files d’attentes de plusieurs heures, parfois dès sept heures du matin, il a fallu rationner. Ainsi, chaque acheteur ne peut acheter plus de 350g de sel. Ceci n’empêche pas certaines personnes de faire plusieurs fois la queue. D’autres ont eu l’idée de dévaliser la sauce de soja riche en sel. Car si le sel non contaminé vient à manquer, la sauce de soja également ! En conséquence, les actions de la Yunnan Salt & Salt Chemical Co ont augmenté de 10 % en une journée (valeur écrêtée à cause des règles de change chinoises).

Pour comprendre cette panique, il faut savoir que le sel chinois est iodé et peut donc servir à saturer la thyroïde en cas d’alerte aux radiations. Rappelons tout de même que le sel ne protège que la thyroïde et contre seulement un type de polluant radioactif. L’iode n’est donc en aucun cas le remède miracle, mais diminue un peu certains risques. De plus, le sel iodé, pour être aussi efficace que l’iode, devrait être consommé à hauteur de 3kg par personne pour avoir le même effet. Inutile de dire que c’est impossible et que la protection sera minime et les effets d’une surconsommation de sel très néfaste pour la santé.

L’origine de cette panique vient, d’après les autorités, d’un homme appelé Wu situé a Shanghai qui après avoir vu un reportage à la télévision sur la catastrophe japonaise, a fait courir une rumeur que le 15 mars l’air de Shanghai serait contaminé. Il a diffusé ce message à quelques amis sur un réseau social chinois. Un de ses contacts, monsieur Yin Wu a largement diffusé cette alerte à tout son groupe d’amis. C’est ainsi que s’est propagée, par internet et par SMS, la rumeur. Les deux messieurs Wu ont reçu des sanctions pour la diffusion de rumeurs alarmiste.

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