Via les blogs de ses journalistes.
Il est évident que Le Figaro, vu son positionnement politique, ne peut que défendre l’UMP, aussi il n’est pas étonnant de constater chaque jour qu’ils participent à la campagne électorale. Toutefois certaines ficelles sont parfois un peu grosses.
Ainsi sur le blog, hébergé par le journal, d’Elsa Bembaron, journaliste au Figaro économie depuis 1997, on peut lire des affirmations originales que l’on ne lira nulle part ailleurs.
Ainsi nous apprenons avec grand étonnement qu’« Il flotte comme un léger vent d’optimisme sur la petite industrie française. Quelle mouche pique ces industriels ? Le printemps ? Les régionales ? ». Je suppose que personne n’avais remarqué cet optimisme, même pas BFM, qui pourtant n’est pas non plus ce que l’on peut appeler une radio de gauche… En revanche, il est clair que le régionales ont inspirées le cocorico que nous pouvons lire dans cet article si justement titré « vive le made in France ». Evidemment l’optimisme est tellement gros à quelques jours des élections que la journaliste n’a pas pu faire autrement que de relativiser elle-même : « Evidemment, tout cela est à relativiser d’urgence ». Ouf ! Nous avons faillis nous demander quelle mouche l’avait piquée…
D’ou viendrait ce si subit et miraculeux frémissement d’après elle ?
- D’un « frémissement de reprise », ceci, par contre n’est pas très étonnant
- Mais principalement, des politiques. Et pas n’importe lesquels bien entendu : « Les patrons industriels, grands ou petits, sont généralement contents d’avoir un ministre de l'industrie, des Etats Généraux et même un Président de la République qui chante leurs louanges. »
- La formule « l’industrie n’est pas un gros mot », plaît beaucoup paraît-il. Formule inventée par Thierry de Montbrial, directeur général de l'Ifri
Dommage que l’article ressemble a une publicité pour le gouvernement car il a le mérite de rappeler ce que je dis depuis longtemps « Vive le made in France ». Rappeler que les délocalisations ne sont pas toujours rentables car il faut « prendre en compte le coût global pour ne considérer que le prix facial. Si on analyse les coûts complets, les écarts sont moins attractifs. Au prix d’achat, il convient d’ajouter le transport, la non-qualité (qui a souvent un prix élevé), les éventuels retards… ». Très juste, comme je le faisais remarquer dans mon article Délocalisations, tous responsables ou presque ! L’article se finit par, comme il se doit en campagne électorale, une petite note d’optimisme qui finalement renforce sa thèse de départ : « Comme quoi on peut produire en France et être compétitif. »
Si Le Figaro se met au Made In France, alors franchement je ne vois pas pourquoi, vous lecteurs, vous résistez encore ! Achetons Français tant qu’il est encore temps ! Au train ou vont les choses, ça ne va pas durer…
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