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mardi 22 novembre 2011

La spirale des délocalisations

Voici une petite infographie en exclusivité qui explique comment les délocalisations ont commencées, pourquoi elles se sont accélérées et pourquoi il sera plus que difficile de revenir en arrière si l’on a été trop loin. Le processus est discret et insidieux, nous ne commençons que seulement maintenant à en voir les tenants et aboutissants.

 

Note: La dernière partie de l’infographie parle de force d’achat. Expliquons ce dont il s’agit par l’exemple d’HP dont le PDG avait décidé de se séparer de sa division PC et tablettes. Cette division ne rapportant pas autant d’argent que la division serveurs d’entreprise, le PDG imprudent avait décidé de s’en séparer. Erreur, car si elle n’était pas la plus rentable, la division PC et Tablettes était indispensable à la division serveurs d’entreprise. Pourquoi ? Simplement parce que pour fabriquer des serveurs avec une bonne marge, il fallait qu’HP est un volume d’achat de composants électroniques très important. Ce volume était possible grâce aux activités PC et Tablettes. Cette dernière activité vendue, le volume d’achat de composants électroniques auraient fortement chutés et les composants seraient devenus beaucoup plus chers pour la fabrication des serveurs HP, rendant du même coup la marge de cette activité beaucoup moins grande.

Il en est de même dans tous les domaines, si nous n’avons plus de force d’achat et que d’autres comme Foxconn qui fabriquent pour toutes les grandes entreprises d’électronique du moment ont une force d’achat décuplée, cela veut dire que, à coup de main d’œuvre égale entre la Chine et l’Occident (ce qui est loin d’être le cas…), les produits seraient plus chers fabriqués en occident !

Voila pourquoi lorsque la fabrication est partie à l’étranger massivement, que des ténors ont tirés leur épingle du jeu, il est impossible d’imaginer un retours en arrière autre qu’anecdotique. Ce qui est vrai dans l’exemple d’HP pour l’électronique, est vrai dans tous les autres domaines. La force d’achat est surement la plus belle arme des pays low-cost contre d’éventuelles relocalisations futures, à moins de créer de toute pièce un géant de la fabrication occidental. Peu probable…

7 commentaires:

emma a dit…

sauf à faire comme l'ont fait le Brésil et l'Argentine qui ont permis une reconstitution du tissu industriel, à savoir que par exemple dans l'industrie automobile 80 % des composants doivent être fabriqués localement ou vous vous exposez à une taxe de 30 %.

jef.mergen a dit…

et ce n'est pas le capitaine du pédalo qui va nous en sortir, malheureusement...

Anonyme a dit…

D'abord, je trouve cet article sur l'économie intéressant et pédagogique. Et il illustre bien qu'on ne retient jamais rien de l'Histoire!

Je pense ici au Royaume-Uni, qui a basé sa réussite industrielle au XIXème siècle sur des droits de douane exorbitants et un protectionnisme technologique élevé. Et ce tout en laissant ses économistes prêcher au monde les "bienfaits" du libéralisme économique (D.Ricardo et le fameux exemple des avantages comparatifs).

Une fois devenue une économie riche, avec une élite cherchant à maximiser ses rente, le pays assouplis alors progressivement ses protections (pour favoriser la finance)... Et provoque des délocalisations massives, vers l'Europe et les USA (champions du protectionnisme à la fin du XIXème)! Qui à leur tour, une fois devenus riches, etc...


Néanmoins je précise bien que je schématise. C'est le défaut de mon commentaire, car je ne suis pas un spécialiste, mais c'est aussi celui de l'article, et là c'est plutôt regrettable: le sujet des délocalisations y est malheureusement traité "dans le vide", dans un cadre théorique certes plus rapide à comprendre, mais un peu simplificateur.

Anonyme a dit…

tout ceci est vrai ,mais ce qui m'étonne est ,que l'on ne parle de la dette qu'a travers l'importation ;mais il faudrait également stigmatiser le volet recette..... impôts ! cotisations! coût chômage ! et encore ce n'est que le sommet de l'iceberg.

Incognitototo a dit…

"...il est impossible d’imaginer un retour en arrière autre qu’anecdotique." ; c'est faux. Le différentiel final de prix pour la grande majorité des produits qui proviennent des BRICS tourne autour de 30 %... Il serait donc assez simple, de retrouver une compétitivité qui rendrait ces produits non concurrentiels, notamment avec ["La TVA sociale substitutive"]url:http://solutions-politiques.over-blog.com/article-5450275-6.html

Mais tout le monde est contre... alors, continuons à subir bêtement et jusqu'à en crever, ce que nous avons créé...

Anonyme a dit…

Nous regardons la vague du tsunami au large qui nous arrive dessus nous devons la trouver belle puisque nous sommes sans réaction.
Ou bien :
Nous avons élu notre commandant de bord et son équipage qui nous emmène comme promis vers des lendemains qui chantent.
Tout va bien braves gens.

L'Orca a dit…

Génial - alors on se réveille ? La solution est aussi de taxer un équivalent " santé, retraite et chômage" que les entreprises des pays émergents omettent ! Cette somme serait ensuite reversée à la création d’entreprises selon les conditions éthiques d’usage.
Manque aussi la main d’œuvre – résultat d’une natalité en retrait depuis des années. L’Asie gagne par une jeunesse débordante. Grand bémol : Une reprise de l’économie en Europe implique l’importation d’inassimilables qui n’ont eux que pour politique celle de phagocyter notre civilisation, nos coutumes, notre liberté d’expression.
La grande solution ne peut être que celle d’une ouverture de l’Europe de L’Atlantique à l’Oural (et aux confins de Vladivostok)
Tout le reste n’est que désastre en devenir.
Un expatrié au Vietnam ! (importateur de produits Français)

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