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mardi 13 septembre 2011

Robert Bourgi, un missile télécommandé de l’UMP?

 

Robert Bourgi a surpris tout le monde avec ses accusations concernant Chirac, Villepin et même Le Pen. Dans un monde où les secrets politiques sont couverts par une chape de plomb et où le malheur s’abat sur quiconque brise le silence (cf affaires Bettencourt), il est légitime de se demander quelle mouche a piqué Robert Bourgi.

Pour nous éclairer, il faut considérer le fait que Robert Bourgi est « un ami de vingt-quatre ans » de Nicolas Sarkozy. Conseillé officiel puis de l’ombre du président sur les questions de politique extérieure et en particulier sur les relations entre la France et les pays Africains Sarkozy déclarait « Je sais, cher Robert, pouvoir compter sur ta participation à la politique étrangère de la France, avec efficacité et discrétion ». C’est ainsi que le 27 septembre 2007, le président remettait à Bourgi les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Il accompagne ensuite le président dans certains de ses déplacements à l’étranger et en particulier en Afrique. Bourgi, est un peu écarté du pouvoir en septembre 2009, car il se vante sur RTL de son influence sur le pouvoir dévoilant l’attachement officieux à la « Françafrique » du gouvernement. Mais il reste néanmoins un conseiller de l’ombre pour Nicolas Sarkozy.

Ces derniers jours Bourgi parle beaucoup, beaucoup trop comparé à sa discrétion habituelle. D’abord il accuse d’avoir aider à porter des valises d’argent pour aider Chirac et Villepin, puis dans une deuxième interview accuse ironiquement Le Pen d’avoir été financé par l’ancien président du Gabon, Omar Bongo. En revanche, pour Bourgi, Nicolas Sarkozy n’a pas bénéficié des mêmes largesses.

Nous pouvons légitimement nous demander ce qui a bien pu pousser Robert Bourgi à rompre quarante ans de silence et de discrétion ? L’affaire semble pourtant cousue de fil blanc : Sarkozy n’est pas très bien placé dans les sondages pour la présidentielle de 2012. Il est menacé par la fracture de la droite que représente Villepin et cie, mais aussi par FN qui est de plus en plus fort et qui a presque su se renouveler grâce à Marine Le Pen. De plus, les nouvelles révélations dans l’affaire Bettencourt font du plus mauvais effet en pleine crise économique. Dans ce cadre nous pouvons nous demander s’il n’était pas particulièrement avantageux d’allumer un contrefeu qui aurait éclaboussé ses principaux adversaires. Évidemment, il manque à la liste des éclaboussés, des élus PS… En réalité ce n’était pas nécessaire, car les affaires DSK et Guérini s’en étaient déjà chargées.

Nul ne doute, en France, que le financement des partis politiques n’a jamais été très propre aussi bien à droite qu’à gauche. Les cris étonnés des uns et des autres qui demandent justice ou attaquent pour diffamation est hypocrite et finalement conforte les Français dans la piètre image qu’ils ont de la politique. Personne n’est dupe que de toutes les investigations qui seront éventuellement ouvertes ne mèneront à rien, à l’image de Jacques Chirac qui après avoir perdu la mémoire dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, vient soudain de la recouvrer en infirmant les accusations de Bourgi…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Avocat et porteur de valises...et "ami" de vingt-quatre ans de Sarko !Quelle vie de chien (caniche) !

Anonyme a dit…

C'est Bourgi bas ? Avocat, convoyeur de fonds surlfureux et... copain patenté de sarko le bonimenteur, en voilà un CV de bon samaritain au service du diable. Ils croient quoi ces gens-là, que l'ensemble du peuple est suffisament neuneuïsé pour gober leur "méa culpa" à fleuret moucheté (la justice et tout le système leur étant acquis, du moins pour l'instant) et croient qu'on ignore qu'il s'agit surtout de couler l'adversaire politique ? Alors comme çà, Sarko l'affairiste aurait mis fin à la pompe Afrique ? On se gausse. ARAMIS

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