tag:blogger.com,1999:blog-51285622338238062912024-03-06T21:01:12.675+01:00Blog Economique et SocialActualité sociale, économique et politique, questions de fond sur la société.Unknownnoreply@blogger.comBlogger333125tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-57040755711376757932012-10-10T21:15:00.001+02:002012-10-10T21:15:15.716+02:00Sanofi et Montebourg: Zéro pointé !<blockquote> <p><strong><font size="4">Le Blog Economique Et Social avait </font></strong><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2012/09/sanofi-symbole-dun-gouvernement-louest.html"><strong><font color="#0000ff" size="4">déjà dénoncé</font></strong></a><strong><font size="4"> l’attitude d’Arnaud Montebourg concernant le plan social de Sanofi, nous pensions, bêtement, que le ministre porterait une plus grande attention à l’avenir sur ce dossier, mais il n’a fait que de sauver les intérêts de son parti politique ! Incroyable !</font></strong></p> </blockquote> <p>Rappel des faits : début juillet, nous apprenions la possibilité de 1000 à 2000 suppressions de postes chez Sanofi d’après les syndicats. Scandale ! Car Sanofi se porte très bien avec un bénéfice de 5 milliards. Sanofi est un grand habitué de ce procédé, déjà entre 2009 et 2011, le troisième laboratoire mondial a supprimé près de 4000 postes en France. Cette affaire apparait donc comme le prototype d’un licenciement boursier. Or, cette fois, Sarkozy n’est plus au pouvoir, ce sont les socialistes qui sont aux commandes. Que vont-ils faire ? </p> <p>Début septembre, le gouvernement monte au créneau : « <em>Le ministre n'a pris aucun engagement concret, mais a affirmé que le plan était <b><font color="#ff0000">inacceptable</font></b> </em>», a dit lors d'une conférence de presse improvisée devant le ministère, Thierry Bodin, coordonnateur CGT et l'un des porte-parole de l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, SUD et FO. </p> <p>Finalement, le 23 septembre, nous apprenons que le plan ne concernera finalement « que » 900 emplois en France. Le Blog Economique et Social fait alors remarquer que la performance du ministre, sur ce dossier, n’est pas au rendez-vous. Pire, sa prestation est <b><font color="#ff0000">scandaleuse</font></b> : « <i>Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c’est le cas dans Sanofi (…) elle a le droit de se réorganiser</i> », indique alors le ministre du Redressement Productif lors de l’émission Capital. C’est vrai que cela nous change de Sarkozy… Puis, un peu plus tard, le ministre indique : « <i>Je note qu'ils (Sanofi) ont suivi les recommandations du gouvernement</i> ». Mais qu’a donc recommandé exactement le gouvernement ? 900 licenciements ? Est-ce bien cela ?</p> <p>Pourtant, nous faisions remarquer que les clients de Sanofi sont les Français et la sécurité sociale, donc le gouvernement. Or c’est le gouvernement qui décide quels médicaments sont remboursés par la collectivité et ceux qui ne le sont pas. Le gouvernement avait donc un levier de négociation par comme dans le cas de PSA…</p> <p>Piètre prestation pour un ministre du Redressement Productif donc. Nous aurions été en droit d’espérer que le ministre fasse profil bas à l’avenir sur ce dossier. Peine perdue ! Il vient de se glorifier de ce qu’il n’y aurait aucun licenciement sec, mais seulement 900 départs volontaires. Mieux, le site de Toulouse ne serait pas fermé: « <em>Je tiens à remercier Sanofi d'avoir renoncé à l'usage des licenciements et d'avoir décidé de préserver Toulouse </em>», a dit M. Montebourg lors d'un point presse à l'Assemblée nationale. Pas trop mal en apparence… Mais en apparence seulement car : </p> <ol> <li>Cette <b>annonce avait déjà été faite fin septembre par Sanofi</b>, le ministre a donc un train de retard et par la même occasion se moque bien de nous. </li> <li>En apparence, car si le site de Toulouse est sauvé, le nombre de départs n’a pas changé. <b>Ce sauvetage se fera donc aux dépens des autres sites</b> ! Rien de miraculeux donc.</li> <li>Mais surtout, là où Montebourg se moque vraiment de nous, c’est que le maire de Toulouse, très remonté contre ce licenciement boursier, <font color="#ff0000">est en fait un maire du… Parti Socialiste</font> ! <b>On sert les copains, tant pis pour les autres…</b></li> </ol> <p>Ainsi, Montebourg est plus le <b>ministre du Redressement Productif du PS</b> que le ministre du Redressement Productif de la France. Incompétence ? Collusion avec Sanofi ? Dans tous les cas pour Montebourg c’est zéro pointé ! </p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-8785407737000225342012-09-27T21:07:00.001+02:002012-09-27T21:13:38.709+02:00Le facteur 12 - pourquoi il faut plafonner les revenus<p>Livre de Gaël Giraud et Cécile Renouard, Carnets Nord, Parution : jeudi 29 mars 2012<strong>, </strong>ISBN : <code>9782355360602, </code>260 pages, 18 €</p> <blockquote><strong> <p align="justify"> <table border="0" cellspacing="0" cellpadding="2" width="929"><tbody> <tr> <td valign="top" width="200"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi97A22B0lR0KdXJkxLqXceZpju_5GaPLyVxAXs94iTOdZuoFwbkneIGdqKzOVQ0Skvd6gYlghmmfKO8teerGWkXKic9vtjMryheaN0M4SJfZeRagmGHqI23ykNMbyKJYiFNJiJf-ewfc/s1600-h/Facteur12%25255B3%25255D.jpg"><img style="background-image: none; border-bottom: 0px; border-left: 0px; padding-left: 0px; padding-right: 0px; display: inline; border-top: 0px; border-right: 0px; padding-top: 0px" title="Facteur12" border="0" alt="Facteur12" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwnB7Ia172GIH7iO-KawQFcCPy6P6KMQ-EtrcE8omIiCR6WGlH6xWzRBkDZX2yUYVDB7rMc-Kk5u_7ASuMnKQYtzG9Yh9_s1vStPxCoaWyI8iH3J8ubjFZKb-BHJ_AhbVkU4gPqntFu1s//?imgmax=800" width="225" height="334" /></a></td> <td valign="top" width="727"> <p align="justify"><font size="4">Le livre Facteur 12 de Gaël Giraud et Cécile Renouard a retenu mon attention, car il donne quelques clefs aux raisons du marasme économique actuel et milite pour une limitation des écarts de revenus d'un facteur 12. <br />La nécessité d'une société plus équitable, le choix du chiffre 12, les impacts sociaux, écologiques et économiques d'une grande disparité des revenus y sont détaillés et analysés avec l'aide de nombreux chiffres, études et exemples passionnants. <br />La lecture de ce livre révèle combien nous avons été endoctrinés par les médias et les libéraux afin d'écarter d'office certaines solutions en les ridiculisant ou par répétition de leur impossibilité. <br /> <br />Je ne peux que vous recommander chaudement ce livre qui vous aidera à penser par vous-même sur ces sujets d'actualité.</font></p> </td> </tr> </tbody></table> </p> <p align="justify"></p> <b></b></strong></blockquote> <p align="left"><b>Bilan des </b><b>é</b><b>carts de salaires en France et dans le monde</b></p> <p align="justify">Le revenu moyen après impôts des 10 % les plus riches est en France environ neuf fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres. Les pays nordiques ont un écart de 1 à 6, tandis que les États-Unis ont un écart de 1 à 16 ! Mais « le revenu moyen des 0,01 % les plus riches était de 108 SMIC à temps plein en 1998 » précisent les auteurs. Dans le cas des pays nordiques, le dernier décile 9 de la population a maintenu un bien meilleur niveau de cohésion sociale que celui de la France et le Forum de Davos a placé la Finlande en tête de tous les pays du monde en termes de compétitivité pendant plusieurs années. Pourtant, « les inégalités s'accroissent même au sein des pays riches les plus égalitaires, c'est-à-dire les pays du Nord de l'Europe, en particulier en Suède où le coefficient de Gini est passé de 0,21 à 0,26 en vingt-cinq ans » [<i>le coefficient de Gini vaut 0 pour une </i><i>é</i><i>galit</i><i>é</i><i> parfaite, et 1 une in</i><i>é</i><i>galit</i><i>é</i><i> parfaite</i>].</p> <p align="justify">Surtout, « les 0,01 % des foyers les plus riches ont vu leur revenu réel croître de 42,6 % entre 1998 et 2005, contre 4,6 % pour les 90 % des foyers les moins riches ». Dix fois plus vite ! De même « Entre 2003 et 2010, la rémunération – nette de l'inflation – des PDG des entreprises du CAC 40 a augmenté de 20 % alors que celle des salariés de ces mêmes entreprises augmentait de 1 % ». Si l’on détaille encore : « Selon le magazine Capital de novembre 2008, les rémunérations moyennes, stock-options comprises, des 50 premiers patrons, représentaient 310 fois le SMIC. Mais en tête de peloton, on atteint ou l'on dépasse 1 000 SMIC, soit plus de 2 000 RMI. Et si l'on y ajoute les dividendes perçus, on crève le plafond avec plus de 20 000 SMIC pour chacun des trois patrons français les plus riches ».</p> <p align="justify">En fait, ce sont les PDG qui sont à la tête d'entreprises de plus de 2 000 salariés qui se sont le plus récompensés, la rémunération brute moyenne des patrons des entreprises du CAC 40 (salaires et valeur estimée des stock-options attribuées annuellement) était de 6,47 millions d'euros en 2003, soit l'équivalent de 444 SMIC annuels bruts. C'est en cumulant ces avantages que l'on constate que certains patrons se voient octroyer jusqu'à 20 000 SMIC par mois. Ainsi en 14 ans de temps, le PDG du groupe Peugeot Citroën est passé d'un salaire de 35 fois le SMIC à 166 fois le SMIC en 2002 pour Jean-Martin Folz.</p> <p align="justify">Quant à l'éducation, la plupart des grandes écoles publiques n'exigent plus, aujourd'hui, « le remboursement de leurs frais de scolarité aux élèves qui ne remplissent pas leur contrat décennal de service pour l'État. Pourquoi, dans ces conditions, les contribuables devraient-ils financer les études de ces jeunes étudiants, issus, pour la majorité, des couches les plus favorisées de notre société ? »</p> <p align="justify">Le livre remarque encore : « Le fait que ces écarts financiers soient très souvent liés – et parfois pour toute la vie professionnelle – au niveau de la grande école dont on est issu, renforce cette aristocratie à la fois salariale et sociale et ne favorise pas le travail coopératif ». C'est en effet une grande tare de la France que l'on voit tous les jours dans les grandes entreprises : l'école d'origine décide de la carrière et pas la performance réelle sur le terrain, comble de l'iniquité et de l'inefficacité. Combien de points de croissance gagnerions-nous si nous changions cette pratique ridicule ? Combien les entreprises de notre pays seraient plus performantes ?</p> <p align="justify">Cette situation n’est pas cautionnée par les Français qui préconisent en majorité un écart de 1 à 10 (sondage CSA réalisé en septembre 2011).</p> <p align="justify">Un nouvel impôt sur le revenu remplaçant un grand nombre de taxes existantes, notamment la contribution sociale généralisée (CSG), l'actuel impôt sur le revenu (IRPP), le prélèvement libératoire, la prime pour l'emploi, le bouclier fiscal.</p> <p align="justify"><b>Les </b><b>é</b><b>carts actuels de salaires ne sont justifi</b><b>é</b><b>s par rien</b></p> <p align="justify">Le salaire des cadres dirigeants ne s’explique pas par la loi de l’offre et de la demande. En réalité ils fort peu mobiles. Peu de grands patrons français se font embaucher dans une grosse entreprise étrangère à cause de l'obstacle de la langue et le difficile transfert des compétences d'un pays à l'autre. C’est d’ailleurs justement le contraire : c’est parce que « nos cadres dirigeants ne sont pas réellement mis en concurrence avec leurs alter ego chinois qu'ils peuvent se voir octroyer des revenus mirobolants, là où les salaires des techniciens sont contraints par le dumping salarial de leurs concurrents asiatiques. » Tout est dit.</p> <p align="justify">D’ailleurs, pour tuer définitivement cet argument du marché, le livre note que, contrairement à ce que nous entendons régulièrement sur certains médias économiques, les marchés partiellement dérégulés et soumis à des euphories et des dépressions auto-réalisatrices provoquent des équilibres entre l'offre et la demande qui sont presque toujours très inefficace, c’est connu des économistes depuis les années 1980.</p> <p align="justify">Les dirigeants ne sont donc pas soumis aux règles du marché, mais poussent fortement pour que le reste des employés y soient soumis : si nous répondions favorablement à la demande pressante « de toujours plus de flexibilité sur le marché du travail, les salaires seraient alors soumis aux mêmes aléas que ceux que connaissent les cours de la bourse. » Une partie essentielle de nos problèmes d’emploi « n'est pas le manque de flexibilité des prix et des salaires, mais, au contraire, leur excessive volatilité ». Le marché du travail, pour éviter les écueils, travail au ralenti. Ce ralentissement prudent, auquel toute l'économie est contrainte face à l'excès d'incertitude sur l'avenir, se traduit très exactement par du sous-emploi chronique.</p> <p align="justify">L’argument de la fuite des « cerveaux » en cas de limitation des écarts de revenus ne tient pas non plus : si cet argument était pertinent, « les pays nordiques n'auraient depuis longtemps plus aucun cadre supérieur ou dirigeant. Ils n'ont pourtant pas connu ce phénomène. ». En revanche, en Grande-Bretagne, pays pourtant fortement libéral et, où les rémunérations ne sont pas limitées, « un diplômé britannique sur six quitte la Grande-Bretagne pour aller travailler à l'étranger, taux le plus élevé parmi les pays occidentaux. »</p> <p align="justify">Notons également que la réduction des inégalités est très loin de provoquer la fuite des meilleurs, mais est au contraire un excellent moyen de les garder. Le SMIC en 2005 était de 8,03 euros bruts de l’heure ou 6,2 euros nets tandis qu’en « Suède (où il n'y a pas de salaire minimum national, mais des conventions de branche), les bas salaires dans ce secteur étaient en 2005 de l'ordre de 9 à 10 euros nets de l'heure. Pour comparaison, le salaire minimum fédéral américain était de 5,15 dollars ».</p> <p align="justify">Autre explication de la situation actuelle : La théorie des incitations. Les fortes rémunérations sont en fait une incitation à la loyauté et à la performance pour les cadres dirigeants. Cette théorie conduit directement à « la dépossession de pouvoir d'une partie des actionnaires au profit du management des entreprises ». Au « lieu de fournir les moyens d'une organisation de l'entreprise “efficace” [<i>elle</i>] formalise la défiance des uns envers les autres (des actionnaires envers les patrons, des patrons envers les salariés, des assureurs envers les assurés, des banques entre elles…) ». Le salaire minimum d'un fonctionnaire français est de 1 149 euros net, soit à peine plus de 200 euros au-dessus du seuil de pauvreté. Si l'on suit la théorie des incitations, cette situation signifie-t-elle qu'un fonctionnaire n'a pas besoin d'incitation salariale pour travailler ? Puisque nous parlons des fonctionnaires, il est intéressant de remarquer l'écart salarial au sein de la fonction publique française est de l'ordre de 1 à 11, pas si loin de notre facteur 12...</p> <p align="justify">« Une part considérable de ce que je “produis” m'a été donnée par d'autres ». La réussite de l'un est la somme des réussites de toute l'entreprise et même du pays. De même, il a été démontré que de fortes rémunérations impliquent un usage plus important des prestations sociales. L'exemple est donné d'une entreprise textile du nord de la France dans laquelle, le patron avait reçu une rémunération de 23 millions d'euros en 2008, « bon nombre des salariés étaient payés au SMIC ou un peu plus – ce qui leur donne le droit de bénéficier de 50 à 200 euros mensuels au titre du RSA ». La question qui se pose est alors : est-ce à l'état de compenser les faibles salaires volontairement versés par de riches patrons ? D'une manière générale, cet exemple pose la question de la justification des rémunérations délirantes. La performance supposée des uns ne se justifie souvent par la performance l'entreprise entière. Que ferait un génial patron sans aucun employé, ou avec de très mauvais employés ? Lorsque Renault a pris le contrôle de Dacia en Roumanie, leurs espoirs de rentabiliser l'investissement dans le temps imparti s'est rapidement évanoui. Les usines étaient plus vétustes que prévu, mais surtout les ouvriers avait pris les habitudes classiques des anciens pays communistes, les maigres salaires versés obligeaient les salariés à travailler « à côté »: ils avaient un rendement abominable et parfois ne venaient pas travailler certains jours. Renault a réussi à relever la situation, mais cette réussite incombe-t-elle seulement aux dirigeants ?</p> <p align="justify">Cet exemple nous amène à l'autre point important : la performance des cadres dirigeants est liée aux efforts cumulés par le pays entier durant des décennies : l'entreprise utilise les moyens de communication (routes, aéroports, internet, poste...), le système législatif, les avantages du système social (avoir des collaborateurs en bonne santé), mais aussi le système éducatif (disposer d'une main-d'oeuvre formée), etc. Ces moyens plus ou moins performants n'ont pas été payés par l'entreprise, mais par tous les impôts des uns et des autres durant des décennies. Lorsqu'une entreprise gagne de l'argent en France, elle a une responsabilité envers ce pays.</p> <p align="justify">Si nous étions rémunérés à hauteur de notre apport et notre utilité pour la société, l'échelle des salaires serait complètement bouleversée. Que ferions-nous sans les routiers, les transports en commun, le personnel médical, etc. ?</p> <p align="justify">Pourtant, selon Thomas (1995), « une politique budgétaire ciblée en faveur de l'appareil productif, financée par prélèvement sur le patrimoine des ménages fortunés, permet de réduire significativement l'inefficacité du marché du travail et, partant, de réduire le chômage. » Tout semble donc lier les inégalités et le chômage. Pourtant, le livre note que « réduire les inégalités ne résoudra pas tous nos problèmes. Mais les laisser se creuser dans les proportions inouïes que nous connaissons est certainement un bon moyen de les aggraver » en précisant « Un esclave corvéable à merci coûtera toujours moins cher qu'un salarié éduqué, bénéficiant de la sécurité sociale et d'une retraite. »</p> <p align="justify"><b>Des dangers de l'accroissement des in</b><b>é</b><b>galit</b><b>é</b><b>s </b></p> <p align="justify">“L'accroissement des inégalités économiques est en partie responsable des grands déséquilibres économiques de la planète. Elle fait gonfler les dettes, privées et publiques, de façon insoutenable. Une société inégalitaire pénalise aussi les riches en augmentant les problèmes sanitaires et sociaux de toute la nation”.</p> <p align="justify">Cette situation intenable ne tient que par un engrenage subtil. Les délocalisations invisibles (l'investissement représente 20 % du PIB des pays émergents contre 10 % dans les pays du bassin Atlantique Nord) sont « compensée par l'afflux de produits toujours meilleur marché de sorte que le pouvoir d'achat de ces classes moyennes ouest-européennes n'a pas diminué (sauf en Allemagne) jusqu'en 2010 ». C’est là qu’intervient le crédit à la consommation qui « vient alors se substituer à la faiblesse des salaires ». Ceci à une conséquence : les excédents commerciaux chinois étant libellés en dollars, Pékin est contraint de racheter de la dette publique américaine. « Les ménages nord-américains peuvent donc continuer de vivre au-dessus de leurs moyens ». Mais le système est pervers : les pays émergents revalorisent leurs salaires « afin de substituer des consommateurs du Sud aux consommateurs défaillants du Nord ». La situation est aggravée par les devises de la plupart des pays émergents qui restent largement sous-évaluées, comme le yuan chinois. Les pays émergents savent que leurs exportations bas de gamme ne leur permettront pas de durer, aussi, ils commencent à produire également du haut de gamme. Ainsi, « en dix ans, la part du haut de gamme est passée de 21 % à 33 % dans les exportations chinoises ». Autrement dit, il ne faudra plus compter non plus sur les exportations vers la Chine pour nos produits de luxe dans les décennies qui viennent. D'où une nécessité de redynamiser notre marché intérieur, et pour cela, le rendre plus égalitaire. En effet, là où les classes moyennes dépenseront la majorité de leurs revenus de pour vivre, les riches n'en dépenseront qu'une fraction et épargneront le reste. Une fraction d'autant plus petite qu'il est riche. Épargne qui ira se placer sur les marchés immobiliers rendant l'achat et les loyers inaccessibles pour les classes moyennes, qui, de fait, dépenseront moins.</p> <p align="justify">Dans son livre Chemins de traverse, Faber, vice-président de Danone calcule qu'en redistribuant 30 % du salaire du centile le mieux payé de sa société aux 20 % de ses salariés les moins bien payés, cela permettrait de doubler leur salaire. « Généraliser l'opération “Faber” à l'ensemble de l'économie permettrait d'éradiquer la pauvreté en France ! »</p> <p align="justify">Pour les grandes entreprises, c'est le même problème que pour leurs PDG : le taux d'imposition effectif moyen des entreprises du CAC 40 est de… 8 % (contre 13 % pour les PME) et plusieurs des « poids lourds » du CAC 40 ne paient rigoureusement aucun impôt sur le sol français!</p> <p align="justify">Environ 45 % des propriétaires de comptes secrets suisses seraient des résidents de la zone euro. « Si l'on tient compte de cette richesse dissimulée, l'Europe redevient créditrice nette vis-à-vis du reste du monde, comme le Japon. Et l'ensemble des pays riches du Nord redevient à son tour créditeur net à l'égard de la planète. »</p> <p align="justify">Les 10 dernières années ont été le théâtre de la réduction de la fiscalité sur les hauts revenus avec pour conséquence 80 milliards d'euros de manque à gagner chaque année depuis 2000 en France. Ce supplément de revenu des riches est allé à l'épargne qui a été empruntée par ceux qui en avaient besoin, moyennant un taux d'intérêt. Ceci concerne les entreprises, les collectivités territoriales, les États et les particuliers.</p> <p align="justify">Mais les réductions d'impôts n'expliquent pas tout : la décision, adoptée en 1974, de rendre la banque centrale « indépendante » a eu pour conséquence d'ôter le pouvoir de création monétaire des mains des instances démocratiquement élues pour le confier à des experts. De fait, le pays est condamné à se financer auprès de créanciers privés. Ainsi, « tous les intérêts de la dette payés depuis 1974 représentent, en France, près de 1 200 milliards d'euros, sur les 1 650 milliards de dettes publiques ». « Sans eux, notre dette s'élèverait à 25 % du PIB français ».</p> <p align="justify">L'annulation des taux d'intérêt et des cadeaux fiscaux suffirait donc à annuler entièrement le poids de la dette publique !</p> <p align="justify"><b>Les riches d</b><b>é</b><b>truisent la plan</b><b>è</b><b>te</b></p> <p align="justify">L'explosion des revenus d'un tout petit nombre (le centile le plus favorisé de la population) induit, de la part des bénéficiaires, un mode de vie extrêmement énergivore et destructeur de l'écologie planétaire.</p> <p align="justify">Nous n'en avons pas conscience, mais ce qui fait fonctionner la machine industrielle mondiale, c'est avant tout l'énergie, et non le travail des hommes. La croissance du PIB est due à l'augmentation de la productivité des hommes, environ 1 %. À cette croissance est venue s'ajouter celle due à l'énergie fossile. Ainsi, la Révolution industrielle a été construite essentiellement sur la substitution de l'énergie (fossile) à l'énergie humaine, ce qui supposait une augmentation massive de notre consommation d'énergie fossile. Mais aujourd'hui nous savons que nous ne pouvons plus consommer davantage de pétrole chaque année, ce qui réduit notre croissance des deux tiers, soit un faible 1 %. Il est donc idiot de croire en une croissance et en des rendements de 15 %. « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth E. BOULDING, économiste américain (1910-1993).</p> <p align="justify">Ainsi, il est difficile d'obtenir globalement des rendements de plus d'un pour cent. Pour obtenir plus, il est nécessaire de rendre la bourse volatile, avec des variations subites et en partie dues à des effets d'annonces, du « bruit », sans réalité matérielle.</p> <p align="justify">En définitive, cette situation nous enseigne que les pays qui disposent des ressources énergétiques seront les grands gagnants de la bataille industrielle internationale. Les solutions qu'on nous propose souvent, la montée en gamme des produits, l'augmentation des services n'ont guère de chance de réussir, car les pays émergents montent également en gamme et « les services sont, eux aussi, extrêmement gourmands en énergie ». La stratégie chinoise d'adopter une approche protectionniste pour les biens complexes est couronnée de succès, car elle a contraint les entreprises chinoises à les produire.</p> <p align="justify">Nous n'avons pas d'autre solution que de nous orienter vers la fabrication de produits écologiques et « bio » alors que la concurrence continue de vendre, moins chers, des produits « sales ». Malheureusement, la consommation des ménages ne pourra pas s'orienter vers les produits « verts » utilisant moins de pétrole et plus d'énergies renouvelables, tant que seront disponibles des produits bradés venus des pays émergents. Car produire propre conduira, au moins dans un premier temps à produire plus cher. D'où l'importance de redistribuer correctement les richesses dans notre pays, afin d'absorber cette hausse. Quant aux produits sales, il nous revient de les pénaliser avec une taxe douanière, ce qui diminuerait leur attractivité. Le traité de libre-échange de Genève en 1994 a eu des effets globalement négatifs.</p> <p align="justify">Un argument est souvent avancé lorsque nous parlons de barrières douanières : les possibles « rétorsions » auxquelles nous aurions droit. Le fait est que celles-ci existent déjà largement aujourd'hui. Si de nombreux pays ne jouent pas le jeu comme la Chine, l'Europe est le seul continent à vouloir « jouer » le jeu libre-échangiste. « Cessons d'avoir peur du reste du monde : il a aussi besoin de nous ». De plus « si chacun attend que l'autre soit d'accord pour mettre en place une telle taxe, nous en discuterons encore dans trois décennies »...</p> <p align="justify">Le livre révèle qu'un « chef de famille est cadre supérieur présentera ainsi un bilan annuel moyen de 8,5 tonnes de CO2, contre 6,7 pour les employés. Davantage de loisirs et surtout un usage de l'avion accru – 38 % des émissions des transports d'un cadre supérieur contre 18 % pour la moyenne des ménages – sont les principaux postes de pollution. Les ouvriers prêtent aussi davantage attention à la consommation d'énergie ».</p> <p align="justify">Il est clair dans l'esprit de tous que plus nous sommes riches plus nous polluons. Et même si les riches sont minoritaires « Dans une société inégalitaire, la dilapidation écologique des très hauts revenus sert d'exemple à toute la société. » En effet, chaque classe sociale prend pour exemple la classe sociale qui lui est supérieure. Ainsi, le comportement des riches aspire tous les autres. Or les problèmes écologiques ne peuvent se résoudre uniquement par un comportement plus responsable des riches : tout le monde doit contribuer et réduire le train de vie des riches y contribuera.</p> <p align="justify">L'impact du revenu sur la pollution est modéré pour l'alimentation, mais « significatif pour les services, le logement, l'achat de biens et sont énormes pour la mobilité (la voiture, surtout) ». « Conclusion : outre le plafonnement des revenus, une mesure comme la mise en place de taxes substantielles sur les voitures haut de gamme et sur le transport en avion serait un bon instrument de justice écologique ». L'impact écologique de l'épargne des hauts revenus est elle difficile à calculer, mais aggrave encore le bilan.</p> <p align="justify">Nous savons que nous devons réduire d'un rapport quatre nos émissions de gaz à effet de serre. Le livre nous explique que le facteur 12 est également un élément essentiel pour parvenir au facteur 4 écologique.</p> <p align="justify">La réduction de la dette nous est présentée comme un impératif à mettre en place rapidement. Pourtant si tout le monde vend des actifs pour payer ses dettes, la valeur de ces actifs va diminuer. Si cette baisse est plus rapide que le désendettement des acteurs les plus lourdement endettés, l'effet inverse va se produire : plus on se désendette, plus le poids de cette dette augmente… En revanche, si une masse critique de débiteurs renoncent à rembourser leurs dettes, l'économie repartira. « C'est pour cette raison que, n'en déplaise aux créanciers, l'annulation des dettes est un bon moyen de permettre à une économie de ne pas se désintégrer ».</p> <p align="justify">Est-ce immoral ? Il faut savoir que « les banques commerciales créent la plus grande part de la monnaie qu'elles prêtent ». « Créer cette monnaie ne leur coûte (presque) rien. Lorsque la société des débiteurs est au bord de l'implosion, est-ce donc si immoral de renoncer à rembourser un argent qui n'a (presque) rien coûté à personne ? »</p> <p align="justify">Le fait est que l'argent injecté par les banques centrales n'irrigue pas l'économie : les centaines, voire milliers, de milliards que la BCE accorde aux banques commerciales depuis 2008 sont absorbées sans la prêter à l'économie réelle (un effet qui s'appelle le « credit crunch »). Dans notre situation de désendettement, il est vital de ne pas diminuer les revenus des acteurs endettés qui seraient susceptibles de consommer. Vital de prêter aux entreprises qui veulent investir. D'où la nécessité de réformer radicalement le secteur bancaire européen, qui ne joue plus son rôle.</p> <p align="justify">Tout le problème est que l'état se trouve dans l'obligation de nationaliser les dettes privées tandis que les profits restent fortement privés. L'exemple d'AIG est frappant : l'assureur avait vendu la promesse d'une compensation de 80 milliards de dollars en cas de faillite de Lehman Brothers. « Lorsque Lehman a finalement fait faillite le 15 septembre 2008, AIG s'est retrouvée dans l'incapacité de s'acquitter de sa promesse ». « Pour éviter la faillite d'AIG, la puissance publique américaine a renfloué l'assureur de 80 milliards, financés évidemment par le contribuable. »</p> <p align="justify"><b>Les in</b><b>é</b><b>galit</b><b>é</b><b>s ne favorisent pas la d</b><b>é</b><b>mocratie</b></p> <p align="justify">Une société moins inégalitaire est plus démocratique, car elle facilite l'accès au débat politique du plus grand nombre tandis qu'elle réduit l'une des sources importantes du sentiment d'injustice et de la défiance qui aujourd'hui découragent beaucoup d'Européens. Mieux encore : tout indique que les citoyens d'une société égalitaire se portent mieux (y compris les plus riches !) et sont plus heureux…</p> <p align="justify">Pourquoi cet état de fait? Seule une minorité refuse d'admettre cette situation mortifère, et c'est celle qui détient le pouvoir économique, les positions politiques d'influence, le contrôle des médias…</p> <p align="justify">Le livre remarque que « la croissance joue peu en faveur des pauvres dans les pays les plus inégalitaires » et que « Plusieurs travaux montrent la corrélation entre le manque de confiance dans la société et la sous-performance économique des pays ». D'où la défiance des Français envers leurs institutions depuis les années 1980. De fait, une amélioration du dialogue social et du service public sont nécessaires dans notre pays.</p> <p align="justify">Remarquons que PIB et bonheur d'un peuple ne sont pas entièrement liés. Depuis1970 et les enquêtes d'Easterlin 20, il est établi que le bonheur n'augmente pas de manière linéaire avec le PIB moyen par habitant. Mais nous savons également que la peur du déclassement social à un impact important. Le passage que nous avons vécu dune entreprise État à une entreprise-projet rend possible l'explosion des salaires de certains : puisqu'il n'y a plus de grille salariale stable. La part variable dépend de la performance du cadre et non de celle de son entité, elle accroît la pression sur lui et « l'incite à adopter un comportement agressif afin de remplir ses objectifs plutôt que de travailler avec d'autres à la réalisation d'objectifs communs ».</p> <p align="justify">La rémunération est-elle la seule solution pour récompenser, fidéliser et attirer les talents ?Nombre d'entreprises qui ont des difficultés à embaucher des talents ont déjà répondu à la question : « les conditions de travail et la convivialité, l'utilité, la satisfaction et le sentiment d'accomplir une activité professionnelle qui a du sens ». D'où le développement de conciergerie dans les entreprises par exemple.</p> <p align="justify">Si nous y regardons de près : « Dans la tranche des 0,01 % des salaires les plus élevés pour 2007, nous trouvons près de 40 % de salariés de la finance, 20 % de chefs d'entreprise et 10 % de sportifs ». Pourtant, une enquête auprès des Français indique que « quasiment deux tiers des Français – 64 % – fixent ce revenu maximal à moins de 10 000 euros » soit un « écart acceptable en France entre le plus bas et le plus haut revenu est de 1 à 11. »</p> <p align="justify">Limiter les écarts de salaire permet de sortir de la l'idéologie individualiste et donc contre-productive pour la collectivité du « travailler plus pour gagner plus ». Nous pourrions travailler autrement et mieux, tout en répartissant mieux le travail dans la société afin de réduire le chômage. Et ce, tout en favorisant de nouveaux équilibres de vie au niveau individuel. Le bon fonctionnement des entreprises repose sur la mise en œuvre de relations spontanées, et à une certaine forme de gratuité. La construction de liens est essentielle à la production de biens. Steve Jobs l'avait bien compris, puisqu'il a fait construire un siège social pour Apple avec une architecture telle que tout le monde est obligé de se croiser dans la journée malgré la taille du bâtiment.</p> <p align="justify">Comme le résume le livre, « C'est l'interrogation sur la finalité de la sphère économique qui manque souvent aux chantres du “laisser-faire” »</p> <p align="justify"><b>Les solutions</b></p> <p align="justify">Le plafonnement des écarts de salaire à un rapport 12, au lieu de plafonner uniquement les niveaux, fournit en effet une incitation très forte aux hauts revenus à ce que les revenus les plus faibles augmentent, car les leurs augmenteront douze fois plus vite (pour les plus élevés).</p> <p align="justify">L'État pourrait aussi faire du facteur 12 une condition nécessaire d'éligibilité pour les appels d'offres publics et les partenariats publics/privés. Il pourrait imposer ces conditions aux entreprises qui bénéficient de l'aide publique directe, jusqu'à ce qu'elle ait remboursé ce qu'elle doit à l'état.</p> <p align="justify">L'idée de plafonner ou de réduire les écarts de salaires peut paraître dogmatique tant les libéraux ont fait tout leur possible pour rendre une telle idée ridicule. Pourtant, il faut se rappeler que cela n'est pas si ridicule dans l'absolu et que même les États-Unis sont passés par cette étape. Le plafonnement des revenus remonte à Platon et fut reprise par l'Américain Felix Adler, philosophe et fondateur du National Child Labor Committee, propose en 1880 une fiscalité allant jusqu'à 100 %. Roosevelt institue une taxe de 79 % sur les revenus supérieurs à 5 millions de dollars. En 1944 le Congrès américain adopte une taxe de 94 % sur les revenus supérieurs à 200 000 dollars. Des taux avoisinant 90 % sont maintenus jusque dans les années 1960, et passent à 70 % au moment de la présidence de Lyndon Johnson (1963-1969). En octobre 2008, en Allemagne, a été décidée la suspension des bonus et des dividendes et un plafonnement des salaires annuels à 500 000 euros dans les banques aidées par l'État. Ce qui revient, grosso modo, à un facteur 60.</p> <p align="justify">Contrairement à ce que l'on demande ici ou là le livre prône pour une augmentation de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). Évidemment, prise seule, cette mesure serait fatale pour les plus pauvres des Français, mais il faut la voir dans un cadre plus global.</p> <p align="justify">Comme nous l'avons vu, la suppression des niches et cadeaux fiscaux accordés depuis 2000 rapporterait entre 80 et 100 milliards d'euros annuels.</p> <p align="justify">« À court terme, une monétisation partielle des dettes publiques par la BCE, accompagnée de l'émission d'eurobonds, eux-mêmes adossés à une convergence budgétaire des États, permettrait de ralentir la progression de l'incendie des dettes ».</p> <p align="justify">Le livre prône également « une taxe exceptionnelle levée une seule fois sur l'ensemble du capital national (actifs financiers, fonciers et immobiliers des résidents français, soit 12 500 milliards d'euros) qui garantirait le remboursement d'une part significative de notre dette publique nationale ».</p> <p align="justify">Il est urgent de revaloriser les salaires européens en vue de constituer une demande solvable capable de rendre rentables de nouveaux investissements industriels sur le sol européen.</p> <p align="justify">La grande réforme fiscale que promet chaque président et que personne ne fait réellement (Hollande y compris) est pourtant nécessaire : mettre en place un impôt sur le revenu remplaçant un grand nombre de taxes existantes, notamment la contribution sociale généralisée (CSG), l'actuel impôt sur le revenu (IRPP), le prélèvement libératoire, la prime pour l'emploi, le bouclier fiscal.</p> <p align="justify">Les parachutes dorés et les retraites chapeaux doivent être encadrés par des lois. Exemples frappant : « Patrica Russo et Serge Tchuruk ont quitté Alcatel, laissant cette entreprise en grande difficulté, avec 6 millions [<i>d'euros</i>] chacun ». « Pierre Richard, l'ex-patron de Dexia et l'un des principaux responsables de la faillite de la banque qui a coûté plusieurs milliards d'euros aux contribuables français, perçoit aujourd'hui une retraite annuelle de 600 000 euros ».</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-86752619000720633482012-09-26T21:38:00.001+02:002012-09-26T21:38:27.021+02:00Lecture: Re-made in USA<h3>A lire sur <a href="http://www.lenouveleconomiste.fr/re-made-in-usa-14050/">le nouvel économiste</a>:</h3> <p align="justify">Les multinationales américaines réévaluent leur course à la délocalisation</p> <p align="justify">La publication par General Motors d’un résultat record de 9,2 milliards de dollars arrive à point nommé dans la course à la présidentielle pour Barack Obama. Le renflouement massif par le Trésor américain ressort comme le meilleur actif de son bilan économique, l’encourageant à faire du “re-made in America” l’un des axes majeurs de sa campagne. Esbroufe politicienne en période d’élection ou reconquête en perspective d’une compétitivité industrielle un temps perdue ? Cette possibilité d’une relocalisation d’emplois de Chine vers les Etats-Unis, qui n’est plus aussi inenvisageable, laisse perplexe.</p> <p align="justify"><strong>Marqueur politique</strong> <br />“Ce qui s’est produit à Detroit peut être décliné dans d’autres industries [...]. Aujourd’hui il devient plus coûteux de produire dans certains pays comme la Chine.” Par ce discours, le Président américain coupe l’herbe sous le pied de ceux qui fustigent son bilan économique. Alors que 51 % des Américains désapprouvent encore sa gestion de l’économie et 59 % sa gestion du budget et du déficit selon les enquêtes récentes, ce thème offensif et tourné vers l’avenir lui permet de se réconcilier avec le “Corporate America”, rappelant au passage le recul du chômage depuis 5 mois consécutifs. </p> <p align="justify">L’habileté n’a pas échappé aux politiques français, ils jouent des coudes pour s’approprier en pleine campagne le marqueur “made in France”, plus vendeur que celui de la réduction de dette. Cependant, “avant de rechercher la réduction des coûts, les industriels sont guidés par le marché. Ils doivent donc être présents sur le territoire chinois dans les années à venir”, réfute Pascal Colombani, senior advisor chez ATKearney. L’industrie américaine a d’ailleurs perdu des parts de marché dans presque tous les secteurs : aérospatiale et défense, technologies de l’information, équipements de télécommunications, automobile… hormis les services financiers. Alors que les 20 premières multinationales américaines détenaient 33 % de leurs actifs à l’étranger en 1990, cette part est montée à 58 % aujourd’hui. Le pari du 44e Président semble donc osé mais le dernier numéro de la Harvard Business Revue (1) démontre qu’il ne manie pas seulement le marketing politique. La revue décrète la fin de la vogue de l’“outsourcing” et la réévaluation par les multinationales de leur course à la délocalisation. </p> <p align="justify"><strong>Perte de compétitivité chinoise</strong> <br />La Chine change. “Quand j’ouvre mon tiroir-caisse je n’arrive pas à trouver les centimes que nous sommes censés avoir économisés”, lance en 2010 Jeff Immelt, PDG de General Electric. Raisons de cette désillusion ? En priorité l’augmentation rapide des salaires. En 2000 le coût horaire chinois moyen dans l’industrie représentait moins de 5 % du coût américain. “Or ces salaires ont progressé de 12 % par an sur les 12 dernières années, auxquels il faut ajouter un renchérissement du yuan de 4 % par an, soit un total de progression de 16 % par an”, constate Pierre Derieux, directeur associé du Boston Consulting Group (BCG), lequel prévoit une “relocalisation” de 3 millions d’emplois de Chine vers les Etats-Unis d’ici à 2020. </p> <p align="justify">Il importe de moduler avec l’augmentation relative de la productivité des chinois par rapport aux américains. « En tenant compte de tous les paramètres, la compétitivité chinoise a perdu environ 5% par an », résume Pierre Derieux. Le coût horaire chinois,écart de productivité inclus, avoisine maintenant les 30% de l’américain. Il atteindra vraisemblablement les 43 % en 2015, la région de Shanghai frôlera les 61 %. Subsiste donc un écart de 39 %. Mais une analyse plus fine change la donne. La main-d’œuvre ne représente que 7 % du coût d’une caméra vidéo, 25 % du coût d’une automobile. 60 % provient des achats de matières premières et le reste de frais divers, de consommables et de taxes qui rééquilibrent la balance. </p> <p align="justify">“L’écart entre les deux rives du Pacifique se réduit à 10 %. Il importe ensuite d’inclure le coût du transport”, remarque Pierre Derieux, pour qui “les industriels ne regarderont plus seulement Shenzhen, mais aussi le Mississipi ou l’Alabama”. Les incitations publiques, les efforts de formation et la moindre syndicalisation dans le sud des Etats-Unis pèseront dans la balance. D’autres facteurs freinent les velléités de délocalisation, comme les coûts de l’immobilier industriel en Chine, les droits de douane, le prix des transports en hausse. La monnaie risque aussi d’évoluer. Le Congrès utilise désormais le terme de “manipulation des changes” pour qualifier la sous-évaluation du yuan, et il y a fort à parier que Xi Jinping subira de fortes pressions pour rétablir le taux de change. </p> <p align="justify">Les risques juridiques, sociaux et administratifs restent une épée de Damoclès. Les fréquents problèmes de supply chain, de délais et de qualité dans les usines chinoises ajoutent au doute. Enfin l’image du “made in USA” permet de mieux vendre à prix égal. La mécanique, l’électronique, le matériel informatique, les pièces détachées pour le matériel de transport… seraient concernés. Le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine se réduirait naturellement de 360 milliards de dollars en 2010 à 260 milliards à la fin de la décennie selon l’étude BCG. </p> <p align="justify"><strong>Qualité et fiabilité</strong> <br />Le terme de “basculement” est certes excessif pour ce qui s’appuie encore sur nombre d’extrapolations. “Le mouvement ne va pas s’inverser, mais un rééquilibrage surviendra certainement pour gommer les excès de délocalisations des 15 dernières années”, prévoit Emmanuel Bonnaud, associé senior chez Roland Berger. La logique voudrait que les entreprises industrielles se tournent vers le Vietnam ou l’Indonésie. Mais outre le fait que ces pays n’ont pas la productivité et les infrastructures de la Chine, les industriels vont se poser davantage de questions. Ils ont mûri après avoir vécu beaucoup de désillusions et subi la concurrence croissante des pays émergents. </p> <p align="justify">“Les Japonais commençaient même à délocaliser leurs centres de R&D en Chine. Or, face aux problèmes de propriété intellectuelle, aux coûts pour former et garder les ingénieurs, ils ont entamé un mouvement de retour à partir des années 2004-2005”, observe Pascal Colombani. En matière de manufacture aussi l’analyse se veut plus fine, prenant plus en compte la qualité et la fiabilité. Evidemment les industries “relocalisées” ne reviendront pas comme elles étaient parties, la Chine développant un marché local, l’Europe et les Etats-Unis souffrant de surcapacité chronique. Mais elles chercheront un complément de productivité en Occident. “Ceux pour qui la qualité, la maîtrise de la supply chain, la proximité et l’innovation sont essentielles, à l’exemple de Rossignol, vont faire plus d’arbitrages”, énonce Emmanuel Bonnaud. Une lueur d’espoir pour les Etats-Unis. L’Europe, qui souffre d’un euro fort et d’une main- d’œuvre peu flexible, n’en est pas encore à ce stade. </p> <p align="justify">(1) Harvard Business Review, Special Report “Reinventing America”, mars 2012. <br />(2) “Made in America, de nouveau. Pourquoi l’industrie va revenir aux Etats-Unis”, BCG, mai 2011.</p> <p align="justify"><em>Par Julien Tarby</em></p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-45682468087296869702012-09-25T21:46:00.001+02:002012-09-25T21:46:50.397+02:00Sanofi, symbole d’un gouvernement à l’ouest !<blockquote> <p align="justify"><strong><font size="3">Sur le dossier Sanofi, le gouvernement Hollande nous rejoue le même scénario que celui de PSA : nous allons voir ce que nous allons voir ! Pourtant, les résultats n’en sont pas…</font></strong></p> </blockquote> <p align="justify">Début juillet, nous apprenions la possibilité de 1000 à 2000 suppressions de postes chez Sanofi d’après les syndicats. Cette possibilité fait scandale, car Sanofi se porte bien, très bien même avec un bénéfice de 5 milliards. Sanofi est un grand habitué de ce procédé, déjà entre 2009 et 2011, le troisième laboratoire mondial a supprimé près de 4000 postes en France. Cette affaire apparaît donc comme le prototype d’un licenciement boursier. Or, cette fois, Sarkozy n’est plus au pouvoir, ce sont les socialistes qui sont aux commandes. Il y a donc une chance que cela se termine mieux, d’autant que les sondages commencent à donner des signes de défaillance et cette affaire une finalement une aubaine pour le gouvernement. Début septembre, le gouvernement monte au créneau : nous allons voir ce que nous allons voir, les licenciements boursiers ne sont pas tolérables en France et le gouvernement ne peut accepter un tel plan injustifié… « Le ministre n'a pris aucun engagement concret, mais a affirmé que le plan était inacceptable », a dit lors d'une conférence de presse improvisée devant le ministère, Thierry Bodin, coordonnateur CGT et l'un des porte-parole de l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, SUD et FO.</p> <p align="justify">Finalement, avant-hier, nous apprenons que le plan de concernera finalement « que » 900 emplois en France. Soit seulement 100 postes de moins que les estimations optimistes des syndicats de début juillet. Nous nous disons, en bon électeur français, que le gouvernement ne va pas laisser passer cela et que le chiffre n’est que provisoire et que des négociations plus serrées vont avoir lieu. </p> <p align="justify">Nous devons remarquer que le cas Sanofi est assez différent de celui de PSA, car les clients de Sanofi sont nous, les français, mais surtout la sécurité sociale (le gouvernement, donc) qui décide de quels médicaments sont remboursés par la collectivité et ceux qui ne le sont pas. C’est d’autant plus facile qu’un livre qui vient de paraître indique que 50% des médicaments sont inutiles, 20% mal tolérés, 5% « potentiellement très dangereux » (Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, Professeurs Bernard DEBRÉ et Philippe EVEN). Facile, il ne reste qu’à piocher dans les 2000 médicaments incriminés, ceux qui sont produits par Sanofi… C’est donc un bon levier de négociation pour le gouvernement, des économies en perspective pour la sécurité sociale et une action juste pour la santé des français.</p> <p align="justify">Patatras ! Montebourg, qui quatre jours seulement après avoir trouvé le plan « inacceptable », le trouve finalement très acceptable : « Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c’est le cas dans Sanofi (…) elle a le droit de se réorganiser », a affirmé, dimanche, le ministre du Redressement Productif lors de l’émission Capital sur M6. Depuis, Montebourg considère que cette annonce est une victoire et dit-il « Je note qu'ils (Sanofi) ont suivi les recommandations du gouvernement » ce qui n’est évidemment pas de l’avis du maire de Toulouse (PS), principal concerné par ce plan. C’était donc cela, ce ministère du redressement productif qui nous avait tous tant intrigués lors de la création du gouvernement ? Le ministère des licenciements… Quelle mouche l’a piquée ? A-t-il reçu une valise (je n’espère pas) ? Des menaces (là aussi, je n’espère pas, encore que…) ? Où était-ce de la comédie, genre « tu me fais une petite réduction de 100 suppressions de postes en moins et je t’accepte le plan » ? Nous sommes en droit de nous poser la question. </p> <p align="justify">Pourtant, ce soir des rumeurs courent : le plan de Sanofi ne serait qu’un pied de nez, des représailles des actionnaires de l’entreprise à la décision du gouvernement de taxer les dividendes des entreprises. Alors que penser de cette étrange situation ? Difficile de ne pas penser à de l’incompétence, du manque de fermeté, mais cela n’explique pas tout et reste un mystère. Alors ? Tous pourris ?</p> <p align="justify">Les salariés ne sont pas sortis vainqueurs de cette bataille (le gouvernement non plus), mais n’oubliez jamais que vous êtes aussi les clients de Sanofi… La popularité de Hollande baisse dramatiquement, nous ne nous demandons plus pourquoi. Le gouvernement Hollande c’est le gouvernement Sarkozy, les gesticulations en moins. Nous verrons à l’usage, mais ce quinquennat commence très mal…</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-73227820517025022792012-09-15T16:35:00.001+02:002012-09-15T16:35:26.326+02:00François Hollande va t-il faire ratifier un traité non constitutionnel ?<p> </p> <p align="justify"><b>Les « sages » du conseil constitutionnel ont rendu leur décision début aout 2012 et décidé que le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) pourra être ratifié sans révision de la constitution française. Ainsi, le traité budgétaire européen sera présenté au vote des parlementaires fin septembre ou au début d’octobre et devrait être adopté avec une majorité simple et sans révision de la constitution française comme un projet de loi ordinaire. </b></p> <p align="justify"><b><u></u></b></p> <p align="justify"><b><u></u></b></p> <p align="justify"><b>LE DÉBAT AUTOUR DES CONTRAINTES ET DE L’ABANDON DE SOUVERAINETÉ </b><b></b></p> <p align="justify">On peut craindre que le traité budgétaire européen porte atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale et que contrairement aux conclusions du Conseil constitutionnel, il procède bien à des transferts de compétences en matière de politique économique ou budgétaire et qu’il aurait dû à ce titre, nécessiter une révision de la constitution. </p> <p align="justify">En effet, la cour de justice européenne peut soumettre les états membres à ses décisions et pourrait bientôt leurs infliger de lourdes sanctions financières s’ils dépassaient un seuil de dépenses sur une période donnée.</p> <p align="justify">Certes, la limite du déficit des États à 3 % du PIB existe depuis la création de l’Union européenne mais n’était respectée que par quelques rares pays et son dépassement était peu sanctionné. </p> <p align="justify">La nouvelle règle qui fixe la limite de déficit structurel à 0.5 % du PIB pourrait se révéler plus contraignante. </p> <p align="justify">Cet objectif difficile à atteindre pour la plupart des pays d’une Europe globalement en récession, pourrait constituer une nouvelle astreinte que les opposants à la ratification du traité, interprètent également comme un abandon de souveraineté. Par ailleurs, dans un article du journal les échos du 30 juillet 2012 des experts en droit constitutionnel pensaient que <a href="http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202191466462-traite-budgetaire-la-revision-de-la-constitution-parait-inevitable-348682.php"><b>« La révision de la Constitution était inévitable »</b></a>.</p> <p align="justify">Pourtant, les juges constitutionnels ont balayé tous les arguments d’un revers de la main et astucieusement justifié la constitutionalité du traité en prétendant que le texte n’induit pas de nouvelles contraintes car selon eux, c’est au conseil constitutionnel, c'est-à-dire à eux qu’il appartiendra de contrôler l’application de la « règle d’or ». </p> <p align="justify">De même, ils ont jugé que le texte ne provoque pas de nouveaux transferts de compétences car des règles limitant les déficits des États sont déjà inscrites dans la constitution française depuis la ratification des traités de Maastricht et Lisbonne en 1992 et 2008. Ils n’ont donc pas jugé devoir prendre en compte le durcissement de la limite de déficit qui passe de 3% à 0.5%.</p> <h3 align="justify">Les membres du conseil constitutionnel allemand n’ont pas fait la même analyse que leurs homologues français et ont estimé à contrario, que leur constitution devait être modifiée. </h3> <h3 align="justify">Ainsi, chez nos voisins allemands, le traité a dû être ratifié à la majorité des deux tiers par les deux chambres du parlement allemand.</h3> <p align="justify">Cependant, la cour de justice européenne vérifiera si les états ont bien retranscrit le traité dans leur droit national et il n’est pas certain qu’elle accepte l’interprétation française pour le moins sujette à caution mais la lecture bienveillante des juges constitutionnels aura peut être déjà permis au gouvernement de faire ratifier le traité par le parlement à l’assemblée nationale. </p> <p align="justify"><b>GESTE POLITIQUE ? </b></p> <p align="justify">L’évaluation de la constitutionalité du traité budgétaire en France peut paraitre assez discutable et on peut se demander si les « sages » n’ont pas obéi à des impératifs plus politiques que juridiques. </p> <p align="justify">Effectivement, le gouvernement, fort de la décision du conseil constitutionnel ne réunira pas le parlement en congrès à Versailles et ne sera pas non plus obligé de consulter les français par référendum. </p> <p align="justify">La majorité des 3/5<sup>e </sup>obligatoire lors d’un changement de constitution, n’aurait peut être pas été atteinte par le parlement réuni en congrès et un référendum aurait peut être recueilli un « non » comme ce fut le cas en 2005 lors du projet de constitution européenne. </p> <p align="justify">Le projet de loi autorisant la ratification devrait être présenté au cours des prochains jours. Puis, le traité budgétaire, au sein d’un paquet européen comprenant également des textes sur le pacte de croissance, la supervision bancaire et les transactions financières, serait simplement soumis au parlement à l’assemblée nationale au cours d’une nouvelle session parlementaire extraordinaire où une majorité simple suffira à le ratifier. </p> <p align="justify"><b>UNE POSSIBLE RUPTURE AVEC DES ÉLECTEURS ET DES PERSONNALITÉS POLITIQUES DE « GAUCHE » </b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">La ratification du Traité de Lisbonne par le parlement malgré le « non » des français a marqué en 2008 une rupture d’une part des citoyens avec le monde politique. </p> <p align="justify">Aujourd’hui, des électeurs qui ont voté le « changement » au deuxième tour des élections présidentielles, pourraient aussi se sentir floués de voir le gouvernement adopter le traité cher à Nicolas Sarkozy et qui incarne pour beaucoup d’entre eux, une politique européiste et néolibérale dont ils ne voulaient précisément pas. </p> <p align="justify">Le passage en force du traité budgétaire européen pourrait constituer une faute politique majeure et historique dont les lourdes conséquences économiques et politiques ne semblent pas encore avoir été appréhendées par le gouvernement et le PS. </p> <p align="justify">Des économistes renommés et regroupés au sein de l’association «<a href="http://www.manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/"> manifeste pour un débat sur le libre échange </a>», craignent que l’abaissement de l’objectif de déficit structurel à 0.5 % du PIB, fasse encore augmenter le chômage en France et, à terme, participe au démantèlement de notre modèle social. </p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Le sondage <a href="http://www.opinion-way.com/pdf/opinionway_-_vetements_made_in_france_-_l_adoption_du_traite_budgetaire_europeen_-_juillet_2012.pdf">Opinionway/Vêtements made in France </a>du 24 juillet 2012 dévoilait que 52 % des français veulent un référendum et peut être conviendrait-il de soumettre la ratification du traité budgétaire européen à l’approbation du peuple français. Un sondage Csa/l’humanité publié fin aout confirme cette tendance avec 72 % d’opinions en faveur d’un référendum. </p> <p align="justify">Certes, nul aujourd’hui ne peut vraiment prédire le verdict des urnes. En optant pour une ratification par cette voie, le gouvernement pourrait essuyer un refus mais il ménagerait la crédibilité de la « gauche » qui s’éviterait ainsi une crise de confiance avec une partie du peuple.</p> <p align="justify">L’Élysée s’épargnerait également une désolidarisation d’une part grandissante du parlement et du gouvernement, hostile à la ratification du TSCG. </p> <p align="justify">Car en l’absence de référendum, ceux-ci et un nombre important de français ne manqueraient pas de pointer ensuite du doigt pendant le reste du quinquennat, la responsabilité de l’Élysée et de son traité budgétaire dans l’aggravation de notre crise économique et notamment dans la hausse d’un chômage qui menace d’atteindre des sommets.</p> <p align="justify">La cote de popularité de François Hollande après 100 jours de présidence s’avère être est la plus basse jamais enregistrée par un président nouvellement élu.</p> <p align="justify">Il est certes difficile de déterminer si l’attitude présidentielle dans le traitement du traité budgétaire a influencé les sondés mais on peut se demander si l’Élysée peut encore raisonnablement se permettre d’ignorer la demande de référendum des français.</p> <p align="justify">Francis Journot est membre des associations citoyennes indépendantes <a href="http://www.vetements-made-in-france.com/">Vêtements made in France </a>et <a href="http://www.rendez-nous-notre-industrie.com/">Rendez nous notre industrie </a></p> <p align="right">Francis Journot</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-78487525292422103932012-09-15T14:39:00.001+02:002012-09-15T14:39:34.149+02:00Une minorité fait l'opinion sur le Web<p>A lire sur <a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2009/LesEchos/20525-71-ECH.htm">Les Echos</a>:</p> Les Echos n° 20525  • page 15 <p align="justify"><em>Cent mille Français consomment plus de 16 heures d'Internet par jour, selon les études de Cybion, société spécialisée en intelligence économique sur Internet. Les contenus générés par ces internautes surreprésentés sur la Toile influencent le lectorat général, celui qui consomme de l'Internet, mais qui produit peu. Le positionnement idéologique souvent radical de ce noyau d'internautes, renforcé par la pratique courante de l'anonymat, représente une menace pour les entreprises. Pourtant celles-ci ne les prennent pas en compte dans leur démarche de prévention de crise.</em></p> <p align="justify"><em>Internet est régulièrement abordé aussi bien dans les programmes scolaires que dans les plans d'aménagement du territoire. Si l'importance des technologies numériques est incontestable dans les progrès économiques et sociaux futurs de notre pays, il cache toutefois une rupture d'un nouveau genre. Celle des comportements.</em></p> <p align="justify"><em>Généralement les interactions entre les internautes traditionnels sont relativement faibles. En revanche, ce noyau d'internautes au comportement addictif produirait plusieurs milliers de commentaires par jour à travers une multitude d'identités numériques. Ces commentaires sont présents dans les blogs, dans les forums et les réseaux sociaux. Ils portent principalement sur la religion, la politique et l'environnement et provoquent un déséquilibre dans les contributions avec les internautes traditionnels. Il y a ainsi un biais dans la plupart des études d'opinion qui analysent les commentaires exprimés sur la Toile.</em></p> <p align="justify"><em>Ceci est principalement lié au profil de ces 100.000 internautes, non représentatifs de la majorité du lectorat sur Internet. Selon les recherches menées en 2008-2009 par nos doctorants, ces internautes ont souvent une double personnalité on line-off line. S'ils sont principalement urbains, ils vivent au sein de leur communauté de pensée et ils utilisent en moyenne deux avatars, souvent de sexes différents. Même s'ils ne possèdent pas de compétences initiales, ils se renseignent sur la plupart des questions d'actualité et les commentent de manière souvent polémique et vive. Les propos peuvent être argumentés mais laissent peu de place à la discussion. La notoriété de l'avatar est fréquemment la finalité de comportements où l'émotion est poussée à l'extrême.</em></p> <p align="justify"><em>On a pu croire qu'Internet était un outil de recherche d'information et d'intelligence collective. Le savoir numérique s'inscrivait dans une démarche globalisée de progrès de l'esprit humain. Les images et les sentiments, que véhicule la Toile, complexifient les mécanismes de la pensée. L'idée générale d'une intelligence collective entre des internautes bâtissant en réseau de nouveaux savoirs semble être restée au stade du concept.</em></p> <p align="justify"><em>A titre d'exemple, et pour s'en convaincre, les rares sites ayant réussi à bâtir des modèles économiques stables se situent sur le marché dit du « charme » ou sur celui du jeu en ligne. Selon les moteurs Alexa ou Google/Trends, YouPorn, leader de la vidéo pour adultes, serait ainsi classé dans les 50 premiers sites mondiaux, devant AOL.</em></p> <p align="justify"><em>Au-delà de cet exemple, c'est bien la photo et la vidéo qui aujourd'hui attirent des internautes souvent davantage en quête de sensations que de véritables réflexions. Le Web s'adresserait ainsi à notre coeur et toucherait ce qu'il y a de plus profond en nous, d'instinctif et de refoulé. Ceci est le principal problème et le principal risque pour toutes les formes d'organisation (entreprises, institutions, ONG, etc.).</em></p> <p align="justify"><em>Par ailleurs, l'anonymat est une pratique commune sur la Toile. Selon l'institut Gartner, près de 50 % des internautes auraient un avatar, c'est-à-dire un double numérique ayant un nom, voire un sexe, différent de celui de son auteur. Le filtre social qui modère les rapports réels entre les individus disparaît ainsi. Nos systèmes de valeur se retrouvent éprouvés lorsque notre environnement ne permet pas de répondre à l'isolement progressif provoqué par l'addiction.</em></p> <p align="justify"><em>Dans ces conditions, la conjonction entre un noyau surreprésenté d'internautes et l'anonymat accroît d'abord le danger d'interpréter des données biaisées parce que non représentatives d'une majorité silencieuse d'internautes. On s'appuie sur des propos de particuliers qui n'ont, dans la réalité, que peu de lien avec le public que l'entreprise cherche à conquérir.</em></p> <p align="justify"><em>Ensuite, la menace est de sous-estimer le caractère radical de ce noyau dans les analyses de risques. A l'image de ce qui est pratiqué avec les ONG dans l'industrie, où l'on invite régulièrement les associations à débattre en préalable au lancement d'un projet impactant pour l'environnement, il convient de s'assurer du soutien de leviers d'opinion sur Internet pour prévenir toutes les situations et amplifier la portée de ses messages.</em></p> <p align="justify"><em>Les décideurs doivent partir du principe qu'ils peuvent se trouver face à des internautes très engagés qui n'auront pour règle que l'exaltation de leurs propos. Selon nos études, ces internautes sont souvent inactifs (sans emploi, étudiants...) et peuvent consacrer un plein-temps au dénigrement d'une société.</em></p> <p align="justify"><em>Alors que la téléphonie mobile devient progressivement le premier support de consommation de Web en accompagnant les consommateurs dans tous leurs mouvements quotidiens, la solution consiste probablement à adopter une démarche de veille, voire, osons le mot, de surveillance. Il serait dangereux d'ignorer cette nouvelle réalité sociale. Il convient d'intégrer l'entreprise dans la conversation mondiale en tissant des passerelles dès que possible avec ces nouveaux influenceurs afin d'en faire des alliés dans un contexte où tous les coups sont permis. </em></p> <h6 align="justify"><em>SAMUEL MORILLON EST DIRECTEUR GENERAL DELEGUE DE CYBION SA.</em></h6> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-48719427910513864542012-07-14T03:05:00.001+02:002012-07-14T03:05:19.853+02:00PSA : le déclin de l’industrie française est-il une fatalité ?<blockquote> <p align="justify"><b>L’annonce de 8000 postes supprimés et de la fermeture de l’usine d’Aulnay relance les discours sur toutes les radios de 2008 sur la fin de l’automobile française. Pourquoi l’industrie française est-elle dans un si mauvais état ? Que doit-on faire ?</b></p> </blockquote> <p align="justify">Il faut d’abord dire que si la crise ne favorise pas les ventes automobiles, elle défavorise surtout les voitures moyennes-gamme. Le bas de gamme se porte pas trop mal, mais ne rapporte pas grand-chose et, de fait, nécessite des couts de production bas, à l’étranger. Ainsi, les petits véhicules et les véhicules bas de gammes sont plus ou moins condamnés à être délocalisés. À ce petit jeu, Renault a devancé PSA : il ne produit que 23 % de ses voitures en France contre 44 % pour PSA.</p> <p align="justify"><b>Échec du haut de gamme PSA et du développement international</b></p> <p align="justify">Dans ces conditions il ne reste que le haut de gamme pouvant être produit en France. Concernant ce point nos constructeurs nationaux ont encore tout faux. Renault a réussi ses véhicules Dacia bas de gamme, mais n’a rien investi dans le haut de gamme, la Vel-Satis étant sa dernière et lointaine tentative. PSA a tenté l’aventure du haut de gamme, mais sans le succès des constructeurs allemand. Pourquoi ? Pour vendre du haut de gamme il faut que les produits soient haut de gamme techniquement, mais aussi du point de vue de la qualité. Ce dernier pari n’a été que partiellement réussi. Mais il faut surtout savoir vendre ses véhicules là où les riches achètent : ce pari-là est complètement raté pour PSA. Prenons l’exemple de la Chine : arrivé dans ce pays en 1985, PSA n’y a écoulé que 380 000 véhicules en 2011 tandis que Volkswagen en a vendu 1,7 million alors qu’il s’est installé en 2010 ! Si vous avez l’occasion de voyager en Chine vous constaterez l’abondance des voitures allemandes et, dans une moindre mesure, japonaises. Il est possible de ne rencontrer qu’une voiture française en un mois de voyage en Chine… L’échec de PSA en Chine n’est pas seulement commercial, mais industriel : PSA proposait aux Chinois de fins de série, quand Volkswagen adaptait ses produits au gout local ! Cet échec est donc de la responsabilité de la direction qui à traité avec un certain mépris ses clients chinois.</p> <p align="justify"><b>La direction de PSA est-elle en cause ? </b></p> <p align="justify">Semi-échec du virage qualité, échec du virage haut de gamme, échec du développement international, le bilan n’est pas fameux pour l’actuel PDG. Renault, si l’entreprise parait en meilleure forme, est également sur la sellette. Il est clair que la stratégie uniquement bas de gamme ne permettra pas longtemps à l’entreprise de survivre dans un monde ou le milieu de gamme se vend mal. Après l’annonce de PSA, devrait donc suivre une annonce de Renault dans les mois qui viennent. Cette comparaison ne permet pourtant pas d’excuser la direction de PSA. L’entreprise ayant raté la plupart de ses challenges pour l’avenir. </p> <p align="justify">De 2007 à 2009, l’ère Christian Streiff annonce pourtant des perspectives rassurantes et le bon cap : le plan stratégique « CAP 2010 » prévoit une forte croissance à l'international et une baisse des frais de structures, une plus grande différentiation des deux marques, et une augmentation des synergies internes qui permettrait une remontée de la rentabilité aux environs de 6 %. Dès 2007, les ventes progressent, au niveau mondial, de 3,8 %, dont plus 30 % par exemple au Brésil et en Argentine. Le paquebot PSA semble prendre la bonne route. L’année suivante, au 1<sup>er</sup> semestre 2008, PSA continue sa croissance des ventes mondiales avec une hausse de 4,6 %, le cap est toujours maintenu. Mais ce n’est pas suffisant, la crise de 2008 rattrape le groupe et il finit l’année avec une perte nette de 343 millions d’euros et un chiffre d’affaires en recul de 7,4 %. </p> <p align="justify">Ces faibles résultats provoquent l’éviction de Streiff au profit de Philippe Varin, encore aujourd’hui à la tête du groupe. Mais ce dernier ne fait qu’aggraver la situation du groupe : en 2009 la note de PSA est dégradée de « BBB-/A-3 » à « BB+/B », c’est un coup dur pour l’entreprise qui devient un support d’investissement dangereux. L'année se termine avec une perte nette de 1,16 milliard d'euros. Varin tente alors de combler un autre problème du constructeur : le manque d’alliance avec un concurrent et il tente de s’allier avec Mitsubishi Motors. Échec de cette alliance. Le renforcement en Asie est décidé et commence à porter ses fruits : 2010 est l’année du bond de 16,8 % des ventes par rapport à la sombre année 2009. Pourtant, cette embellie n’est que passagère : durant l’été 2011, le groupe annonce 6000 suppressions de postes en Europe, dont 5000 en France. Ce n’est qu’en février 2012 que l’association PSA General Motors est annoncée. La décision a surpris toute la profession tant les deux groupes n’ont que peu de synergies possibles. C’est à cette période que le groupe décide de fermer Aulnay-sous-Bois en 2014 même si des documents internes évoquaient ce projet en Juin 2011. Le directoire de PSA a attendu la fin de l’élection présidentielle pour annoncer le plan. La soudaine chute des résultats de PSA est principalement due à l’embargo avec l’Iran qui aurait fait perdre 10 % de sa production. Ce dernier point est étrange puisque PSA s’est privé de lui-même de la clientèle de l’Iran ! La raison n’est pas claire : justification politique ? Liens de PSA avec General Motors ? Autre raison ? Quoi qu’il en soit, l’entreprise n’a pas assez diversifié ses clients et se retrouve dans une situation délicate.</p> <p align="justify">Autre point : PSA a versé un dividende de 2001 à 2007 puis en 2010 à ses actionnaires. Etait-ce réellement indispensable en 2010 et dans le contexte actuel ?</p> <p align="justify"><b>Pourquoi Aulnay-sous-Bois ?</b></p> <p align="justify">L’histoire de l’usine y est pour beaucoup. Construite en 1973, c’est la dernière usine du groupe PSA créée en France ! Elle vient alors en remplacement de l’ancienne usine d’ile de France, trop petite et vétuste. À cette période Aulnay-sous-Bois est le fleuron de PSA : gigantisme et modernisme sont les maitres mots. L’usine aura ses années de gloire avec des effectifs en croissance. L’implantation de l’usine n’est pas anodine, certes, elle est à la croisée de deux autoroutes et proche d’un aéroport, mais elle est aussi implantée dans un département sinistré avec une immigration forte et un fort taux de chômage. L’usine a donc à sa disposition une main-d'œuvre abondante et peu chère. Pourtant, au fur et à mesure que l’usine monte en puissance, une force syndicale (surement la plus importante du groupe PSA) prend place à Aulnay dans les années 80. Les syndicats gênent la direction qui fait sien l’objectif de « casser » ces forces syndicales qu’elle ne contrôle plus. Le climat social n’a cessé de se dégrader et certains disent que l’usine n’est plus aussi rentable et que les couts de non-qualité ont explosé. </p> <p align="justify">Autre point : les abords de l’usine sont depuis, devenus très encombrés, ce qui perturbe la réception des pièces et les départs de véhicules. L’usine ultramoderne de 1973 est devenue un « boulet » faute d’investissement et de dialogue social. D'un autre côté, la construction d’une usine automobile est un investissement de 30 ans. Le site d’Aulnay est donc rentabilisé depuis longtemps et à bout de souffle. Il fallait donc l’éliminer.</p> <p align="justify">Depuis les effectifs de l’usine n’ont cessé de chuter. Lorsque l’on parle d’Aulnay, on parle souvent de surcapacité. C’est surement vrai dans un contexte ou l’entreprise vend moins. Mais ce n’est pas la seule explication : comment expliquer dans ce cas les créations d’usines dans le low-cost Européen au même moment où l’on supprimait des lignes de production à Aulnay ? Aulney, qu’on le veuille ou non a été progressivement délocalisée, car la direction n’a pas su assurer un dialogue social et désire augmenter ses marges. Lorsqu’il ne restait plus « que » 3000 salariés à Aulnay, la direction a jugé que c’était « liquidable » d’un seul tenant. Facile de supprimer ce site, vu la proximité d’une autre usine de production en région parisienne et socialement plus calme : Poissy. </p> <p align="justify"><b>Petits et grands mensonges</b></p> <p align="justify">Aulnay a été abattue et ce n’est pas uniquement à cause de surproduction, mais par une volonté de se débarrasser des sites de production français. C’est aussi pourquoi Rennes et même Poissy perdront des emplois dans le plan des 8000 suppressions d’emploi. C’est pour cela que l’ont lis, ici, et la, que ce plan n’est peut-être pas le dernier. Lorsque PSA indique qu’il n’y aura pas de licenciement sec, il faut se méfier. Une des solutions évoquées par la direction est le reclassement sur Poissy. Mais dans ce cas, pourquoi supprimer également 700 emplois à Poissy si le site va accueillir des employés d’Aulnay ? L’autre piste évoquée par la direction est les départs volontaires, mais qui peut croire que 3000 personnes quitteront le groupe volontairement en pleine crise économique mondiale ? Des contacts ont-ils été pris avec d’autres groupes industriels pour reclasser du personnel ? Possible. </p> <p align="justify">Varin s’exprime sur RTL : <em>« Nous avons le cout du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44 % de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive. »</em> C’est assez faux. Dans une <a href="http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/EMPSAL12e_D3_CMO.pdf">une enquête sur la question,</a> l'Insee a publié au printemps 2012 des chiffres forts intéressants : <em>« Dans l’industrie automobile, le cout horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29 % à celui observé en France : 43,14 euros contre 33,38 euros. L’écart se montait à 49 % en 1996 et a donc diminué depuis. »</em><em> Oui vous avez bien lu : 29 % plus chers en Allemagne ou même moment où les constructeurs de ce pays vendent plus et avec plus de marge. Le cout du travail ne serait donc pas la bonne explication. Dans ce cas pourquoi Varin en parle ? Simplement parce que c’est une bonne explication pour la liquidation d’Aulnay, parce que ce patron répète les messages de son syndicat (le MEDEF) et bien sûr par ce que les industriels ont intérêt</em> à ce que ce cout baisse. C’est également parce que cette explication toute faite masque les insuffisances de la gestion de l’entreprise ces 20 dernières années. Baisser les couts ne sert à rien, car, vouloir concurrencer les pays low-cost est tout simplement impossible et utopique.</p> <p align="justify"><em>Comment interpréter ces propos sur le cout du travail alors qu’en 2010, monsieur Varin avait quadruplé son salaire qui avait atteint le sommet de 3,25 millions d'euros ? Comment justifier un salaire de presque 200 fois le SMIC (hors avantages divers et primes !) avec de si mauvais résultats ? Comment demander à ses employer de partir lorsque lui, reste sans baisser fortement son salaire ?</em></p> <p align="justify"><em>Le gouvernement ne peut rien faire, mais comme c’est un gouvernement de gauche, il se doit de faire semblant, pourtant des indiscrétions indiquent que le gouvernement n’a pas l’intention (ni le pouvoir) de sauver Aulnay. C’est ainsi qu’</em>une étude sera menée pendant quinze jours (sic !) par un expert mandaté par l'État…<i></i></p> <p align="justify"><b>Peut-on encore produire de petits modèles en France ? </b></p> <p align="justify">Mais considérons maintenant un contrexemple de taille : Toyota investit 8 millions d’euros dans son usine de Valencienne en juin 2012. Pire, il sera produit des Yaris pour le marché américain. La raison : le cout de l’électricité au Japon, la fiscalité lourde et le cout du travail trop important dans son pays et un taux de change avantageux et stable. L’usine de 4200 personnes produit plus de 1000 véhicules par jour dont 90 % sont exportés. Cet exemple contredit de nombreux commentaires que nous lisons un peu partout : Le cout du travail n’est pas si élevé que cela en France. Il est avantageux de produire en France et d’exporter aux États-Unis. Il est possible de produire de petits véhicules de manière rentable en France. Enfin, la fiscalité française des entreprises n’est pas si lourde. Une question se pose : si Toyota réussit et y trouve son intérêt, pourquoi n’y arrivons-nous pas ? La réponse est surement complexe et passe par un défaut de management, de stratégie et par une gourmandise des actionnaires de PSA et Renault.</p> <p align="justify">Le cas de Toyota n’est pas isolé, dans le même temps Daimler projette d'investir 200 millions d'euros dans son usine Smart d'Hambach en Moselle ! L’usine, construite en 1997, a reçu en 2012 un trophée pour sa <i>« logistique particulièrement efficace » </i>remis par le magazine <i>L'Usine nouvelle</i>.</p> <p align="justify">Produire en France avec succès est possible, et il est également possible de produire de petits modèles.</p> <p align="justify"><b>Comment expliquer les échecs de PSA et Renault ?</b></p> <p align="justify">Comme nous l’avons vu, les échecs français ne sont pas dus à un cout du travail trop important, ne sont pas expliqués complètement pas le positionnement moyen/bas de gamme des Français. La crise a fragilisé des entreprises françaises déjà fragilisées, mais n’est en aucun cas une cause racine. Le positionnement qualité inférieur aux constructeurs allemands n’est pas à notre avantage, mais n’explique rien. La tendance générale aux délocalisations que n’auraient pas su faire les Français n’en est pas non plus la cause. Alors que se passe-t-il ? L’explication est triste et simple : la France à un mauvais climat social avec un dialogue rompu entre le patronat et les syndicats, ces derniers sont trop peu représentatifs et ne sont pas, comme en Allemagne, des partenaires, mais des opposants. Le patronat français est « old-fashion », il privilégie trop la classe sociale et l’école plutôt que l’expérience et le mérite. Du cout il considère les relations sociales sont l’angle de la lutte des classes alors que la plupart des Français considèrent ses notions comme obsolètes. Trop franco-français, le patronat n’est pas capable d’attaquer avec succès les marchés étrangers. Leur incapacité à conduire une politique industrielle avec succès montre leur inaptitude. </p> <p align="justify"><b>Que faire pour l’industrie ?</b></p> <ol> <li> <div align="justify">La France doit réformer ses élites et les grandes écoles qui les forment. Ces dernières inculquent trop une autosatisfaction et un narcissisme des élites qui conduisent à un dialogue social grippé, à une panne de l’ascenseur social et à une déconnexion de la réalité. </div> </li> <li> <div align="justify">La France doit rénover le dialogue social et transformer les syndicats en partenaires plus qu’en opposants. </div> </li> <li> <div align="justify">Ces derniers doivent se remettre également en question, car ils sont inadaptés. Il me semble urgent que les grands groupes français se dotent de patrons étrangers durant cette période de transition. </div> </li> <li> <div align="justify">La bureaucratie a envahi les grandes entreprises et la gestion par indicateurs (vantée jusqu’à Nicolas Sarkozy) est un véritable échec. De gros progrès d’efficience doivent être réalisés. </div> </li> <li> <div align="justify">Le système allemand du compte épargne temps doit être mis en place : lorsque l’entreprise à plus de travail les heures supplémentaires sont comptabilisées et restituées dans les mêmes proportions sous forme de congés payés lorsque la charge baisse. </div> </li> <li> <div align="justify">La France se doit d’amorcer un virage high-tech, haut de gamme et qualité, car il ne faut pas compter vendre plus cher des produits à peine meilleurs. </div> </li> <li> <div align="justify">Le gouvernement doit mettre en place une véritable politique industrielle de long terme en favorisant, par exemple, les énergies vertes et les véhicules électriques. </div> </li> <li> <div align="justify">Il faudrait cesser de diffuser en boucle dans les médias les bêtises habituelles : compétitivité, cout du travail, baisse des salaires, flexibilité du travail, réductions drastiques des dépenses de l’état, abandon du secteur industriel au profit des services (sic !), etc.… Ces thèmes libéraux viennent du MEDEF et ne servent en rien les intérêts du pays, mais ceux d’une minuscule partie de la population française tout en occultant les vrais débats et réformes. </div> </li> <li> <div align="justify">La France a besoin également d’une véritable réforme fiscale et d’une simplification des démarches administratives et légales. Les lubies des gouvernements précédant ont entamé la productivité des entreprises : il est incroyable de voir le temps perdu par les grosses entreprises pour faire semblant les satisfaire (exemple : séance d’informations, enquêtes et mesurettes sur le mieux-être au travail engendrées par l’affaire France-Télécom).</div> </li> <li> <div align="justify">La France et l’Europe doit protéger ses industries par de mesure de protectionnisme, car il est aberrant de constater comment des pays comme la Chine (mais pas seulement) se protègent alors que nous débattons des graves risques (sic !) que nous courrions si nous faisions de même ! </div> </li> <li> <div align="justify">Il semble important que la France réduise ses inégalités, car nous sommes dans un cercle vicieux : les chômeurs et les pauvres n’achètent pas de voiture tandis que les riches n’achèteront pas plus de voitures s’ils deviennent encore plus riches. Le pouvoir d’achat donné aux plus modestes est injecté directement dans l’économie tandis que celui des plus riches va directement dans l’épargne.</div> </li> <li> <div align="justify">Enfin, même si ce n’est pas l’essentiel, il faudrait que les français soient plus patriotiques et achètent français : passez la frontière et vous verrez comment les allemands sont équipés de voitures allemandes ! Si nous ne sommes pas capable d’acheter français, ne nous plaignons pas, dans ce cas, de la situation actuelle…</div> </li> </ol> <p align="justify">La France est malade, le secteur automobile en est le thermomètre. Si nous ne faisons rien, tous les secteurs seront dans le même état. Une grande partie vient de la faillite de nos élites, de notre incapacité à nous réformer.</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-65352765647672850112012-06-13T20:53:00.001+02:002012-06-13T20:53:56.091+02:00Le talon d’Achille des présidents : leur femme<blockquote> <p><strong>Comme à l’époque de Nicolas Sarkozy, Valérie Trierweiler est-elle le point faible du président ?</strong></p> </blockquote> <p align="justify">À l’époque de Nicolas Sarkozy, sa première épouse avait fait couler beaucoup d’encre en paraissant se détacher en public de son mari puis avec les rumeurs persistantes d’adultères et enfin avec la séparation, dévastatrice pour le président. Séparation inédite dans l’histoire de la République française (et dans le monde ?). Séparation qui avait failli faire couler le président tant sa compagne était son point faible majeur. </p> <p align="justify">L’arrivée de Carla Bruni a été également très médiatisée, encore une fois la France innovait concernant les mœurs de son président. La ballade main dans la main à Euro Disneyland était vécue comme un symbole majeur. Symbole du fait que Sarkozy n’avait pas changé, qu’il avait toujours un point faible majeur : sa dépendance affective vis-à-vis de sa compagne. Nous aurions pu croire que l’épisode Cécilia aurait pu être un avertissement suffisamment sérieux pour qu’il soit entendu par l’ancien président, mais pas du tout. Dépendance et faiblesse qui n’a cessé d’être confirmées par la suite. Talon d’Achille, car l’équilibre personnel de Sarkozy dépendait étroitement de sa situation de couple, les fondations mêmes de son équilibre personnel. Faiblesse, car si la femme d’un président n’est évidemment pas cantonnée au rôle de potiche silencieuse et belle, elle ne doit pas non plus interférer avec les actions politiques et gouvernementales de la seule personne que les Français ont réellement élue : le président. Le rôle n’est pas simple, il est vrai. Rester en retrait et passer pour une potiche, se mettre en avant sur des sujets qui tiennent a cœur et risquer d’interférer voir de gaffer. Ainsi, le 6 mars 2012 lors de l’émission politique sur France 2 « Des paroles et des actes », Carla avait franchi allègrement la ligne : elle avait égrené gaffe sur gaffe « il fait un froid de gueux », « les journalistes sont tous de Pinocchio », parlant de son mari : « il a une belle voix », « nous sommes des gens modestes » (patrimoine du couple: 2,3 millions d’euros), « de temps en temps ils donnent la parole à des journalistes de droite ? ». Un festival de maladresses et d’inconscience. Normal, la politique ne s’improvise pas, c’est un métier quoiqu’on en dise. La communication est également un métier, ne pas dire n’importe quoi en direct, maitriser ses paroles et ses gestes. Prendre garde au fait que lorsqu’on est la première dame de France, on n’est plus une anonyme…</p> <p align="justify">Valérie Trierweiler n’échappe pas à la règle et son dérapage d’hier ne présage rien de bon s’il n’est pas vite recadré. Bien entendu la compagne du président a le droit de penser ce qu’elle veut et de soutenir qui elle veut, mais, n’étant plus, de fait, une citoyenne classique, ses actes et ses paroles sont jugés non plus comme ceux d’un quidam, mais comme des actes ayant un sens politique. C’est une réalité qu’elle le souhaite ou non, qu’elle en ait conscience ou non. Ainsi, son soutien sur Twitter à Olivier Falorni est une grave erreur à plusieurs titres. D'abord, c’est un dissident du PS, parti présidentiel. Ensuite, il y a une candidate officielle du PS, qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui est officielle : Ségolène Royale. Ce soutien ressemble à un règlement de compte amoureux peu flatteur pour Valérie et peu digne d’une première dame. Ségolène reste la mère des enfants de Hollande, cela n’aura échappé à personne, cette « sortie » est donc aussi indirectement une insulte à l’esprit de famille français et à la responsabilité que se doit d’assumer un ex-conjoint dans un contexte propice à l’équilibre des enfants. Enfin et surtout, cette affaire fait le plus mauvais effet entre les deux tours d’une élection qui devrait permettre de donner une majorité au président afin de mettre en œuvre la politique pour lequel il a été élu. C’est donc également une grave faute politique, d’autant que c’est le genre d’éclat que l’UMP rêvait d’avoir afin de reprendre de l’élan pour cette élection ou il n’était pas en position de force. Valérie sera responsable en cas de deuxième tour peu favorable au PS. Reste que cette « bourde » aurait pu être impulsive et irréfléchie, mais, dans ce cas Valérie aurait dû s’excuser et justifier sa position. Le fait qu’elle persiste et signe et nie la nature émotionnelle de son tweet (RTL) ressemble à une deuxième erreur. Nous apprenons dans la presse que c’est le soutien sobre et discret de Hollande à Ségolène (jugé « un peu froid » par cette dernière) qui aurait déclenché cette crise de jalousie. </p> <p align="justify">Plus gênant : l’attitude de François Hollande. Dans un cas de mélange de genre comme celui-là il aurait dû réagir tout de suite sobrement et dignement. Il aurait dû indiquer que ce message était une opinion personnelle qui n’engageait que sa compagne et que lui était pour la candidature de Ségolène et que les opinions personnelles de sa compagne n’influençaient en rien sa ligne de direction politique et pour le pays. Or on lit dans la presse qu’il est en colère, mais la vérité est qu’il laisse pourrir la polémique ce qui ne me semble pas bon.</p> <p align="justify">Hollande faible avec Valérie comme Sarkozy avec Cécilia puis Carla ? C’est plus que probable. Le monde politique est un monde difficile, les attaques ne manquent pas, être président est encore plus délicat, Nicolas Sarkozy en a fait les frais. Dans ce contexte, la famille devient un pilier important de l’équilibre personnel, mais il ne doit pas être le seul sinon tout peut arriver. La présidence normale s’effrite par la compagne du président. C’est un premier avertissement pour Hollande. Quant à Valérie Trierweiler, elle a donné une image peu reluisante d’elle-même qui risque de lui rester : irréfléchie et inconsciente, jalouse, sans respect pour la famille et ne maitrisant pas les devoirs de sa position certes difficile.</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-40808683010044791262012-05-25T22:01:00.001+02:002012-05-25T22:01:16.619+02:00Sortir de l’euro, et puis?<p><i>Par Rudo de Ruijter, </i><i>Chercheur indépendant, </i><i>Pays-Bas</i></p> <p><i>L'euro est une monnaie très pratique, mais elle fait des millions de victimes. Cet article explique d’une  façon simple pourquoi l’euro ne peut pas marcher et expose les avantages d’un passage vers un système d’argent d’État.</i></p> <p><i>- Non, la coopération Européenne ne s’arrêtera pas sans l’euro!</i></p> <p><i>- Et oui, nous serions bien mieux avec de l’argent d’État!</i></p> <p><b>L’euro a un problème insoluble. Les pays qui sont sévèrement endettés maintenant, s’ils réussissent à s’en sortir à coups de réductions de dépenses d’État, s’endetteront de manière prévisible à nouveau.</b></p> <p>C’est parce que ces pays sont victimes d’un défaut fondamental dans l’euro. Déjà avant le démarrage de l’euro des économistes ont averti, qu’une monnaie unique ne peut fonctionner que lorsque tous les pays participants sont économiquement homogènes. [1] [2] [3]</p> <p><b>En ce moment il n’y a rien qui empêche des consommateurs grecs de préférer des produits d’Allemagne meilleurs et moins chers. Et lorsque la Grèce importe plus qu’elle n’exporte, ses dettes augmentent. La même chose vaut pour tous les pays moins productifs dans la zone euro. Ils pourront réduire leurs dépenses autant qu’ils voudront et privatiser toutes les infrastructures, mais la prochaine crise de dettes ne sera jamais loin!</b></p> <p>Voici pourquoi. Lorsque les consommateurs dans des pays moins productifs préfèrent des produits importés moins chers et meilleurs, la dette extérieure augmentera, tandis que la productivité du pays diminuera. Lorsqu’un pays dispose de sa propre monnaie, il peut la dévaluer. Cela augmentera le prix des produits importés et diminuera le prix de ses propres produits à l’exportation. La dette diminuera et la productivité augmentera de nouveau. Des dévaluations étaient habituelles avant le début de l’euro.</p> <p>Avec l’euro les dévaluations ne sont plus possibles et les pays finissent coincés dans les dettes. Mais lorsque les pays signent pour faire part de la zone euro, ils s’obligent à réduire leur dette publique en dessous de 60% de leur produit national brut (PNB) et leur déficit fiscal en dessous de 3% du PNB. Lorsqu’ils dépassent ces limites les autres pays considèrent cela comme un danger pour la stabilité de l’euro. Ces autres pays imposeront des sanctions au gouvernements endettés pour les obliger à prendre des mesures adéquates (comme si une solution durable existait) et si cela ne fonctionne pas, ces autres pays fourniront des prêts (qui, soit dit en passant, augmentent la dette extérieure!), accompagnés de conditions sévères, comme des réductions de dépenses publiques – licenciements de fonctionnaires, coupures dans les budgets d’éducation, de culture, d’affaires sociales, de l’armée etc. – et des obligations de vendre des propriétés d’État et des infrastructures et services publics! (Méfiez-vous, lorsque vous entendez dire des politiciens de pays plus riches, qu’ils vont <i>aider</i> les plus faibles!)</p> <p>Ce n’est pas un hasard que ce soit la Grèce, l’Espagne et l’Irlande qui sont touchés le plus sévèrement aujourd’hui. Économiquement ces pays ne peuvent être comparés à un pays comme l’Allemagne. Dès qu’une crise frappe la zone euro, il devient clair que la zone n’est pas homogène; il y a des pays forts et des pays faibles. L’Europe est composée de pays très différents avec des économies très différentes avec des potentiels de productivité très différents.</p> <p>En fait, <b>il est impossible d’utiliser une monnaie unique dans une zone si hétérogène</b> comme les 23 pays actuels de la zone euro. Malgré les avertissements des économistes, les politiciens ont décidé de l’introduire quand-même. Pour les partisans ce n’était qu’une question d’inventer des règles de jeu et de convaincre les pays de signer des accords, comme quoi ils se tiendraient à ces règles. Eh bien, on peut mettre des signatures sur des bouts de papiers, mais cela ne rend pas possible ce qui ne l’est pas. Aujourd’hui, 20 des 27 pays de l'Union Européenne ne peuvent satisfaire aux exigences budgétaires. [4] </p> <p><img border="0" src="http://www.courtfool.info/images/Out_of_the_euro/fr_27_sections.GIF" width="609" height="101" /></p> <p>Les différences en productivité ne sont pas que temporaires. Des différences intrinsèques sont relatées au climat local, à la situation géographique, à la fertilité du sol, à la présence d’eau et d’énergie, aux distances à couvrir, aux difficultés de transport et à d’autres choses invariables. Ils déterminent en grande mesure l’échec ou la réussite d’activités économiques. Chaque pays a développé sa propre économie typique, l’un s’appuyant un peu plus sur l’agriculture, l’autre sur l’industrie lourde, encore un autre sur le transport naval et le commerce etc. Pour ces raisons <b>une “politique financière d’ensemble” ne pourra jamais convenir à tous les pays</b>.</p> <p><b>L’exemple du dollar?</b></p> <p>Souvent on mentionne les États –Unis comme exemple d’un “succès” d’une zone à monnaie unique. Cependant, une différence cruciale est que là-bas tout le monde parle la même langue et ainsi les gens peuvent déménager beaucoup plus facilement vers les endroits où il y a des activités économiques. En Europe la mobilité internationale du travail est relativement restreinte, pas seulement à cause des barrières linguistiques, mais aussi parce que nous avons de vieux pays avec des gens qui sont enracinés dans leurs traditions et cultures.</p> <p>Ceci étant dit, on peut se demander si l’on peut appeler le dollar un succès d’une monnaie unique. [5] Depuis1973 les États-Unis ont importé beaucoup plus qu’ils n’ont exporté et avec une dette spiralante et non maîtrisable le pays vit comme un parasite qui se nourrit de quasiment tous les pays du monde. L’exemple du dollar serait plutôt une preuve, qu’une monnaie unique dans une zone hétérogène n’est pas possible sans une exploitation massive d’autres pays.</p> <p><b>Sortir de l’euro? </b></p> <p>Comprendre que l’euro ne peut pas marcher est une chose. La suivante est encore plus importante. Je démontrerai, que retourner simplement vers nos monnaies antérieures est une <b>très mauvaise</b> solution. Certes, nous aurons de nouveau besoin de monnaies nationales, mais si nous voulons éviter les erreurs du passé, <b>nous aurons besoin d’argent émis par l’État</b>. (Ce qui est d’ailleurs comme la plupart des gens <i>pensent</i> que c’est aujourd’hui.)</p> <p>Pour comprendre pourquoi de l’argent d’État est si important, nous devons comprendre ce qu’est l’argent et comment cela fonctionne. L’argent actuel n’est ni mis en circulation, ni géré par le gouvernement. Au lieu de cela – et pour beaucoup de gens cela peut sembler incroyable – quasiment tout l’argent qui existe aujourd’hui a été mis en circulation par des banques commerciales de façon secrète (et trompeuse). En fait, vous n’avez pas d’argent sur vos comptes bancaires, mais juste des chiffres. Ces chiffres sont une “illusion d’argent”. Sur votre relevé bancaire il est mentionné combien le banquier vous doit, mais cet argent n’existe pas, à part une fraction minuscule. Bien sûr, tant que vous pouvez payer avec ce faux argent, cela vous est égal. [6] Néanmoins, comme je démontrerai ci-dessous, c’est cette tromperie dans le système bancaire, qui permet aux banquiers de faire gonfler la masse d’argent de façon permanente, ce qui forme un danger pour notre société. Les banquiers ont corrompu toutes les monnaies du monde avec leurs tours de comptabilité secrets. L’euro n’est pas une exception.</p> <p><img border="0" src="http://www.courtfool.info/images/Out_of_the_euro/fr_Henri_Ford.GIF" width="559" height="109" /></p> <p><b>Le secret de l’argent</b></p> <p>Aujourd’hui, moins de 5% de tout l’argent est du <i>vrai argent</i> sous forme de billets et pièces. Le reste a été artificiellement créé par les banques et n’existe que sous forme de chiffres sur des comptes bancaires. Quand vous empruntez de l’argent à la banque, le banquier ne vous prête pas de l’argent existant. Au lieu de cela il crée un nouveau montant, simplement en tapant des chiffres sur votre compte. Ensuite vous payez des intérêts sur cet argent nouveau. Souvent il s’agit de montants importants. Habituellement, quelqu’un qui paye sa maison en 20 ou 30 ans paye à peu près autant d’intérêts que des remboursements. En fait il paye deux maisons. Une pour lui-même et une pour son banquier! [7]</p> <p>Au moment que quelqu’un achète une maison, l’argent de son emprunt est viré sur le compte du vendeur. Celui-ci dépensera cet argent pour d’autres choses. Ainsi l’argent de l’emprunt commence à circuler dans la société. <b>Tout</b> argent dans la société a commencé comme un prêt. Chaque banquier collecte des intérêts sur l’argent qu’il a créé et tous les banquiers réunis collectent des intérêts sur tout l’argent qui existe. Si vous avez de l’argent dans votre poche ou sur votre compte, il y a quelqu’un quelque part qui paye des intérêts sur cet argent à un banquier. Lorsque quelqu’un rembourse son emprunt, l’argent, qui a été créé en le tapant dans son compte, est détruit en le déduisant de ce compte. À ce moment-là, cet argent n’existe plus.</p> <p>Tout l’argent est donc temporaire. Le montant total existant représente la part des prêts emis encore à rembourser. Cela veut dire, que le montant d’argent total dans la société est un montant hasardeux. Il n’a rien à faire avec les besoins de la société pour l’échange normal des biens et services.</p> <p><b>Inflation éternelle</b></p> <p>Encore pire, les banquiers fournissent de plus en plus de prêts et ainsi ils créent de plus en plus d’argent. Quand on utilise plus d’argent pour acheter un même nombre de biens et de services, la valeur de chaque unité d’argent diminue et les prix augmentent. C’est l’inflation bien connue. [8] Le chef d’orchestre de cette inflation est le banquier central. Quand il baisse son taux d’intérêt, il indique aux banques qu’elles doivent accélérer la distribution de crédits (à taux plus bas les gens emprunteront plus et plus facilement) et, à l’inverse, lorsqu’il augmente son taux, la croissance de la masse d’argent ralentira.</p> <p><b>Les banquiers ont besoin d’inflation</b></p> <p>Les banquiers ont besoin d’inflation. [9] Lorsque la création d’argent s’accélère, il devient plus facile pour l’emprunteur de gagner les sommes dont il a besoin pour payer sa dette. C’est un avantage pour l’emprunteur, mais également pour les banquiers. Cela garantit moins de défauts de paiement.</p> <p>Le fait que le principal du prêt aura diminué en valeur au moment où il est remboursé, ne nuit pas le banquier. En effet, les montants remboursés pour le principal ne continuent pas à exister. Rappelez-vous, que le banquier a créé ce montant en le tapant dans un compte et le détruit au moment du remboursement en le déduisant de ce compte.</p> <p>Quant aux intérêts c’est une autre histoire. Ces intérêts ne font pas partie de l’argent que le banquier a créé pour le prêt et ces montants ne disparaîtront pas au moment où ils sont payés. C’est les bénéfices du banquier! Il est vrai que leur valeur aura diminué à cause de l’inflation. Mais n’ayez pas pitié du banquier. Vous pouvez être certain qu’il a vu ce problème d’avance et qu’il a haussé son taux dès le départ pour compenser cette dévaluation.</p> <p><img border="0" src="http://www.courtfool.info/images/Out_of_the_euro/fr_plus_on_rembourse_plus_on_a_des_dettes.GIF" width="372" height="51" /></p> <p><b>Pas de possibilité pour une société durable</b></p> <p><b>L’inflation a encore un autre aspect important. Si nous ne voulons pas nous apauvrir, nous devons travailler toujours plus pour compenser la perte de la valeur de notre argent. C’est la raison pourquoi l’inflation cause de plus en plus d’activité économique. Autrement dit, avec un système bancaire inflationniste il ne sera <u>jamais</u> possible d’atteindre une société durable et équilibrée.</b></p> <p><b>Pouvoir financier</b></p> <p>La masse d’argent toujours croissante crée une situation dans laquelle tout devient achetable, même l’État. Dans beaucoup de pays des groupes financiers ont déjà acheté des services publics pour les transformer en un fleuve de profits continuels: les services de distribution de gaz, d’électricité et d’eau, les transports publics, les postes, le téléphone et des tâches de gendarmerie, les prisons, la santé publique, les services de collecte de déchets etc. Ceci est un procès continuel. Les banquiers et l’élite financière prennent de plus en plus de décisions d’investissements qui donnent forme à notre société et l’État en prend toujours moins.</p> <p>Ceci a des conséquences. L’argent et le profit déterminent aujourd’hui ce qui est “bon” pour notre société. Mais ce n’est pas tout. Puisque le gouvernement fournit de moins en moins de services à ses citoyens, elle perd la reconnaissance d’autorité naturelle. Au lieu d’être une institution qui prend soin de sa population, le gouvernement est en train de devenir un squelette, qui a besoin de plus en plus d’oppression pour faire respecter des décisions de courte vue et pour le court terme. Au lieu d’être le garant des libertés individuelles, le gouvernement autorise, et même favorise, que tous les citoyens soient mis sous surveillance électronique, effectuée aussi bien par des organisations d’État que des privées, avec des milliers de caméras, reliées à des bases de données interconnectées. Le KGB était une école maternelle, comparé à la surveillance électronique rapidement croissante d’aujourd’hui.</p> <p><b>L’euro</b></p> <p>L’euro est une monnaie appartenant à la Banque Centrale Européenne (BCE) à Frankfurt. [10] La BCE appartient aux banques centrales des pays participants. [11] Malgré leurs noms, qui ressemblent à ceux d’institutions d’État (Deutsche Bundesbank, Banque de France, etc.), elles sont <b>toutes</b> indépendantes du gouvernement et la plupart sont dirigées par des conseils privés. [12]</p> <p>Malgré son caractère privé, la BCE est un organe officiel de l’Union Européenne. Grâce à l’article 7 du Système Européen des Banques Centrales (SEBC) et l’article 107 du Traité de Maastricht, la BCE jouit d’une indépendance totale. [13]  </p> <p>Notez, que cette indépendance ne provient pas de quelque nécessité logique ou organisationnelle, mais est purement issue de la croyance, que seuls des banquiers centraux indépendants sont capables de gérer le système d’argent convenablement. Eh bien, si nous ne mettons pas en question cette croyance aujourd’hui, quand le ferons-nous? [14]</p> <p><b>Le gouvernement Européen</b></p> <p>En 1957 la Communauté Économique Européenne (CEE) débutait. Dès le départ il a manqué de gouvernance démocratique: le parlement n’avait qu’un rôle consultatif. Les buts de la CEE étaient la coopération économique et politique entre la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.</p> <p>En 1967 une concentration de pouvoir a eu lieu, lorsque la CEE, l’Euratom et la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier devenaient les Communautés Européennes. Par ailleurs, les droits de veto des pays individuels étaient abolis dans beaucoup de domaines. Lorsque ceci fût réglé les banquiers sont entrés. En 1970 Pierre Werner, un banquier Luxembourgeois influant [15] , a préparé les plans pour la monnaie collective.</p> <p><b>Bretton Woods</b></p> <p>Pierre Werner était l’un de participants à la Conférence de Bretton Woods en 1944,  qui était fortement dominée par l’esprit agressif de la Seconde Guerre Mondiale. Lors de cette conférence les principes ont été décidés pour le commerce et la finance mondial. Dorénavant les pays devaient accorder leur monnaie au dollar et garder leur taux de change stable. Cela était bénéfique pour le commerce et la finance international. En fait, ce que ce principe exprimait, c’est que l’aisance pour le commerce et la finance international était plus importante que la faculté des pays de pouvoir s’adapter à l’environnement international changeant. Implicitement, par ce même accord, les États-Unis étaient proclamés “maître du monde”, puisque tous les pays auraient à adapter leurs taux de change au dollar, tandis que les États Unis pouvaient faire ce qu’ils voulaient.</p> <p>À cette même conférence le Fond Monétaire International (FMI) a été établi, de même que les précurseurs de la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce. Les messieurs à Bretton Wood savaient fort bien, que les pays plus faibles souffriraient de leurs projets. Le FMI, et plus tard également la Banque Mondiale recevaient le rôle de fournir des crédits à ces pays. Ils étaient accompagnés de conditions sévères, comme des réductions de dépenses publiques, ce qui entaîna généralement de graves conséquences pour l’éducation et la santé publique. Dans la pratique le FMI et la Banque Mondiale noyaient les pays en développement dans des crédits. Les dettes de ces pays devenaient alors tellement élevées, qu’ils ne pouvaient plus payer les intérêts et donc encore moins les remboursements. Et dès qu’un pays se trouvait dans une position sans issue, il était obligé de vendre tout ce qu’il avait (particulièrement ses minerais et son pétrole) le plus souvent à des entreprises des États-Unis. [16]</p> <p><b>Prêts de l’étranger</b></p> <p>Bien que la Banque Mondiale ait enseigné le contraire à ses employés, les crédits étrangers forment la plus mauvaise manière pour <i>aider</i> un pays en difficulté. La seule chose qu’il peut faire avec de l’argent étranger c’est acheter des produits à l’étranger et s’endetter davantage. [17]</p> <p>Uniquement dans le cas où un pays a vraiment besoin d’une machine ou d’autre chose qu’il ne peut fabriquer lui-même et où, en outre, le fournisseur refuse la monnaie du pays, un prêt de l’étranger peut être justifié.</p> <p><b>Libre mouvement de capital</b></p> <p>Et que signifierait Euroland pour les banquiers? Les banquiers perdraient une source de revenues importante: les commissions sur l’échange des nombreuses monnaies nationales. Mais ils gagneraient une source de revenus bien plus importante: le libre mouvement de capital. C’était une pré-condition pour une monnaie unique. Grâce à cela les banquiers pouvaient facilement fournir des prêts partout où des bénéfices pouvaient être faits.</p> <p><b>Le boom de la construction en Europe du Sud</b></p> <p>Internationalement les banquiers ont convenu d’un nombre de règles pour eux-mêmes, qui fixent des limites au montant total des prêts qu’ils peuvent émettre par rapport à leur capital. La norme est qu’ils doivent disposer d’au moins 8 euros de capital pour chaque 100 euros de prêts en cours dans le commerce et l’industrie. Cependant, pour la construction de maisons, ils peuvent prêter deux fois autant et donc collecter deux fois autant d’intérêts.  [18] Il y a peu de temps les banquiers pensaient encore que les prix des maisons ne pouvaient qu’augmenter et que les prêts pour la construction de maison étaient pour ainsi dire sans risque. Ainsi naissait le boom de la construction en Espagne, au Portugal, en Irlande et ailleurs. Ce que les banquiers oubliaient, c’est que pour rembourser les crédits leurs clients devaient pouvoir gagner de l’argent. Il aurait donc fallu également des activités économiques. Mais pour financer des activités économiques, comme de l’industrie et des commerces, les banquiers ne peuvent collecter que moitié autant d’intérêts..</p> <p><b>Au secours!</b></p> <p>La Grèce fait déjà l’expérience de ce que c’est d’avoir des “amis” Européens, qui arrivent avec des prêts et exigent simultanément des réductions énormes dans les dépenses publiques. Ces amis ont tellement de confiance dans leur solution, qu’ils ont fait entrer le chien de sauvetage enragé FMI pour avoir sa part dans la tragédie Grecque. [19] Notons en passant, que l’euro est maintenant “assisté” par le FMI. Rigolo, si ce n’était pas une réalité si tragique.</p> <p>L’Irlande, le Portugal et l’Espagne se trouvent en difficulté aussi. Tant qu’ils restent dans l’euro, ils ne pourront pas dévaluer leur monnaie. L’euro fonctionne maintenant comme un taux de change invisible et imposé entre les différents pays. Les pays endettés ont un double problème. En premier lieu ils doivent réduire leurs dettes jusqu’au niveau convenu pour la zone euro et deuxièmement ils doivent éviter de s’endetter à l’avenir.</p> <p>Le premier problème est généralement résolu avec des mesures extrêmement dures, comme des coupes dans les dépenses sociales et culturelles, dans l’éducation et la santé publique, puis le licenciement de fonctionnaires et la privatisation d’infrastructures (comme des aéroports Espagnols) et des services publics et, pour couronner le tout, une forte hausse d’impôts. Ces mesures sont agressives et très injustes pour les gens ordinaires, qui ne sont pas responsables de cette tragédie. Beaucoup de gens tomberont dans la pauvreté. Ont-ils une chance de s’en sortir?</p> <p><b>Est-ce que les choses pourront aller mieux?</b></p> <p>Pour en avoir une idée, il faut voir le deuxième problème. Comment peut-on éviter, que des pays moins productifs s’endettent? <b>Eh bien, on ne peut pas</b>. Il n’y a aucune manière pour empêcher que les gens dans de pays moins productifs importent plus qu’ils n’exportent. Il est même logique de supposer, qu’ils préfèreront acheter des produits moins chers et meilleurs importés de pays plus productifs de la zone euro. C’est le défaut fondamental de la monnaie unique dans un marché commun composé d’économies très hétérogènes.</p> <p>D’après moi, les mesures dures que ces pays prennent en ce moment sont complètement inutiles, si ces pays ne quittent pas l’euro.</p> <p><b>Mauvaises solutions</b></p> <p>Une mauvaise solution serait de retourner vers la situation d’avant l’euro et de laisser les banquiers créer l’argent et de les laisser gonfler la masse d’argent avec leur inflation éternelle.</p> <p>Il y a des gens qui pensent, que si les banquiers ne sont plus autorisés à créer de l’argent simplement en le tapant dans un compte bancaire, l’inflation s’arrêterait. La seule chose qui s’arrêterait est l’effet multiplicateur des avoirs bancaires. [20] Il est vrai, qu’on aurait alors du vrai argent sur nos comptes bancaires, mais, comme indiqué plus haut, les banquiers ont besoin d’inflation. Ils continueraient donc à fournir de plus en plus de prêts, mais au lieu de créer de l’argent du néant, ils devraient l’emprunter à la banque centrale. Celle-ci peut créer de l’argent indéfiniment. Et bien entendu, les banquiers feraient porter ce coût supplémentaire par leurs clients. Les prêts deviendraient plus chers et l’inflation ne cesserait pas pour autant.</p> <p>Une autre mauvaise solution serait de choisir une monnaie basée sur de l’or. Bien que de pareilles monnaies aient existé dans le passé (aux États-Unis jusqu’en 1971), de l’argent basé sur de l’or a beaucoup de désavantages. Les pays sans mines d’or seraient obligés d’en acheter (c’est à dire, livrer des biens et services aux pays fournisseurs d’or) dans le simple but de disposer d’un moyen d’échange national. Et chaque fois que plus d’or arrive sur le marché, ils seraient obligés d’en acheter plus pour éviter que leur monnaie dévalue par rapport aux pays qui continuent à augmenter leurs réserves d’or. L’industrie des mines d’or détiendrait en bien des aspects un pouvoir supranational, même plus que la Réserve Fédérale aujourd’hui. L’or n’a pas de valeur stable. Son prix peut être influencé par ceux qui détiennent de grands stocks (comme ces industries des mines d’or et les banques centrales). Même de grands nombres de petits vendeurs et d’acheteurs, lorsqu’ils agissent par peur ou par avidité, peuvent influencer le prix. Encore plus qu’aujourd’hui l’or causerait des conflits, de l’oppression et des guerres.</p> <p>Toute couverture de l’argent par des biens commerciaux, que ce soit de l’or, de l’argent ou autre chose, aura un impact sévère sur la monnaie en question, de même que sur le prix des biens commerciaux choisis.</p> <p><b>La solution avec de l’argent d’État</b></p> <p>La plupart des gens pensent que l’argent est émis par l’État. C’est ainsi que cela devrait être. L’argent doit appartenir à la société et non pas aux banquiers. C’est la seule manière d’obtenir un système d’argent honnête <b>et</b> un gouvernement qui ne dépend pas des banquiers.</p> <p>En ce moment nous avons un système d’argent très onéreux, avec des banquiers qui, chaque année, augmentent leur capital avec des bénéfices gigantesques. Les banquiers diront, qu’ils ont besoin de ce capital pour le cas où ils doivent absorber des pertes. Ces pertes seraient alors à déduire du capital. Eh bien, objectivement, leurs capitaux sont énormes, mais simultanément ils ne couvrent qu’une fraction infime des prêts en cours. Si les pertes sont trop grandes, le capital aura vite disparu. Mais si nous regardons de plus près les accords internationaux entre banquiers, on constate, qu’ils ne peuvent même pas utiliser leur capital obligatoire pour absorber des pertes. S’ils déduisent quelque montant que ce soit du capital obligatoire, il y a immédiatement vingt fois plus de prêts sur leur bilan qui ne sont plus couverts par du capital. Donc, ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des banquiers qui, au lieu de subir leurs pertes, courent simplement voir le ministre des finances pour lui dire qu’ils ont besoin d’argent frais, puis qu’autrement ils n’auront plus assez de capital!</p> <p>- <b> Banque d’État</b></p> <p>Eh bien, nous pouvons en finir avec ce système onéreux et malhonnête en créant une banque d’État, qui sera la seule banque autorisée à créer de l’argent dans le pays. Celle-ci créera l’argent nécessaire pour les prêts dans le pays, de même que pour l’avance des dépenses de l’État. Et quant aux banquiers privés, il leur serait désormais interdit de créer des avoirs sans disposer de l’argent correspondant. Si les banquiers veulent, ils pourront opérer comme intermédiaires entre la banque d’État et le public pour l’émission de crédits. Pour ceci ils recevraient une provision et non pas d’intérêts. Ils pourront également gérer les comptes clients au nom et pour le compte de la banque d’État. De cette façon les clients peuvent garder leurs comptes bancaires et hormis l’instant de la mutation vers la monnaie nationale, il n’y aura pas d’interruption dans les services de paiements interbancaires. (Dans le cas où les banquiers ne voudront pas coopérer, la banque d’État devra ouvrir ses propres guichets, par exemple dans les bureaux d’impôts.)</p> <p>A côté de leur nouvelle fonction comme intermédiaire pour les prêts de la banque d’État au public, les banquiers pourront toujours réunir de l’argent existant pour former des fonds qui pourront être prêtés à intérêt. Puis qu’il s’agira d’argent existant, cela ne créera pas d’inflation.</p> <p>- <b>Arrêt de l’inflation</b></p> <p>Avec cette réforme le gouvernement dispose des moyens pour arrêter l’inflation. Disposer des moyens ne veut pas dire, qu’il faut le faire. Il est plus probable, que les gouvernements freineront l’inflation progressivement, lorsque pas à pas la philosophie de “l’avidité est belle” sera infléchie en “soin pour l’environnement et l’avenir”. Et quelle que soit la forme que cela prend, nous ne serons plus obligés de travailler tout le temps plus pour faire plaisir aux banquiers.</p> <p>- <b>Plus de dette publique</b></p> <p>Si le gouvernement peut créer l’argent dont nous avons besoin, la dette publique peut disparaître.</p> <p>La dette publique se forme lorsque le gouvernement fait des dépenses pour lesquelles les impôts correspondants n’ont pas encore été levés. En ce moment nous payons beaucoup d’intérêts pour les Bons du Trésor que l’État émet pour financer ces dépenses. Les banquiers aiment bien investir dans ces Bons du Trésor, comme ils délivrent des intérêts quasiment sans risque. Donc, d’un côté le gouvernement devait s’endetter pour sauver les banquiers et, de l’autre côté les banquiers reçoivent des intérêts sur ces mêmes dettes!</p> <p>- <b>Fonds de retraites complémentaires</b></p> <p>D’autres profiteurs de la dette publique sont les fonds de retraite complémentaires, qui y puisent une partie de leurs revenus. Nos retraités sont payés pour une partie consistante de ces intérêts, qui, à leur tour, sont payés par les payeurs d’impôts. Une autre partie est payée par les primes de retraite de la population active. Donc, derrière la façade, qui fait penser que les gens mettent de l’argent de côté pour leur retraite, la majeure partie de l’argent que reçoivent nos retraités provient des primes et impôts payés par la population active.</p> <p>En fait c’est assez logique. Si l’on stockait simplement de l’argent pendant des décennies et qu’on le liberait ensuite, on ne provoquerait que de l’inflation. Ce que l’on peut faire avec l’argent quand on est vieux dépend en grande mesure de la force de travail et de la productivité de la population active à ce moment-là.</p> <p>Une autre partie des revenus de nos retraités provient de placements à l’étranger, ou, pour le dire plus clairement, du travail de gens à l’étranger. Éthiquement c’est comme du colonialisme financier. Rien pour être fier.</p> <p>C’est pour cela que ce serait plus logique d’avoir une caisse de retraite gérée par la banque d’État. Ou pour le dire différemment, la population active devra tout simplement accepter qu’elle doit prendre soin de la population âgée. Les citoyens, qui voudraient transférer leurs droits acquis dans les caisses de retraite privées vers la caisse d’État, doivent avoir la liberté de le faire.</p> <p>- <b>Intérêts</b></p> <p>Beaucoup de gens trouvent, que les intérêts ne sont pas éthiques. Cependant, si une partie du produit des intérêts est utilisée pour absorber les pertes sur les prêts qui ne peuvent pas être remboursés, et quand le reste va au Trésor du pays, je ne vois pas d’inconvénient. Cette dernière partie diminuerait les impôts à lever.</p> <p>Le gouvernement pourrait mettre en place des taux d’intérêts variés selon le secteur et le type d’investissements qu’il veut privilégier. Au lieu de conduire bêtement un seul taux d’intérêt, comme le font les banques centrales d’aujourd’hui, le gouvernement pourrait diriger les prêts et les investissements dans les directions nécessaires.</p> <p>Les intérêts sont également un moyen utile pour inciter les emprunteurs de payer leurs dettes à temps.</p> <p>- <b>Riches et pauvres</b></p> <p>Aujourd’hui, lors de la délivrance de prêts, les banquiers exigent un gage qu’ils peuvent saisir si l’emprunteur ne paye pas sa dette. De cette façon les riches peuvent toujours obtenir des prêts et investir plus facilement et donc s’enrichir davantage plus facilement. L’écart grandissant entre riches et pauvres est dangereux pour la société. La banque d’État n’a pas besoin de gages. On peut comparer les prêts qu’elle fournit avec des dettes d’impôts. S’ils ne sont pas remboursés, ils peuvent être traités de façon similaire. En principe, les pauvres pourraient emprunter et investir aussi facilement que les riches.</p> <p>Comme expliqué plus haut, dans un environnement sans inflation il est plus difficile de rembourser des emprunts. Cependant, ceci sera compensé par le fait que les taux d’intérêts pourront rester plus bas, puisque nous n’aurons plus à contribuer à la capitalisation chère et inutile des banques privées. En outre, si nécessaire, des compensations supplémentaires peuvent être offertes aux emprunteurs via la politique d’impôts.</p> <p>- <b>Est-ce que ça coûte cher de quitter l’euro? </b></p> <p>Quelques politiciens cherchent à effrayer les gens et prétendent que ce serait extrêmement coûteux de quitter l’euro et que cela mettrait le développement économique des années en arrière et ainsi de suite, etc. Eh bien, pour commencer, des pays n’arrêtent pas de commercer parce qu’un pays a quitté l’euro et a une nouvelle monnaie. Et si ce pays opte pour de l’argent d’État, les coûts sont principalement organisationnels et relativement minimes par rapport aux gains obtenus.</p> <p>Tout l’argent nécessaire à la mutation peut simplement être créé du néant par la banque d’État. Tous les euros en circulation dans le pays pourront être achetés par la banque d’État par l’émission d’argent nouveau. Ces euros pourront être mis de côté comme réserve stratégique ou pour régler des importations.</p> <p>Le gouvernement pourra racheter toutes les infrastructures essentielles et services publics du pays. La reconstruction d’entreprises nationales à partir des nombreuses entreprises privées et fragmentées dans les domaines de l’énergie, postes, téléphone, chemin de fer et autres mènera certainement à des services beaucoup plus fiables. Dans ces services essentiels la qualité et le client devraient avoir la priorité. Cela ne signifie pas un retour vers les entreprises d’État poussiéreuses d’autrefois. Des entreprises d’État peuvent parfaitement être gérées d’une façon moderne et efficace et, pourquoi pas, offrir des services bien meilleurs que n’importe quelle entreprise privée à la recherche de profits.</p> <p>Je ne dis pas que tous ces changements sont faciles. Mais si nous voulons atteindre une société durable, où la démocratie et la liberté veulent encore dire quelque chose lorsque nos enfants et petits-enfants seront grands, c’est le chemin qu’il faut prendre.</p> <p>- <b>Résumé</b></p> <p>La réforme, telle que je la vois, peut être résumée comme le schéma ci-dessous. Veuillez prêter attention aux notes sous le schéma.</p> <p><img border="0" src="http://www.courtfool.info/images/Out_of_the_euro/fr_Reforme_Courants_MF_Population_etroit.JPG" width="489" height="661" /></p> <p><b>Notes et références: </b></p> <p><b>[1]</b> Dans les études scientifiques sur le “optimum currency areas” (régions optimales pour une monnaie) nous pouvons distinguer des études centrées sur les conditions nécessaires et celles d’après 1970 (lorsque les politiciens avaient décidés qu’ils voulaient une monnaie unique), qui sont davantage centrées sur les coûts et bénéfices.</p> <p>Roman Horvath and Lubos Komarek dans “OPTIMUM CURRENCY AREA THEORY: AN APPROACH FOR THINKING ABOUT MONETARY INTEGRATION” (2002)</p> <p><i>(Traduction Française, voir en dessous.)</i></p> <p>“It is possible to distinguish two major streams of the optimum currency area literature. The first stream tries to find the crucial economic characteristics to determine where the (illusionary) borders for exchange rates should be drawn (1960s-1970s). The second stream (1970s-till now) assumes that any single country fulfills completely the requirements to make it an optimal member of a monetary union. As a result, the second approach does not continue in the search for characteristics, identified as important for choosing the participants in an optimum currency area. This literature focuses on studying the costs and the benefits to a country intending to participate in a currency area.”</p> <p><i>“Il est possible de distinguer deux courants majeurs dans la littérature sur les régions optimales pour une monnaie. Le premier courant tente de trouver les caractéristiques clefs pour déterminer où les frontières (imaginaires) pour des taux de change devraient être établies (années 60 et 70). Le deuxième courant (de 1970 jus qu’aujourd’hui) suppose que n’importe quel pays individuel répond entièrement aux exigences pour en faire un membre optimal d’une union monétaire. Par conséquent, la deuxième approche ne continue pas à rechercher les caractéristiques, qui ont été identifiées comme importantes pour choisir les participants dans une région monétaire optimale. Cette littérature-ci est centrée sur l’étude des coûts et bénéfices pour un pays qui a l’intention de participer dans une région [union] monétaire.”</i></p> <p><a href="http://wrap.warwick.ac.uk/1539/1/WRAP_Horvath_twerp647.pdf">http://wrap.warwick.ac.uk/1539/1/WRAP_Horvath_twerp647.pdf</a> , page 7.</p> <p>Friedman décrit les avantages de cours de change flexibles comme suit : <i>« Comme on le constate habituellement, les prix et les salaires dans un pays sont relativement rigides et [ces] facteurs sont immobiles entre pays. Par conséquence, lors d’une demande négative ou d’un choc dans l’approvisionnement, le seul instrument pour éviter une plus grande inflation ou du chômage est un changement dans le taux de change flexible (ce qui veut dire réévaluer ou dévaluer la monnaie). Cela ramènera l’économie vers l’équilibre interne et externe initial. (...) Sous le régime de taux de change fixes, il y aurait toujours l’impact déplaisant du chômage ou de l’inflation. »</i></p> <p><a href="http://wrap.warwick.ac.uk/1539/1/WRAP_Horvath_twerp647.pdf">http://wrap.warwick.ac.uk/1539/1/WRAP_Horvath_twerp647.pdf</a> , page 8.</p> <p><b>[2]</b> Yrd. Doç. Dr. Hüseyin Mualla YÜCEOL, Mersin Üniversitesi İktisadi ve İdari Bilimler Fakültesi, Maliye Bölümü, dans “WHY THE EUROPEAN UNION IS NOT AN OPTIMAL CURRENCY AREA: THE LIMITS OF INTEGRATION” <i>(« POURQUOI L’UNION EUROPÉENNE N’EST PAS UNE REGION DE MONNAIE OPTIMALE : LES LIMITES D’UNE INTÉGRATION »)</i></p> <p><i>« L’Europe n’est pas une région de monnaie optimale. Néanmoins, le 1<sup>er</sup> janvier 1999 onze pays de l’UE ont démarré une Union Monétaire Européenne en adoptant une monnaie partagée, l’euro, tandis que l’UE ne répond pas à tous le critères pour une région monétaire optimale. Aussi, joindre l’UE n’est pas la même chose que joindre l’euro, aussi bien pour les anciens et les nouveaux membres. »</i></p> <p><a href="http://eab.ege.edu.tr/pdf/6_2/C6-S2-M6.pdf">http://eab.ege.edu.tr/pdf/6_2/C6-S2-M6.pdf</a> , page 66</p> <p><b>[3]</b> Paul de Grauwe, parties d’un speech:</p> <p><i>(Traduction Française, voir en dessous.)</i></p> <p><em>“With up to twenty-seven members instead of the present twelve, the challenge for ensuring a smooth functioning of the enlarged Eurozone will be daunting. The reason is that in such a large group the probability of what economists call ‘asymmetric shocks’ will increase significantly. This means that some countries may experience a boom and inflationary pressures while others experience deflationary forces. If too many asymmetric shocks occur, the ECB will be paralyzed, not knowing whether to increase or to reduce the interest rates. As a result, member countries will often feel frustrated with the ECB policies that do not (and cannot) take into account the different economic conditions of the individual member countries. This leads us to the question whether the enlarged EMU will, in fact, be an optimal currency area.” (...) </em></p> <p><em>“If a country is hit by negative shocks brought about by agglomeration effects, the wage cuts necessary to deal with these shocks will inevitably be very large. To give an example: If Ford Motor were to close down a plant in Belgium and to invest in Poland instead, the wage cut of Belgian workers that would convince Ford Motor not to make this move would have to be 50% or more given that the wage not feasible, then flexibility dictates that the Belgian workers be willing to move.”</em></p> <p><em>« Avec vingt-sept membres au lieu des douze d’aujourd’hui, le défi pour s’assurer d’un fonctionnement fluide de la zone euro élargie sera terrible. La raison en est que dans un groupe si large la probabilité de ce que les économistes appellent des ‘chocs asymétriques’ augmente de façon significative. Cela veut dire, que certains pays peuvent avoir une hausse et une pression inflationniste, tandis que d’autres ont des forces déflationnistes. Si trop de chocs asymétriques surviennent, la Banque Centrale Européenne sera paralysée, ne sachant pas si elle doit augmenter ou réduire les taux d’intérêt. Par conséquence les pays membres se sentiront souvent frustrés par la politique de la banque Centrale Européenne, qui ne tient pas compte et ne peut pas tenir compte) les conditions économiques différentes dans les pays membres individuels. Cela nous mène à la question si l’Union Monétaire Européenne élargie sera une région de monnaie optimale. » (...)</em></p> <p><em>« Si un pays est touché par des chocs négatifs causés par des effets d’accumulation, les baisses de salaires nécessaires pour gérer ces chocs seront inévitablement très importantes. Si Ford Motors fermerait une usine en Belgique et, à la place, investit en Pologne, les baisses de salaires des travailleurs Belges devraient être de 50% ou plus pour convaincre Ford Motors de ne pas déménager. Et vu que de tels salaires ne sont pas faisables, la flexibilité dicte que les travailleurs Belges accepteraient de déménager. »</em></p> <p><a href="http://mostlyeconomics.wordpress.com/2010/06/21/were-europes-curent-problems-never-imagined/">http://mostlyeconomics.wordpress.com/2010/06/21/were-europes-curent-problems-never-imagined/</a></p> <p><b>[4] </b>NRC Handelsblad, le 3 juin 2010</p> <p>“De Europese Commissie heeft op dit moment tegen 20 van de 27 EU-landen een procedure lopen omdat deze landen de interne begrotingsregels van de Europese Unie overschrijden.”</p> <p><i>“La Commission Européenne a entamé des procédures contre 20 des 27 membres de l’Union Européenne, puisque ces pays enfreignent les règles budgétaires de l’U.E.”</i></p> <p><a href="http://www.nrc.nl/economie/schuldencrisis/article2558281.ece/Ambtenaar_betaalt_bezuiniging">http://www.nrc.nl/economie/schuldencrisis/article2558281.ece/Ambtenaar_betaalt_bezuiniging</a></p> <p><b>[5]</b> Julius Horvath in “Optimum currency area theory: A selective review”</p> <p>Ghosh and Wolf (1994), for example, conclude the US is not an optimum currency area and tentatively suggest separate currencies for different parts of the United States.</p> <p><i>Ghosh et Wolf (1994), par exemple, concluent que les États Unis ne sont pas une région monétaire optimale et tentent de suggérer des monnaies séparées pour différentes parties des États-Unis.</i></p> <p><a href="http://www.bof.fi/NR/rdonlyres/5C4E3CE4-0386-4FDB-886B-C276040CD183/0/dp1503.pdf">http://www.bof.fi/NR/rdonlyres/5C4E3CE4-0386-4FDB-886B-C276040CD183/0/dp1503.pdf</a> , page 7</p> <p><b>[6] </b>Bien que ça en ait l’air, nous ne pouvons pas payer avec le “faux” argent sur nos comptes bancaires et cela ne se fait pas. Avec le tout petit peu de vrai argent qui reste, les banquiers réussissent à exécuter nos ordres de paiement. Pour une explication simplifiée, voyez  “Débit, crédit, banco!”, paragraph “Jongler avec les paiements”</p> <p><a href="http://www.courtfool.info/nl_Debet_credit_banco.htm">http://www.courtfool.info/fr_Debit_credit_banco.htm</a></p> <p><b>[7] </b>Inflation et taux d’intérêt varienet énormément au cours du temps. Voyez graphique “US rates 1940-1999”  <a href="http://www.courtfool.info/US_inflation_1940_1999.htm">http://www.courtfool.info/US_inflation_1940_1999.htm</a>  Ces taux ne montrent pas les frais supplémentaires, que les clients doivent souvent débourser pour obtenir leur prêts, comme des assurances. Des assurances réduisent les risques pour le banquier, donc augmentent ses bénéfices des prêts. Donc même si vous payez ces assurances à une compagnie d’assurances et non pas à votre banquier, elles forment une forme d’intérêts déguisés.</p> <p><b>[8]</b> L'inflation des prix mène au mécontentement de la population. C'est pourquoi beaucoup de pays utilisent un Indice des Prix à la Consommation (IPC), qui montre des chiffres plus agréables.</p> <p><a href="http://www.mw.ua/2000/2020/52764">http://www.mw.ua/2000/2020/52764</a></p> <p>  “… the reference value (4.5%) of m3 growth on an annual basis. This reference value for monetary growth is based on a potential economic growth of 2.0% to 2,5%, an inflation of less than 2.0% in the medium term and a long-term decline of the velocity of money by 0.5% to 1.0%, per annum.”</p> <p><i>« ... la valeur de référence (4,5%) de la croissance de M3 sur une base annuelle. Cette valeur de référence pour la croissance monétaire est basée sur une croissance économique potentielle de 2,0% à 2,5%, une inflation de moins de 2% dans le moyen terme et un déclin sur la longue durée de la vitesse de l’argent de 0,5% à 1,0% par an. »</i></p> <p><a href="http://www.dnb.nl/dnb/home/file/ar03_tcm47-146939.pdf">http://www.dnb.nl/dnb/home/file/ar03_tcm47-146939.pdf</a> (page enlevée / ne plus accessible)</p> <p> “In 2003, the money supply (m3) in the euro area grew at a rate of 8.0%, well above the official reference value of 4.5%.”</p> <p><i>« En 2003, la croissance monétaire (M3) dans la zone euro était de 8%, bien au dessus la valeur de référence officielle de 4,5%. »</i></p> <p><a href="http://www.dnb.nl/dnb/home/file/ar03_tcm47-146939.pdf">http://www.dnb.nl/dnb/home/file/ar03_tcm47-146939.pdf</a>  (page enlevée / ne plus accessible)</p> <p>Rappelez-vous, quand des politiciens, des fonctionairs ou le banquier central parle en public de l’”inflation”, ils veulent dire le changement dans l’Indice des Prix à la Consommation.</p> <p>L'indice est basé sur une comparaison annuelle du coût d’un panier de produits pour un ménage « moyen ». Le contenu du panier varie d'un pays à l'autre, et il en est des même pour les méthodes pour calculer l’indice. Un pays peut inclure le coût de la nourriture, du carburant et du logement; un autre pays peut laisser ces coûts en dehors. <a href="http://bigpicture.typepad.com/comments/2005/09/the_history_of_.html">http://bigpicture.typepad.com/comments/2005/09/the_history_of_.html</a></p> <p><a href="http://www.goldandsilverexchange.info/consumer-price-index.html">http://www.goldandsilverexchange.info/consumer-price-index.html</a></p> <p>Certains pays publient les catégories de produits qu’ils ont dans le panier.  mais, en général, les produits précis restent secrets. Néanmoins, certains bureaux de statistiques révèlent quelques tours de passe-passe, qu'ils pratiquent pour obtenir des indices flatteurs. Par exemple, ils changent périodiquement le contenu du panier. Les produits dont le prix augmente trop en sont sortis et remplacés par d’autres meilleur marché. Ou, quand le prix d'un produit reste stable, mais que la qualité s'améliore, ils comptent l'amélioration de la qualité comme une baisse de prix. Ainsi, pour les ordinateurs dans le panier, le Bureau Central des Statistiques (CBS) au Pays-Bas compte une baisse de prix de 64 pour cent entre 1998 et 2003! Et voilà l’indice qui baisse !</p> <p><a href="http://www.cbs.nl/NR/rdonlyres/AB3F1E9D-EFED-4FD9-9393-E59F762D5C9B/0/2007gevoelsinflatieart.pdf">http://www.cbs.nl/NR/rdonlyres/AB3F1E9D-EFED-4FD9-9393-E59F762D5C9B/0/2007gevoelsinflatieart.pdf</a></p> <p>graphique page 6</p> <p><a href="http://www.cbs.nl/en-GB/menu/themas/prijzen/publicaties/artikelen/archief/2005/consumer-price-index-art.htm">http://www.cbs.nl/en-GB/menu/themas/prijzen/publicaties/artikelen/archief/2005/consumer-price-index-art.htm</a></p> <p>Donc, le contenu du panier est adapté périodiquement. La justification est : « quand les prix montent, les ménages adaptent leurs achats aussi ». Et que signifie cette politique d’adaptation pour l'indice ? Eh bien, puisque le ménage moyen défini ne peut pas dépenser plus qu'il ne gagne, l’augmentation du coût du panier est automatiquement limitée à l'augmentation de ses revenus. L’ICP vous fera donc toujours croire que l’inflation ne dépasse pas l’augmentation des revenus.</p> <p>Dans une région large et hétérogène comme la zone euro les pays ne seront jamais touchés de la même façon par des grands shocks comme la crise financière. Pour la BCE il est alors impossible de réagir avec une politique qui serait bonne pour tous les pays. La BCE sera contrainte de choisir une politique qui convient à certains, mais pas à d’autres. Et lorsque la politique monétaire n’est pas adaptée cela peut provoquer de grosses inflations. Dans ces cas aussi l’IPC fera de son mieux pour masquer la réalité.</p> <p><b>[9] </b>Le banquier central prend soin que l’inflation continue éternellement en guidant le taux d’intérêt.</p> <p><b>[10] </b>Les bureaux de la Banque Centrale Européenne sont à Frankfurt. C’est la ville historique des Rothschild. Des représentants des familles Rothschild et Morgan étaient à la base de la création de la Réserve Fédérale aux États Unis en 1913. (G. Edward Griffin in “The Creature of Jekyll Island”)</p> <p><b>[11]</b> Propriété BCE: </p> <p><a href="http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:021:0066:0068:EN:PDF">http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:021:0066:0068:EN:PDF</a> , artikel 2.</p> <p><b>[12]</b> Par exemple, la banque centrale Néerlandaise c’est la Nederlandse Bank N.V. (DNB), où N.V. signifie Société Anonyme. C’est une forme juridique commune pour des entreprises avec un capital en actions. Aux Pays-Bas ces entreprises ont l’obligation de toujours mentionner N.V. avec leur nom. En 1929 une loi spéciale dispensait De Nederlandse Bank N.V. d’imprimer N.V. sur leurs billets de banque, permettant de câcher à la population que leur monnaie appartenait à une société anonyme.</p> <p><a href="http://www.dnb.nl/binaries/wo0649_tcm46-145952.pdf">http://www.dnb.nl/binaries/wo0649_tcm46-145952.pdf</a></p> <p>The 4 members of DNB’s governing board, the day-to-day direction, are appointed by the Crown.</p> <p><a href="http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/governing-board/index.jsp">http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/governing-board/index.jsp</a></p> <p>Of the 10 members of the supervisory board one member is appointed by the government.</p> <p><a href="http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/supervisory-board-and-bank-council/index.jsp">http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/supervisory-board-and-bank-council/index.jsp</a></p> <p>All these members have strong bonds in the economy.</p> <p><a href="http://www.dnb.nl/binaries/Raad%20van%20Commissarissen_tcm46-185323.pdf">http://www.dnb.nl/binaries/Raad%20van%20Commissarissen_tcm46-185323.pdf</a> (in Dutch)</p> <p>Of the 14 members of the bank council, one is the member of the supervisory booard who is appointed by the government. (Nevertheless, he is as independent from government as all others.)</p> <p><a href="http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/supervisory-board-and-bank-council/index.jsp">http://www.dnb.nl/en/about-dnb/organisation/supervisory-board-and-bank-council/index.jsp</a></p> <p>Notez, que pour la banque centrale il s’agit de pouvoir, influence et l’élargissement du bilan et, en règle générale, pas tant l’obtention de bénéfices, que beaucoup de banques centrales reversent au Trésor du pays.</p> <p><b>[13]</b> Indépendance des banques centrales: <a href="http://www.ecb.int/press/key/date/1997/html/sp970513.en.html">http://www.ecb.int/press/key/date/1997/html/sp970513.en.html</a></p> <p><b>[14]</b> Les banquiers centraux ont le pouvoir sur le système d’argent (et veulent le conserver). Une raison étant qu’ils ont désespérément besoin de maintenir l’inflation, car sans cela le système trompeur ne peut pas fonctionner. Comme expliqué, les banques feraient faillite très vite. Donc les banquiers centraux veulent le contrôle total sur le taux d’intérêt. Cependant, pour le monde extérieur ils prétendent vouloir exercer ce control, puisque les gouvernements ne seraient pas capables de mener une politique monétaire consistant sur le long terme. Ils réfère à une situation où un gouvernement a causé une grosse inflation. Des banquiers centraux se conduiraient de façon plus responsable (!) et donc avoir le controle sur le système d’argent sans aucune interférence du gouvernement. Voici un exemple de comment ils présentent la chose.</p> <p>Alexandre Lamfalussy, President of the European Monetary Institute, at the Oesterreichische Nationalbank, Vienna, 13 May 1997</p> <p>“Modern economic theory emphasises the inflationary bias in economic policy, which relates in particular to the so-called time-inconsistency issue, i.e. the problem of convincing the public that the monetary authorities will resist the temptation to stimulate output growth in the short run by creating "surprise inflation". Against the backdrop of negative past experience, the public is unlikely to have much faith in the authorities' promises to maintain low inflation. Unless these promises are underpinned by a credible form of pre-commitment, the equilibrium inflation rate will be higher than needed, with no better performance in terms of output and possibly even a deterioration. As a solution to this problem, it has been suggested that responsibility for monetary policy be separated from political control and to enshrine this in legislation. According to this view, central banks should be given the freedom to formulate and execute monetary policy in line with their primary objective as determined by the legislator, to whom they are accountable. Accountability may involve either a legal obligation for the central bank to give reckoning for the conduct of monetary policy or a commitment to explain its actions, for example, in regular reports and to parliament. This allows central banks to take a medium-term orientation and not to be distracted by short-term political motives, an approach which benefits the credibility, transparency and efficiency of monetary policy.”</p> <p><a href="http://www.ecb.int/press/key/date/1997/html/sp970513.en.html">http://www.ecb.int/press/key/date/1997/html/sp970513.en.html</a></p> <p><b>[15]</b> Pierre Werner était un banquier Luxembourgeois très influent. En 1944 il avait participé à la Conférence de Bretton Woods, qui donna le jour à la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (International Bank for Reconstruction and Development, IBRD), le Fonds Monétaire International (FMI) et les Accords Généraux sur la Tarification et le Commerce (General Agreement on Tariffs and Trade, GATT). En 1970 il était également Ministre des Finances et Premier Ministre du Luxembourg. Par dessus, en 1969, il avait présidé le Conseil de la Communauté Économique Européenne. <a href="http://www.terra.es/personal2/monolith/eu.htm">http://www.terra.es/personal2/monolith/eu.htm</a></p> <p><b>[16]</b> John Perkins dans un interview on Talkstick TV <i>(Traduction Française et lien YouTube, voir en dessous.)</i></p> <p>"The fact of the matter is our job was to convince other countries to take very large loans [given by the World Bank]... Let's say a billion dollars to Ecuador to build big infrastructure projects: power plants, ... ports, highways, industrial parks. Things that didn't benefit anybody except the very wealthy people in those countries who were quite corrupt, and we corrupted them... 90% of that billion dollars would come back to the United States to pay for Halliburton, Bechtel, these types of companies to build the infrastructure.</p> <p> Then the country would be stuck with this huge debt, which over time would continue to be refinanced and get larger and larger and larger. So that in fact today Ecuador owes more than 50% of its national budget just to pay down its debt service which means there's very little money left to pay for education and health services for the poor people who are the ones who suffer from these projects. It was their rivers that were destroyed when we built these hydro-electric plants, it was their land that was destroyed...</p> <p>Now they're saddled with this incredible debt that they can't possibly pay. And so we go in and demand our pound of flesh, very much like the mafia... We need Ecuador's oil... We tell Ecuador, 'Since you can't pay off your loans, what you need to do is to turn over your Amazon to our oil companies... What it is all about is building empire. We've done this in every country around the world that has resources that we covet, often this is oil in places like Indonesia, Nigeria, Ecuador, Venezuela, and. Colombia. But sometimes its other resources, for example in Panama it was the Panama Canal. "</p> <p><i>‘Le fait est que c’était notre travail de convaincre d’autres pays de prendre des emprunts très larges [ fournis par la Banque Mondiale] ... Disons un milliard de dollars pour l’Équador pour construire de grands projets d’infrastructures : centrales électriques, autoroutes, parcs industriels. Des choses qui ne profitaient à personne à part les gens très riches dans ces pays, qui étaient relativement corrompus, et nous les corrompions... 90% de ce milliard de dollars retourneraient aux États-Unis pour payer Halliburton, Bechtel, ce type d’entreprises qui construisaient l’infrastructure.</i></p> <p><i>Ensuite le pays serait coincé avec cette dette énorme, qui avec le temps devait être refinancée chaque fois et devenir de plus en plus grande. De telle sorte qu’aujourdhui l’Ecuador doit plus de 50% de son budget national pour payer ces dettes, ce qui veut dire qu’il ne reste que très peu pour payer l’éducation et les services de santé publique pour les gens pauvres, qui sont les gens qui souffrent de ces projets. C’étaient leurs rivières que nous détruisions en construisant ces centrales électriques, c’étaient leurs terres que nous détruisions...</i></p> <p><i>Maintenant ils ont cette dette incroyable sur les bras qu’ils ne pourront jamais payer. Et nous entrons et demandons notre livre de viande, assez semblable à la Maffia... On a besoin du pétrole d’Équador.. Nous disons à l’Equador : ‘Puis que vous ne pouvez pas payer votre dette, ce que vous devez faire c’est de livrer votre Amazone à nos compagnies de pétrole.... Tout cela, c’est pour construire un empire. Nous avons fait cela partout sur le globe dans tous les pays qui ont des ressources que nous désirons, souvent il s’agit de pétrole dans des endroits comme l’Indonésie, le Nigéria, l’Equador, le Vénézuéla et la Colombie. Mais quelquefois leurs autres ressources, par exemple, au Panama c’était le Canal de Panama. »</i></p> <p>YouTube: <a href="http://www.youtube.com/watch?v=yTbdnNgqfs8">http://www.youtube.com/watch?v=yTbdnNgqfs8</a></p> <p>Joseph E. Stiglitz, in an interview in 2001:</p> <p>"As the chief economist at the World Bank from 1997 to 2000, I have seen firsthand the dark side of globalization; ... how so-called structural-adjustment loans to some of the poorest countries in the world 'restructured' those countries' economies so as to eliminate jobs, but did not provide the means of creating new ones, leading to widespread unemployment and cuts in basic services..”</p> <p>« Comme économiste principal à la Banque Mondiale de 1997 à 2000 j’était au premier rang pour voir le revers sombre de la globalisation ; ... comment des soi-disant prêts d’ajustement structurel à quelques-uns des pays les plus pauvres du monde restructuraient l’économie de ces pays pour en éliminer des emplois, mais sans en fournir les moyens d’en créer des nouveaux, menant à un chômage étendu et des coupes dans les services de base. »</p> <p><a href="http://secret-of-life.org/the-World-Bank-and-IMF">http://secret-of-life.org/the-World-Bank-and-IMF</a></p> <p>Voir également : THE IMF AND IRELAND: WHAT WE CAN LEARN FROM THE GLOBAL SOUTH</p> <p><a href="http://www.dublinopinion.com/downloads/Afri_Report_on_EU_IMF_Loan_Deal.pdf">http://www.dublinopinion.com/downloads/Afri_Report_on_EU_IMF_Loan_Deal.pdf</a></p> <p><b>[17]</b> David C. Korten, in “One World--One World Government Bretton Woods or The United Nations?”</p> <p><i>(Traduction Française, voir en dessous.)</i></p> <p>“It was all so simple. The World Bank trained cadres of young economists, teaching them to believe that rapid development depends on foreign borrowing to supplement investment based on domestic savings. Few seemed to notice the obvious -- that when you borrow abroad you are borrowing foreign money that is only useful to buy foreign products, thus increasing your economy's dependence on imports. You are also building up foreign debts that can only be repaid by exporting ever more of your domestic resources and production. Almost inevitably you end up at the mercy of foreign lenders -- like the World Bank.”</p> <p>« C’était tout tellement simple. La Banque Mondiale formait de jeunes cadres, leur inculquant que le développement rapide dépendait des prêts étrangers pour compléter des investissements basés sur l’épargne des ménages. Il n’y en avait que peu qui semblaient s’apercevoir de l’évidence – que lorsqu’on emprunte à l’étranger on emprunte de l’argent étranger, qui n’est utile que pour acheter des produits étrangers, ce qui n’augmente que la dépendance de votre économie sur des importations. Vous construisez des dettes extérieures qui ne peuvent être remboursées en exportant toujours plus de vos ressources et de votre production. Quasiment inévitablement vous finissez à la merci des prêteurs étrangers – comme la Banque Mondiale. »</p> <p><a href="http://www.ratical.com/co-globalize/ifg041400DK.html">http://www.ratical.com/co-globalize/ifg041400DK.html</a></p> <p><b>[18]</b> Les accords de Bâle</p> <p><a href="http://www.parl.gc.ca/information/library/PRBpubs/prb0596-e.htm">http://www.parl.gc.ca/information/library/PRBpubs/prb0596-e.htm</a></p> <p><b>[19]</b> NRC Handelsblad, 11 februari 2010</p> <p>Le parlementaire Néerlandais Frans Weekers disait que la Grèce doit les problèmes entièrement à elle-même. Selon lui les Grecques ont « trompé et roulé » l’Union Européenne pendant des années avec de faux chiffres sur leur position financière. « C’est la punition du marché pour la Grèce », d’après Weekers. (Suite en dessous...)</p> <p><a href="http://vorige.nrc.nl/economie/article2481429.ece/Kamer_Geen_Nederlandse_steun_aan_Griekenland">http://vorige.nrc.nl/economie/article2481429.ece/Kamer_Geen_Nederlandse_steun_aan_Griekenland</a></p> <p>Eh bien, si Weekers s’était renseigné un peu, il aurait pu savoir ceci :</p> <p>Selon Nikolaos Salavrakos, Membre du Parlement Européen, dans “<a href="http://www.efdgroup.eu/news/99-the-greek-fiscal-crisis-is-there-a-way-out.html">The Greek Fiscal Crisis: Is there a way Out?</a>” / « La crise fiscale Grecque : Y a-t-il un moyen d’en sortir ? »</p> <p>« En 1974 la dette publique Grecque n’était que 22,5% de son Produit Intérieur Brut (PIB), et en 1979, lorsque la Grèce signait son entrée dans la Communauté Économique Européenne, c’était 31, 7%. Elle atteignait 36,1% en 1981 et en 1989 elle était 85,3%. La dette publique continuait à monter et ainsi, en 1993 elle avait atteint un niveau surprenant de 110,1% du PIB. C’était légèrement ramené à 106,6% en 2001 et 102,4% en 2003. Ainsi, même avec les statistiques officielles dela période 2000-2003, la dette Grecque était toujours élevée. Cependant, la Grèce entra dans l’Union Monétaire Européenne le 1 janvier 2001 comme son douzième membre. Il est évident que tout le monde (les marchés, les politiciens, la Commission Européenne) savait qu’un pays avec une dette supérieure à 100% de son PIB devenait membre de l’Union Monétaire Européenne. »</p> <p><a href="http://www.efdgroup.eu/news/99-the-greek-fiscal-crisis-is-there-a-way-out.html">http://www.efdgroup.eu/news/99-the-greek-fiscal-crisis-is-there-a-way-out.html</a></p> <p>Jusqu’au 18 décembre 2010 le FMI a fournit plus de 10 milliards d’euros de crédit à la Grèce. Apparemment les conditions n’ont pas été rendues publiques.</p> <p><b>[20]</b> C. van Ewijk & L.J.R. Scholtens dans “Geld, Financiële Markten & Financiële Instellingen” (en Néerlandais) Voir « Multiplication de l’argent »/“Geld vermenigvuldiging”</p> <p>Rudo de Ruijter, </p> <p><i>La reproduction de cet article est autorisée sous condition de mentionner ce lien vers l’article original : <a href="http://www.courtfool.info/fr_Sortir_de_l_euro.htm">http://www.courtfool.info/fr_Sortir_de_l_euro.htm</a>  .</i></p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-5406941743202414142012-05-08T12:59:00.000+02:002012-05-08T12:59:19.494+02:00Baisser le coût du travail? Pas une bonne idée…A lire et écouter sur le <a href="http://www.bernardgirard.com/aligre/productivite.html">Blog de Bernard Girard</a>:<br />
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<b><i>Vous voulez nous parler du coût du travail et des charges sociales…</i></b></div>
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Oui, puisque vous le savez peut-être, on en reparle de nouveau. Le gouvernement et son ministre de l’industrie, Eric Besson, absolument fascinés par le retard de compétitivité de l’industrie française sur l’industrie allemande veulent y remédier et que de bonnes âmes, je veux dire le Medef et des cabinets qui travaillent pour lui, lui proposent dore’s et déjà ses solutions…</div>
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<b><i>Baisser les charges sociales?</i></b></div>
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Bien sûr! À tout problème, il n’y a qu’une solution : la baisse des charges sociales. Si les entreprises ont des difficulté, c’est parce que le coût du travail est trop élevé, comparez avec la Chine, l’Indonésie ou les Iles Maldives…</div>
<div align="justify">
<b><i>Je devine de l’ironie dans vos propos…</i></b></div>
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Bien sûr. Mais je commencerai, si vous le voulez par le diagnostic tel que le formule COE-Rexecode, l’institut de conjoncture dont les travaux devraient nourrir la Conférence nationale de l’industrie que veut organiser d’ici à la fin mai Eric Besson : “<i>Depuis une dizaine d'années</i>, nous dit-il, <i>la France a "décroché" par rapport à l'Allemagne. Ce décrochage s’explique pour l'essentiel par des politiques opposées de gestion du marché du travail et par une divergence de grande ampleur des coûts et des marges des entreprises.</i>”</div>
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<b><i>Diagnostic sévère…</i></b></div>
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Oui, mais qui ne repose que sur un seul chiffre : le différentiel d’exportation de la France et de l’Allemagne. En 2000, les exportations françaises étaient de l’ordre de 55% des exportations allemandes. Elles n’en représentent plus aujourd’hui que 40%.</div>
<div align="justify">
<b><i>Ce qui veut dire que la France exporte moins…</i></b></div>
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Ce qui veut dire que notre commerce extérieur est moins dynamique. Ce qui est vrai. Mais pourquoi? Vous devinez la réponse du Medef et de Rexécode : les 35 heures qui auraient augmenté le coût du travail et affaibli les finances des entreprises. Ce qui est une sottise puisque les 35 heures se sont accompagnées d’une diminution des charges sociales, ce qui explique d’ailleurs que beaucoup de patrons ne soient pas si pressés qu’on le dit de les voir supprimées, parce qu’il leur faudrait alors abandonner ces exonérations. </div>
<div align="justify">
Ce n’est pas sérieux. On a plus l’impression de lire le programme de l’UMP qu’une analyse économique.</div>
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<b><i>Je ne voudrais pas me faire l’avocat du diable, mais on ne peut exclure que la réduction du temps de travail ait eu un impact sur la compétitivité des entreprises…</i></b></div>
<div align="justify">
Mais on ne peut pas tout reprocher aux 35 heures, d’augmenter le coût du travail et de coûter cher au budget de l’Etat. À l’inverse de ce qu’avance cette étude elles ont montré qu’il y avait dans l’économie française des gisements importants de gains de productivité : la preuve, les entreprises qui ont réduit leur temps de travail n’ont pas remplacé tous leurs salariés. Et on n’a pas entendu dire qu’elles avaient diminué leur production.</div>
<div align="justify">
C’est le raisonnement lui-même qui est vicié. Tout repose sur une comparaison entre les performances du commerce extérieur de deux pays. Mais est-ce que cela a du sens? Si la structure de l’économie des deux pays est complètement différente, leur commerce extérieur évoluera de manière divergente…</div>
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<b><i>Mais les économies de la France et de l’Allemagne sont comparables…</i></b></div>
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Pas vraiment. Il y a trois différences majeures :</div>
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Les Allemands ont beaucoup d’entreprises de taille moyenne, non pas des PME mais des entreprises de quelques centaines ou milliers de personnes, ce qu’on appelle maintenant les ETI, les entreprises de taille intermédiaire, nous n’en avons que très peu,</div>
<div align="justify">
Les Allemands sont spécialisés sur des productions peu sensibles au coût du travail, c’est beaucoup moins notre cas,</div>
<div align="justify">
Les Allemands ont des entreprises spécialisées dans la production de machines-outils, de tout ce dont ont besoin les pays émergents pour se développer. Nos entreprises les plus performantes sont spécialisées dans d’autres secteurs : le luxe, comme LVMH ou, dans un domaine voisin, L’Oreal, les services, comme Veolia ou EDF, l’agro-alimentaire comme Danone… qui ne se situent pas de la même manière dans la chaine de production : nous profitons plus de l’amélioration du pouvoir d’achat des Chinois que des investissements de leurs industriels.</div>
<div align="justify">
Comparer la compétitivité de deux économies n’a donc pas beaucoup de sens, il vaudrait beaucoup mieux comparer la compétitivité d’entreprises comparables. Les ETI, les entreprises françaises de quelques centaines ou milliers de personnes spécialisés sur des niches ou dans des produits de haut de gamme sont-elles moins compétitives que les entreprises allemandes? Voilà la question qu’il faut poser.</div>
<div align="justify">
<b><i>Et la réponse?</i></b></div>
<div align="justify">
Mais elles sont aussi compétitives et elles ont d’ailleurs d’aussi bons résultats comme en témoigne leur bonne santé boursière. Ces entreprises ne sont pas forcément connues du grand public mais elles occupent des niches où elles sont très compétitives.</div>
<div align="justify">
<b><i>Mais alors quel est le problème?</i></b></div>
<div align="justify">
Mais je l’ai déjà dit : nous avons moins de ces entreprises que les Allemands. Et nous en avons moins parce que celles qui serait susceptibles de le devenir sont bloquées dans leur croissance. Elles ne se développent pas comme elles pourraient sur les marchés extérieurs.</div>
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<b><i>À cause de leur spécialisation?</i></b></div>
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C’est une explication, mais ce n’est pas la seule. Ce l’est d’autant moins que l’on voit la consommation augmenter dans les pays émergents et notamment en Chine. Ce qui est un bon signe pour nos entreprises qui sont plutôt spécialisées dans ce type de produit. Encore faut-il qu’elles sachent s’installer sur ces marchés. Et c’est là que le bat blesse. Exporter est un métier qui demande des compétences…</div>
<div align="justify">
<b><i>Que les Allemands ont et que nous n’avons pas…</i></b></div>
<div align="justify">
Nous les avons, mais les petites entreprises susceptible de se développer rapidement, d’atteindre cette taille critique qui permet de s’imposer sur les marchés internationaux n’y ont pas accès. Les spécialistes dont elles auraient besoin existent bien mais ils sont pour l’essentiel employés dans les grands groupes, dans ces grands groupes très compétitifs qui ont longtemps tiré l’économie française et qui se développent aujourd’hui surtout à l’étranger.</div>
<div align="justify">
<b><i>Ce serait donc un problème de compétences… </i></b></div>
<div align="justify">
Une des grandes faiblesses des PME à fort potentiel est qu’elles n’arrivent pas, en France, à attirer les compétences dont elles ont besoin pour construire et consolider leur croissance. Du fait de leur taille, elles ne peuvent pas les former en interne, comme font les grandes entreprises, et elles ont beaucoup de mal à les recruter essentiellement pour des questions de salaires.</div>
<div align="justify">
<b><i>Et c’est différent ailleurs…</i></b></div>
<div align="justify">
Aux Etats-Unis, ce problème est réglé par la distribution d’actions qui donne aux cadres qui quittent les grandes entreprises pour entrer dans ces PME l’espoir de s’enrichir. En Allemagne, le mécanisme est différent : les salaires sont définis dans beaucoup d’entreprises par des accords de branche, ce qui réduit les écarts de rémunérations entre petites et grandes entreprises.</div>
<div align="justify">
C’est une faiblesse traditionnelle de l’économie française que la crise a aggravée : les écarts de salaires entre PME et grandes entreprises se sont beaucoup plus creusés ces dernières en France qu’en Allemagne. Cela n’a rien à voir avec les charges sociales!</div>
<div align="justify">
<b><i>Ce qui veut dire que ces PME prometteuses ont plus de mal à attirer des personnels compétents?</i></b></div>
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Exactement. Le problème n’est pas un coût du travail trop élevé mais un trop grand différentiel entre le salaire versé dans les grandes entreprises et ceux versés dans les PME. D’après l’<a href="http://www.focusrh.com/remuneration/pratiques-salariales/a-la-une/salaires-l-ecart-se-creuse-entre-pme-et-grandes-entreprises.html">Observatoire des salaires</a>, l’écart qui était de 9,5% en 2007 s’est creusé de 10% en 2008 pour atteindre 10,9% à ce jour. A compétence égale, le salaire est d’office inférieur dans les petites structures. Ce à quoi il convient d’ajouter les salariés des grandes entreprises bénéficient de plus d’avantages : meilleure couverture mutuelle, crèche, conciergerie d’entreprise, congés supplémentaires, intéressement, participation ...</div>
<div align="justify">
Pourquoi voulez-vous qu’un ingénieur, le diplômé d’une école de commerce ou un cadre quitte une grande entreprise pour une PME si son salaire doit être plus faible? À cela s’ajoute le fait que notre système scolaire conduit à la concentration des plus diplômés dans les plus grandes entreprises, ce qui est moins vrai en Allemagne.</div>
<div align="justify">
Et ce qui est vrai de l’exportation l’est de toutes les autres fonctions de l’entreprise.</div>
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<b><i>On est loin des baisses de charges sociales…</i></b></div>
<div align="justify">
Mais bien sûr. La compétitivité n’est pas simplement affaire de salaires et de charges sociales.</div>
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<b><i>Reste que le coût du travail est élevé chez nous et que c’est un handicap dans la compétition internationale.</i></b></div>
<div align="justify">
Sans doute, mais on peut baisser le coût du travail de plusieurs manières. En réduisant les salaires ou les cotisations sociales comme le propose le Medef, mais on peut obtenir le même résultat en jouant sur bien d’autres paramètres, sur la qualité : réduire le rebut permet d’améliorer fortement la compétitivité, ou sur l’organisation. Il serait intéressant, puisque l’on parle de l’Allemagne de comparer la répartition des effectifs dans les entreprises des deux pays. </div>
<div align="justify">
<b><i>Ce n’est pas la même en France et en Allemagne?</i></b></div>
<div align="justify">
Je n’ai pas trouvé d’étude récente sur le sujet, mais il semble bien que la structure des effectifs ne soit pas la même, qu’il y a ait chez nous relativement plus de personnel affecté à l’administration, au sens large, qu’à la production. Si tel est le cas, des gains de productivité doivent pouvoir également être obtenus en jouant sur l’organisation, sur les procédures, en les simplifiant, en mutualisant une série de fonctions…</div>
<div align="justify">
<b><i>Vous nous dites donc que ce n’est pas en réduisant les cotisations sociales que l’économie française redeviendra plus compétitive…</i></b></div>
<div align="justify">
La réduction des cotisations sociales est une vieille revendication du Medef et des organisations patronales, mais cela ne règle pas le problème majeur qui relève de la structure de l’économie française, de sa capacité à développer des entreprises de taille intermédiaire suffisamment fortes pour s’imposer sur les marchés internationaux.</div>
<div align="justify">
Baisser les cotisations sociales ne fera qu’aggraver les comptes des organismes sociaux, enrichir les entreprises qui échappent à la concurrence internationale, les sociétés de service, mais ne renforcera pas de manière significative notre appareil industriel.</div>
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Il serait beaucoup plus astucieux de réfléchir à une politique industrielle qui nous permette, à l’instar des Allemands, de nous imposer sur les marchés des pays émergents.</div>
<div align="justify">
<b><i>Mais comment?</i></b></div>
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Mais en donnant aux entreprises qui en ont le potentiel les moyens de se développer. Longtemps, l’accès au capital a été un blocage, ce n’est plus vrai, des véhicules financiers existent aujourd’hui qui permettent d’orienter les fonds vers les jeunes entreprises, ils peuvent être améliorés, mais ils existent. L’autre grand blocage est organisationnel : ces entreprises ont besoin pour se développer de compétences en matière de finance, de commerce, de production… qu’elles ne trouvent pas facilement sur le marché. Il faut agir dessus…</div>
<div align="justify">
<b><i>Et peut-être faudrait-il aussi réorienter l’industrie vers des produits que demandent les pays émergents…</i></b></div>
<div align="justify">
Certainement. On peut, d’ailleurs, assez facilement cerner les contours des produits qu’il faudrait développer. Il faudrait que notre industrie fabrique des produits :</div>
<div align="justify">
Peu sensibles au coût du travail puisque le coût du travail est chez nous élevé,</div>
<div align="justify">
Et difficiles à copier puisque les pays émergents sont devenus maitres dans la copie.</div>
<div align="justify">
C’est ce qui fait la force de l’industrie allemande, mais aussi des secteurs qui fonctionnent bien chez nous.</div>
<div align="justify">
<b><i>L’urgent n’est donc pas de baisser les charges sociales?</i></b></div>
<div align="justify">
Certainement pas : baisser les charges sociales qui ne sont, on ne le répétera jamais assez, que des cotisations sociales ne peut que créer des problèmes pour demain : déficit de la sécurité sociale, de l’allocation chômage, des systèmes de retraite… tous problèmes qu’on résoudra en réduisant les prestations et… en revenant sur les réductions de charge. C’est donc une politique de gribouille. Nous avons une main d’oeuvre chère. C’est comme cela et c’est très bien. A nous d’inventer des politiques industrielles qui nous permettent de rester malgré tout compétitifs. Ce n’est pas impossible. Tout simplement parce qui dit main d’oeuvre chère dit main d’oeuvre qualifiée, compétente. Encore faut-il savoir l’utiliser à bon escient.</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-1426491429884535432012-05-04T15:22:00.001+02:002012-05-04T15:22:10.304+02:00Duel : Sarkozy 14% plus compétent mais 365% plus menteur que Hollande<blockquote> <p align="justify"><strong>Le principe même d’une campagne électorale force les candidats à faire quelques arrangements avec la réalité. Certaines erreurs relèvent plus de l’incompétence et d’autres plus de la démagogie. Comme indiqué lors de l’émission, les inexactitudes et les erreurs seront repérées après le débat. Chose faite par de nombreux articles de presse, je vous propose un résumé et une comptabilisation. Instructif.</strong></p> </blockquote> <p align="justify"><b>Le mensonges de Sarkozy</b></p> <ol> <li> <div align="justify">Il « n’y a jamais eu de <strong>violence</strong> » pendant son quinquennat : « Il n’y a pas eu de division, il n’y a pas eu d’émeute. » La vérité : En novembre 2007, des émeutes éclataient pourtant à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), après la mort accidentelle de deux jeunes. Et en juillet 2010, des violences éclataient à Grenoble. Soyons juste c’est un demi-mensonge : <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">« Quel est le seul pays qui n'a pas eu un trimestre de <strong>récession</strong> depuis 2009? La France. » La vérité : faux, la France a été peu en récession, mais elle a été en récession de -2,73 % en 2009 (données de la Banque mondiale). <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">L’Allemagne et les États-Unis ont été <strong>plus touchés par la récession</strong>. La vérité : c’est globalement vrai, mais le président oublie que la reprise de la croissance a été plus rapide dans ces deux pays et que la bonne tenue de la France est aussi due a son paquet social plus protecteur, paquet que Sarkozy n’a cessé de vouloir diminuer et attaquer. C’est une demi-vérité : <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Il « ne viendrait jamais à l’esprit à un <strong>syndicat</strong> en Allemagne de soutenir un candidat ». La vérité : C’est faux, les syndicats Allemands sont globalement proche d’un parti : le SPD, le parti social-démocrate. <font color="#ff0000">1 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">La défiscalisation des heures supplémentaires a permis une augmentation du <strong>pouvoir d’achat</strong>. La vérité : difficile a établir, mais ce que l’on sait c’est qu’une étude de la Dares publiée le 7 juillet 2011 indique que 16 % des salariés estiment que les mesures d’allongement du temps de travail ont permis d’augmenter leur revenu et 14 % déclarent avoir effectué des heures supplémentaires sans compensation. <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">La France a la <strong>fiscalité</strong> la plus lourde d’Europe. La vérité : faux, le rapport 2011 de la Commission Européenne sur la fiscalité en 2011 indiquait que la France était en septième place européenne pour son taux de fiscalité rapporté au PIB. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy contestait que la France ait « <strong>Plus de pauvres</strong> et des riches de plus en plus riches ». La vérité : Hollande dit vrai, évidemment : plus de onze-millions de personnes se trouvent aujourd’hui en situation de pauvreté, selon le dernier rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion de mars 2012. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy contestait que via le bouclier fiscal, le Trésor Public avait fait des <strong>chèques aux grandes fortunes</strong> de France. La vérité : Hollande a évidemment raison, nous en avions déjà parlé dans ces colonnes. L’exemple qui avait fait scandale : Liliane Bettencourt a touché un chèque de 30 millions d’euros. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy réfutait avoir participé à la <strong>soirée des donateurs</strong> de l’UMP à l’hôtel Bristol. La vérité : C’est pourtant vrai, un article du Parisien en avait fait le récit et il existe même <a href="http://www.europe1.fr/Politique/UMP-le-Premier-cercle-encore-actif-347833/">une photo</a>. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Hollande conteste le fait que Sarkozy a inventé la <strong>taxe sur les transactions financières</strong>: « Vous avez rétabli l’impôt de Bourse. ». La vérité : vrai. La taxe de 0,3 % sur les opérations de Bourse existait en France, supprimée en 2008 par Sarkozy, puis réactivée. Rien à voir avec une taxe sur les transactions financières, car elle ne concerne pas toutes ces transactions. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Augmenter les <strong>impôts</strong> ferait fuir les entreprises de France. La vérité : Partiellement faux, la fiscalité est un des points que les investisseurs regardent. Le patron de Microsoft France indiquait récemment que la décision d’investissement dans un pays comprenait 35 points chez Microsoft. Ce qui n’a pas empêché son entreprise de baser un important centre Européen près de Paris. Dans l’industrie, un salarié sur trois travaille dans une entreprise détenue par des capitaux étrangers. <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">« La France a le <strong>taux d’encadrement</strong> le plus élevé de l’OCDE. ». La vérité : Faux, c’est en fait le plus faible à 6,1, contre 9 dans d’autres pays européens comme la Suède. <font color="#ff0000">1 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy réfute une augmentation de la <strong>dette</strong> publique de 600 milliards d’euros. La vérité : de la fin 2006 à la fin 2011, on est passé de 1152,2 milliards d’euros à plus de 1713 milliards. Soit une augmentation de 560 milliards, plus proche de 600 milliards que le chiffre de Sarkozy de 500. <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy affirme que candidat socialiste veut fermer les <strong>centres de rétention</strong>. La vérité : Plutôt faux, Hollande promet de lutter, lui aussi, contre l’immigration illégale et la lettre citée par Sarkozy de Hollande à l’association France Terre d’Asile ne prévoit de fermer les centres de rétention, mais d’y trouver des alternatives. Hollande veut y mettre fin pour la rétention pour les enfants et leurs familles. <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy indique que l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a audité les <strong>centrales</strong> après Fukushima. La vérité : vrai, mais les résultats de cet audit sont parfois inquiétants : pas sensibilisés au risque sismique, pas de procédures pour une gestion de crise dans la durée, protection des inondations à être améliorée, nécessité de réévaluer les risques induits par les autres activités industrielles… <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Le <strong>problème de Fukushima</strong>, c’est le tsunami, pas le nucléaire. La vérité : faux, lors de l’accident les spécialistes du nucléaire ont été surpris par la possibilité de perdre en même temps l’électricité et la source de refroidissement. Toutes les centrales du monde ne seraient pas résistantes à cette double défaillance. <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">« Fermer Fessenheim, c’est <strong>8 000 éoliennes</strong> ». La vérité : difficile à évaluer, mais les experts estiment une équivalence entre 1200 et 6000. <font color="#ff0000">1 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy s’estime irréprochable sur les <strong>nominations</strong>, il a réformé le mode de nominations des hauts fonctionnaires et patrons des grandes entreprises publiques. La vérité : vrai, mais le pouvoir de blocage des parlementaires est très limité : les nominations ne sont rejetées que si les voix « contre » réunissent une majorité des 3/5e. La liste des postes attribués par simple décision du président est sans contrôle et longue. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Sarkozy rappelle que Martine Aubry était surnommée «<strong> la Zapatera</strong> », contesté par Hollande « Les spécialistes corrigeront. ». La vérité : Hollande la connait bien : ce fut Ségolène Royal qui fut surnommée « la Zapatera ». <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence politique</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Hollande sur la <strong>renégociation</strong> du Pacte budgétaire européen est tournée en dérision par le camp présidentiel. La vérité : Hollande est plutôt dans le sens du vent, son discours sur la nécessité de ne pas enfermer les économies européennes dans le tout-austérité est devenu crédible, ne serait-ce que par les contre-exemples espagnol, néerlandais, grec... <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">« M. <strong>Berlusconi</strong> n'est pas dans mon parti ». La vérité : faux, la formation politique de l'ancien président du Conseil italien est bien membre du PPE, le Parti populaire européen, prolongation de l'UMP. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">« Votre <strong>état-major</strong> n'est composé que de socialistes ». La vérité : Faux même si les socialistes ont la part belle, Jean-Michel Baylet et Christiane Taubira, élus du Parti radical de gauche. <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> </ol> <p align="justify"><b>Le mensonges de </b><b>Hollande</b></p> <ol> <li> <div align="justify">Le <strong>chômage</strong> a fortement augmenté sous la présidence de Sarkozy bien que ce dernier promettait 5 % de chômeurs à la fin de son quinquennat. La vérité : Jusqu’à la crise l’engagement est tenu il passe de 8,8 % à 8 % de la population en 2007, puis descend à 7,4 % en 2008. Durant la crise c’est autre chose. Le bilan global est donc assez négatif. Un million de demandeurs d’emploi en plus sur cinq ans. C’est donc une demi-vérité : <font color="#ff0000">0,5 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Le <strong>prix du gaz</strong> a augmenté de 60 % depuis 2000 : c’est presque de 70 %. Il s’est donc trompé de chiffre bien que le vrai aille dans le sens de son discours ! <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Les <strong>iPad</strong> distribués aux collégiens de Corrèze sont pour Nicolas Sarkozy la démonstration de l’incapacité de son adversaire à maitriser les dépenses. La vérité : vrai bien que relativement négligeable. L’opération coute 1,5 million d’euros par an, dans un département avec une dette supérieure à 345 millions d’euros ! <font color="#ff0000">1 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Hollande conteste l’affirmation de Sarkozy que le <strong>bouclier fiscal</strong> a été inventé par le socialiste Michel Rocard. La vérité : vrai. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Hollande dit que seulement 10 % des <strong>enfants sont encore scolarisés</strong> en maternelle, contre 30 % au début du quinquennat. La vérité : selon les chiffres du ministère, le taux est passé de 34,5 % en 2000 à 13,6 % en 2010. <font color="#ff0000">0,5 point d’incompétence</font>.</div> </li> <li> <div align="justify">Hollande met en avant son « <strong>contrat de génération</strong> » réfuté par Sarkozy. La vérité : ce genre de mesures déjà expérimentées par le passé provoque des effets d’aubaine. <font color="#ff0000">1 point de démagogie</font>.</div> </li> </ol> <p align="justify"><b>Conclusion</b></p> <p align="justify"><strong>Sarkozy a menti surtout par démagogie à 70 %</strong> et à 30 % par incompétence. Hollande a menti principalement par démagogie à 56 % contre 44 % d’incompétence. Sarkozy avec une note de mensonge de 16,5 <strong>a menti 365 % de plus que Hollande</strong> qui a une note de seulement 4,5 points. Cela confirme l’origine de l’attitude agressive de Sarkozy lors du débat : il ne se sent pas à l’aise face à son bilan et craint de perdre (14% plus démagogue). Difficile de juger avec la faible note de Hollande qui rend les proportions peu représentatives, mais le débat le fait apparaitre <strong>14 % moins compétent que Sarkozy</strong>. C’est normal qu’un président en exercice soit plus au fait des dossiers, cela expliquerait cet écart. Lorsque Sarkozy a été élu en 2007 il devait surement être plus incompétent ce qui ne l’a pas empêché d’être élu… D’une manière générale, les taux d’incompétences sont assez élevés pour des personnes prétendant au pouvoir ou l’ayant exercé.</p> Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-27161408332037564422012-05-03T20:14:00.001+02:002012-05-03T20:15:26.238+02:00Sarkozy est un grand homme, il est urgent de ne pas voter pour lui !<blockquote> <p align="justify"><strong>Cette campagne morose et terne n’incite pas à voter avec joie et optimisme. Le Blog Economique et Social est resté bien silencieux ces derniers temps, aussi pour cette raison. Pourtant, je vais vous donner un peu d’optimisme à travers un exercice amusant et instructif : les mensonges du président sortant. Cela nous montrera combien c’est un grand homme politique (et oui, il faut le dire, et sans ironie), mais également combien une attitude positive et confiante en la France de demain nous dicte de ne surtout pas voter pour lui. Nous verrons ce qu’expriment sur la nature du président ses petits mensonges de campagne.</strong></p> </blockquote> <p align="justify">Il est difficile de faire la liste des petits et grands mensonges du président, mais le petit florilège suivant est évocateur :</p> <ul> <li> <div align="justify">Le 6 avril Nicolas Sarkozy a dit à Caen « <i>Souvenez vous de l’aimable Dominique Voynet à l’époque du ministère du temps libre. On a quand même connu ça. Un ministre pour s’occuper du temps libre. Ça fait rire, on a connu ça. Ils promettaient la semaine de 32 heures. » </i>La vérité : Dominique Voynet a été ministre de l’Environnement de Lionel Jospin de 1997 à 2001 et n’a jamais été ministre du temps libre. Ce ministère a pourtant existé, mais brièvement en mai 1981, Voynet avait alors 22 ans et n’a jamais rien eu à voir avec ce ministère éphémère.</div> </li> <li> <div align="justify">Toujours le 6 avril à Caen : « <i>Avec Nathalie Kosciusko Morizet, nous avons été à Fukushima. Apparemment François Hollande non. »</i> Puis <i>« À certains endroits du Japon, nous l’avons vu avec Nathalie, la vague a atteint 40 mètres de haut. » </i>La vérité : Sarkozy n’a évidemment pas vu la vague de 40 mètres de haut puis qu’il n’était pas au Japon lors du Tsunami. Il a bien été en revanche 3 heures seulement à Tokyo (et non Fukushima) le 31 mars 2011. Devant cette énormité vite repérée, Sarkozy fait marche arrière le 13 avril sur iTélé « <i>Je me suis rendu au Japon, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, j’ai rencontré les autorités japonaises, j’ai discuté avec le premier ministre de la situation à Fukushima et Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est rendue. Je ne suis pas ingénieur, je n’ai pas besoin d’aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y avait un périmètre interdit. » </i>Exact, mais pourquoi prétendre avoir fait l’inutile et l’impossible dans ce cas ? Il n’est pas possible que le chef de l’état ne se rappelle plus où il n’a pas été si peu de temps auparavant. Ce mensonge rappelle étrangement celui, aussi gros, du 9 novembre 2009 où le président prétendait sur son compte Facebook avoir assisté à la chute du mur de Berlin. Or c’était impossible également. Il a pourtant persisté au lieu de reconnaitre ce mensonge, l’affaire s’est terminée simplement par l’effacement sur Facebook de l’affirmation fantaisiste ! </div> </li> <li> <div align="justify">Le 6 avril su RTL : Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT est déclaré comme « <i>membre du bureau politique du Parti communiste, comme chacun le sait »</i> par le président. La vérité : Bernard Thibault n’est bien entendu pas membre du bureau politique du PCF et ne l’a jamais été d’ailleurs. Difficile de ne pas ignorer cela pour un chef d’État. Peut-on assimiler cette sortie à une image pour indiquer les positions jugées communistes de Thibault, ou est-ce encore un mensonge trivial ?</div> </li> <li> <div align="justify">Mardi 17 avril sur France Inter il déclare « Aucun journaliste n'a été espionné, il y a eu une procédure en violation du secret de l'instruction... Pourquoi espionner un journaliste pour savoir ce qu'il avait à dire le lendemain dans le journal ? », la ficelle est un peu grosse, le journaliste se sent obligé de répondre : « Non, pour découvrir ses sources ». La vérité : les factures détaillées (fadettes) de trois journalistes du Monde ont bel et bien été examinées, celles de Gérard Davet afin de découvrir ses sources. Les fadettes de Jacques Follorou ont ensuite été requises, sur ordre du procureur de Nanterre, en septembre 2010. Les conversations n'ont pas été écoutées, mais il s'agissait d'identifier les sources des journalistes. Idem pour les fadettes de Raphaëlle Bacqué, mais, par erreur, les policiers ayant confondu son numéro de téléphone avec celui de Jacques Follorou.</div> </li> <li> <div align="justify">Toujours concernant les fadettes, Sarkozy indique concernant cette situation de violation de la protection des sources des journalistes « Il n'y a pas d'errements. Tant qu'il n'y a pas de condamnation, il n'y a pas d'errements ». La vérité : la cour d'appel de Bordeaux a annulé le 5 mai 2011 l'enquête du procureur de Nanterre en raison de l'atteinte au secret des sources, décision confirmée par la Cour de cassation le 6 décembre 2011.</div> </li> <li> <div align="justify">Encore sur les fadettes, décidément riches en mensonges : « Ne présentez pas M. Courroye comme un suppôt d'un pouvoir qui serait le mien. C'est faux. La justice est indépendante et le République a beaucoup progressé, c'est la vérité et tout le monde le sait », indique le président. La vérité : les procureurs sont soumis hiérarchiquement au pouvoir politique. Nicolas Sarkozy s'est désigné lui-même comme l’« ami » de M. Courroye, selon ses propres mots le 24 avril 2009, lorsqu'il l'a promu officier dans l'ordre national du mérite.</div> </li> <li> <div align="justify">Toujours mardi 17 avril sur France Inter il déclare « Permettez-moi de vous dire que s'il y a un chef d'État qui, dans le monde, n'a pas frayé avec M. Kadhafi et est responsable de son départ et de ce qui lui est arrivé, je pense peut-être que c'est moi ». La vérité : La France a effectivement combattu ce régime en 2011, dans la foulée des révolutions arabes, en prenant la tête de la coalition internationale contre la dictature libyenne et en soutenant les insurgés. Mais c’est oublier qu’en 2009 sous l’impulsion de Sarkozy, la France a réhabilité Kadhafi qui était déclaré comme redevenu fréquentable. C’est dans ce cadre que Kadhafi avait fait toutes sortes de caprice pitoyable comme de planter sa tente sur les pelouses de l’Élysée. Ainsi en septembre 2009, Alain Joyandet se rendait à Tripoli pour célébrer le 40e anniversaire de la révolution libyenne (les 40 ans de pouvoir de Muammar Kadhafi). Il jugeait que ce dernier était « devenu fréquentable » (source JDD). Et que « Si des avions de chasse doivent être vendus, autant que ce soit la France qui les vende. ». Cette coopération n’a pas été si brève que cela puisque le 11 juin 2010, un décret ratifiait un accord de coopération « en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité organisée ». Accord qui, entre autres, avait conduit la France à vendre du matériel d’interception et d’espionnage de toutes les communications du pays et qui avait permis au régime d’arrêter de nombreux opposants sans qu’ils puissent comprendre comment le régime avait fait pour les identifier. Or la vente de ce genre de logiciels de guerre électronique ne pouvait qu’être validé par l’Élysée, car trop sensible.</div> </li> <li> <div align="justify">Toujours durant cet interview, le chef de l’état a réfuté avoir voulu ventre du nucléaire a Tripoli comme l’affirme Anne Lauvergeon : « C'est mensonge éhonté, s'est emporté M. Sarkozy. Il n'a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi. » La vérité : elle est sur le site de l'Élysée ! Les discours de M. Sarkozy le <a href="http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2008/politique-energetique-et-industrielle-de-la-france.8125.html?search=nucl%C3%A9aire&xtmc=libye_nucleaire&xcr=8">3 juillet 2008</a>, indique : « <i>Je sais qu'il y a des gens et des pays qui se disent : n'est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l'Algérie, les Émirats arabes unis, ou la Libye ? Ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de leur refuser. D'abord parce qu'on donnerait raison à l'Iran qui fait croire que l'Occident refuse par principe le nucléaire à des pays musulmans. Mais aussi parce que chaque baril de pétrole et chaque mètre cube de gaz économisé sur la planète </i>[...]<i> c'est un peu moins d'effet de serre</i> ». Ainsi le 8 juillet 2009, un communiqué du ministère des Affaires étrangères faisait état de la signature par Alain Joyandet, d'un « <i>accord de coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire avec Abdelaati Ibrahim el Obeidi, ministre libyen des affaires européennes</i> »<i>. </i>Le 21 octobre 2010, Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, signait à Tripoli un partenariat stratégique prévoyant l'ouverture de négociations pour la construction d'une centrale nucléaire.<i></i></div> </li> <li> <div align="justify">Mercredi 25 avril 2011, Sarkozy annonce sur TF1 que Hollande comptait <i>« </i><i>régulariser en masse des sans-papiers</i><i> »</i>. La vérité : Hollande à dit qu’il régulariserait au cas par cas les sans-papiers. N’est-ce pas déjà ce que la France (et le gouvernement Sarkozy) fait ? Chaque demande est étudiée au cas par cas.</div> </li> <li> <div align="justify">Toujours ce mercredi sur TF1 Sarkozy déclare à propos de Tariq Ramadan: <i>« voilà un homme qui appelle à voter pour François Hollande. Je n'ai pas entendu François Hollande dire que cela le gênait »</i>. La vérité : L'intellectuel musulman controversé n’a jamais appelé à voter Hollande et l’a formellement démenti. En revanche le 4 mars, il a appelé à <i>« </i>voter contre Nicolas Sarkozy<i> »</i>. Voter contre Sarkozy ne veut pas dire Hollande surtout au premier tour ou il y avait le choix.</div> </li> <li> <div align="justify">Encore ce mercredi sur TF1 Sarkozy déclare qu‘un appel de 700 mosquées à voter pour François Hollande avait été lancé. La vérité : Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a formellement démenti. À cette occasion, nous apprenons que Sarkozy lit Marianne2 : il aurait puisé cette information sur <i>« </i>le site du journal de gauche <i>Marianne</i><i> »</i>…</div> </li> </ul> <p align="justify">Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive, les cinq dernières années ont été émaillées de ce genre de mensonges comme les nombreuses contrevérités concernant l’Allemagne, amplement démentie par la presse et par les faits. </p> <p align="justify">Le président à indéniablement le même syndrome que feu Steve Jobs : il croit dur comme fer que le fait de décrire le monde comme il veut qu’il soit, puisse le transformer dans le sens qu’il voudrait. De ce point de vue le président n’est, je crois, pas de mauvaise foi et crois vraiment à ce qu’il dit. Le président a toujours eu, également, un côté <i>« </i>moi, je <i>»</i> qui impliquait qu’il soit partout où l’action se passe. C’est même pour cela qu’il a été élu en 2007, il faut le rappeler. Entre les candidats mous et Sakozy, certains Français avaient vite fait leur choix. Cette volonté d’être partout implique parfois de prétendre être là même si ce n’était pas le cas (cas cocasse, du mur de Berlin et de Fukushima). Là encore, je ne vois pas de mauvaise foi.</p> <p align="justify">De ce point de vue, le président a indéniablement les caractéristiques d’un grand homme politique. Non pas que je pense qu’il faille mentir pour être un grand homme, mais je crois qu’il est nécessaire d’avoir une <i>« </i>vision<i> »</i>, même si cette dernière provoque immanquablement des <i>« </i>distorsions<i> »</i> plus ou moins gênantes. C’est aussi à cause de cette carrure (et de ces distorsions) que tant de gens l’aiment ou le détestent. La vérité est qu’il ne peut laisser indifférent à moins de vivre dans une caverne. Cette <i>« </i>vision<i> »</i> que possède Sarkozy le rapproche des grands hommes providentiels comme l’était, par exemple, le Général de Gaulle. Le problème de Sarkozy n’est donc pas sa carrure, bien que ses réguliers écarts de langage et ses perpétuelles gesticulations soient inexcusables pour un chef d’État. Le problème de Sarkozy est qu’il ne suffit pas d’avoir une <i>« </i>vision<i> »</i> et la carrure pour la mettre en œuvre. Il faut que cette vision soit une vision bénéfique à tous et non pas à 1 % de la population. Or, tout le monde le sait maintenant, Sarkozy n’a pas travaillé pour les Français, ni même pour les riches, mais presque exclusivement pour les rentiers. Nous connaissons de nombreux grands hommes dans l’histoire du monde qui avaient une carrure et une vision, mais cette dernière était néfaste au plus grand nombre. Ils ont laissé une trace historique, certes, mais finalement négative, voir très négative. Je ne veux pas comparer Sarkozy à certains de ces sombres personnages, mais juste indiquer qu’avoir une vision et un grand charisme ne suffit pas. Pire, un tel personnage est dangereux car convainquant, dangereux pour la cohésion de la société française, pour les acquis sociaux et pour le droit du travail. Quant à la dette, nous savons qu’il ne l’a pas très bien gérée.</p> <p align="justify">Sarkozy ne passera pas le second tour, car il a trahi la majorité des Français. En 2007, une caissière de supermarché me disait « notre métier est dur, mais cela va s’améliorer avec l’arrivée de Sarkozy », je ne l’ai pas revu depuis, mais j’imagine ce qu’elle en pense aujourd’hui. Tout le monde ne s’est pas rendu compte de cette trahison, certes, d’autres vont voter contre Hollande, persuadés qu’ils y perdront moins avec Sarkozy. Ils ont peut-être raison, encore que. Mais qu’ils réfléchissent un minimum à l’intérêt de la France. Je sais que la fibre patriotique s’est effilochée dans la machine à laver de la crise, et même bien avant. Sarkozy peut soudain se déclarer patriote, mais cela ne s’improvise pas. La France est un grand pays, avec une des infrastructures que nos voisins nous envient, un système social qui nous a protégé de la crise, des idées étonnantes, une population cultivée et éduquée, bref, un potentiel immense doublé d’une démographie étonnante. Cessons donc de nous plaindre, de broyer du noir, d’avoir peur, ne nous laissons pas prendre par le discours de peur de Sarkozy. Si Hollande passe, il n’y aura pas de cataclysme (même si ce sera en 2012) ! Comme il n’y en a pas eu en 1981 malgré des menaces similaires… Il suffit juste de prendre quelques décisions bien senties et 99 % des Français en bénéficieront. Pour moi, c’est absolument évident.</p> <p align="justify">Une question se pose : Hollande prendra-t-il ces décisions, saura-t-il guider la France vers le succès ? Ce n’est pas certain du tout, je vous l’accorde. D’autant que la campagne était peu reluisante de part et d’autre. Pourtant ce qui est clair, c’est que Sarkozy n’est pas celui qui les prendra. Comme il vaut mieux toujours aller de l’avant, être positif et confiant que de se déclarer battu d’avance (les grands sportifs le savent bien !), il est clair que le vote Hollande est le seul possible au second tour !</p> <p align="justify">Si le président me lit, puisqu’il lui Marianne2 qui reprend souvent mes articles, il dira que ce n’est qu’un blog de <i>« </i>gauche<i> »</i>, ça le rassurera surement, mais le rendez-vous avec la démocratie et la France est indéniablement programmé. Monsieur le président vous avez marqué la France, mais la France a tourné une page d’histoire guidée vers son avenir florissant ! Cette page s’écrira sans vous ! Comme Bayrou, votons Hollande !</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-31252404220688523702012-03-31T20:16:00.001+02:002012-03-31T20:16:32.382+02:00L'arnaque du prix de l'essence<iframe height="315" src="http://www.youtube.com/embed/T2Qc4234oRk" frameborder="0" width="560" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-31962375684138067802012-03-26T21:10:00.001+02:002012-03-26T21:10:06.922+02:00Hausse modérée du chômage : de qui se moque-t-on ?<blockquote> <p><strong><font size="4">Les chiffres du chômage ont été annoncés ce soir, mais le Président savait qu’ils ne seraient pas bons, il a cru devancer l’annonce en parlant d’une obscure « hausse modérée » qui est en fait de 0,3% sur un mois et d’une « dérivée première » en baisse ! De qui se moque-t-on ?</font></strong></p> </blockquote> <p align="justify">Véritable boulet pour le président candidat sortant, les chiffres du chômage continuent d’arriver indépendamment du calendrier de la campagne présidentielle, et ceux de février ne sont pas bons… Le président le sait, et il a préféré devancer l’annonce en l’enrobant de jargon technocrate et de précautions oratoires hallucinantes. Un enrobage en sucre pour faire passer dix mois d’une pilule au gout très amer.</p> <p align="justify">Oui, 10 mois déjà que le chômage augmente, pour atteindre 9,8 % fin décembre. En métropole, le nombre de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) atteint 2,8 millions et ce chiffre est le plus mauvais depuis 12 ans ! Si l’on regarde toutes les catégories touchées par le chômage (A+B+C, soit toutes les personnes en activité réduites), l’addition monte à 4,25 millions pour janvier. Si l’on regarde l’évolution depuis l’élection de Nicolas Sarkozy cela fait tout de même 1 million de chômeurs en plus (et 724 000 si l’on ne regarde que la catégorie A) ! Beau bilan ! Les catégories A, B, C révèlent pourtant bien la réalité du terrain, mais reflètent également l’effort du gouvernement, depuis 2009, pour rendre les chiffres du chômage de catégorie A présentables en augmentant fortement les emplois aidés. Xavier Bertand a fixé à ses services, fin décembre, l'objectif de réaliser sur la première moitié de l'année les deux tiers des 340.000 contrats budgétés pour 2012. Mais tout cela sans aucune arrière-pensée électorale, bien entendu… Autant dire que la fin 2012 sera dure pour le président élu, un coup de pouce pour l’élection du candidat Sarkozy et une peau de banane sous les pieds de François Hollande s’il était élu !</p> <p align="justify">Voilà pourquoi Nicolas Sarkozy déclarait ce matin sur France Info « Les chiffres de ce soir manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs. Cette augmentation sera <b>assez modérée</b> ». Que veut dire ce charabia « <b>une baisse tendancielle de l'augmentation</b> » ? Pour ceux qui ont fait des mathématiques dans leur vie, cela leur rappellera qu’il parle de la dérivée première de l’augmentation du chômage. Pourquoi cette notion inhabituellement pointue ? Parce que, que le président candidat le veuille ou non, les chiffres sont mauvais et continuent d’augmenter. Or ce n’est précisément pas le moment d’annoncer cela à quelques semaines des élections. Il faut donc trouver une petite bonne nouvelle dans cette très mauvaise nouvelle : en regardant la vitesse de l’augmentation, le président candidat nous indique qu’elle diminue : le chômage empire, mais moins vite qu’avant ! Quelle bonne nouvelle dans le pays du « travailler plus pour gagner plus » qu’il faudrait rebadger « tenter de garder son boulot pour tenter de maintenir son salaire » ! D’autant que l’accélération des contrats aidés n’y est peut-être pas étrangère. Sain raisonnement, qui permet à Sarkozy de conclure que cette « bonne nouvelle » « <i>témoigne d'une reprise économique sensible depuis que nous avons essayé de résoudre la crise financière de la Grèce</i> ». Fort ! Du grand art !</p> <p align="justify">Présenter plus favorablement des chiffres très mauvais, nous avions l’habitude, mais intervenir avant l’annonce des chiffres pour les présenter sous un jour positif, ça, c’est bien joué ! N’est-ce pas Carla qui disait, il y a peu, que tous les journalistes étaient « <i>des Pinocchio</i> » ? N’aurait-elle pas oublié les hommes politiques ?</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-10478277996065816542012-03-22T20:55:00.001+01:002012-03-22T20:59:09.691+01:00Danger sur la démocratie !<blockquote> <p align="justify"><font size="3"><strong>Nicolas Sarkozy, après la mort de Mohamed Merah tué par une opération du Raid a dressé plusieurs ébauches de mesures sécuritaires en théorie, mais plutôt liberticides en réalité. Parmi elles, la pénalisation des internautes qui consulteraient « habituellement » des sites internet promouvant le terrorisme ou la « haine ». Large programme !</strong></font></p> </blockquote> <p align="justify"><font size="2">« Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement »</font></p> <p align="justify"><font size="2">Si personne n'est capable de dire comment le Président compte mettre en œuvre ces mesures, elles sont pourtant prévues pour être appliquées « sans délai » d’après le premier ministre François Fillon. Contrairement à ce qui avait été proposé jusque-là, ce ne sont pas les responsables de sites illégaux qui sont pénalisés, ou d’empêcher leur accès, mais de pénaliser la simple consultation d'un site par un internaute. Seul précédant : une loi très similaire existe et vise les contenus pédopornographiques : « Le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition une telle image ou représentation [pédopornographique] ou de détenir une telle image ou représentation par quelque moyen que ce soit est puni de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. ».</font></p> <p align="justify"><font size="2">Dans ce cadre, pourquoi ne pas agrandir la liste ? C’est bien tout le problème de ce genre de lois. Une fois qu’une liste est créée et que la loi est passée, il est facile d’agrandir les catégories concernées. Pourtant, la limite, et il doit en avoir une, n’est jamais précisée par ce genre de loi. Aujourd’hui les sites de terrorisme et de « haine » (assez vague) sont concernés, demain pourquoi pas des sites incitant à la grève, puis des sites de syndicats ou politiques extrémistes, les bonnes intentions ne manquent pas pour agrandir la liste. La proposition énoncée par M. Sarkozy rendrait, en théorie, la lecture de l'autobiographie d'Adolf Hitler illégale en ligne. Ou se situe la limite ? « On se trompe de cible en s'en prenant à Internet, il y avait du terrorisme avant Internet. Au lieu de criminaliser la consultation des sites, on a plutôt envie de voir que les efforts se concentrent sur les gens qui alimentent ces sites et qui sont responsables d'actes terroristes » a commenté à l'Agence France-Presse Lucie Morillon, responsable du bureau nouveaux médias de Reporters sans frontières. Jusqu’où va-t-on aller sans que les Français disent « stop ». </font></p> <p align="justify"><font size="2">Attention, notre vie privée et nos pensées sont un patrimoine universel et qui doit rester inaliénable. Ne pas confondre risque éventuel et action réelle. Pourtant, nous n’en sommes pas loin. Est-ce que quelqu’un consulte un site critiquant la police ou le gouvernement n’est pas un site d’incitation à la « haine » ? Les lecteurs sont-ils pénalement sanctionable ? Jamais une démocratie n'a fait adopter ce type de loi. Et il faudra la combattre si elle voit le jour. Car la France, alors, ne serait plus une démocratie, mais un régime autoritaire.</font></p> <p align="justify"><font size="2">Autres points : les chercheurs, journalistes seront-ils inquiété parce qu’ils ont été voir de tels sites ? Que veut dire la notion « d’habituellement » ? Est-ce une fois par jour, une fois par mois ou une fois par an ? Doit-on comptabiliser des visites sur le même site ou également celles sur des sites jugées comme étant du même type ? Pourquoi ne pas interdire les sites en questions ?</font></p> <p align="justify"><font size="2">Enfin, techniquement, comment repérer ces visites ? Il n’y a hélas, qu’une solution : le DPI. Avec les logiciels de Deep Packet Inspection qui retracent tous les échanges, quelque soit leurs formats (mail, chat, site web, recherches sur internet...), leurs fréquences et leurs dates afin d'espionner automatiquement et de manière exhaustive et homogène de tous les citoyens d'un pays, on parle alors de « surveillance massive ». Par la fourniture de ces logiciels dont la France est spécialiste via la filiale de Bull AMESYS, nous avons aidé le dictateur libyen à identifier et surveiller ses opposants afin de les arrêter ! Considérés comme une arme de guerre électronique, les logiciels DPI ont un marché évalué à 5 milliards de dollars et ont débuté en 2001. La presse a révélé que le logiciel, vendu à de nombreux pays, dont beaucoup de dictatures, a permis de surveiller de nombreuses personnes et entités (poètes, journalistes, écrivains, historiens, intellectuels, ONG, des groupes de communication comme Al Jazeera ou la banque de Ben Ali...). Certains soupçonnent que le logiciel est également utilisé en France illégalement pour la surveillance quotidienne des Français, la proposition du président permettrait-elle d’officialiser cette situation ?</font></p> <p align="justify"><font style="font-weight: normal" size="2">Dans la longue tradition de certain partit politiques de droite dans le monde (voir l’article </font><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2012/02/attaque-generalisee-sur-les-libertes.html"><font style="font-weight: normal" size="2">Attaque généralisé sur les libertés</font></a><font size="2"><font style="font-weight: normal">, les actes isolés de terrorisme sont une bonne occasion pour tous ceux qui veulent contrôler leur peuple de définir encore et encore des lois de plus en plus restrictives et liberticides. La proposition formulée par M. Sarkozy fait écho aux prises de position répétées du président de la République concernant le nécessaire contrôle du Web, qu'il décrivait volontiers à mi-mandat comme une </font><i><font style="font-weight: normal">"jungle"</font></i><font style="font-weight: normal">. Autre point, la proposition du président est évidemment hautement politique et tente de tirer parti de cette triste situation en vue des élections de 2012 qui approchent à grands pas. Mais ne nous trompons pas : déjà en 2005, Sarkozy a fait à peu près des propositions très similaires. La vie politique est un éternel recommencement avec Monsieur Sarkozy… Annonce équivalente aux banlieues qui devaient être passées au « Kärcher » et qui, bien évidemment, ne l’ont pas été. Preuve en est. Peu de chance que cela donne grand-chose de concret donc, sauf d’éventuelles dérives sur nos vies privées.</font></font></p> <p align="justify"><font style="font-weight: normal">Lire également </font><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2011/07/le-gouvernement-sarkozy-veut-censurer.html"><font style="font-weight: normal">Le gouvernement </font>Sarkozy veut censurer internet</a>, <a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2011/04/france-le-decret-de-lincroyable-flicage.html">France : le décret de l’incroyable flicage du net</a>, <a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2010/07/derive-totalitaire-ou-va-la-france.html">Dérive totalitaire, où va la France ?</a>.</p> Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-72469858758232109092012-03-17T19:17:00.001+01:002012-03-17T19:17:49.984+01:00Le massacre de la mode et du luxe «made in France»<blockquote> <p align="justify"><b><i>Les principales fédérations du textile habillement et quelques grands groupes du secteur, ont, avec la complicité des pouvoirs publics, précipité la délocalisation de cette industrie. </i></b></p> <p align="justify"><b><i>Paradoxalement, au moment où toutes les personnalités politiques prétendent vouloir sauver le « made in France », nous assistons à la disparition des derniers sites français de production. </i></b></p> </blockquote> <p><b><i></i></b></p> <p><b>TRANSFERT DE NOTRE SAVOIR-FAIRE A LA CHINE </b></p> <p align="justify">Lors d’un débat a propos du « made in France », organisé le 23 janvier 2012, au salon du prêt à porter Paris, Jean Pierre Mocho<b>,</b><strong> Président de l</strong>a Fédération française du prêt-à-porter féminin <strong>depuis 12 ans et de </strong>l’Union française des industries de l’habillement<strong> pendant </strong>6 ans, affirmait : <i>"L'origine des produits reste secondaire pour les acheteurs". "Le consommateur est plus attaché à sa marque qu'à son lieu de fabrication. Ça ne plait pas à tout le monde, mais c'est un constat évident". </i></p> <p align="justify"><i></i></p> <p align="justify">Le Député européen et ancien directeur général du CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), Robert Rochefort, avait alors fait remarquer à Jean Pierre Mocho : <i>"La filière a une part de responsabilité dans le problème actuel, vous avez fait perdre au consommateur la perception de la valeur réelle, et symbolique, des produits d'habillement. De fait, le made in France, si vous n'y croyez pas vous-même, ne sert à rien"</i>, puis il avait reproché <i>"l'usage abusif du nom "Paris" comme marque de qualité." </i></p> <p align="justify"><i></i></p> <p align="justify">Il convient de souligner que Jean Pierre Mocho était en septembre 2011, <a href="http://www.fashionunited.fr/fashion-news/fashion/france-chine-un-rapprochement-des-industries-textiles-2011090710834">le signataire d’un accord de coopération exclusif entre la France et la Chine</a>, prévoyant notamment <i>"</i><i>la mise en œuvre d’une coopération industrielle, l’échange de stylistes, modélistes, techniciens et plus généralement d’expériences professionnelles et de formations</i><i>"</i><i>. </i>En clair, la livraison à la Chine de ce qu’il reste de notre savoir faire !</p> <p align="justify"><b>LE LEADERSHIP MONDIAL DE LA MODE FRANÇAISE ET DU LUXE BIENTÔT MENACÉ </b></p> <p align="justify">En 2010, le gouvernement a proposé, sans conviction, une charte de bonne conduite entre les griffes de prêt-à-porter et les façonniers, mais les grands groupes du luxe ont évidemment refusé de s’engager sur des quotas minimum de vêtements « made in France ». Les marques de luxe délocalisent discrètement <a href="http://www.humanite.fr/node/81472">depuis plusieurs années</a> et aujourd’hui <a href="http://www.marianne2.fr/Luxe-le-made-in-Italie-ou-France-se-fabrique-a-Canton-et-a-Cracovie_a203164.html">la plupart d’entre elles fabriquent déjà une part importante de leur production hors de nos frontières. </a></p> <p align="justify">Pourtant, en 2009, dans son rapport commandé par le ministère de l’industrie "Un plan pour la façon française", Clarisse Perrotti Reille mettait en garde les donneurs d’ordres de la mode et du luxe :</p> <p align="justify"><i>"</i><i>La question du savoir-faire français et de son rayonnement se pose avec une très vive acuité. Il ne faut pas s’y tromper, la façon française et notamment la Haute Façon constitue un enjeu stratégique majeur pour l’économie française. En effet, si par grand malheur, elle devait devenir anecdotique ou pire disparaître, le leadership mondial de la France en matière de mode, de créativité, de luxe en serait graduellement affaibli et, à terme, compromis."  "La filière de la façon  comptait 6 000 employés fin 2008 et perd jusqu'à 1 000 emplois par an." </i></p> <p align="justify"><i></i></p> <p align="justify">Chaque mois, des façonniers ferment ateliers et on peut craindre la disparition avant cinq années, de la plupart des 3 000 dernières ouvrières de la filière, alors qu’à son apogée, le secteur du textile habillement employait plus d’1 million de personnes et gênerait encore 2 ou 3 millions d’emplois indirects et induits.</p> <p align="justify">Plusieurs siècles auront été nécessaires pour que la France bâtisse son leadership mondial en matière de mode et confère à Paris, son statut de capitale mondiale de la Haute-Couture mais quelques années auront suffi aux marques de la mode et du luxe, pour compromettre cette réputation et ruiner cet héritage. </p> <p align="justify">Le salon « made in France » 2012 se tiendra les 28 et 29 mars et regroupera à peine 60 façonniers de l’habillement au lieu de 120 en 2008. On peut craindre que le salon de la Haute Façon 2012 soit l’une des dernières éditions de ce salon de l’excellence du savoir-faire français.</p> <p align="justify">Selon le Ministère de l’Économie et des finances, 5% des vêtements vendus dans l’hexagone sont fabriqués en France. Ce chiffre déjà très bas est pourtant surestimé et la part des achats de vêtements effectués aujourd’hui par nos concitoyens, pourrait s’avérer encore inferieure. </p> <p align="justify"><b>LE RENONCEMENT DE NICOLAS SARKOZY </b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Lors de l’annonce de sa candidature, Nicolas Sarkozy nous a fait part de sa résignation face à la mondialisation : « le textile ne marche plus car il y a une concurrence effrénée en Inde et ailleurs» mais nous a néanmoins présenté la maroquinerie haut de gamme comme un secteur d’avenir. </p> <p align="justify">Notre président s’est également félicité de son intervention pour former au métier de maroquinière, 93 des 340 salariées licenciées de Lejaby, mais n’a pas semblé regretter le gâchis de la disparition du savoir-faire du dernier fleuron français de la lingerie de luxe. </p> <p align="justify">Cependant, selon Raymond Vacheron, responsable CGT textile : « <i>À Lejaby, les salariées produisent sept soutiens-gorges de l’heure, et sur un soutien-gorge qui se vend 80 euros dans le commerce, seulement 2 euros servent à rémunérer le travail</i><i> </i><i>! ». </i>Même si l’on compte un coût de production plus réaliste de 10 ou 12 euros, on s’aperçoit que la délocalisation n’était pas inéluctable. </p> <p align="justify">Par ailleurs, la maroquinerie haut de gamme qui selon Nicolas Sarkozy, offre davantage de perspectives d’avenir que le textile, ne fournit qu’une dizaine de milliers d’emplois de production dans l’hexagone et la plupart des articles vendus en France, du bas au haut de gamme, proviennent d’Asie. <i></i></p> <p align="justify">Les marques de maroquinerie fabriquant encore en France, sont rares : parmi les plus fameuses, Hermès, qui emploie 1700 ouvriers et Louis Vuitton (Groupe LVMH), dont les articles en toile cirée ornée du célèbre monogramme, génèrent 3 000 ou 4 000 emplois sur les sites de production implantés en France. </p> <p align="justify">La concurrence effrénée et déloyale provoquée par le dumping monétaire, social et environnemental de pays en développement, n’est évidemment pas spécifique aux secteurs du textile et de la maroquinerie Aujourd’hui, aucun secteur n’est épargné et faut-il pour autant renoncer définitivement à produire en France alors que notre déficit commercial a augmenté de 35 % en un an pour atteindre son record avec 70 milliards d’euros en 2011 et que l’on compte 1 million de chômeurs en plus depuis 5 ans ?</p> <p align="justify">Certes non, et il existe des solutions pour <a href="http://www.marianne2.fr/Comment-creer-un-million-d-emplois-maintenant-_a215221.html">relancer l’industrie manufacturière des biens de consommation</a>, à condition bien sur, d’en avoir la volonté politique. </p> <p align="justify"><b>L’ESSOR DU LUXE DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT CREE T-IL DES EMPLOIS INDUSTRIELS EN FRANCE ? </b></p> <p align="justify">La fabrication des articles de luxe, tant vantée par toutes les personnalités politiques comme l’un des atouts essentiels de la France au même rang que les nouvelles technologies, les produits innovants et les R&D, a été majoritairement délocalisée et ne représente que 25 000 ou 30 000 emplois de production en France. Si l’on rapporte ce chiffre à notre population active de 28 millions de personnes, cela ne représente qu’un chiffre dérisoire d’un emploi pour mille actifs. </p> <p align="justify">Le secteur du luxe réalise un chiffre d’affaires proche de 50 milliards d’euros que se partagent quelques groupes qui créent peu d’emplois en France et contribuent peu à notre économie.</p> <p align="justify">Pour exemple, LVMH, n°1 mondial du luxe, a réalisé en 2011, un chiffre d’affaires de prés de 24 milliards d’euros mais 77 % des 80 000 salariés du groupe sont employés hors de France. Soit, selon nous, moins de 7 000 ou 8 000 emplois manufacturiers dans notre pays.</p> <p align="justify"><b>LA RESPONSABILITÉ DES PROFESSIONNELS ET DES POLITIQUES </b></p> <p align="justify">Les lobbys mondialistes qui ont préconisé et accompagné la délocalisation de l’industrie, sont souvent les interlocuteurs privilégiés des gouvernements et cette collaboration contre nature a renforcé la légitimité de ces groupes d’influence.</p> <p align="justify">La reconnaissance providentielle de l’état, a ainsi fourni des moyens supplémentaires à ces inconditionnels partisans de la mondialisation et encore accéléré la délocalisation de l’industrie française. </p> <p align="justify">Les dirigeants des organisations professionnelles de la mode et des autres secteurs industriels portent une lourde responsabilité dans la délocalisation de l’industrie française. Leur efficace lobbying pour la désindustrialisation coûtera des centaines de milliards d’euros à notre pays et la perte d’activité risque d’handicaper notre économie pendant plusieurs décennies. </p> <p align="justify">Ces lobbys ont livré les industries patrimoniales à nos concurrents économiques et ainsi provoqué un chômage massif et des déficits publics colossaux.</p> <p align="justify">Complices, nos gouvernements successifs, de Droite ou de Gauche, ont, au nom du dogme néolibéral du libre-échange, également trahi la confiance de nos concitoyens, ouvriers et consommateurs, en collaborant au démantèlement d’une industrie française patiemment construite et riche d’un savoir-faire appartenant au patrimoine national. </p> <p align="justify">Francis JOURNOT </p> <p align="justify">Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE ! </p> <p align="justify"><a href="http://www.rendez-nous-notre-industrie.com"><u>www.rendez-nous-notre-industrie.com</u></a> et <a href="http://www.vetements-made-in-france.com"><u>www.vetements-made-in-france.com</u></a> sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique.  </p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-52098527625095980272012-03-08T22:42:00.001+01:002012-03-08T22:42:27.865+01:00Quand la France félicite Poutine<blockquote> <p align="justify"><strong><font size="4">Étonnant non, cette habitude de féliciter les chefs d’État étrangers alors même que leur probité est discutable ? La France est-elle devenu un pays de second rang sous le quinquennat ?</font></strong></p> </blockquote> <p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT7nX3-jypj44_edvHVJMSPWCRA_hyphenhyphenUNWj356M8padjgTpKREkM_btjSWh0oSa4E2xgGlLmNKriqnT6PjtDpjSVpvcUO3VbLtmYvvF7IYtgoFi86w1prLMhaCA4BOq96ZfMMx0G9EJ4I4/s1600-h/image%25255B3%25255D.png"><img title="image" border="0" alt="image" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfxrf3H1owz4VqP9qiD4qvwyluhFfkycXo7dKW62BF3Cnidase6HM-sphJbxGyuRcLGgGZitfYRyDKJfxAoJAbcsnAp0G4GwF9LwvtZ7jEO8m1T-SL3t1HFTT22feIMGEzHQaL9ZW9qAQ//?imgmax=800" width="448" height="300" /></a></p> <p align="justify">Etonnant, mais c’est pourtant ce que le président Sarkozy a fait : féliciter immédiatement Poutine pour son élection très controversée. Le 5 mars, Vladimir Poutine, « président élu de la Fédération de Russie » a reçu une lettre classique de « félicitations » au lendemain d’une élection présidentielle, largement entachée par la fraude. </p> <p align="justify">Hollande, lui, a dit qu’il se serait contenté de « prendre acte ». « Cela aurait été la façon de reconnaitre la légitimité de M. Poutine mais le caractère, disons, discutable de cette élection même si je pense que même sans les fraudes, il aurait été élu ». Service minimum, donc. D’accord, certains diront que la lettre était finement ciselée de piques faisant référence au long chemin démocratique que doit encore parcourir la Russie et à sa position regrettable sur les dossiers brulants du moment à l’ONU. Certes. Mais alors pourquoi cette précipitation ? Ne pouvait-on pas attendre quelques jours avant de l’envoyer ? Ces reproches déguisés ont-ils la moindre chance d’avoir le plus petit impact sur Poutine et sa politique ? Nous ne pouvons que fortement en douter. Ceci signifie donc que la France considère le « nouveau » président russe comme un ami.</p> <p align="justify">Quelle drôle d’habitude qu'à la France de s’acoquiner avec tout homme politique étranger pourvu qu’il soit puissant et riche, ne tenant aucun cas de sa fréquentabilité. La France est-elle devenue si dépendante et si faible depuis cinq ans qu’elle en est rendue à lécher les bottes si cela peut lui rapporter des contrats ? Est-ce le gaz russe dont la France dépend tant qui nous emmène sur cette voie ? Certains diront que la France à toujours plus ou moins soutenue des dictateurs du moment que cela lui rapportait. Fort bien, mais n’assiste-t-on pas à une accélération de la tendance ? La France ne doit-elle pas s’améliorer et non s’aliéner ? Ne doit-on pas avancer sur le chemin des droits de l’homme plutôt que l’inverse ?</p> <p align="justify">Kadhafi qui campe sur les pelouses de l’Élysée, qui impose moults caprices tous plus ridicules les uns que les autres, pour que finalement la France en vienne à lui faire la guerre parce que d’autres puissants et amis l’on décidé ? Recommandable un jour, dictateur un autre ?</p> <p align="justify">Pourtant, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait déclaré que l'élection n'avait "pas été exemplaire".Qu’attend réellement Sarkozy de Poutine s’il est réélu ? Le pays des droits de l’homme est-il tombé si bas ? Où allons-nous ? Les Français sont-ils d’accord ?</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-56121906399455497522012-03-08T22:03:00.001+01:002012-03-08T22:09:27.425+01:00Free menace d'attaquer en justice toute personne dénigrant son réseau<p>A lire sur <a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/08/free-menace-d-attaquer-en-justice-toute-personne-denigrant-son-reseau_1654385_3234.html#ens_id=1224268">Le Monde</a>.</p> <p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-DWTVkyCkM6pYSBBtj11snTp45UP2kEUpjWYiXefhAMXQLeoENV4HnFbt-1E6BZSSmJ-ksEs3p1Lsrf0p-6tGmn525jFIx_RInDTTVcBJ4aDE8YIv-7Kdw9hJeA7dNksb0l1C7ue-4Mo/s1600-h/image%25255B4%25255D.png"><img style="background-image: none; border-bottom: 0px; border-left: 0px; padding-left: 0px; padding-right: 0px; display: inline; border-top: 0px; border-right: 0px; padding-top: 0px" title="image" border="0" alt="image" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2Bd-6USn5v8T2uBB3mkQllWJjOwQyrZmVduyI5jEywgMBbn7xMxH57T-yrE41J4vVfAtkTCe6Qfa1tmiiGtBGBXMBSlabevlM4IpAlknMNhVSdcFYfzLv_9tm5VtZJI_rczEMqAMbFd0//?imgmax=800" width="656" height="330" /></a></p> <p>J’aime bien Free mais tout de même. Gonflé de dire cela après avoir quasiment traité ses concurrents de voleurs et leurs clients de pigeons !</p> <p align="justify">Free a toujours eue une image un peu rebelle, vaguement comme Apple. Proposant des services pointus mais innovants. Des prix plancher et un design assez réussi pour leur modem… On doit tout de même dire que si l’internet en France est ce qu’il est aujourd’hui c’est bien grâce a Free. Les services gratuits (mail, hébergement, stockage de gros fichiers, fax via le net…), les prix plancher, le TV par internet pour tous (ou presque), le haut-débit pour tout le monde (ou presque), c’est eux ! Avant il y avait un service de haute qualité, mais cher et peu innovant : France Télécom. </p> <p align="justify">Free, sympa pour les jeunes comme image mais comme toute stratégie commerciale elle a ses limites. Les sympas risquent fort de ne plus l’être tant que cela lorsqu’ils décident d’attaquer en justice leurs clients, même mécontents… Microsoft, Google, Facebook avant d’être moins aimés étaient vénérés !</p> <p align="justify">Free, la fin d’un (faux) mythe ?</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-15291567193512602012-03-08T21:48:00.001+01:002012-03-08T21:53:19.294+01:00Sarkozy chez Bourdin : « Si je perds, j'arrête la politique »<p>A lire sur <a href="http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/03/08/sarkozy-chez-bourdin-ce-quil-faut-retenir-230014">Rue89</a>. </p> <p><font size="4">Nous on dit quoi ? Chiche !!!</font></p> <object id="flashObj" width="480" height="270" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=9,0,47,0"><param name="movie" value="http://c.brightcove.com/services/viewer/federated_f9?isVid=1&isUI=1" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="flashVars" value="videoId=1494840711001&linkBaseURL=http%3A%2F%2Fwww.bfmtv.com%2Fsarkozy-assure-qu-il-arretera-la-politique-actu24415.html&playerID=1027556707001&playerKey=AQ~~,AAAAzBCG-1E~,ZmNCmEZClj4eQ1WsLf_mGl_Pmb90_E4h&domain=embed&dynamicStreaming=true" /><param name="base" value="http://admin.brightcove.com" /><param name="seamlesstabbing" value="false" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="swLiveConnect" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><embed src="http://c.brightcove.com/services/viewer/federated_f9?isVid=1&isUI=1" bgcolor="#FFFFFF" flashVars="videoId=1494840711001&linkBaseURL=http%3A%2F%2Fwww.bfmtv.com%2Fsarkozy-assure-qu-il-arretera-la-politique-actu24415.html&playerID=1027556707001&playerKey=AQ~~,AAAAzBCG-1E~,ZmNCmEZClj4eQ1WsLf_mGl_Pmb90_E4h&domain=embed&dynamicStreaming=true" base="http://admin.brightcove.com" name="flashObj" width="480" height="270" seamlesstabbing="false" type="application/x-shockwave-flash" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always" swLiveConnect="true" pluginspage="http://www.macromedia.com/shockwave/download/index.cgi?P1_Prod_Version=ShockwaveFlash"></embed></object> <p>Il fera autre chose, quoi ? Il ne le sait pas… </p> <p>Mais si bien sur : il gagnera du “fric” et s’approchera de ses modèles et amis.</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-83186073619784105492012-03-07T20:28:00.001+01:002012-03-07T20:28:33.601+01:00Le talon d'Achille du président n'est pas que son bilan, mais aussi sa femme !<blockquote> <p align="justify"><strong>Lors de l'émission du mardi 6 mars 2012, sur France 2 "Des paroles et des actes", la femme du président spectatrice sur le plateau, réagit fortement sur une question relative au Fouquet's : "Nous sommes des gens modestes". Retour sur une émission haute en couleurs.</strong></p> </blockquote> <p align="justify">Si l'émission était chargée sur le plateau de télévision entre regrets des erreurs commises (sic!) et attaques en dessous de la ceinture (DSK et autres), du côté des spectateurs sur le plateau ce n'était pas mieux. Pour commenter, nous avons eu droit au pire : de basses attaques qui finalement ne sont pas dignes d'un candidat et encore moins d'un président en exercice. Le président qui cite d'anciennes phrases de Fabius montrant qu'il n'aimait pas Hollande ("Je crois qu'il a accusé le coup lorsque je lui ai rappelé qu'il avait traité Hollande de 'fraise des bois'" a dit le président hors micro en fin d'émission), puis qui attaque sur DSK et ses conseillés français qui viennent jusqu'à New York (attaque sur les parties fines de DSK), enfin indique sans détour que le point faible de Hollande est qu'il n'a pas d'expérience du pouvoir et qui ne sait pas dire non. Autant dire de suite que le débat a mal commencé pour le président. Je dirais que lorsque l'on voit ce que font les politiciens qui ont de l'expérience du pouvoir, nous sommes très tentés par le remplacer par une personne novice en la matière, cela ne pourra pas être pire. Entre quelqu'un qui est soupçonné de dire tout le temps "oui" et un président sortant qui disait tout le temps "non", les Français choisirons qui est le pire et qui a le potentiel de leur redonner espoir et de leur changer les idées. Quant à DSK, certes, mais pourquoi ne pas parler de Woerth et consorts dans ce cas ? Simplement parce que ce n'était pas le sujet de l'émission. Les Français attendaient un débat d'idées et non pas une bataille sur un ring...</p> <p align="justify">Même s'il s'en défend, "Je me sens bien !" indique-t-il avant l'émission, il est apparu tendu, grave et fatigué, comme l'on également remarqué les journalistes en fin d'émission, son sourire avait disparu et il était prêt à tout pour contrecarrer Fabius. Je ne pense pas que ce débat ait tourné, de ce fait, à son avantage, les Français jugeront. Pourtant, s'il y a fort a dire des maladresses et de l'attitude défensive et peu présidentielle choisie par les conseillés en communication du président, le plus intéressant vient des spectateurs. D'une spectatrice, plus précisément. Sa femme.</p> <p align="justify">Cela a commencé fort, à peine arrivée elle lance "Il fait un froid de gueux". Je ne sais pas pour vous, mais le terme de "gueux" me fait la plus mauvaise impression. En effet, cela fait inexorablement penser à la noblesse et leur opposer : les gueux. Cela fait penser également à la révolte des gueux en 1566 dans les Pays-Bas espagnols, ou à la marche des Gueux des paysans d'Inde en 2008 pour exiger des droits pour les femmes et le droit de la terre. Réjouissant ! Aujourd'hui, le terme "gueux" est vieilli ou, du moins, ironique, et désigne les indigents ou les nécessiteux, brefs, les mendiant ! Cette phrase prend une résonnance particulière lorsque l'on sait que la femme du président est issue d'une riche famille d'industriels italiens. Le ton, par une simple phrase est donnée, la noblesse et la bourgeoisie sont là...</p> <p align="justify">Évidemment, si la phrase est étonnante, nous ne pouvons rien en conclure isolément. Néanmoins, ce n'est pas la seule "sortie" étonnante de la femme du président ce soir-là... Juste avant le début de l'émission, la femme du président indique en riant à Pflimlin et ses journalistes : "Les journalistes sont tous des Pinocchio". Pas mal non plus. La référence est également désuète (Pinocchio) et surtout donne le ton pour l'émission qui commence. Comme si dans l'entourage présidentiel personne ne mentait... Mais il s'agit surtout d'une sortie ironique pour la suite de l'émission, comme nous allons le voir. </p> <p align="justify">Occupée à envoyer des SMS en pagaille, elle indique "Il a une belle voix" en parlant de son mari. C'est vrai, c'est exactement ce qu'attendent les Français en période de crise : un candidat qui a une belle voix... Bref. Le clou du spectacle arrive lorsque les journalistes interrogent le président sur son gout prononcé pour le Bling-Bling avec pour départ l'épisode du Fouquet's : la femme du président n'hésite pas à lancer à haute voix "Nous sommes des gens modestes"... Avant de demander à Guaino : "De temps en temps, ils donnent la parole à des journalistes de droite ?" qui ignora la question. Faut-il rappeler ce que c'est une famille modeste en franc ? Certainement pas, une famille de riches industriels français côté Bruni ou d'avocats d'affaires associés (et président de la République), (côté Sarkozy. Selon l'<a href="http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sarkozy-le-president-s-est-un-peu-enrichi-pendant-son-quinquennat_1084964.html">Express</a> qui a interrogé l'UMP sur le patrimoine du président, il s'est légèrement enrichi entre 2007 et 2012 (157 000 euros) malgré un divorce couteux. Merci à l'augmentation autodécidée de 172% de son propre salaire ! Quand on pense que le Général de Gaulle payait lui-même ses timbres, son eau et son électricité à l'Élysée.Avec un patrimoine estimé à "2,3 millions d'euros" le président est assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui se déclenche à 1,3 million d'euros. Par comparaison, le patrimoine de Hollande est estimé à 800 000 euros environ (déjà pas mal !) mais n'est pas soumis à l'ISF, du coup. Voila, selon la femme du président ce que signifie des gens modestes. Nous comprenons mieux l'expression des "gueux" du début de l'émission...</p> <p align="justify">Incontrôlable, la femme du président ? Si l'on pensait que jusqu'à présent le bilan du quinquennat de Sarkozy était sa plus grande faiblesse, finalement les coulisses de l'émission nous font penser que ce serait plutôt sa femme.</p> <p align="justify">L'émission se termine, je suis médusé : je ne m'attendais pas à cela. Je voyais un débat plus haut, plus factuel, plus sur les idées et le bilan que des coups bas et les annonces de dernière minute du président. Son programme n'est-il pas encore “sec” ? Pourtant, il est expérimenté, il devrait connaitre ses dossiers, son programme devrait être en continuité de ce qu'il a fait pendant 5 ans... Pourquoi cette attitude tendue et sur la défensive ? Pourtant, le président est très heureux de sa prestation : "Je me suis senti très à l'aise, car c'est vraiment une très bonne émission. J'attendais ce genre de débat depuis cinq ans, car il y a une réelle liberté pour dire les choses" indique-t-il de manière surréaliste… Si la "liberté" pour lui était celle de multiplier les coups bas, c'est réussi... Quel étonnement que la femme du président émaille l'émission de commentaires plus que discutables, au lieu d'une attitude digne et sobre ! Carla véritable talon d’Achille du Président comme l’était Cécilia ?</p> <p align="justify"> </p> <hr />Voir aussi L’article du Monde : <a href="http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/07/carla-bruni-sarkozy-nous-sommes-des-gens-modestes_1652923_1471069.html">Carla Bruni-Sarkozy, dans les coulisses de France 2 : "Nous sommes des gens modestes"</a> Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-72806949035774242212012-03-06T22:26:00.001+01:002012-03-06T22:26:01.130+01:00Apple, symbole de la nouvelle mondialisation<blockquote> <p><strong><font size="3">L’entreprise Apple a fortement prospéré depuis le succès de ses téléphones iPhone et ensuite de ses tablettes iPad. Aujourd’hui l’entreprise est la plus florissante du monde. Mais qu’en est-il de sa responsabilité sociale ? Quelle est l’âme de cette entreprise ?</font></strong></p> </blockquote> <p><b>Success-story</b></p> <p align="justify">La trésorerie de l’entreprise a dépassé 100 milliards de dollars ! Et ce n’est pas près de s’arrêter avec ses 13 milliards de profits (record) entre octobre et décembre (3 mois seulement !). Tim Cook a reconnu « nous avons plus de trésoreries que nécessaire pour fonctionner au quotidien ». En fait ce qu’il aurait du dire : Nous avons <b>beaucoup</b> plus de trésoreries que nécessaire pour fonctionner au quotidien <b>et pour préparer l’avenir</b> ». La vérité est que l’entreprise a un trésor de guerre incroyable, si incroyable que l’entreprise ne sait pas quoi en faire… L’entreprise est de fait aussi incroyablement valorisée en bourse : 478 milliards de dollars. Sur ce sujet elle devient numéro une dans le monde et se paye même le luxe de valoir presque autant que Microsoft (263 milliards) et IBM (233 milliards) réunis. De même, elle distance clairement le numéro deux mondial, le pétrolier Exxon Mobil (411 milliards). Aujourd’hui, on estime qu’un employé d’Apple fait gagner en moyenne plus de 400 000 dollars par an à son entreprise. Cette somme est supérieure à celle de Goldman Sachs, Exxon Mobil ou Google ! Autre chiffre : les revenus d’Apple en 2011 sont plus élevés que la somme combinée des budgets de l’état du Michigan, du New Jersey et du Massachusetts réunis !</p> <p align="justify">Cette réussite hors norme profite à qui précisément ? C’est bien la question. </p> <p align="justify"><b>Cette réussite ne profite pas à l’emploi ni au social</b></p> <p align="justify">Pas au social : La quasi-totalité des 70 millions d'iPhone, iPads 30 millions et 59 millions d'autres produits Apple a vendu en 2011 ont été fabriqués à l'étranger. Apple emploie 43 000 personnes aux US (8000 de plus en 2011), mais 20 000 à l’étranger et plus de 700 000 personnes chez des sous-traitants étrangers. Ceci signifie que parmi les personnes employées directement par Apple, seule 68,3 % travaillent sur le sol américain, ce qui n’est pas si mal. Si l’on compte les employés directs ou indirects, le chiffre passe à 5,7 %.Malheureusement, ce chiffre est plus réaliste, car si la sous-traitance était sur le sol américain les 20 000 personnes qui encadrent les sous-traitants le seraient aussi et le premier chiffre approcherait de 100 %. <a href="http://www.nytimes.com/2012/01/22/business/apple-america-and-a-squeezed-middle-class.htm">Une situation qui a choqué le président américain Obama</a> qui, lors d’un diner avec feu Steve Jobs (et d’autres entrepreneurs), lui avait demandé la raison de cette situation. La réponse de Job fut irrémédiable : « ces emplois ne reviendront pas », avait-il sèchement répondu. Apple pense, en effet, que la foultitude des usines disponibles à l'étranger ainsi que la flexibilité, la rapidité et le savoir-faire industriel des travailleurs étrangers ont dépassés ceux de leurs homologues américains. Pour la direction d’Apple, la fabrication à l’étranger est aujourd’hui la seule option. </p> <p align="justify">Pourtant, la flexibilité a un cout social aussi à l’étranger, les règles d’Apple envers ses fournisseurs sont de ne pas faire travailler leurs employés plus de 60 heures par semaine, et d’avoir au moins un jour de repos (sic !). Mais selon l' <a href="http://images.apple.com/supplierresponsibility/pdf/Apple_SR_2011_Progress_Report.pdf">Apple Supplier Responsibility 2011 Progress Report</a>, sur 127 sous-traitants d’Apple audités en 2010, 76 faisaient travailler leurs employés plus de 60 heures par semaine, plus de la moitié de l'année. Il est vrai qu’il est difficile de garantir la loyauté de 127 sous-traitants, mais que penser des conditions de travail chez le plus gros d’entre eux ? Les conditions de travail dans les usines Foxconn sont régulièrement mises en cause par les ONG et dans différents articles de journaux. L’entreprise s’est tristement fait connaitre du grand public après une vague de suicides parmi ses employés. </p> <blockquote> <p align="justify">À quelques semaines de la sortie de l’iPhone, l’écran du téléphone est passé du plastique (trop peu classe et rayable) à un écran de verre Titan (anecdote livrée dans la biographie de Steve Jobs) et que ce prodige n’a été possible que par la souplesse des usines chinoises. Comment est-ce possible ? </p> <p align="justify">Les écrans de verre titan nécessitaient des traitements et les usines de production / traitements devaient être montées rapidement. Un appel d’offres a été lancé et c’est une entreprise chinoise qui a gagné. Lorsque les employés d’Apple sont allés voir le potentiel fournisseur chinois, il était déjà en train de construire une gigantesque extension de son usine, au cas où ils auraient le contrat. Autre surprise : une armée d’employés et d’ingénieurs étaient mis à disposition d’Apple gratuitement dans le cadre de ce potentiel contrat et disponible 24h/24, car dormant sur place. La vérité qui se cache derrière cette histoire est que le gouvernement chinois avait décidé d’aider de nombreuses industries dont celle du verre et ce projet s’inscrivaient dans ce cadre, Apple a donc profité du « dumping » chinois !</p> <p align="justify">Les nouveaux écrans prêts à être montés sont arrivés un soir vers minuit à l’usine d’assemblage de Foxconn. L’affaire étant urgente, vu la sortie imminente de l’iPhone, un contremaitre réveille 8000 ouvrières qui dormaient dans les dortoirs de l’usine afin qu’ils travaillent à l’adaptation de la chaine de montage au nouvel écran. Chaque ouvrière a reçu un biscuit et une tasse de thé en guise de réveil. Dans les 96 heures qui ont suivi, l’usine produisait plus de 10 000 iPhone avec le nouvel écran de verre Titan. Évidemment, aucune usine occidentale ne peut faire cela, néanmoins cela pose de nombreuses questions que nous débattrons plus loin.</p> <p align="justify">L’exemple de Foxconn est a cet égard saisissant : 230 000 employés, travaillant 6 jours par semaine et 12 heures par jour et gagnant moins de 17 $ par jour et vivant sur place. 300 gardiens sont employés par l’entreprise pour orienter l’incroyable flux d’ouvriers le matin, la cantine prépare une moyenne de 3 tonnes de porc et 13 tonnes de riz chaque jour. Foxconn a une douzaine d’usines en Asie et Europe de l’Est, au Mexique et au Brésil, elle assemble environ 40 % des produits électroniques mondiaux pour des clients comme Amazon, Dell, Hewlett-Packard, Motorola, Nintendo, Nokia, Samsung, Sony… Foxconn a la capacité d’embaucher 3000 personnes en une nuit et de les loger sur le site de l’usine, l’occident ne peut rivaliser dans ces conditions… De même pour les ingénieurs, embaucher 8700 ingénieurs industriels peut se faire en 15 jours en Chine et prendrait 9 mois aux États-Unis. Pourquoi ? La fuite des usines a provoqué une raréfaction du personnel compétent, la souplesse du droit du travail chinois aide également à cette rapidité. </p> <p align="justify">Le réveil des ouvriers à minuit pour monter les nouveaux écrans iPhone serait, d’après la loi chinoise, illégale. Ce qui est clair c’est que l’entreprise a maintenant une telle taille et un tel pouvoir de négociation, qu’elle peut se permettre des arrangements avec la loi chinoise étant donnée la pression qu’a le gouvernement chinois sur l’emploi et le pouvoir d’achat. Si Foxconn déménageait de Chine définitivement ce sont des millions d’emplois qui disparaitraient. Là aussi, il y a un dumping, social cette fois. </p> </blockquote> <p align="justify">La situation actuelle est telle que, comme la majorité des produits sont fabriqués en Chine, tout changement dans le design d’un produit se ressoude rapidement, car en chine, tout est à portée de mains (main d’œuvre, ingénieurs, fournisseurs, logistique…), la compétence industrielle est maintenant en Chine, et ce, presque 24h/24 pour une somme dérisoire. </p> <p align="justify"><b>Manque de personnels qualifiés pour soutenir l’innovation</b></p> <p align="justify">Selon Apple, <b>l’amharique ne produit plus assez de personnes qualifiées</b> (et a même arrêté d’en produire) pour satisfaire les besoins de l’entreprise. C’est un des points évoqués durant le repas avec le président Obama. Booster la formation des ingénieurs, mais de nombreux entrepreneurs avait également demandé que soit réformé le système de visas américains afin d’aider les entreprises à embaucher des ingénieurs étrangers…</p> <p align="justify">Cette pénurie d’ingénieurs est surement vraie. Pourtant, en délocalisant massivement en 2004, Apple, comme d’autres dans le monde, ont stoppé la demande en personnel qualifié pour l’industrie. Les universités se sont adaptées vers d’autres domaines si bien que la pénurie d’aujourd’hui découle de ces décisions de délocalisations. Le problème de cette attitude est que le premier qui délocalise force « pratiquement » (d’autres solutions existent, mais sont plus risquées et complexes à mettre en œuvre) ses compétiteurs à faire de même. Tim Cook chez Apple n’a pas eu plus d’imagination, il a suivi le mouvement. C’est pour les mêmes raisons qu’un Apple leadeur n’est pas une bonne nouvelle, ses compétiteurs ne pourrons qu’aller toujours plus loin dans le low-cost pour survivre.</p> <blockquote> <p align="justify">La transformation de l’économie induite par la sous-traitance massive à l’étranger à des conséquences concrètes sur les Américains. Ainsi, l’article du New York Time détaille le cas de Éric Saragoza, embauché en 1995 dans l’usine de Elk Grove (Californie), il fut impressionné par les 1500 ouvriers qui y travaillaient et l’automatisation poussée de l’usine. L’ingénieur Saragoza s’est spécialisé dans l’optimisation de l’efficacité de l’usine, il augmenta fortement ses responsabilités et son salaire grimpa à 50 000 dollars : il eut une femme, trois enfants ainsi qu’une maison avec piscine. Mais plusieurs années plus tard, l’usine californienne n’était plus compétitive par rapport aux usines low-cost : la main-d’œuvre US coutait 27 % de plus qu’en Asie. Des tâches routinières furent délocalisées ainsi que l’inventaire et l’automatisation augmentée, des tâches de diagnostic furent envoyées à Singapour. Un jour M. Saragoza a été licencié, son niveau de BAC+4 ne suffisait plus aux yeux de son employeur et son salaire était jugé comme trop cher. Il est retourné étudier la technologie, mais lorsque ses études furent finies l’usine californienne avait principalement été transformée en centre d’appel AppleCare (les employés touchaient 12 dollars l’heure en moyenne) : ses nouvelles compétences ne servaient à rien dans ce domaine. Il a cherché ailleurs dans la Silicon Valley, mais sans succès, car les postes étaient, de fait, réservés aux trentenaires sans enfants et lui avait 48 ans, était marié avec enfants. Il fut finalement embauché par une agence d’intérim qui l’envoya chez Apple (!) afin de vérifier les retours d’iPhone et iPad. Son nouveau travail consiste à nettoyer les écrans d’iPhone et à tester que la sortie audio marche correctement, et ce, pour 10 dollars de l’heure…</p> <p align="justify">Après deux mois de ce régime, M. Saragoza a démissionné espérant plus rentable à long terme de consacrer la totalité de son temps à rechercher un emploi plus en rapport avec ses études.</p> <p align="justify">Exemple parallèle : Lina Lin est chef de projet en Chine (Shenzhen), elle travaille pour une entreprise chinoise qui a un contrat avec Apple pour coordonner la production d’accessoires iPad et iPhone. Elle parle couramment l’anglais. Elle gagne un peu moins que ce que gagnait M. Saragoza à l’époque où il travaillait chez Apple, elle et son mari arrive à investir à la banque un quart de leur salaire. Elle et son mari vivent dans un appartement de 329 m2 qu’ils partagent avec leur fils et (comme souvent en Chine) avec ses beaux-parents. Elle gagne bien sa vie, car à Shenzhen depuis des années le marché de l’emploi est très tendu, surtout si l’on est éduqué et que l’on parle anglais.</p> </blockquote> <p align="justify"><b>Le sens civique des entreprises n’existe plus</b></p> <p align="justify">Autre facteur : « autrefois les entreprises se sentaient responsable de l’emploi américain, même lorsque ce n’était pas la solution la plus rentable, de nos jours cela a disparu. Les bénéfices ont pris le pas sur la générosité » déclare Betsy Stevenson, l'économiste en chef au département du Travail américain. En général, les entreprises font valoir que pour prospérer, elles ont besoin de se déplacer de travail où il peut générer suffisamment de profits pour continuer à payer pour l'innovation, cet argument est bien connu : sacrifions nos ouvriers pour maintenir l’emploi cadre et ingénieurs, faire autrement impliquerait plus de pertes d’emploi au total. Nous savons on cela nous a menés. </p> <p align="justify">Mais, pour les dirigeants d’Apple, c'est une erreur de mesurer la contribution d'une entreprise simplement en comptabilisant ses employés, ils notent pourtant qu’Apple emploie plus de travailleurs aux États-Unis que jamais auparavant... Le succès d'Apple a profité à l'économie en permettant aux entrepreneurs et créer des emplois chez des opérateurs téléphoniques et des entreprises de logistique. Apple a créé un « data center » de 500 millions de dollars en Caroline du Nord (100 employés) et maintiens ses Call centers en amharique. Certains semi-conducteurs de l’iPhone 4 sont fabriqués à Austin par Samsung (2400 personnes). Le verre « titan » de l’iPhone est fabriqué par une usine de Corning située dans le Kentucky. Apple estime que ce contrat a permis à Corning d’augmenter ses ventes de 700 millions de dollars et de créer 1000 emplois américains pour supporter les marchés émergents. Pourtant, la croissance de Corning vient principalement de la demande Asiatique, ainsi l’entreprise à créée une usine au japon et une autre à Taïwan afin de se rapprocher de ses clients. Certains pensent que plus de 10 000 emplois américains ont été créés indirectement, par exemple chez FedEx et UPS afin de faire face aux nombreuses livraisons de produits Apple. Difficile à vérifier d’autant qu’Apple refuse de confirmer ces chiffres. Comment croire que si d’autres entreprises vendaient des téléphones à la place des iPhone ces livraisons n’existeraient plus ? Apple dit que de nombreux emplois ont été créés dans les boutiques Apple et chez ceux qui font des applications iPhone. Difficile à évaluer également, d’autant que beaucoup d’applications ne sont pas américaines et que certaines ne produisent pas un revenu suffisant pour en faire un travail à plein temps…</p> <p align="justify">Pour Apple le problème du chômage n’est pas le leur, mais de faire le meilleur produit possible. Cette dernière idée est bien celle qui a guidé Steve Jobs toute sa vie et fait sa fortune. Le secteur informatique manquait cruellement de produit simple, puissant et convivial à la fois, Apple a comblé ce manque. Pourtant, certains dénoncent le fait que la position dominante d’Apple bénéficie plus à l’entreprise qu’à ses employés et à l’emploi américain : doubler les ventes de l’iPhone ne doublera pas les cadres et ingénieurs américains, mais doublera presque les ouvriers en Asie. </p> <p align="justify">D’autres ont compris la puissance du filon (un peu tard, certes) et se lanceront également dans la bataille. Autre point historique : deux ans avant le projet iPhone, un projet « Purple 2 » est lancé : il s’agit de définir les caractéristiques du téléphone de demain, d’un téléphone révolutionnaire qui serait vendu par Apple. Ce que souligne Apple est que la majorité des idées retenues proviennent de l’étranger. Pourquoi ? Simplement parce que l’on ne fabrique plus rien en amharique et que l’innovation a suivi : 90 % des composants électroniques de l’iPhone sont fabriqués en dehors des états unis : la mémoire vient de Corée et du Japon, l’écran de Corée et Taïwan, le chipset vient d’Europe et les semi-conducteurs d’Allemagne et de Taïwan, les terres rares viennent de mines Chinoises et d’Afrique (dans des conditions d’extraction discutable d’ailleurs)…</p> <p align="justify">Pourtant, les produits Apple ont longtemps été fabriqués en Amérique. C’est en 2004 sous l’impulsion de Timothy D. Cook, actuellement PDG d’Apple. Son idée ? Suivre la tendance alors que la plupart des autres sociétés d'électronique américaines étaient déjà parties à l'étranger, ainsi que le fait qu’Apple avait quelques difficultés financières.</p> <p align="justify">Des spécialistes ont tenté de savoir combien couteraient un iPhone fabriqué aux US. Ils se sont arrêtés sur un surcout de 65 dollars soit 50 euros (10 % du prix de vente).</p> <p align="justify"><b>Apple profite à certains de ses employés</b></p> <p align="justify">La situation a profité aux employés d’Apple (de ceux qui restent en tout cas) : en 2011, les employés et directeurs d’Apple ont reçu, en plus de leurs salaires, des stock options à hauteur de 2 milliards de dollars et ils ont exercé ces options pour une valeur de plus de 1,4 milliard de dollars. Reste à savoir si la majorité de ces sommes n’est pas exclusivement destinée à quelques « stars » locales et aux directeurs. Ainsi, on estime que la plus grosse récompense a été donnée à Tim Cook : la valeur de ses actions chez Apple est de 427 millions de dollars ! Son salaire est de 1,4 million de dollars et en 2010 il a reçu une compensation de 59 millions de dollars !</p> <p align="justify"><b>Apple profite à ses actionnaires</b></p> <p align="justify">L’insolente santé d’Apple a bénéficié aux actionnaires d’une certaine manière : L’augmentation de la valeur des actions est une belle opération pour eux. En revanche, Tim Cook refuse toujours de verser des dividendes aux actionnaires d’Apple, et ce, depuis 1995 !</p> <p align="justify"><b>Épilogue</b></p> <p align="justify">Apple est devenu un monstre puissant et incontrôlable. Le but de Steve Job de créer une entreprise qui offre des produits « cools », innovants, beaux et simples d’emploi. Il voulait rendre le contrôle de l’informatique aux utilisateurs. C’est ce qui a animé toute sa vie. Comme un simple rêve d’enfant. Nous pouvons même dire qu’il y a laissé une partie de sa vie et de sa santé. Pourtant, il a commis une erreur. En ne se focalisant que sur le « cool », il a oublié l’humain et créé un monstre devenu incontrôlable. Son successeur, Tim Cook, a participé personnellement à cette évolution regrettable. Il regarde aujourd’hui la montagne d’argent sur laquelle son entreprise est assise et semble se demander ce qu’il pourrait en faire. Lui aussi a perdu le contrôle. Bien sûr, Apple n’est pas uniquement responsable de la situation actuelle. Loin de là. Mais ce que l’on peut dire c’est qu’elle a participé fortement à son établissement. Bill Gates a connu également cela. Il semblait envier ce dernier parce qu’il était resté dans la technique et parce qu’il faisait des produits vraiment “cools”. Pourtant, il a choisi, même si ses Fondations humanitaires ne sont pas parfaites, il a choisi. Tim Cook a maintenant tous les choix possibles. Avec la domination d’Apple du marché de la téléphonie et des tablettes tactiles et son incroyable trésor de guerre, il a le choix de continuer à faire des produits cools et faire grandir la montagne d’argent au détriment des emplois américains et des conditions de travails d’ouvriers chinois, ou de trouver une voie plus ambitieuse. </p> <p align="justify">Comme le dit Jared Bernstein, qui fut économiste en chef et conseiller en politique économique du vice-président Joseph Biden dans l'administration Obama, à propos d’Apple : « Si c'est le summum du capitalisme, nous devrions être inquiets. »</p> <hr /> <p align="justify">A lire également sur le Blog Economique Et Social:</p> <p><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.com/2010/11/deux-rapports-accablent-lusine-du-monde.html">Deux rapports accablent l’usine du monde Foxconn</a></p> <p><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.com/2010/06/foxconn-encore-et-encore.html">Foxconn, historique</a></p> <p><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.com/2010/08/chine-foxconn-va-embaucher-400-000.html">Chine : Foxconn va embaucher 400 000 personnes</a></p> <p><a href="http://blog-economique-et-social.blogspot.com/2010/11/foxconn-le-fabricant-d-experimente-l.html">Foxconn: le fabricant d'iPhone expérimente l'esclavage moderne en Chine</a></p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-91353513889390071432012-02-28T22:39:00.001+01:002012-02-29T08:52:48.344+01:00Au secours, le « travailler plus pour gagner plus » revient !<blockquote> <p align="justify"><strong>Ce mardi au Zénith de Montpellier, le président a proposé que les professeurs travaillent plus et gagnent en retours plus. C’est un peu du réchauffé, Monsieur le Président, d’autant que le compte n’y est pas.</strong></p> </blockquote> <p align="justify">Parmi les propositions du candidat Sarkozy énoncées ce mardi, une était bien polémique : outre la réforme du collège unique, la réforme du Bac, il propose la revalorisation des rémunérations de ceux qui veulent travailler plus. Cela ne vous rappelle rien ? Bien sûr ! Il s’agit du fameux slogan « travailler plus pour gagner plus » remis (à peine) aux gouts du jour de 2012. Il a ainsi proposé aux enseignants d'assurer « 26 heures de présence dans l'établissement au lieu de 18 heures de cours », en leur offrant « en contrepartie une augmentation de leur traitement de 25 %, soit près de 500 € nets par mois ». Or si l’on a été à l’école, on se rend vite compte que cette proposition polémique n’est pas que réchauffée, mais surtout une grossière « arnaque » : en admettant que ces chiffres, qui ne sont que des moyennes, soient exacts, passer de 18 h à 26 h représente une augmentation de 45 %. Or le candidat Sarkozy propose une merveilleuse augmentation de… 25 %.</p> <p align="justify">Si les professeurs ne travaillent pas beaucoup et ont pas mal de vacances, il est aussi connu que parfois leur travail n’est pas évident qu’il font des heures en plus qui ne sont pas comptabilisées dans les 18h (correction de copies, réunions, etc…) et surtout que leur salaire est « minable ». Aussi proposer des heures supplémentaires payées moitié prix est non seulement une arnaque, mais également très insultant. Les enseignants apprécieront. Il est clair que vu leur rémunération, nombres d’enseignants accepteraient bien une petite charge supplémentaire et la hausse de salaire qui va avec, mais pas à ce prix…</p> <p align="justify">Le candidat Sarkozy s’est découvert au grand jour : ce qu’il veut vraiment c’est que la France travaille plus et à moitié prix ! Mesdames, Messieurs, à votre bon cœur, merci de bien vouloir diviser vos rémunérations par deux !, Ça, c’est la France de Sarkozy s’il est élu en 2012 ! Qu’on se le dise !</p> Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-74125077228112853252012-02-23T13:21:00.001+01:002012-02-23T13:21:20.396+01:00Société : le salaire scandaleux des grands patrons français<blockquote> <p align="justify"><strong>Une étude du cabinet <a href="http://www.proxinvest.com/index.php/fr/news/read/171.html">Proxinvest</a></strong><strong></strong><strong> publiée ce mardi montre que la rémunération moyenne des dirigeants des entreprises du CAC 40 a fait un bond de 34 % en 2010, pour un montant de 4,11 millions. Il faut noter toutefois que nous sommes encore loin de la même rémunération moyenne d’avant la crise qui s’élevait à 5,7 millions d’euros (2006). Dans cette liste de patrons français, une “short liste” de onze patrons dépasse allègrement les 240 fois les SMIC (soit 4,0 millions d’euros par an)</strong></p> </blockquote> <p align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBVgk2L0Nrf1pRhqa0xWieR6QW9tTWzNMOYJTcr7VqIjyqaI0pZLfwM5lnpDxq2Pm0vLhsYVlWunjjkW2n8mXz_hPd2JXZMJCcSfuyKRf3uXNwLvGM2XnWNfeSNlgZxJaazoWyMu8uFSU/s1600-h/clip_image002%25255B4%25255D.jpg"><img style="background-image: none; border-bottom: 0px; border-left: 0px; padding-left: 0px; padding-right: 0px; display: block; float: none; margin-left: auto; border-top: 0px; margin-right: auto; border-right: 0px; padding-top: 0px" title="clip_image002" border="0" alt="clip_image002" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhX-A0mT4XTugbjrC1BDDQJnozLaslX2MocesGlUMk_a7oQEhN1ohgTV92CMFicfH8bDC4aG0ApSKTYDQUI5A8JujSLRqhe2S3M4oILIUQup6RHneFI17hohI5hNYNJIqQU5ealk1n6V3c//?imgmax=800" width="608" height="608" /></a></p> <p align="justify">Notez que ces chiffres prennent en compte les stocks options, mais pas les retraites chapeau qui peuvent s’élever à 500 000 euros par an. Si l’on prend le cas des quatre patrons qui dépassent les 9,5 millions d’euros, on peut estimer que leur salaire correspond aux frais de fonctionnement d’une usine d’au moins 150 personnes. Soit encore, pour pouvoir bien comparer, l’équivalent de 568 fois le SMIC annuel !</p> <p align="justify">Le pire de cette situation est que ces rémunérations extraordinaires ne tiennent pas toujours compte de la réussite d’objectifs puisque certains patrons peuvent régulièrement rater leurs objectifs et empocher tout de même leur immense prime.</p> <p align="justify">Que signifie ce monde ou l’écart entre le revenu du pauvre (à plein temps) et celui du riche salarié dépasse 600. Un homme, par son intelligence, son savoir, ses relations, ses performances peut-il valoir plus de 600 ouvriers ? Ne peut-on pas trouver un dirigeant aussi bien, voir mieux et moins cher ? Que penser des cas où les objectifs ne sont pas atteints et l’énorme prime systématiquement empochée ? Que penser des patrons qui ont fait n’importe quoi dans leur précédente entreprise, mais qui sont "recasés" rapidement à un poste similaire ? Il ne s’agit plus de surhomme, mais bien de brigandage, non ? Ceci est d’autant plus choquant que la crise est toujours présente et que les 11 patrons les plus gâtés ne sont pas toujours ceux qui ont fait le plus progresser leur entreprise. Il s’agit bien d’une caste d’invincibles qui décident de l’emploi des autres par une simple signature en bas d’une page et qui, en coulisse, se goinfre comme jamais. </p> <p align="justify">Il est loin le temps au Rockefeller conseillait que le salaire d’un dirigeant ne dépasse jamais le rapport 40, aujourd’hui, en pleine crise nous somme parfois a 600 ! Pourtant, lorsque l’on se demande si un homme peut en valoir 40 autres ce chiffre est déjà grand. Évidemment, certains diront que le pays a plus à faire que de se préoccuper d’une centaine de personnes. Certes, mais plus que des individus, c’est aussi une morale voir tout système qu’il faut défendre et réformer. Nous ne pouvons pas demander aux plus pauvres des efforts lorsque d’autres se « goinfres » sans limites, l’appât du gain qui pousse à toujours plus de licenciements, à des salaires toujours plus bas et à plus de précarité doit être combattu, c’est un projet de société pas seulement une lutte contre une poignée de gens.</p> <p align="justify">A qui la faute ? Au patronat français : Proxinvest souligne que « La transparence des grandes sociétés françaises et la lisibilité des performances est inférieures à celle observée dans les pays où les dirigeants sont responsables de leur politique de rémunération devant l'assemblée générale des actionnaires », en France « Le patronat, qui entend définir seul les règles françaises de bonne gouvernance, s'oppose encore à la légitimation de la rémunération devant l'assemblée des actionnaires »… Seul point validé en France par les actionnaires : l’indemnité de départ, les régimes de retraite et les enveloppes d’options et d’actions gratuites. Tout est dit. Les grands patrons sont prompts à délocaliser et monter des plans d’économies (même lorsque l’entreprise se porte très bien), mais ils refusent catégoriquement (contrairement à leurs homologues étrangers) de soumettre leur rémunération à l’actionnariat… La position du MEDEF est encore une fois éloquente : l’autocontrôle ! Si les salariés manifestaient pour autocontrôler leurs salaires et leurs avantages divers, je ne pense pas que le MEDEF les soutiendrait ! Il s’agit donc bien d’un mépris, d’une volonté de mettre une barrière entre les salariés “esclaves” et les patrons “nobles”…</p> <p align="justify">La situation est bien pire, une partie de ces fabuleuses rémunérations sont sous forme de stock options et leur valeur réelle dépend de valeur de l’action de leur entreprise. Encore une raison pour ces riches personnages de toujours favoriser les annonces faisant plaisir aux actionnaires (ce qui fait monter la valeur de l’action) au détriment d’une réelle politique saine et de long terme. Proxinvest parle même de manque de responsabilisation des patrons français.</p> <p align="justify">Que faire alors ? Taxer plus encore les rémunérations extravagantes en ajoutant une nouvelle tranche d’impôts, interdire les parachutes dorés, limiter les indemnités de départ aux seuls départs où la performance n’est pas en cause (et dans des limites semblables aux autres salariés), interdire les stock-options et les actions gratuites et bien entendu les retraites dorées. Légiférer afin d’indexer une partie du salaire des grands patrons sur les augmentations moyennes des employés de leur entreprise et en fonction de la variation du nombre d’employés et d’objectifs long terme, les obliger à soumettre le reste de leur rémunération à l’assemblée des actionnaires. Les solutions existent, qui osera les appliquer ?</p> Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-66853909634188025402012-02-17T00:16:00.001+01:002012-02-17T00:17:09.669+01:00Créer un million d’emplois … maintenant !<blockquote> <p><b><i>Une relance de l’industrie manufacturière des biens de consommation nous permettrait de rebâtir rapidement des perspectives de croissance, pourrait procurer plus de 300 000 emplois industriels en quelques années et générer encore 600 000 à 900 000 emplois indirects et induits. </i></b></p> </blockquote> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify"><b>L’ÉCHEC DES COÛTEUX PLANS DE RELANCE </b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Lors du plan de relance de 2008, le gouvernement n’a pas voulu ou n’a pas su utiliser l’argent public pour réindustrialiser notre pays.</p> <p align="justify">Ce plan a coûté aux contribuables français, selon les sages de la cour des comptes, 34 milliards d'euros mais n’a créé que 20 000 à 70 000 emplois et selon les économistes, le grand emprunt de 35 milliards d'euros, en créera encore moins. </p> <p align="justify">Les responsables de ces plans nous ont expliqué régulièrement que l’argent public remis aux grands groupes ou aux fonds d’investissement privés, créerait un effet de levier, mais en réalité cette manne financière a surtout enrichi quelques privilégiés proches du gouvernement qui délocalisent invariablement la production dans les pays émergents après avoir bénéficié de l’argent du contribuable. </p> <p align="justify">Cette gabegie nous démontre une fois de plus l’incapacité ou le manque de volonté des gouvernements de Droite ou de Gauche en matière de création d’emploi industriel. </p> <p align="justify">Des candidats à l’élection présidentielle promettent déjà une autre distribution des deniers de l’état en créant un nouveau fonds inspiré du Fonds Stratégique d’Investissement qui était doté de 20 milliards d’euros de fonds publics et dont le comité d’investissement était présidé par le n° 2 d’une société du CAC 40, championne de délocalisation. D’autres annoncent sans conviction, la création d’une banque d’investissement ou de l’industrie qui financera encore les produits technologiques et innovants en délaissant une fois de plus l’industrie manufacturière des biens de consommation. </p> <p align="justify"><b>LA SURENCHÈRE ÉLECTORALISTE AUTOUR DU </b>"<b>MADE IN FRANCE</b>" <b></b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Plusieurs hommes politiques jurent depuis peu, pouvoir et vouloir relancer le "made in France", mais qui ignore encore que les fabricants qui ont délocalisé leur production ne reviendront pas et que les enseignes de la distribution qui ont volontairement sabordé l’industrie manufacturière des biens de consommation, n’aideront certainement pas de nouveaux fabricants à recréer des usines en France. </p> <p align="justify">Des prétendants à la magistrature suprême assurent que s’ils sont élus, leurs mesures sensationnelles, parfois concoctées par des énarques pourtant néolibéraux et mondialistes, feront revenir demain les entreprises délocalisées. </p> <p align="justify">Certains suggèrent, que dans un grand élan patriotique et républicain, entreprises et consommateurs se donnent la main pour relocaliser 1 ou 2 millions d’emplois mais il est peu probable que des entreprises délocalisées qui ne sont plus habituées aux négociations, conflits sociaux et grèves syndicales, acceptent également de renouer avec des charges sociales plus élevées et une baisse importante de leurs bénéfices. Les vagues projets des candidats, les recettes mainte fois utilisées et les incantations ne suffiront pas.</p> <p align="justify">Sur le marché hexagonal, la TVA dite "anti délocalisation" pénalisera davantage les ventes de produits fabriqués en France que celles des produits provenant des pays à bas couts.</p> <p align="justify">Les articles fabriqués en France disposent de moins de marge bénéficiaire et la répercussion de la TVA s’avéra souvent obligatoire. A l’opposé, les articles manufacturés importés des pays à bas coûts n’enregistreront pas systématiquement la hausse de TVA et creuseront encore l’écart avec le " made in France". De plus, la perte de pouvoir d’achat provoquée par la hausse, risque d’orienter un peu plus les consommateurs vers les produits à bas coûts importés.</p> <p align="justify">La prime à la relocalisation créée en 2010 et dotée d’un budget de 200 millions d’euros devait, selon le ministère de l’industrie, permettre de rapatrier 1 000 emplois par mois, mais quelques entreprises seulement, souvent motivées par l’aubaine de la médiatisation du " made in France", ont consenti à relocaliser une partie de leur production et quelques emplois, mais à l’inverse, pas moins de 900 usines françaises ont fermé leurs portes aux cours des trois dernières années. </p> <p align="justify">On peut s’étonner du soudain engouement des partis politiques pour le "made in France". Cette attitude apparemment volontaire pourrait se révéler après les élections présidentielles et législatives, n’avoir été qu’une éphémère posture électoraliste. On peut également soupçonner de nombreuses marques, enseignes de la distribution et personnalités politiques de souhaiter la fermeture discrète des dernières usines manufacturières traditionnelles. Dés lors, nous ne pourrions évidemment plus blâmer les industriels de ne pas fabriquer en France et les élus ne seraient plus confrontés à des ouvriers désespérés et licenciés pour délocalisation, leur reprochant, devant une France atterrée, leur politique pro-européenne et mondialiste responsable de notre désindustrialisation. </p> <p align="justify"><b>LABEL </b>"<b>MADE IN FRANCE</b>" </p> <p align="justify">Le label "made in France" "Origine France garantie" qui n’impose que 50 % de fabrication française, a été mis en place en mai 2011 après 18 mois de gestation et ne semble pas remporter le succès escompté par le gouvernement, pourtant d’autres candidats préconisent un autre label. </p> <p align="justify">L’idée selon laquelle les français seraient prêts à acheter des produits plus chers parce qu’ils portent simplement un label "made in France" peut sembler très optimiste même si plusieurs sondages l’affirment. Pour autant, les sondés ne sont pas convaincus de l’efficacité d’un label ne garantissant que 50 % de fabrication dans l’hexagone. </p> <p align="justify">Robert Rochefort, Député européen et ancien directeur général du CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), reprochait récemment au Président des deux principales fédérations professionnelles de la mode : "<i>Vous avez fait perdre au consommateur la perception de la valeur réelle, et symbolique, des produits d'habillement</i>" et pose ainsi la question de notion de perception de valeur et d’évaluation du rapport qualité/prix d’un produit.</p> <p align="justify">Si nous voulons réellement relancer le "made in France" et séduire un nombre important de consommateurs, le différentiel de prix devra être le plus faible possible, voire imperceptible ou moins cher, lorsque l’on le comparera avec des produits moyen de gamme ou autoproclamés haut de gamme mais souvent fabriques en Chine ou au Bengladesh. Bien sur, il ne convient pas d’essayer de concurrencer les enseignes bas de gamme. Par ailleurs, seul, le modèle économique de l’intégration verticale, préconisé dans notre projet, peut permettre d’attendre cet objectif et proposer des prix en rapport avec le pouvoir d’achat d’un grand nombre de nos concitoyens.</p> <p align="justify"><b>CRÉER UN MODÈLE ÉCONOMIQUE D’ENTREPRISE AGISSANT SURTOUT DANS L’INTÉRÊT DE LA COLLECTIVITÉ </b></p> <p align="justify">Malgré le manque de volonté des politiques, l’influence des lobbys et en dépit des promesses creuses, nous devons absolument faire diminuer le taux de chômage devenu insupportable pour nos concitoyens et pour notre déficit public, en relançant notamment l’industrie manufacturière des biens de consommation qui pourrait créer plus de 300 000 emplois industriels souvent accessibles à des personnels peu diplômés ou sans formation et générer encore 600 000 à 900 000 emplois indirects et induits (lire notre article du 14 mars 2011<a href="http://www.marianne2.fr/Un-plan-de-sauvetage-pour-l-industrie-manufacturiere-francaise_a206562.html"> Un plan de sauvetage pour l’industrie manufacturière française. <b></b></a></p> <p align="justify"><i></i></p> <p align="justify">Les perspectives de relocalisation sont très faibles et il apparait comme évident que pour relancer ce secteur industriel, il faudrait d’abord le restructurer en lui redonnant une colonne vertébrale constituée notamment d’un puissant réseau de distribution qui vendrait les produits fabriqués en France.</p> <p align="justify">Il conviendrait donc de créer une structure privée et subventionnée pour la création d’emplois, qui créerait des magasins et une logistique de vente par internet, mais aussi des usines et des bureaux d’études, pour recréer les centaines de milliers d’emplois souvent peu ou non qualifiés que les chômeurs ne trouvent plus depuis la désindustrialisation de l’hexagone. </p> <p align="justify">Seule une entreprise composée de professionnels expérimentés et dotée de moyens financiers importants, pourrait malgré des coûts de production plus élevés, réinitialiser la difficile et longue reconstruction de notre industrie manufacturière saccagée. </p> <p align="justify">L’objectif principal de cette société bien que de droit privé, serait la création d’emploi et le maintien du savoir faire. Elle serait organisée selon le modèle économique de l’intégration verticale pour réduire les intermédiaires et ainsi être concurrentielle. </p> <p align="justify">1) <u>Pole de financement </u></p> <p align="justify"><u></u></p> <p align="justify">La création d’un " <i>fonds pour le développement industriel et l’emploi</i> ", juridiquement proche des fonds d’investissement à but non lucratif qui subventionnent parfois l’économie sociale en Suisse, au Québec ou aux USA, permettrait d’adapter le financement du projet aux contraintes de l’UE.</p> <p align="justify">Ce fonds serait fondé à recueillir les capitaux propres et les subventions destinées au financement de la création d’emploi et du développement de l’entreprise. <u></u></p> <p align="justify"><u></u></p> <p align="justify">2) <u>Pole pour l’emploi et la formation </u></p> <p align="justify">Ce pole RH (ressources humaines) et formation, identifierait les savoir-faire industriels manufacturiers de biens de consommation pouvant encore être incarnés par les personnels licenciés d’usines en difficulté, liquidation judicaire ou récemment fermées. Ainsi des anciennes employées de façonniers, sous-traitants et marques réputées retrouveraient un travail et transmettraient leurs connaissances aux plus jeunes. </p> <p align="justify">Pour exemple, l’entreprise aurait repris le site d’Yssingeaux de Lejaby et sauvé le savoir faire en maintenant une partie de l’effectif à la fabrication de corsetterie et lingerie. Au fur et à mesure du développement des ventes d’une nouvelle ligne de lingerie, le personnel affecté provisoirement à la confection de vêtements aurait ensuite retrouvé son ancien poste de travail.</p> <p align="justify">3) <u>Pole de développement </u></p> <p align="justify">Des ingénieurs et gestionnaires issus de l’industrie étudieraient la faisabilité de chaque projet de fabrication, redéfiniraient des processus de production et mettraient en adéquation ressources humaines régionales et potentialités de commercialisation des produits. </p> <p align="justify">Afin d’orienter également la production de l’entreprise vers des produits d’avenir, un département R&D (recherche & développement) serait créé et des projets externes seraient intégrés et développés.</p> <p align="justify">La mise en œuvre du projet global et le développement de l’entreprise s’appuieraient sur le projet de 95 pages sur lequel nous travaillons depuis 5 ans et que nous avons présenté plusieurs fois aux pouvoirs publics.</p> <p align="justify">4) <u>Pole de production </u></p> <p align="justify"><u></u></p> <p align="justify">L’entreprise produirait beaucoup de biens de consommation à faible valeur ajoutée et créateurs d’emplois, mais pourrait également fabriquer des produits technologiques, de "croissance verte" et autres produits innovants à forte valeur ajoutée pour notamment compenser les marges souvent faibles des produits issus d’industries plus traditionnelles et ainsi élargir l’offre globale au plus grand nombre de consommateurs. </p> <p align="justify">De même, dans le domaine du prêt à porter, une marque de luxe, principalement orientée vers l’international, permettrait d’augmenter la marge moyenne afin de pouvoir proposer des vêtements "1<sup>er</sup> prix " plus accessibles.</p> <p align="justify">5) <u>Pole de commercialisation </u></p> <p align="justify">L’enseigne consacrée principalement à l’habitat, vendrait uniquement des articles fabriqués en France, réalisés en interne ou provenant de fournisseurs extérieurs.</p> <p align="justify">Un réseau de magasins physiques et un circuit de distribution par internet commercialiserait la plupart de nos biens de consommation à des prix raisonnables (meubles, salons, électroménager, literie, luminaires, sanitaires céramique, cheminées, décoration, linge de maison, vaisselle, articles de loisirs et sports, bagages, jouets etc.) </p> <p align="justify">Un réseau spécifique au prêt à porter, doté de magasins physiques et d’un circuit internet, vendrait surtout des vêtements pour femmes et jeunes femmes mais aussi pour enfants et quelques articles pour hommes, principalement sur le marché hexagonal, premier marché d’Europe avec 41 milliards d’euros de dépenses d’habillement annuelles selon la FEH (<a href="http://www.f-e-h.com/fr/chiffres/index.html">Fédération des enseignes de l’habillement</a>) mais probablement 45 ou 50 milliards d’euros si l’on ouvrait les millions de conteneurs importés. </p> <p align="justify">Ainsi, le textile habillement, constitue certainement le secteur le plus important des biens de consommations en France. </p> <p align="justify">Aujourd’hui, les plus grandes enseignes suédoises, espagnoles, américaines, anglaises et japonaises nous inondent de vêtements jetables "made in China" et se disputent joyeusement ce marché que nous avons abandonné. </p> <p align="justify">En effet, les états généraux de l’industrie voulus par Nicolas Sarkozy ont éradiqué l’existence de l’industrie du textile habillement au profit de l’industrie du luxe et de la création qui crée pourtant peu d’emploi en France. Dogme du libre échange ? Favoritisme envers les groupes du luxe ? </p> <p align="justify">Une enseigne identifiée "made in France disposant d’un outil de distribution performant, proposant des articles "mode" ou basiques à prix abordables, bénéficiant d’une image positive et sachant établir une relation particulière avec sa clientèle, pourrait récupérer une part importante de ce gigantesque marché.</p> <p align="justify"><b>VIABILITÉ</b> <b></b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Pour exemple, la confection de la plupart de nos vêtements, pulls, pantalons, robes, jupes ou chemisiers, ne nécessite en moyenne que 15 à 40 minutes de travail, toutes opérations comprises dont coupe et assemblage.</p> <p align="justify">Dans notre étude, le cout salarial horaire moyen d’un atelier avoisine 20 euros par employé, (hors intéressement), soit un coût de confection hors tissu ou étoffe, de 5 euros pour une robe 1<sup>er </sup>prix, moins pour l’assemblage d’un tee-shirt ou un peu plus pour un beau pull. </p> <p align="justify">En optant pour le modèle économique de l’intégration verticale, de la fabrication du produit à sa vente directement au consommateur et en appliquant des taux de marge raisonnables, nous parviendrions à proposer une offre attractive et concurrentielle. </p> <p align="justify">Alors oui nous pourrions à nouveau fabriquer une part importante de nos vêtements et autres biens de consommation en France car depuis qu’ils sont produits dans les pays à bas coûts nos dépenses n’ont guère diminué. </p> <p align="justify">Aujourd’hui, nous achetons des produits le plus souvent jetables que nous renouvelons sans cesse pour le plus grand bonheur des distributeurs qui ne baissent pas leurs prix mais augmentent toujours leurs marges bénéficiaires.</p> <p align="justify"><b>UNE POLITIQUE DE DISTRIBUTION DES RÉSULTATS POUR REVALORISER L’EMPLOI INDUSTRIEL </b></p> <p align="justify">L’objet de l’entreprise ne serait pas l’optimisation de rendement du capital de l’actionnariat, mais le développement industriel pour créer de l’emploi et sauvegarder le savoir-faire.</p> <p align="justify">80 % des bénéfices de l’entreprise seraient consacrés à l’intéressement des salariés et au développement dont jusqu'à 40 ou 45 % aux salariés pour attendre le niveau de motivation indispensable au développement de l’activité. Par ailleurs, plus les revenus de ces salariés seraient importants plus ils généreraient d’emplois induits régionaux qui redonneraient vie à des régions exsangues.</p> <p align="justify">20 % permettraient de rembourser les crédits externes directs ou indirects, contractés pour créer l’entreprise et investir aux cotés des pouvoirs publics.</p> <p align="justify"><b></b><b></b></p> <p align="justify">Afin de se prémunir des risques de délocalisation, la société ne serait pas gouvernée par une assemblée d’actionnaires et ne posséderait pas de conseil d’administration. Elle serait dirigée par un directeur général qui animerait un comité exécutif composé d’un collège de cadres dirigeants de l’entreprise, impliqués dans la plupart des décisions et agissant uniquement pour la pérennité de l’entreprise et le maintien de l’emploi. </p> <p align="justify">En outre, l’entreprise disposerait d’un commissaire aux comptes, s’entourerait d’experts lors des prises de décisions financières importantes et s’appuierait également sur des audits externes de gestion. Compte tenu du taux important de redistribution, de l’objet de l’entreprise et du risque que cela représenterait pour l’emploi des salariés, celle-ci n’aurait évidemment pas vocation à s’introduire en bourse. </p> <p align="justify"><b>UN COUT PAR EMPLOI CRÉÉ 18 A 80 FOIS INFERIEUR ! </b></p> <p align="justify">Une entité unique directement financée et subventionnée par l’état optimiserait les moyens mis à sa disposition. Chaque emploi industriel, indirect et induit créé pourrait à terme, ne coûter que 25 000 euros à 33 000 euros au lieu des 600 000 euros à 2 millions d’euros par emploi créé du plan de relance !</p> <p align="justify"><b>UN COÛT NUL POUR LA COLLECTIVITÉ ET A TERME UNE ÉCONOMIE DE 50 MILLIARDS PAR AN </b></p> <p align="justify">Chaque année l’état dépense plus de 100 milliards d’euros de DPE (dépenses pour l’emploi). Le coût par chômeur estimé à 14 980 euros en 1995 est passé à 26 555 euros en 2003 et au moins 33 000 euros en 2011.</p> <p align="justify">La création d’1 million d’emplois représenterait 33 milliards d’euros d’économie de DPE par an, rapporterait 12 à 15 milliards d’euros de cotisations aux régimes de protection sociale et encore plusieurs milliards d’euros de recettes fiscales. </p> <p align="justify"><b>UNE VOLONTÉ POLITIQUE INDISPENSABLE</b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">L’état a déjà eu recours a des sociétés privées pour lutter contre le chômage : en 2006, le gouvernement s’était inspiré de l’agence pour l’emploi britannique et avait confié le placement de chômeurs à des sociétés privées (parfois britanniques), subventionnées et rémunérées pour assurer cette mission de service public qui incombe pourtant habituellement aux services de l’état. Hélas, cette initiative, n’avait pas permis de placer beaucoup plus de chômeurs que l’ANPE. .</p> <p align="justify">Lorsqu’ils le veulent, les pouvoirs publics peuvent financer de grands projets de sauvegarde ou de création d’emplois sans se soucier de l’avis de l’Europe : En 1984, Laurent Fabius alors premier ministre, avait donné prés de 2 milliards de francs à Bernard Arnault, repreneur du Groupe Boussac (<i>Dior, Conforama, Peau douce, Le Bon Marché et La Belle Jardinière</i>) en échange de la promesse de ne pas licencier les 16 000 salariés, employés surtout dans les usines textiles. </p> <p align="justify">Finalement, le groupe Boussac a été démantelé et la quasi-totalité des salariés a été licenciée mais nous devons reconnaitre que le premier ministre a quand même essayé de sauver ce qu’il restait du premier groupe textile d’Europe et ses 16 000 derniers salariés. </p> <p align="justify">Néanmoins, grâce à ces fonds publics, le groupe rebaptisé plus tard LVMH (Louis Vuitton, Moët Hennessy) est devenu le numéro un mondial du luxe.</p> <p align="justify">L’Union Européenne ne pourrait objectivement s’opposer à notre projet. </p> <p align="justify">Effectivement, elle ne peut reprocher à la France son déficit public dû principalement à son manque d’activité industrielle et à son chômage et en même temps lui interdire de produire à nouveau en France pour créer des emplois.</p> <p align="justify"><b>UNE EUROPE PEU LÉGITIME QUI AGGRAVE NOTRE DETTE </b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Devant la gravité extrême de la crise à laquelle nous sommes confrontés et devant l’urgence de lutter contre un taux de chômage au plus haut, un gouvernement voulant réellement sortir notre pays de l’ornière, privilégierait nos impératifs économiques au lieu de suivre avec zèle les règles de l’UE encadrant le financement public des entreprises et la création d’emploi. </p> <p align="justify">En effet, la pauvreté, la précarité et l’exclusion s’installent durablement dans notre pays et la reconstruction de notre industrie est, nous semble t-il, plus urgente qu’une stricte application des règles édictées par Bruxelles. </p> <p align="justify">D’autre part, rappelons-nous que nous avons refusé en 2005, le transfert de souveraineté que nous imposait le traité de Lisbonne et la légitimité du traité ratifié contre notre volonté et en catimini par les parlementaires en 2008, peut sembler très discutable dans un régime démocratique où en théorie, le peuple est souverain.</p> <p align="justify">Au moment où notre économie est menacée, pourquoi devrions-nous plier à toutes les règles d’une UE en pleine déliquescence qui modifie sans cesse le traité initial sans consultation du peuple et qui se montre elle-même peu scrupuleuse : non-conformité des traités présentés à l’Irlande et au parlement français ou constitution du fonds de secours aux pays en difficulté, interdit par le traité de Lisbonne, mais qui coutera néanmoins, plusieurs dizaines de milliards d’euros aux contribuables français. L’acharnement de l’UE a fragilisé notre pays et aggravé notre dette. </p> <p align="justify"><b>RECRÉER DES EMPLOIS MAINTENANT </b></p> <p align="justify"><b></b></p> <p align="justify">Notre modèle de croissance basé sur la consommation est obsolète depuis que la plupart des produits que nous consommons sont importés des pays à bas coûts et nous devons fabriquer à nouveau en France une part importante de nos biens de consommation pour résorber le chômage. </p> <p align="justify">Les dirigeants des plus grandes entreprises délocalisent chaque jour un peu plus et ne veulent plus créer d’emplois en France mais 88 % des français plébiscitent le retour de notre industrie (<a href="http://www.ifop.com/media/poll/1649-1-study_file.pdf">sondage IFOP pour Usine Nouvelle, octobre 2011</a>)</p> <p align="justify">Afin de pallier à la démission des entreprises, les pouvoirs publics devraient, avant que notre industrie manufacturière des biens de consommations et son savoir-faire ne disparaissent définitivement, permettre la mise en œuvre du seul projet concret, viable et structurant pour cette industrie. En outre, les objectifs et résultats en matière d’emploi, seraient clairement visibles et identifiables. </p> <p align="justify">Les gouvernements successifs, entourés d’économistes néolibéraux se sont fourvoyés pendant 35 ans en préconisant une économie entièrement fondée sur la technologie, les produits innovants et les services.</p> <p align="justify">Rappelons que les récentes réussites américaines souvent citées en exemple par nos élites, ont créé peu d’emploi aux États-Unis. Les produits d’Apple, deuxième capitalisation boursière mondiale et incarnation du High-tech, n’ont créé que 43 000 emplois. Tyler Cowen, professeur d'économie à l'université George Mason, considéré comme l’un des économistes les plus influents et auteur de <em>"</em>La grande stagnation<em>", doute de l’</em><a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/11/au-fait-steve-creait-il-des-jobs_1585760_3234.html">impact social de l’innovation technologique</a><em> sur le sol américain : </em><i>"</i><em>Prenez l'omniprésent iPod,</em> <em>il a engendré moins de 14 000 emplois aux États-Unis. Tout Google, c'est 20 000 emplois, Twitter, 300 au plus</em><i>"</i><em> ou lorsqu’il évoque Facebook :</em><i> "</i><strong> </strong><em>On n’a pas besoin de beaucoup de monde pour programmer Facebook.</em><i>". </i></p> <p align="justify">Qui peut toujours honnêtement prétendre après l’échec de la politique qui a ruiné la France, que l’invention de quelques produits innovants à forte valeur ajoutée souvent produits hors de France ou seulement destinés à des niches, suffirait à sauver l’économie, l’emploi, la protection sociale et le service public d’un pays de 66 millions d’habitants ? </p> <p align="justify">A l’heure où les pays émergents d’hier sont devenus des pays en développement qui possèdent maintenant les technologies et les savoir-faire que nous leur avons transmis, disposent de laboratoires de recherche, forment chaque année 1.5 million d’ingénieurs, construisent des avions, des TGV et fabriquent des ordinateurs, le discours suffisant et élitiste selon lequel nous devrions fabriquer uniquement des produits à haute valeur ajoutée est aussi irréaliste que dépassé. </p> <p align="justify">Qui accorde encore crédit à la rhétorique néolibérale européiste et mondialiste selon laquelle nous devrions renoncer définitivement aux industries manufacturières traditionnelles qui fournissaient des millions d’emplois industriels, indirects et induits, pour investir uniquement sur d’hypothétiques industries de demain qui n’offriraient qu’un nombre très limité d’emplois souvent très qualifiés. </p> <p align="justify">Les derniers ouvriers devraient-ils aujourd’hui se résigner à disparaitre socialement avec leurs usines en attendant que l’on invente de nouveaux produits ? </p> <p align="justify">Les gouvernements, de Droite ou Gauche, ont-ils, au nom du dogme du libre-échange, le droit de refuser de relancer l’industrie manufacturière traditionnelle et de laisser des millions de nos concitoyens croupir dans des banlieues et régions exsangues ? </p> <p align="justify">Alors peut-être conviendrait-il, maintenant que le rêve d’une France sans usines prend fin et que chacun affirme regretter notre défunte production manufacturière des biens de consommation "made in France", de recréer tout de suite de vrais emplois disponibles immédiatement pour des personnels souvent peu qualifiés, au lieu de croire qu’une France dépourvue d’ouvriers et d’industrie, pourrait sauver son économie et conserver son modèle social.</p> <p>Francis JOURNOT</p> <p>Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !</p> <p><a href="http://www.rendez-nous-notre-industrie.com">www.rendez-nous-notre-industrie.com</a> et <a href="http://www.vetements-made-in-France.com">www.vetements-made-in-France.com</a> sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique.  </p> Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5128562233823806291.post-12412491332597517992012-02-15T22:35:00.001+01:002012-02-15T22:35:44.568+01:00MES, c’est urgent !<p align="justify">Avec la procédure accelérée pour faire voter l’Assemblée Générale sur la ratification du traité du MES (le 21 février 2012, soit en moins d’une semaine) il n’y a guère le temps pour informer les citoyens et d’organiser des débats publics.</p> <p align="justify">Les députés auront à voter pour ou contre le MES, autrement dit pour le transfer de pouvoirs vers Bruxelles ou pour le maintien de la souveraineté du pays et un frein à la folie Bruxelloise. (On peut faire tous les beaux discours que l’on veut, mais cela ne changera pas que la zone euro est beaucoup trop hétérogène pour une seule monnaie. A cause de la monnaie unique tous les pays avec de moins bonnes conditions de productivité (en gros tous les pays du Sud) finiront automatiquement endettés sans possibilités de s’en sortir. L’euro est voué à l’échec.) [Explication : <a href="http://www.courtfool.info/fr_MES_les_votes_des_deputes.htm">http://www.courtfool.info/fr_MES_les_votes_des_deputes.htm</a> ]</p> <p align="justify">Il est plus que probable, qu’avec des discours alarmistes les députés seront mis sous une pression énorme pour ratifier le MES. D’un autre côté les députés savent aussi, qu’aux prochaines élections législatives ils auront besoin des votes des citoyens pour garder leur siège. </p> <p align="justify">Ce que l’on pourrait donc faire, c’est d’établir une liste avec tous les noms des députés sur laquelle on marquerait qui a voté pour ou contre le MES. On informerait les députés dès maintenant, qu’on va établir une telle liste et que l’on la publiera où que nous pourrons pour que les citoyens apprennent comment ils auront voté. Cela aura au moins pour effet qu’ils réfléchiront deux fois avant de voter. S’il faut craindre qu’une partie des députés soient prêts à se laisser impressionner par les discours alarmistes, un appel au bon sens et à la responsabilité individuelle ne me semble pas inutile.</p> <p align="justify"><b>Qui veut participer ?</b></p> <p align="justify">Personnellement je n’ai pas les moyens de faire une telle liste et d’informer tous les députés tout seul. Je trouve aussi, qu’une telle liste aurait plus d’effet si elle était organisée par des Français. Il y a plusieurs tâches à répartir. D’abord, qui veut et peut établir la liste des députés ? Pour que cette liste soit facile à consulter, il faudrait qu’elle comporte les noms des députés, le département et, si possible, la ville et le parti politique. Ensuite, il faudrait plein de volontaires pour recueillir les informations sur comment chaque député a voté (à moins que quelqu’un sache si une liste avec le vote de chaque député est établie lors du vote à l’Assemblée Générale et comment on pourrait l’obtenir.) Joint à la liste, on pourrait également publier les prises de position sur le MES des différents partis politiques. Là aussi il faudrait des volontaires pour envoyer des photocopies d’articles de journaux ou des liens vers des articles sur l’internet. (Les données doivent être vérifiables !) Quels sont les sites internet qui acceptent de publier cette liste au moins jusqu’aux prochaines élections législatives et de la mettre à jour régulièrement (c'est-à-dire de la copier régulièrement d’une liste mère sur mon site ou un site à définir) ? Bien entendu, nous offririons aux députés la possibilité d’indiquer eux-mêmes comment ils ont voté et de rectifier d’éventuelles erreurs. Finalement, qui est disponible et capable de prendre en main l’organisation générale d’un tel projet ? </p> <p>Je viens d’ouvrir une page où les résultats pourront être publiés : <a href="http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm">http://www.courtfool.info/fr_MES_les_votes_des_deputes.htm</a></p> <p>Envoyez-moi s.v.p. au plus tôt, si possible dès aujourd’hui, vos réactions en indiquant avec quoi vous pourriez aider.</p> <p>Merci d’avance !</p> <p>Rudo de Ruijter</p> <p><a href="http://www.courtfool.info/">www.courtfool.info</a></p> Unknownnoreply@blogger.com1