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vendredi 27 mai 2011

Délocalisation contre voiture de société

A lire dans Le Parisien:

Disfruits, qui doit fermer son unité de Nogent, a proposé hier à ses salariés de disposer d'une voiture tous frais payés pour aller travailler à Rungis

Le délégué syndical le concède. « C’est impressionnant de proposer ça. » Hier, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du site Pomona de Nogent-sur-Oise, plus connu sous le nom de Disfruits, s’est ouvert sur une véritable surprise. Après le vote, mercredi, par le comité central d’entreprise du transfert du site vers Rungis, la direction a exposé ses propositions lors d’un comité d’entreprise (CE).

Des propositions inattendues qui comprennent la mise à disposition de voitures de société aux salariés qui accepteront le transfert pour aller chaque jour à Rungis, avec remboursement des frais d’essence et de péage et des horaires décalés pour éviter les bouchons. Cent cinquante postes de reclassement à l’intérieur du groupe, avec prise en charge du déménagement et prime d’installation, sont également sur la table.

« C’est une proposition extrêmement forte pour montrer que l’on veut emmener tout le monde, assure Yvan Coillot, directeur régional. Il faut faire quelque chose. C’est le moment ou jamais de sauver les emplois. » Pourquoi fermer ? « Si nous restons ici, Disfruits va mourir », répond-il. En cause, une baisse de 25% du chiffre d’affaires en 2010, selon la direction.
Toujours de l’incompréhension
Malgré ces propositions, les mines des salariés rassemblés hier devant leur entreprise étaient moroses. « On a été complètement lâchés par les autres syndicats du groupe. On était sciés. On ne voulait pas mettre la pagaille, on voulait juste savoir pourquoi on ferme notre site, lance Bruno, responsable trafic, en référence au vote du CCE (comité central d’entreprise) qui a accepté le transfert et refusé la désignation d’un expert-comptable. Ici, on ne comprend pas. Les salariés ont beaucoup donné pour Disfruits. »

Leur combat désormais? « Que les gens partent avec le maximum. » « On ne veut pas que les droits du salarié soient bafoués, poursuit Bruno. Et que tout ce qu’on a fait ici soit un échec. »

Pas de discrimination vis-à-vis de ceux qui accepteront le transfert. « On ne laisse personne sur la touche. On ne parle pas que pour ceux qui vont être privés d’emploi. »

Pour ces derniers, la direction « s’engage à demander à une société extérieure de trouver deux propositions d’emploi, à moins de 50 km du Bassin creillois, pour chacun et à prendre en charge le premier mois de charges patronales » de leur nouvel employeur.

Du côté des salariés, c’est le temps de la concertation. « Maintenant que l’on connaît leurs propositions, nous allons discuter avec les gens pour savoir si ça leur convient et mettre au point une demande cohérente », explique Philippe, délégué syndical.

Le Parisien

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