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mardi 31 mai 2011

L'Australie abandonne le filtrage par souci d'économie

Au moment ou le gouvernement (qui décidément n’en rate pas une) décide de filtrer l’internet l’Australie, précurseur de ce domaine, abandonne car inefficace et trop cher. Pourquoi faut-il que nous essayons toujours ce qui ne marche déjà pas ailleurs ? Simplement par idéologie et copinage !

A lire sur Numerama:

Mesure contestée et coûteuse, le filtrage du net australien ne pourra plus s'appuyer sur les finances du pays. Par souci d'économie, le gouvernement a décidé de suspendre - au moins pour un temps - ce dispositif afin de récupérer 9,6 millions de dollars et les réaffecter à d'autres projets.

La rigueur budgétaire ne touche pas seulement les pays européens. Elle frappe aussi les États situés dans l'hémisphère sud, comme l'Australie. Comme sur le Vieux Continent, le gouvernement de Julia Gillard est obligé de procéder à des arbitrages parfois douloureux, nécessitant dans certains cas de sabrer certaines mesures afin de faire quelques économies supplémentaires.

Le filtrage d'Internet est concerné. Le quotidien The Australian rapporte que le gouvernement va suspendre au moins temporairement ce programme, afin d'économiser 9,6 millions de dollars australiens (environ 7,2 millions d'euros) sur trois ans. Reconduit dans ses fonctions lors du remaniement en septembre, le ministre des communications et de l'économie numérique s'est montré très tôt sensible à ces problématiques.

Lors de la préparation du budget, le gouvernement a justifié cette décision en notant que les consultations avec l'industrie ont montré le faible rôle des subventions face à l'accroissement des technologies de filtrage déjà disponibles, notamment au niveau des navigateurs et des moteurs de recherche. Les économies réalisées seront en conséquence redéployées ailleurs.

L'efficacité du filtrage est de toute façon loin d'être parfaite. La liste noire établie par l'ACMA (Autorité australienne des communications et des médias) ne s'est pas limitée aux seuls sites pédo-pornographiques ; plusieurs sites pornographiques légaux ont été ajoutés, tout comme des sites religieux, des pages Wikipédia, des sites sur l'euthanasie, des sites de liens BitTorrent et même une agence de voyage, un site de pari et le site d'un dentiste.

La Fédération Française des Télécoms, une instance chargée de défendre les intérêts de plusieurs opérateurs de télécommunications, avait adressé une étude d'impact sur le filtrage des contenus pédo-pornographiques souhaité par le gouvernement. Les FAI avaient conclu que le coût du filtrage pourrait coûter très cher, et monter jusqu'à 140 millions d'euros pour une technique comme le DPI.

"Plus la technique de blocage est précise, plus elle est coûteuse et plus elle présente un risque de congestion au niveau de l'équipement d'inspection (DPI), qui se matérialise le jour où un site à fort trafic (Google, YouTube...) est inséré dans la liste des sites à bloquer" est-il expliqué. Chaque contrôle est également un défi éthique, car cela consiste à examiner toutes les conversations privées afin d'en vérifier la légalité.

vendredi 27 mai 2011

Délocalisation contre voiture de société

A lire dans Le Parisien:

Disfruits, qui doit fermer son unité de Nogent, a proposé hier à ses salariés de disposer d'une voiture tous frais payés pour aller travailler à Rungis

Le délégué syndical le concède. « C’est impressionnant de proposer ça. » Hier, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du site Pomona de Nogent-sur-Oise, plus connu sous le nom de Disfruits, s’est ouvert sur une véritable surprise. Après le vote, mercredi, par le comité central d’entreprise du transfert du site vers Rungis, la direction a exposé ses propositions lors d’un comité d’entreprise (CE).

Des propositions inattendues qui comprennent la mise à disposition de voitures de société aux salariés qui accepteront le transfert pour aller chaque jour à Rungis, avec remboursement des frais d’essence et de péage et des horaires décalés pour éviter les bouchons. Cent cinquante postes de reclassement à l’intérieur du groupe, avec prise en charge du déménagement et prime d’installation, sont également sur la table.

« C’est une proposition extrêmement forte pour montrer que l’on veut emmener tout le monde, assure Yvan Coillot, directeur régional. Il faut faire quelque chose. C’est le moment ou jamais de sauver les emplois. » Pourquoi fermer ? « Si nous restons ici, Disfruits va mourir », répond-il. En cause, une baisse de 25% du chiffre d’affaires en 2010, selon la direction.
Toujours de l’incompréhension
Malgré ces propositions, les mines des salariés rassemblés hier devant leur entreprise étaient moroses. « On a été complètement lâchés par les autres syndicats du groupe. On était sciés. On ne voulait pas mettre la pagaille, on voulait juste savoir pourquoi on ferme notre site, lance Bruno, responsable trafic, en référence au vote du CCE (comité central d’entreprise) qui a accepté le transfert et refusé la désignation d’un expert-comptable. Ici, on ne comprend pas. Les salariés ont beaucoup donné pour Disfruits. »

Leur combat désormais? « Que les gens partent avec le maximum. » « On ne veut pas que les droits du salarié soient bafoués, poursuit Bruno. Et que tout ce qu’on a fait ici soit un échec. »

Pas de discrimination vis-à-vis de ceux qui accepteront le transfert. « On ne laisse personne sur la touche. On ne parle pas que pour ceux qui vont être privés d’emploi. »

Pour ces derniers, la direction « s’engage à demander à une société extérieure de trouver deux propositions d’emploi, à moins de 50 km du Bassin creillois, pour chacun et à prendre en charge le premier mois de charges patronales » de leur nouvel employeur.

Du côté des salariés, c’est le temps de la concertation. « Maintenant que l’on connaît leurs propositions, nous allons discuter avec les gens pour savoir si ça leur convient et mettre au point une demande cohérente », explique Philippe, délégué syndical.

Le Parisien

mercredi 25 mai 2011

Les motivations suspectes de la campagne pour relancer l’industrie en France

A lire sur le blog de Philippe Silberzahn (professeur d’entreprenariat et d’innovation à EMLYON Business School et à l’Ecole Polytechnique de Paris):

Le vent de panique qui saisit nos élites face au différentiel de croissance entre nos deux pays s’est récemment traduit par des appels à la relance de l’industrie en France. En effet, le tissu de PME industrielles très focalisées et très performantes est clairement identifié comme l’une des grandes forces de l’économie allemande. Bien sûr, tout le monde ne peut qu’être favorable au développement de l’industrie française. En outre, de nombreuses entreprises ont touché aux limites de la délocalisation à l’extrême et un mouvement de « relocalisation » se dessine, tirant avantage des coûts de transport, de l’instabilité géographique et de l’avantage qu’il y a à produire près de ses clients, notamment au niveau de la réactivité. Mais espère-t-on vraiment qu’on reviendra aux temps glorieux de la manufacture?

Paul Krugman, prix Nobel d’économie, observe qu’en 1970, les américains consacraient 46% de leurs dépenses dans l’achat de biens (manufacturés, agricoles ou miniers). En 1991, ce chiffre était tombé à 40,7%, les gens consacrant une proportion de  plus en plus importante de leurs revenus aux services de santé, voyages, loisirs, honoraires d’avocats, restauration rapide etc. Et Krugman d’ajouter « Il est peu surprenant que l’industrie devienne une partie de moins en moins importante de l’économie ». Et nous suivons la même tendance. Nous allons donc vers une société du service et il est illusoire de penser que nous renverserons la tendance. Dit autrement, les emplois industriels qui sont partis ne reviendront pas, un point c’est tout, comme l’observe David Audretsch dans son excellent livre sur la société entrepreneuriale. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’avenir pour l’industrie en France, bien au contraire, mais plutôt que l’industrie qui persistera sera à valeur ajoutée et que les sources de croissance seront essentiellement dans le service.

Mais voilà, le service n’intéresse personne, et en particulier pas la grande bureaucratie pompidolienne qui a vécu son heure de gloire avec les grands projets industriels, ceux qu’on nous ressort en permanence: le TGV, le nucléaire, les usines Renault, etc. Le service, c’est trop petit, pas assez techno, et cela n’intéresse pas les technocrates que le monde entier nous envie. Pire, ce monde qui se dessine, en France plus lentement qu’ailleurs mais qui se dessine certainement, n’aura pas besoin d’eux. Alors la prochaine fois que vous entendrez ou lirez un aristocrate de l’ancien régime, celui de l’économie techno-dirigée, plaider pour le retour de l’industrie, sachez qu’il n’y a rien derrière d’autre qu’un long cri d’incompréhension devant le nouveau monde et de rage quant à ce qu’il implique, à savoir la disparition de leur pré-carré.

Note: la référence à Paul Krugman provient de l’excellent blog Analyse Economique. L’original de l’article de Krugman est ici.

mardi 24 mai 2011

Mesures de radioactivité en Ile de France

Nous entendons partout que le nuage radioactif japonais risque d’arriver demain ou après-demain, mais que nous devons nous rassurer, car même s’il passe il n’y a absolument aucun risque. Le Blog économique et social a voulu en avoir le cœur net.

Nous avons fait mesurer la radioactivité ambiante depuis le 16 mars 2011 afin d’avoir une base de comparaison relative. L’appareil de mesure est un Radex RD1503 (appareil semi-professionnel) qui mesure les rayons X et Gamma et les particules Bêta en continu.

La mesure est faite chaque jour à la même heure et au même endroit. Une mesure continue de 30 minutes est effectuée et la moyenne des valeurs est prise. Vous trouverez à partir d’aujourd’hui et pendant toute la crise japonaise la mise à jour quotidienne du graphique de radioactivité. Il ne représente qu’un endroit en ile de France, mais les variations (s’il y en a) seront significatives du passage d’un éventuel nuage. Nous pourrons constater que les doses mesurées seront (ou pas) inoffensives.

Le point central sur chaque mesure indique la mesure moyenne sur une demie-heure tandis que l’excursion indique la plage possible de la valeur étant donné la précision de l’appareil de mesure. Les mesures sont en µSv/h.

RadioactiviteIdf

Nous pouvons avoir l’impression que la mesure de radioactivité augmente ces derniers jours, mais étant donné l’aspect statistique d’une telle mesure il est plus important de constater des tendances franches ou stablement croissante ou décroissantes.

Conclusion provisoire

Après une franche montée de 0,10 vers 0,14 resté stable autours de cette valeur pendant 15 jours, nous constatons qu’après une baisse reflétant une diminution des rejets à la centrale de Fukushima, nous avons une nouvelle montée qui se vérifie depuis plusieurs jours. Un pic à même été constaté à 0,20 il y a quelques jours !

Comme la situation n’est pas stable au Japon et que de nouvelles émissions pourraient être à déplorer, nous continuerons à mesurer régulièrement la radioactivité de l’air en France.


Un schéma très bien fait mais en anglais est disponible ici (merci à La Grenouille) et donne une idée sur la gravité ou non des chiffres mesurés ci-dessus.

lundi 23 mai 2011

Solutions d’avenir pour l’industrie manufacturière française

Je laisse la parole à l’un de mes lecteurs qui se révolte du manque d’intérêt du gouvernement pour l’industrie manufacturière française.

Monsieur le Président, vous anéantissez notre industrie manufacturière depuis plusieurs années alors que cette activité industrielle est vitale pour l’équilibre économique de notre pays. En l’absence d’une industrie fortement créatrice d’emplois, la France ne pourra probablement pas faire diminuer son taux de chômage, les déficits publics augmenteront jusqu'à la faillite et les régimes de protection sociale aujourd’hui exsangues, menaceront de disparaître.

Pourtant, si l’on utilisait un modèle économique adapté à nos coûts de production élevés, il serait encore possible de fabriquer la plupart de nos biens de consommation en France.

La condamnation de l’industrie française du textile habillement

L’industrie est ravagée et des millions d’emplois, ont été sacrifiés avec la bienveillance des derniers gouvernements, pour satisfaire l’avidité d’industriels et d’actionnaires peu soucieux de l’emploi de nos concitoyens. Déjà en 2002, quand vous étiez ministre de l’Economie, le président de l’UIT (Union des Industries Textiles) et Vice-président du MEDEF, Guillaume Sarkozy, déclarait "Je suis fier d'être un patron industriel qui délocalise, assez de faux semblants: la perte d'emploi, la déstabilisation industrielle, c'est normal, c'est l'évolution".

Depuis, vous achevez d’exclure du paysage industriel français, cette industrie manufacturière qui employait autrefois un million de personnes (Etats généraux de l’industrie 2010). A l’inverse, vous privilégiez l’industrie du luxe qui n’offre que quelques dizaines de milliers d’emplois de production en France, malgré un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros et des bénéfices record. Cette industrie prospère délocalise dans certains secteurs la quasi-totalité de sa production pour mieux enrichir quelques groupes. Le secteur de la mode et du luxe trahit les dernières entreprises de confection dont le savoir-faire a façonné son image d’excellence et condamne désormais ces dernières à une disparition certaine.

"made in China" label "made in France"

Maintenant que la plupart des industries ont disparu, votre gouvernement facilite l’implantation d’entreprises chinoises qui, à peine installées, ne respectent pas le droit du travail et entendent importer la Chine et son modèle économique sur le sol français, comme c’est déjà le cas en Italie à Prato. Aujourd’hui, trafic de main d’œuvre, racket et proxénétisme sont les fonds de commerce des gangs de la mafia chinoise qui prolifère dans cette ville de Toscane. Cet ancien haut lieu de la qualité textile Italienne compte maintenant 20 000 clandestins parmi les 40 000 Immigrants qui confectionnent jusqu'à 16 heures par jour des sacs ou des vêtements avec du tissu "made in china".

Grâce à la complicité du VRP de la Chine, Jean pierre Raffarin et la bienveillance de Christine Lagarde, les premières sociétés industrielles chinoises occuperont 60 000 m2 à Chasseneuil dans la Vienne et 500 hectares à Châteauroux dans l’Indre pour mieux faire disparaître nos dernières entreprises industrielles et inonder notre marché intérieur. Dés son arrivée au Quai d’Orsay, Alain Juppé a promis d’autres échanges avec le pays de l’esclavagisme capitalo-communiste dont les dirigeants s’approprient les fruits de la croissance que nous lui offrons pour acheter nos pays occidentaux alors que le ¼ de sa population vit avec moins de 75 cents d’euros par jour. Cette dictature meurtrière qui n’a rien à envier à celle de la Libye et qui a assassiné plus d’un million de ses opposants, continue à exécuter chaque année 5 000 à 10 000 personnes. Mais notre prudent chef de la diplomatie préfère probablement attendre que le peuple chinois s’empare du pouvoir pour désapprouver ce régime totalitaire.

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Nous pouvons encore offrir un avenir à l’industrie manufacturière française

Nous pourrions encore fabriquer en France des vêtements, meubles, canapés, matelas ou appareils ménagers, et un modèle économique associant performance, intérêt public et esprit coopératif pourrait offrir de nouvelles perspectives à l’industrie "made in France".

A l’exception des produits jetables apparus depuis quelques années, la plupart des prix des biens de consommation n’ont pas baissé, en revanche, les marges des enseignes ont crû démesurément depuis que les produits sont fabriqués dans les pays à bas coûts.

Alors oui, il est encore possible de produire en France.

Cependant, il conviendrait d’organiser cette industrialisation sur un nouveau modèle d’entreprise qui ne s’appuierait plus sur la logique financière à court terme, responsable de la disparition d’une part de notre industrie.

Les priorités seraient l’emploi, la préservation d’un savoir-faire et le maintien de notre base industrielle.

Afin de protéger l’entreprise et ses emplois, un pacte d’actionnaires rédigé lors de la création de l’entreprise, prévoirait les conditions de cession des parts. De même, Il serait opportun de limiter la distribution de dividendes tout en réservant un intéressement motivant aux salariés, conformément au concept de 95 pages sur lequel nous travaillons depuis plus de 5 ans et que nous présentons à votre gouvernement et aux élus depuis 3 ans.

Les prix de vente au public ne devraient être guère plus élevés que ceux d’articles importés des pays à bas coûts et cela exigerait que nous appliquions des marges modérées.

Pour parvenir à cette compétitivité, il serait notamment nécessaire d’adopter le modèle économique de l’intégration verticale, de la conception du produit à sa vente directe au consommateur, en nous privant le plus souvent d’intermédiaires.

En outre, nous nous appuierions sur le savoir-faire des façonniers ou sous-traitants encore en activité, notamment dans le secteur du prêt-à-porter car l’internalisation de la façon, du tricotage de la maille et du tissage des unis ne pourrait être que progressive. De même, tout au long de notre activité, nous nous efforcerions de toujours concilier intégration verticale et maintien du savoir-faire en continuant à assurer du travail à de nombreux façonniers.

L’internalisation en amont et aval de la confection nous permettrait de respecter au mieux les impératifs de gestion liés à notre modèle économique. La filière de la façon comptait 6000 employés fin 2008 et perd jusqu'à 1000 emplois par an (rapport Clarisse Perotti-Reille http://www.industrie.gouv.fr/portail/secteurs/RapportFinal.pdf ). Nous pourrions réemployer ces couturières et à terme, fournir du travail à la plupart des façonniers qui seraient encore en activité.

Prêt-à-porter féminin et maille homme et enfant "made in France"

Le marché de l’habillement pour femme, homme, enfant représente 40 milliards d’euros en France, 300 milliards d’euros en Europe et 1000 milliards à l’échelle mondiale.

Notre pays compte plusieurs dizaines de milliers d’anciennes ouvrières de l’habillement licenciées au cours des dernières années, mais dont le savoir-faire pourrait permettre à notre pays de rester la référence de la qualité de fabrication d’habillement et de la mode.

Un réseau de 30 ou 50 boutiques de 300 m2 situées en emplacements n°1 des villes françaises de plus de 100 000 habitants assurerait rapidement une base de chiffre d’affaires pérennisant les emplois de production et ferait connaître l’existence de l’unique enseigne de vêtements "made in France" à prix abordables pour jeunes filles et jeunes femmes.

Les ventes seraient majoritairement réalisées par Internet pour économiser des investissements immobiliers supplémentaires et ainsi offrir des prix concurrentiels à nos clientes.

Ces circuits de distribution généreraient l’emploi de plusieurs milliers d’ouvrières, plusieurs dizaines de milliers à moyen terme et un potentiel de 120 000 emplois si nous captions ensuite, lors du développement à l’international, 1 % du marché mondial.

Equipement de l’habitat et autres biens de consommation "made in France"

Le marché du meuble, salon et literie représente en Europe, 64 milliards d’euros et celui de l’électroménager en Europe est de 27 milliards d’euros.

Les autres principaux biens de consommations (hors hight tech) offrent un marché européen de 30 milliards d’euros : (luminaires, sanitaires céramique, cheminées, décoration, linge de maison, vaisselle, articles de loisirs et sports, bagages, jouets). Aujourd’hui, la plupart de ces biens de consommations sont importés.

Un projet "habitat & loisirs" nécessiterait l’ouverture d’un réseau de plusieurs dizaines de magasins de 1000 m2 à 2000 m2, implantés en villes ou souvent en périphéries des villes de plus de 100 000 habitants mais l’objectif serait de vendre la part la plus importante de la production par Internet avec des prix encore plus attractifs.

L’activité pourrait permettre rapidement la création de plusieurs milliers d’emplois, puis encore plusieurs dizaines de milliers à moyen terme. _

Nous ne comprenons guère que votre gouvernement n’ait eu l’idée ou la volonté de doter l’industrie française d’une enseigne "made in France" consacrée à l’habitat. Un tel outil de distribution aurait pu sauver de nombreuses entreprises, fait économiser des dizaines de milliards d’euros de dépenses de chômage en sauvegardant et créant de nombreux emplois, épargnant aussi beaucoup de drames humains.

Nous pourrions réactiver dans la France entière, d’anciens ateliers de 10, 20 ou 200 personnes mais aussi des usines importantes comme la fabrique landaise de sièges et canapés, Capdevielle, qui employait 1200 personnes, mais a dû fermer lorsque les grandes enseignes de la distribution ont préféré s’approvisionner en Chine en mettant parfois en danger leur clientèle avec la vente de canapés toxiques.

Par ailleurs, il est surprenant que l’une de ces enseignes siége aujourd’hui au FSI pour décider de l’attribution aux entreprises, de 20 milliards d’euros de fonds publics.

Cela nous autorise à douter de la pertinence de la distribution de la manne financière du plan de relance qui a parfois profité à des grandes entreprises adeptes de délocalisation et notamment financé de nombreux véhicules fabriqués dans les pays à bas coûts.

Notre concept pourrait s’adapter à la commercialisation de produits agricoles, d’élevage et autres aliments d’origine française

La vente directe par AMAP supprime les intermédiaires pour offrir des produits abordables et de bonne qualité aux consommateurs, et permet à quelques paysans de mieux vendre leurs produits. Sur un modèle proche et afin de juguler la disparition des fermes paysannes, nous pourrions créer une entreprise nationale fonctionnant dans un esprit coopératif qui vendrait avec des marges réduites, dans des points de vente physiques principalement situés dans des villes de plus de 100 000 habitants, la production locale de plusieurs milliers ou dizaines de milliers de petits producteurs de culture maraîchère et d’élevage dont la boucherie, volaillerie, charcuterie, les produits laitiers et tous les autres produits alimentaires transformés artisanalement ou industriellement par des entreprises régionales françaises.

La vente par Internet et la livraison aux consommateurs seraient assurées à partir de ces petits supermarchés régionaux surtout axés sur l’alimentaire situés principalement dans des grandes villes, mais couvrant la plus grande part de la population française.

Créations d’emplois

A chaque fois qu’un emploi serait créé, la collectivité économiserait la charge du coût d’un demandeur d’emploi soit 25 000 euros/an et les régimes de protection sociale encaisseraient en moyenne 12 000 euros/an.

Si l’on considère également que chaque emploi industriel régional génère habituellement au moins 1 emploi indirect, en dix ans chaque nouvel emploi créé rapporterait directement et générerait indirectement 240 000 euros de contributions sociales et ferait économiser 500 000 euros de dépenses pour l’emploi.

Le projet global offre des perspectives de sauvegardes de postes et de créations de plusieurs centaines de milliers d’emplois directs ou indirects avant dix ans ou quinze ans.

De plus, avant dix ou quinze ans, la France pourrait connaître une renaissance industrielle :

- la consommation des centaines de millions de nouveaux véhicules Chinois et Indiens (1 milliard d’habitants de moins de 25 ans potentiellement acheteurs d’un véhicule) et l’instabilité politique des pays producteurs de pétrole pourraient faire bientôt exploser les coûts de transport.

- Les revendications salariales des ouvriers des pays aujourd’hui à bas coûts pourraient influer sur les coûts de main d’œuvre et l’écart avec nos salaires hexagonaux devrait encore se réduire considérablement au cours des prochaines années.

Nos coûts de production deviendraient plus compétitifs et Il serait alors vital d’avoir conservé des moyens de production en France.

Dés lors, de nouvelles entreprises de sous-traitance pourraient voir le jour et afin d’alléger notre gestion après 8, 10 ou 15 ans de recrutement massif, nous aiderions nos salariés à devenir nos fournisseurs.

A partir du savoir-faire préservé et de la base industrielle maintenue, des milliers de nouvelles entreprises de fabrication et de sous-traitance pourraient saisir les opportunités d’un développement industriel prônant le "consommer moins et mieux".

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Nous avons sollicité votre soutien dans notre courrier du 11 septembre 2010, mais votre réponse n’a pas permis une avancée du projet. Pourtant, l’inefficacité avérée du plan de relance en matière d’emplois avec 18 000 à 72 000 postes créés ou sauvegardés (selon les sages de la Cour des comptes, 09/10) pour un coût de 34 milliards d’euros (coût par emploi entre 472 000 et 1 900 000 euros), démontre la nécessité de mettre en œuvre notre projet qui à terme ne coûtera rien à la collectivité et créera néanmoins davantage d’emplois.

Par ailleurs, il est regrettable que les mauvais résultats du plan de relance ne vous aient pas convaincu de consacrer une plus grande part du grand emprunt de 35 milliards d’euros à des projets réellement créateurs d’emplois. Le financement de l’innovation et de la recherche serait un excellent choix d’investissement si les bénéficiaires étaient ensuite tenus à certaines obligations, car généralement, lorsque les coûteux travaux de recherche sont achevés et financés par la collectivité, le développement et la production des articles innovants et technologiques, sont, comme chacun le sait, ensuite réalisés dans des pays à bas coûts. Il est à craindre que la part la plus importante des 35 milliards d’euros ne serve encore que quelques intérêts particuliers et abreuve de deniers publics, quelques grands groupes peu enclins à créer de l’emploi en France.

Mais peut être déciderez vous aussi de soutenir notre projet afin d’agir concrètement pour l’emploi industriel, le maintien du savoir-faire et l’avenir de notre industrie manufacturière.

Francis JOURNOT

VETEMENTS MADE IN FRANCE

www.vetements-made-in-france.com

Courrier adressé à Nicolas SARKOZY,

Président de la République Française

vendredi 20 mai 2011

Quand l’Amérique délire…

Le 19 mai 2011, le New York Post publiait un article de Andrea Peyser qui donne effectivement la chair de poule, mais pas comme le pense l’auteur. L’article est un ramassis de haine vis-à-vis des non-Américains et d’amalgames tous aussi ridicules les uns que les autres. Racisme, nationalisme, plaidoyer antifrançais, rien ne nous sera épargné.

Je vous livre les meilleurs morceaux : « Assez, c'est assez. Débarrassez-vous de votre répulsion ! De l'automne à l'été, ils arrivent sur nos côtes. Le décadent. Le dépravé. Le malodorants, avide, ivre et fou.

Ils sont des parias et violeurs présumés. Des petits délinquants et ceux qui commettent des crimes passionnels, d’opportunité ou d'ennui. Ils ont une chose en commun. Ils sont de nationalité étrangère. »

Ainsi, pour Andrea Peyser, les étrangers qui viennent à New York sont forcément des décadents, des dépravés, des gens qui ne se lavent pas et qui sont devenus fous de trop boire ! Bel exemple de nationalisme déplacer qui, hélas, confine au pur racisme. Même le Front national dans ses pires heures n’aurait pas été aussi virulent ! Pour moi cet amalgame est non seulement regrettable, mais répréhensible. On ne peut catégoriser les gens de la sorte et opposer les bons, gentils, sobres et honnêtes américains au reste du monde mis, pour l’occasion, dans le même sac.

L’allusion à l’affaire DSK (confirmée plus loin dans l’article original) est également sans respect de la présomption d’innocence et catégorise tous les étrangers comme des violeurs. Faudrait-il rappeler à cette femme que les affaires de sexe et de violence sont légion dans son pays ? Que l’Amérique dispose du triste record de morts par armes à feu ? Et que ce pays possède des journalistes qui n’ont de journaliste que leur carte de presse, vu le contenu répréhensible et facile de leurs articles ? Pas besoin de faire d’études pour sortir de telles inepties, pas besoin d’enquêter pour généraliser de pareilles âneries…

Je vous livre la suite : «  Qu'est-ce qui dans cette ville attire les impropres? Des gens qui n'ont aucun respect pour un minimum de valeurs américaines ?

Bien avant que le chef du Fonds monétaire international et époux du siècle, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, ait agressé sexuellement une jeune fille de 32 ans qui l'accuse de l’avoir sodomisée dans sa luxueuse suite d'hôtel à 3000$ la nuit, cette ville était déjà un refuge pour les voyous bien nantis. »

J’ai lu, comme tout le monde (plus que tout le monde ?) les divers rebondissements de l’affaire DSK mais je n’ai jamais entendu parler de sodomie dans le cas de DSK mais plutôt de fellation. Peu importe ? Certes sauf que celle qui parle est journaliste et est sensée au moins aussi au courant de l’affaire que moi, voir plus !

La réponse à la question posée arrive plus loin dans l’article : les Américains sont des masochistes qui pensent qu’ils méritent la peine qu’ils s’infligent. Je crois surtout que ceux qui pensent ainsi ont des problèmes psychologiques…

La suite de l’article vaut le détour : « Beaucoup sont protégés par ce fléau de notre ville, l'immunité diplomatique - un permis de voler, ou même mutiler. Mais, comme Strauss-Kahn nous l’a enseigné, l'immunité n'est pas nécessaire si vous avez une nation amie où vous pouvez vous enfuir. Quand il faut arrêté à l'aéroport JFK, Strauss-Kahn était à une minute de décoller pour la France, dont les citoyens préfèrent manger de la moutarde jaune plus tôt que de forcer un mécréant a affronter la justice américaine. »

Je connaissais l’image ridicule de la France en Amérique, nous sommes des mangeurs de grenouilles (c’est devenu un peu rare de nos jours), est-ce pire que de manger du bœuf trafiqué aux hormones et des hamburgers industriels ? Je connaissais l’image du béret qui illustre tellement que les Américains sont parfois si étroits d’esprit qu’ils parlent sans savoir… La dernière fois que j’ai vu un homme avec béret et baguette sous le bras c’était dans un film américain, sinon je n’en ai jamais vu dans la rue en France ! Mais là nous sommes dans un autre type d’insulte plus pernicieuse : la moutarde ! C’est comme si je parlais des Américains comme des violeurs mangeurs de ketchup ! Bref.

Je ne parle même pas de l’insinuation sur le fait que DSK fuyait et qu’on l’aurait attrapé de justesse avant qu’il ne s’échappe vers la France. Bonjour, encore une fois la présomption d’innocence ! Oui la France, encore pays des droits de l’homme, n’extrade pas ses concitoyens. Que l’on aime ou pas, c’est notre pur droit et cela relève uniquement de notre souveraineté et ne regarde en rien les autres pays.

Sur l’affaire DSK nous trouvons plus loin : « Lorsque les autorités ont rattrapé Strauss-Kahn, qui a déjeuné avec sa fille après avoir, dit la femme de ménage, fait irruption hors de la salle de bain, nu - une attaque qui serait visuellement comique si elle n'était pas si perverse - il était dans un avion à l'aéroport JFK. (Il reconnait avoir eu une relation sexuelle avec elle, mais qu’elle était consentante).

Strauss-Kahn a été à deux minutes de suivre la voie de Roman Polanski - un autre citoyen français, qui avait admis avoir droguée et eu des relations sexuelles avec une adolescente de Los Angeles dans les années 70, puis a finalement fui la justice des États-Unis pour le sein protecteur de la France. Les Français, voyez-vous, n'ont pas de traité d'extradition avec les États-Unis. »

Je ne suis pas fan de Polanski et souhaitait qu’il prenne enfin ses responsabilités sur ce même blog. Pourtant, cette manière de mettre Polansky et DSK dans le même sac malgré qu’il ne soit pas prouvé qu’il ait tenté de fuir (pourquoi déjeuner avec sa fille après un viol ?) est encore ridicule. Cette façon de stigmatiser la France et les Français, de les faire passer pour des pédophiles et autres violeurs est purement scandaleuse ! L’Amérique n’a-t-elle pas, hélas, ses propres violeurs ? Andrea Peyser l’ignore-t-elle vraiment ?

Le reste de l’article devient de plus en plus hétéroclite et incohérent : « L’idiot d’iranien Mahmoud Ahmadinejad, l'an dernier se tenait devant l'Assemblée générale des Nations Unies et a cruellement accusé les États-Unis d’avoir une responsabilité dans les attentats du 9/11. Le président zimbabwéen Robert Mugabe, dont la femme arbore une Rolex à 40,000$ alors que des millions de ses concitoyens vivent dans la misère, traite son déplacement en Amérique comme un shopping de 2 millions de dollars, tout en fustigeant l'Occident des sanctions économiques prises à son encontre. »

Quel rapport avec le début de l’article ? Traiter Ahmadinejad d’idiot est tout de même un peu fort. Je ne l’aime pas du tout non plus, surement pas pour les même raison, car je me fiche bien de ce qu’il dit (même sur les États-Unis ! Désolé Madame Andrea Peyser…), mais déteste la répression qu’il fait subir sur son peuple. C’est dommage qu’une journaliste comme Andrea Peyser ait, un petit peu, oublié ce « détail ».

La suite de l’article est encore plus hétéroclite et délirant, tout y passe : une employé qui a accusé le Haut Commissariat pour les réfugiés d’abus sexuels en 2003 et n’a toujours pas eu son procès (immunité diplomatique), un américain paraplégique à cause d’une mission pour l’ONU en Afrique s’est vu refusé une indemnité de 2 millions de dollars par le pays africain, 17 millions de dollars d’amendes de stationnement impayées pour cause d’immunité diplomatique, Donald Trump qui est stupide et bling-bling, un chanteur transsexuel qui a indiqué cette semaine qu’il allait épouser sa petite amie, 84 arrestations liées à la drogue à Union Square Park, un vol d’iPad, les livres montrant des lesbiennes et de la bestialité qui finalement ne seront pas interdits et enfin, pour finir, la bataille juridique qui va commencer en vue d’interdire le feuilletage de magasines porno dans les librairies si un enfant se trouve dans l’environnement proche…

Proposition de l’article : lorsque des étrangers viennent à New York, il faut qu’ils mettent en garantie tous leurs biens en échange ! Waouh ! Nous sommes au pays de la liberté, cela se sent ! Même la Chine ne demande pas le millionième de ce qu’elle propose ! Mais qu’a donc telle fumée ? Pourquoi un journal ayant pignon sur rue publie-t-il un article si contestable, insultant, raciste, ridicule et farfelu ?

J’ai contacté le journal (en anglais) : « J’ai été profondément choqué par la vision raciste que l’auteur a des étrangers et en particulier des Français. Dans notre pays *décadent*, un tel article serait tombé sous le coup de la justice pour racisme. L’article, de plus, est un assemblage hétéroclite d’idées faciles et préconçues qui mènent le lecteur vers le néant. Il me semble que vous devriez faire quelque chose concernant cette situation pitoyable. Je me demande si vous aurez suffisamment de courage pour publier cette lettre et y répondre. Cordialement. Eugène. »

Pour l’instant pas de réponse. Lire également Affaire DSK: la face cachée du New York Post.

Pour votre sécurité…

photo

 

jeudi 19 mai 2011

Automobilistes, otages du gouvernement ?

A lire sur www.korben.info:

Automobilistes, otages du gouvernement ?

L’automobile est une vaste arnaque… Bon, je vous épargne les discours sur le prix de l’entretien d’une voiture, sur le coût de l’essence, la pollution et les accidents car ça on le sait tous et on fait avec… et je vais juste vous parler rapidement de 3 points qui m’ont particulièrement agacés cette semaine

Les avertisseurs de radars

On commence tout d’abord par l’interdiction sans concertation décidée par le gouvernement, de supprimer à la fois les panneaux indiquant les radars automatiques et surtout d’interdire complètement l’utilisation, la détention, la fabrication, l’importation et la vente de ce qu’on appelait jusqu’à maintenant les détecteurs de radar « légaux ». Raison officielle : Cela nuit à la politique de sécurité routière, donnant un sentiment d’impunité aux conducteurs.

Moué, on y croit moyen… ce qu’on voit surtout c’est que c’est un bon moyen de faire encore plus d’argent car n’importe qui, même respectant les limitations de vitesse se fera forcement flashé. C’est mathématique… Un petit moment d’inattention, un panneau qu’on a raté parce qu’on a doublé un camion à ce moment là, ou une urgence qui nécessite une accélération rapide pour éviter un accrochage… Pas besoin d’être un chauffard. Interdire les avertisseurs de radars va probablement permettre d’augmenter le nombre d’infractions (en plus de mettre une partie des gens qui travaillent dans ces sociétés au chômage). Je me trompe peut être mais on verra bien. Des associations d’automobilistes comme l’AFFTAC protestent activement, soutenus par les fabricants.

La question que je me pose maintenant, c’est surtout une question pratique… Comment vont-ils pouvoir interdire ça ?

Ce genre de système est aussi présent dans les GPS et les téléphones. Doit-on les interdire aussi ? Va-t-on donner à la police des droits supplémentaires pour fouiller dans nos téléphones portables ? Et est-ce qu’interdire aux utilisateurs de s’informer les uns les autres de la présence de ces radars est une entrave à la liberté d’expression ?

Oui, je sais, ça fait plus qu’une question mais ce sont des vraies interrogations. Je n’aime pas trop quand le gouvernement prend une décision aussi rapidement sans prendre le temps de s’informer auprès d’experts, surtout quand cette décision impacte un grand nombre de français. Si vous avez un détecteur de radar légal, allez vous arrêter de l’utiliser ? Si j’étais fabricant de ce genre d’appareil, je crois que je jouerai le jeu jusqu’au bout en continuant à les vendre, tout en amenant cette histoire en justice.

Quelle sera la prochaine étape ? Interdire les phares sur les voitures sous pretexte que les gens s’en servent pour se prévenir ?

Le prix des carburants

Le deuxième point que je voulais aborder, c’est le prix du carburant… Enfin, plus exactement le site www.prix-carburants.gouv.fr proposé par le gouvernement, qui permet de connaitre le prix de l’essence dans les stations autour de chez soit. Très pratique, gratuit et vraiment « gentil » de la part de nos dirigeants… Sauf qu’il y a un hic… Il n’y a pas d’application mobile officielle pour ce genre de service. En général, quand on cherche une station essence, on est déjà en voiture. Donc avoir un beau site web, c’est bien, mais avoir une véritable application (ou version HTML) mobile, ce serait vraiment efficace pour aider les automobilistes à consommer intelligemment. Mais cela ne semble pas dans les priorités de l’Etat. Du coup, des développeurs indépendant ont utilisés ces données accessibles gratuitement pour faire leur propre application.

Je pense par exemple à CarburantFuté ou AndroCarbu, 2 applications pour Android qui permettent de connaitre le prix de l’essence de manière géolocalisée… Ou plutôt qui « permettaient » car depuis quelques jours, les créateurs de ces applications ont reçu des plaintes de la part du site officiel, qui leur réclame tout simplement 35 000 €/an pour utiliser leurs données. Ça fait un peu cher pour des développeurs d’applications gratuites, je trouve. Les dév comme les utilisateurs sont tout simplement dégoutés et Prix-Carburants.gouv.fr garde ainsi le monopole sur l’affichage de ses données. Moins de gens peuvent comparer les prix de l’essence, mais ça ils s’en foutent. Dans la mesure ou ce site a été créé avec nos impôts, je ne vois pas pourquoi les données ne seraient pas distribuées en open data et donc accessible à tous. C’est juste naze et je pense qu’on peut encore attendre avant que le site gouv se lance dans la conception d’une appli iPhone/Android/WP7.

Bref, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi j’hésite entre une volonté de faire un bon petit racket à l’ancienne ou une volonté de freiner des quatre fers cette jolie initiative. Dommage…

Le fichier des cartes grises

Enfin, le dernier point dont je voulais vous parler concerne nos données personnelles. Depuis 2009, la loi permet au gouvernement de vendre à des entreprises privée, l’intégralité des informations nominatives présentes sur nos cartes grises. En gros, pour un prix allant de 0,087 € à 0,2 € en fonction des quantités de données achetées, n’importe quelle société peut s’approvisionner un bon petit fichier client contenant les noms, prénom, sexe, date et lieu de naissance, adresse postale, le numéro d’immatriculation, les caractéristiques techniques de la voiture (marque, modèle, couleur…etc) ainsi que la date du dernier contrôle technique.

Cette vente est effective depuis le 11 avril de cette année et personne ne nous a demandé notre avis. Il y a 40 millions d’automobilistes en France… L’intégralité de ces données ne couterait « que » 3,4 millions… Autant dire une pacotille pour les grosses boites. Heureusement, dans les déclarations récentes, vous pouvez cocher une case indiquant que vous ne voulez pas « être vendu », mais que faire lorsqu’on est déjà immatriculé depuis longtemps ? A qui s’adresser ? Logiquement à la préfecture mais personne ne sait réellement quelles démarches il faut faire.

cap 2011 05 18 à 10.11.32 Automobilistes, otages du gouvernement ?

Ça peut sembler anodin mais la vente de ce genre de fichier par l’Etat, est un véritable abus. De quel droit font-il cela ? Sans en informer véritablement les français, et d’une manière assez sournoise car c’est en oubliant de cocher la case que vos informations personnelles seront vendues. Un espèce d’accord tacite par omission, sans parler de tous ceux qui comme moi n’ont pas eu à donner leur avis. On peut aussi s’interroger sur l’utilisation que feront ces sociétés privées de toutes ces informations. La plupart, ce sera pour nous saouler avec le contrôle technique mais les autres ?

Et une fois que les infos sont vendues, si je fais ma demande de radiation de ce fichier commercial, est ce qu’il faudra en plus que je déménage et que je change d’immatriculation pour ne plus recevoir toutes ces infos commerciales ? Et enfin, que la fait la CNIL ?

Je sais bien que la France a besoin d’argent en ce moment, mais faire ce beurre sur le dos et dans le dos des français, c’est difficilement supportable. Si vous voulez plus d’infos sur cette histoire de fichier de carte grise, je vous invite à lire cet excellent article.

Merci à Jeff et Jonathan

mercredi 18 mai 2011

Les adeptes de la relocalisation

A lire sur Les Echos:

Entre volonté politique et recherche de valeur ajoutée, l'« inshoring » ou la relocalisation des centres de relation client est à l'ordre du jour. Une vraie réflexion pour les donneurs d'ordre.

Après la vague de l'offshore, l'« inshore » redessinera-t-il le paysage des centres de relation client ? « Les délocalisations ralentissent depuis trois ans, observe Marc Gladysz, président de Phone Marketing. La raison ? La délocalisation a montré ses limites. S'y ajoute la pression politique et sociale française. » Si 70 % des centres d'appels sont basés en France, avec 3.500 centres employant 250.000 personnes, on jusqu'à 60.000 emplois délocalisés. « Pour l'essentiel au Maghreb, à l'île Maurice et au Sénégal, précise Eric Dadian, président de l'AFRC, l'Association française de la relation client. Laurent Wauquiez, lors des assises de la relation client, nous a demandé que la création d'emploi soit dorénavant faite à parts égales entre offshore et "inshore". Sans parler de retours massifs, l'heure est à la stabilisation. »

A la recherche de la qualité

Certes, les sirènes de la délocalisation résonnent encore. Dans un secteur où la main-d'oeuvre représente de 60 à 70 % des coûts, les raisons de délocaliser ne manquent pas. Selon l'AFRC, une entreprise paie de 25 à 28 euros quand elle externalise en France contre 14 euros en offshore. « Mais la délocalisation a montré ses aspects négatifs, souligne Laurent Hermel, auteur de "Centres d'appels-centres de relation client". Coûts cachés et différences culturelles sont trop importants. Or, si les réponses techniques sont capitales, l'échange avec le client l'est tout autant. » Dès lors, pour certains comme Laurent Tupin, directeur de relation client de Vente-privee, le choix de l'« inshoring » s'impose : « Nos relations client les plus complexes sont traitées en interne. Le reste est sous-traité, mais en "inshoring". Il est impossible de répondre au plus près des attentes client via un centre en offshore où la culture et l'éducation sont trop différentes. Nous ne travaillons qu'avec des "natifs" : des conseillers allemands répondront à des clients allemands, par exemple. »

Outre la question de l'image, l'« inshoring » répondrait donc à une recherche accrue de qualité, facilitée par la proximité. Chez Vente-privee, « un formateur dédié se déplace tous les quinze jours chez nos prestataires, souligne Laurent Tupin. Nous les choisissons d'ailleurs pour leur proximité géographique et qualitative avec notre manière de travailler, de même que pour le climat social qui y règne. »

S'il ne semble pas d'actualité de stopper la délocalisation, la tendance pourrait bien être dans la segmentation. « A l'offshore, les appels techniques, note Eric Dadian. A l'"inshore" la vente, le rebond commercial ! » Phone Marketing confirme : « Pour nos clients (mutuelles, banques, etc.), l'offshore n'est pas adapté, explique Marc Gladysz. D'autres ne conçoivent pas de réaliser de la télévente ou du conseil auprès de leur fichier clients via l'offshore. En termes d'image, ce serait trop négatif. »

Le secteur, plus mature, cherche en outre à valoriser ses savoir-faire : « La course à la diminution des coûts est un calcul à court terme, souligne Eric Dadian. Notre défi, c'est de valoriser la valeur ajoutée de nos métiers. Les directeurs de gestion de relation client doivent aller plus loin qu'un simple calcul économique. Le coût/contact n'est pas le seul critère face aux bénéfices d'une relation client bien menée. Les marques qui n'investissent pas aujourd'hui dans leur relation client seront perdantes car c'est un élément de différenciation précieux. » Crucial dans un contexte économique rendant plus difficile la conquête de nouveaux clients !

VALÉRIE TALMON

mardi 17 mai 2011

Fukushima : le pire est déjà arrivé !

La semaine dernière, nous avons appris que le fond de la cuve du réacteur N° 1 était percé. Le combustible aurait fondu et serait prêt si ce n’est déjà fait) à se répandre sur la dalle de béton.

Le phénomène se serait produit en fait une vingtaine d’heures après que le refroidissement du réacteur a été coupé par le tsunami. Les barres auraient totalement ou partiellement fondu et auraient suinté vers le fond de la cuve. Cette dernière n’aurait pas résisté et se serait fissurée. L’injection d’eau de refroidissement dans le réacteur n’aurait pas donné satisfaction dans la mesure ou la cuve était percée. D’où une inondation d’eau fortement radioactive dans les sous-sols du réacteur dont nous avons entendu parler. TEPCO parle d’une température de fond de cuve de 120 °C ce qui parait trop raisonnable vu les circonstances.

Quels risques ?

La cuve percée va ou a déjà laissé passer le combustible fondu appelé corium. Il s’agit d’une sorte de lave de matériaux radioactifs en réaction permanente lui permettant d’entretenir une chaleur intense pendant des centaines d’années. Ce corium issu de la fusion du matériel combustible est bien entendu considérablement radioactif et nocif. À l’air libre, il va polluer fortement l’air de la centrale. Ceci va limiter ou même rendre impossible les opérations de diminution du risque. C’est pour cela que l’on entend parler de la construction d’un sarcophage. Sans ce sarcophage, la centrale serait une gigantesque source de pollution radioactive permanente.

Est-ce la solution ?

La construction du sarcophage n’est qu’une réponse à une dissémination aérienne de particules radioactives. Elle mettra des années à être construite et au prix de nombreuses vies humaines. Sa durée de vie n’excèdera pas 40 ans et comme pour la centrale de Tchernobyl il faudra tous les 40 ans reconstruire une nouvelle enveloppe. C’est donc un beau cadeau que nous faisons a nos enfants, aux enfants de nos enfants et à leurs enfants, etc.…

Mais surtout la pollution de l’eau est celle qui est le plus à craindre. Le cœur fondu une fois étalé sur le béton, va l’attaquer progressivement. Nul ne doute que la dalle de béton ne résistera pas très longtemps aux centaines de degrés du corium. D’autant plus qu’elle a surement été fragilisée par le tremblement de terre, voire qu’elle est déjà fissurée. Le béton percé, le corium atteindra le sol et vu sa température migrera vers les profondeurs. Bon débarras s’écrirons certains ! En effet, le centre de la Terre étant lui-même constitué d’une « sorte de corium », la radioactivité retournera d’où elle vient !

Hélas, il est plus que probable que le cœur rencontre une nappe phréatique sur son passage. Imaginez l’explosion qu’il pourrait s’en suivre ? Rencontre entre un corium en fusion et une eau froide. Sur ce dernier point, explosion ou non, nous n’avons aucune expérience d’un cas similaire, il est donc impossible de faire un pronostique fiable. La lave naturelle qui s’écoule sous la mer ne provoque pas d’explosion (ou très peu) finalement… Le vrai problème, avéré celui-ci, de ce contact est que l’eau potable et marine risque d’être polluées pour des dizaines de siècles. Scénario catastrophe, mais probable : les poissons et fruits de mer ne seront plus comestibles. Pire les animaux terrestres se nourrissant de produits de la mer (comme les oiseaux) seront contaminés. Leurs déjections seront contaminées. Les cultures également. À terme toute la chaine peut l’être…

Une chape de béton également sur l’information

La situation est grave voir désespérante. Remarquez que les médias en France n’en parlent plus. Il est plus croustillant de parler des possibles écarts de DSK mais pas seulement. Il est clair qu’en France un sarcophage est construit autour des informations sur le nucléaire. Nous ne savons rien. Les Japonais en savent un peu plus, mais pas beaucoup. J’avais déjà signalé le témoignage vidéo d’un expatrié français qui montrait, en pleine crise de Fukushima, le contenu des émissions de télévision : que du divertissement.

Les nombreuses erreurs japonaises

Les erreurs japonaises sont nombreuses. Elles vont de la construction de la centrale à sa gestion puis à la gestion de l’accident. Les responsabilités sont privées (TEPCO), mais également gouvernementales. Revue de la somme incroyable des erreurs.

  1. La centrale n’aurait jamais dû être construite en bord de mer. Cette implantation permet de simplifier la technologie du réacteur, mais le rend moins sûr en cas de problème.
  2. La centrale n’aurait jamais dû être située en zone sismique.
  3. La centrale était prévue pour résister à des tremblements de terre de niveaux 7 dans un pays qui a déjà vu le niveau 9 au moment de la construction
  4. Des ingénieurs japonais avaient averti de l’insuffisance des normes de construction sismique. Ils n’ont jamais été écoutés.
  5. La centrale n’était pas résistante à une double défaillance (tremblement de terre qui coupe l’électricité et tsunami qui met en panne les générateurs diésel). Double catastrophe pourtant hautement prévisible ! Un tsunami accompagne, hélas, souvent un tremblement en bord de mer
  6. La maintenance de la centrale était hasardeuse. Le nombre d’incidents sur les centrales de TEPCO au japon (et de ses concurrents également) étaient grand, les gravités des accidents également. Ces anomalies étaient souvent dissimulées.
  7. La centrale utilisait du MOX qui contient du plutonium (1 milligramme est mortel pour l’homme)
  8. La centrale de Fukushima a été prolongée, en fait elle aurait dû être arrêtée au moment du tremblement de terre. Notez que cet arrêt, s’il avait eu lieu, n’aurait peut-être pas évité un accident
  9. La catastrophe étant arrivée, TEPCO a mis en place des moyens ridicules et n’a pas été à la hauteur. Son président a disparu de la circulation, deux semaines après la presse dévoile qu’il est en arrêt maladie.
  10. Le premier ministre japonais ne se rend pas sur les lieux de l’accident et semble presque ignorer l’accident. Il le minore en tout cas. Il faudra attendre plus d’un mois pour le voir visiter la région.
  11. La gravité de l’accident a été largement minorée par TEPCO également pour finalement être reclassée au même niveau que Tchernobyl
  12. Le Japon a de nombreuses fois refusées toute aide internationale. C’est fort dommage, car une aide française et russe aurait été du plus grand secours. Le fait est que des étrangers sur place auraient vu de suite la gravité de la situation
  13. Le Japon aurait dû faire immédiatement appel aux Russes, forts de leur expérience
  14. Les mesures prises après l’accident sont inadaptées voir dangereuses
  15. L’eau fortement contaminée n’aurait jamais dû être rejetée en mer. La contamination de la chaine alimentaire étant à craindre au final. Sans oublier que poissons et fruits de mer sont une composante essentielle de l’alimentation des Japonais
  16. Les Japonais, numéro un mondial en robotique, se sont trouvés dans une situation ou aucun de leurs robots ne pouvait servir en de telles circonstances. Il a fallu une aide tardive américaine.
  17. Enfin, et surtout, la construction, la gestion et encore plus la gestion de la crise ne devait et ne pouvait pas être laissée sous la seule responsabilité d’une entreprise privée dont le seul but (comme toute entreprise privée) est de minimiser les couts et de maximiser les profits. On ne peut pas jouer à cela avec le nucléaire

Comment le Japon aurait-il dû gérer cet accident ?

TEPCO aurait dû être partiellement écarté et l’état et l’armée aurait dû prendre le contrôle de la situation. Un budget colossal aurait du être immédiatement alloué sur la base du cout de Tchernobyl. Une zone de cinquante kilomètres autour de la centrale aurait dû être bouclée immédiatement. L’armée aurait dû intervenir pour évacuer de forces toutes les personnes dans cette zone. Les animaux errants auraient dû être abattus, car ils sont vecteurs de pollution radioactive. Un générateur diésel de secours aurait dû être immédiatement mis en place. Une ou plusieurs routes de belle dimension auraient dû être construites pour accéder à la centrale. Une sorte de pont roulant aurait dû être acheminé sur place. Idéalement il aurait pu être télécommandé. Placé au-dessus des réacteurs, il aurait permis de déblayer les gravats, mais également d’extraire les combustibles usagés des piscines, soit 33 tonnes de MOX usagé. L’évacuation de ce combustible aurait pu être faite par mer. Il aurait même pu refroidir dans un port le temps que le Japon trouve le temps et les moyens de l’évacuer de la zone. Pour le cas des cuves, l’histoire est moins simple. Cela n’a jamais été fait dans de telles conditions. Les eaux contaminées auraient dû être évacuées par cargo. Un vieux cargo usagé et proche de la retraite aurait pu faire l’affaire. Ce bateau aurait pu être coulé au large. La radioactivité aurait été relâchée très progressivement dans l’océan sur des dizaines d’années.


Cette affaire est une des faillites du libéralisme économique mondial. Laisser une société privée gérer un tel potentiel de risque est plus qu’absurde. Le Japon paye et payera cher cette erreur basique. Le problème est que les populations, et pas seulement les populations japonaises, payeront également cher. L’accident a déjà et aura des conséquences de long terme sur la santé des populations de la région, mais aussi des régions éloignées. La pollution ne s’arrêtera pas à la frontière française. Lorsqu’un pays fait une telle erreur, c’est l’ensemble des populations de la planète qui risquent de payer, mais qui, elles, n’en ont jamais les bénéfices. Le nombre d’erreurs commises dans cette affaire est tel qu’il est purement et simplement incroyable.

mercredi 11 mai 2011

Délinquance : un fond de commerce pour l’UMP !

Depuis presque 10 ans, on nous assomme avec l'insécurité, certains se font élire avec un programme sécuritaire qui n'avait rien à envier au FN. Pourtant, les mêmes élus n'ont cessé de supprimer des policiers dans les commissariats. Hier soir une bande de jeunes a saccagé ma rue. Ces faits sont gratuits et devenus récurrents. Dire qu'ils sont directement liés à la politique de la droite de parler de sécurité et de dégrader les conditions pour assurer cette sécurité est devenu une évidence. Aujourd'hui est la goutte de trop !

Hier soir vers deux heures du matin une bande de jeunes désœuvrés ont saccagé ma petite rue. Les dégâts ne sont pas immenses, mais leur gratuité donne à réfléchir. Ils ont cassé des pare-brises de voiture, volé des enjoliveurs, pénétré dans le jardin d'un voisin sans rien voler (il n'y avait rien à voler), détruit plusieurs clôtures, etc. Le cas le plus écœurant : ils ont pénétré dans un jardin et volé les chaussures des quatre enfants du propriétaire (ce n'était même pas des chaussures de marque). Voulant emmener ses enfants à l'école, il n'a pas pu, car sa clôture grande ouverte et les enfants n'avaient plus de chaussures ! Ces dégradations font suite à une liste invraisemblable de faits similaires depuis un an. Vitre cassée pour un auto-radio à 30 euros, pare-brise défoncé, portière pliée… deviennent une menace permanente. La gratuité et l'amateurisme des auteurs est souvent déconcertants. La ville étant une ville plutôt pauvre, ils s'en prennent à des ouvriers, des retraités ou des Français moyens.

D'accord, l'économie n'est pas brillante et les jeunes payent le prix fort, mais tout de même. Je me suis dit que la crise était grave, que les Français pauvres avaient payé plus que les autres, que les enfants qui voyaient leurs parents après tant d'années d'usine être supprimés pour cause de délocalisation n'avaient surement plus foi en la société. Pourtant, ce soir en rentrant chez moi, j'ai vu un jeune de 18 ans environ comme on en voit souvent qui livrait des pizzas dans une cité. Job surement mal payé, mal considéré et dangereux (agressions, accidents de la route), mais pourtant exécuté avec courage par ce jeune. Oui la société moderne ne donne pas du tout l'exemple avec ses nombreuses injustices étalées à longueur d'émission de télévision, mais cela ne justifie pas tout. Comme tous les jeunes, il faut fixer des limites et les parents absents ou à la dérive socialement n'ont plus l'occasion de le faire. L'ultralibéralisme économique moderne conduit à cela. Alors lorsque l'éducation parentale et scolaire est défaillante et que la police n'est plus là non plus pour rappeler les limites, nous vivons dans cette violence contemporaine.

Si vous lisez les journaux (voir notes en bas de page) vous constatez chaque jour dans la rubrique faits divers la recrudescence des violences souvent gratuites et repoussant toujours les limites. Dans la même période nous subissons un discourt et un programme ultra sécuritaire. Pourtant le gouvernement, s'il prétend lutter contre la petite, la moyenne et la grande délinquance fait, hors caméra, tout le contraire. Il nous berce dans l'illusion de la vidéo-surveillance, pardon, la vidéoprotection (c'est plus vendeur avec ce nom !). Dans le même temps, les études s'enchainent et se ressemblent : la vidéo-surveillance est un outil comme un autre, mais certainement pas l'unique solution. Une caméra sans personne pour regarder l'écran ni pour intervenir rapidement ne sert à rien. Le paradoxe est là : compter sur des caméras pour faire le boulot est ridicule surtout si l'on diminue par ailleurs les effectifs policiers !

Dans les citées, les jeunes le savent : nombreux sont les lieux ou la police ne va plus et cette situation n'a pas cessée d'empirer depuis 2007. Échec de la politique de Nicolas Sarkozy ou volonté délibérée de maintenir un fonds de commerce sécuritaire ? Il est légitime de se le demander. Le problème n'est pas nouveau. En 2006 le maire de Massy (département 91, 37 700 habitants) réunit ses administrés afin de faire le bilan des incivilités récentes dans sa ville. Son discours est simple : trois ans avant cette date, les problèmes de sécurité ont brutalement empiré à Massy. La mairie s'en est ouvert au gouvernement de l'époque qui a promis plus de policiers pour maintenir l'ordre. Or, trois ans sont passés, les violences ont décuplé. Le maire donne sa version de la situation : depuis le signalement des incivilités au gouvernement, les effectifs de police sont passés de 3 policiers de permanence le dimanche à... 1 seul policier ! Conséquence : le policier seul de garde le dimanche soir ne se déplace plus sauf éventuellement pour un meurtre ! Voilà comment on repousse sans cesse les limites tolérables de la violence. Bruler une voiture, cambrioler un appartement ne nécessite plus forcément le déplacement de la police. Belle politique !

Nous n'en parlons pas assez, mais la situation s'est dégradée partout. Toutes les villes et toutes les régions sont touchées, personne n'y échappe... Paris n'est pas épargné. Dans le même temps des consignes idiotes sont données aux rares policiers restants : ils doivent faire du chiffre, du chiffre et encore du chiffre. Seuls les indicateurs comptent. Particulièrement expressif, l'exemple de l'indicateur "taux d'élucidation des affaires" est un indicateur idiot qui conduit à l'arrestation par wagons de SDF et de junkies, car pour une arrestation (relâché immédiatement) les policiers comptabilisent une résolution d'affaires ! S'approcher des 100 % d'affaires résolues est un jeu d'enfant dans ces conditions. Et pendant que le peu de policiers qui restent arrête les SDF à la chaine, ils ne résolvent pas les vrais cas de délinquances, car ces derniers demandent plus de temps de résolution (parfois des mois ou des années mêmes). Ce type d'affaires sérieuses ne sont donc pas bonnes du tout pour les indicateurs de la maison ! L'UMP gouverne la France comme une entreprise du CAC40 et l'on voit avec quelle efficacité...

Et la vidéosurveillance ? C'est à la fois un leurre et une mesure dirigée. En mettant beaucoup de caméras, on peut diminuer les policiers (ils n'ont plus besoin d'être dans la rue) et cela donne l'impression d'avoir fait quelque chose de fort pour la sécurité. Il s'agit donc que d'un leurre. En revanche dans les lieux riches (regardez le cas de Neuilly-sur-Seine), les caméras, assorties de nombreux policiers sont assez efficaces et les amis riches de la présidence sont très correctement protégés !

D'ou la question de savoir si cette politique de réduction d'effectifs et d'inefficacité structurelle savamment masquée par des déclarations (je devrais dire des "gesticulations" au sens militaire du terme) gratuites ("je vais nettoyer cette cité au karcher", karcher qui n'est jamais passé) n'est pas volontaire. Lorsque les gens sont de plus en plus inquiets pour leur sécurité, ils ne pensent plus au chômage, à la crise économique, aux maigres résultats du gouvernement en place : ils votent pour ceux qui "semblent" vouloir régler le problème. Pauvres naïfs ! S'ils savaient...


Liste des faits divers violent en un mois (simple recherche Google d’une demie-heure, écartant les fait-divers dans les petites villes). 
Cette liste parle d’elle-même :

mardi 10 mai 2011

Alstom délocaliserait au Mexique

A lire dans Le Figaro:

Le groupe Alstom projette de délocaliser au Mexique la production d’un composant de centrales nucléaires dont il a programmé l’arrêt sur son site de Belfort (Territoire-de-Belfort), ont affirmé jeudi des sources syndicales à l'AFP.


Les pièces concernées sont les ailettes, un élément qui permet de faire fonctionner les rotors des turbines de centrales et dont Alstom prévoit de fermer l’atelier de Belfort (70 salariés) dans le cadre de son plan de 4.000 suppressions de postes dans le monde, selon les syndicats CGT, CFE-CGC et CFTC. "La direction entend délocaliser nos ailettes vers d’autres sites du groupe en Suisse mais aussi au Mexique où des essais sont en cours pour accueillir nos types de fabrication, ce qui rend nos craintes avérées", a affirmé Jacques Rambur, délégué CGT d’Alstom Power (branche énergie du groupe) à Belfort.

Contactée par l’AFP, la direction d’Alstom Power s’est refusée à tout commentaire avant la tenue d’un comité central d’entreprise qui doit suivre de quelques semaines la réunion du comité de groupe européen du 28 février prochain. "Nous confirmons que Belfort est le centre d’excellence nucléaire du groupe", a déclaré un porte-parole.

La menace de délocalisation n’est pas nouvelle, selon la CFTC, qui avait interpellé dès 2009 les pouvoirs publics et les autres syndicats sur le sujet, a rappelé Philippe Stahl, son responsable départemental. Un autre composant de turbines de centrales, les diaphragmes, a déjà été transféré de Belfort au Mexique il y a quelques années.

samedi 7 mai 2011

Réconcilier l'entreprise et la société

A lire dans Les Echos:

Quand Michael Porter veut réinventer le capitalisme

Les entreprises ont perdu leur légitimité. Elles prospèrent désormais aux dépens de la société qui les entoure et les a vu naître. Ce n'est pas moi qui l'affirme, mais le plus célèbre des penseurs de la stratégie d'entreprise, Michael Porter. Il vient de publier dans la prestigieuse « Harvard Business Review » un article qui fera date (1) et qui fait déjà beaucoup jaser dans les cercles économiques. Selon lui, il faut d'urgence réconcilier l'entreprise avec la société, si l'on veut sauver le capitalisme. Aller plus loin que la « responsabilité sociale d'entreprise », démarche devenue classique dans toutes les grandes multinationales, et reconsidérer l'objectif stratégique de l'entreprise : ce n'est plus de créer de la valeur pour l'actionnaire, mais pour la société tout entière. En se posant finalement quatre questions : Ce que je fais va-t-il accroître le bien-être des consommateurs ? Prend-il en compte la raréfaction des ressources naturelles ? Est-il bénéfique à mes fournisseurs ? Améliore-t-il le sort de la communauté à laquelle appartiennent mes sites de production et de vente ?

Tout cela a un petit air de déjà-vu, mais Porter l'articule dans un nouveau concept, la valeur partagée (« shared value »). Son idée centrale est qu'en plaçant au coeur de son action les préoccupations sociales et environnementales, l'entreprise en retirera des bénéfices sonnants et trébuchants. Autrement dit, ce qui est bon pour la société est bon pour l'entreprise. Il ne s'agit plus ici de soutenir des actions humanitaires ou sociales pour améliorer son image et se donner bonne conscience, mais d'en faire l'axe principal de son développement, moteur d'innovations nouvelles et d'amélioration de la productivité.

Apôtre de la compétition et théoricien du positionnement des entreprises (« Les Echos » du 20 février 2008), Michael Porter élargit d'un coup le champ de vision de l'entreprise, au besoin en écornant des convictions bien établies (y compris par lui-même) sur les bienfaits de l'externalisation et de la délocalisation des activités. Pour lui, les entreprises restent prisonnières d'une conception étroite de la création de valeur qui « optimise la performance financière de court terme en passant à côté des besoins les plus importants des consommateurs et en ignorant ce qui influe largement sur la viabilité à long terme de ces entreprises ».

Déconsidéré aux yeux de l'opinion, et pas seulement en France, le monde de l'entreprise doit oeuvrer à réconcilier progrès économique et progrès social, mis à mal par des décennies de restructurations, de délocalisations et de pression actionnariale qui ont détruit le lien entre l'entreprise et sa communauté d'origine.

Précisons que Michael Porter n'est pas un dangereux gauchiste, mais le plus réputé des professeurs de Harvard qui conseille les PDG des plus grandes sociétés mondiales ainsi que de nombreux dirigeants politiques. D'ailleurs, son idée n'est pas de corseter les industriels par de nouvelles régulations et taxes, mais de les convaincre que leur intérêt de long terme suit ce chemin. Il estime notamment que la conséquence des comportements actuels est la banalisation des produits par la compétition sur les prix, une faible innovation, une croissance réduite et la disparition des avantages comparatifs. A l'inverse, une communauté prospère génère de la demande, développe des infrastructures critiques et crée un environnement favorable aux affaires. Que faire alors ? Michael Porter propose trois directions d'actions : les produits, la chaîne de la valeur et l'action locale.

Réviser produits et marchés

Dans les pays avancés, cette révision est déjà largement en cours sous la pression des consommateurs qui ne demandent pas forcément plus, mais mieux, que ce soit dans l'alimentation ou l'environnement. Porter cite les cas d'Intel, d'IBM et de General Electric qui ont déployé leurs efforts en direction des économies d'énergie et su, dans le cas de GE, créer en quelques années une activité considérable (18 milliards de dollars en 2009). C'est justement cette capacité à créer des marchés et à y gagner de l'argent qui rend les entreprises plus efficaces que les associations ou les gouvernements, y compris pour améliorer le sort des individus et des communautés. Dans les pays les moins avancés, le marché est celui de la « base de la pyramide », théorisé par le professeur américano-indien C.K. Prahalad. Le développement de la téléphonie mobile en Afrique est le cas classique de la rencontre entre un marché considérable (1 milliard de clients) et l'amélioration spectaculaire de l'économie locale de ces pays.

Revoir la chaîne de la valeur

Cela concerne notamment la logistique et les transports. Cette chaîne a été bouleversée par la mondialisation et la concurrence du coût du travail. On récolte des noix de cajou en Afrique, que l'on traite en Asie. Les transports incessants coûtent de plus en plus chers, sont source de délais et de coûts supplémentaires (stockage, management). Selon Porter, Wal-Mart aurait ainsi économisé 200 millions de dollars en 2009 en revoyant son packaging et en réduisant les trajets de ses camions. En matière d'approvisionnement, l'auteur cite l'exemple de Nespresso qui a investi dans l'aide aux planteurs locaux de café en installant des usines sur place et en leur fournissant apport technique et formation pour augmenter le rendement de leur exploitation et la qualité du café. Il ne s'agit pas de commerce équitable, mais d'investissement local profitant à la fois au fournisseur et au client.

Quant à la productivité des employés, le vénérable professeur de Harvard ose affirmer qu'investir dans son personnel, sa santé, son bien-être et sa formation a un effet mesurable sur la productivité qui compense bien des délocalisations à l'autre bout du monde...

Créer des écosystèmes locaux

Il rassemble dans un même lieu fournisseurs, écoles, universités, infrastructures. On rejoint ici une autre marotte de l'Américain, qui a popularisé la notion de « cluster » comme la célèbre Silicon Valley, dont l'avatar français (et colbertiste) s'appelle « pôle de compétitivité ». Une idée progressivement abandonnée par les dirigeants, regrette Porter, qui milite pour des espaces ouverts et transparents qui ne refusent pas la concurrence, comme c'est le cas en Caroline du Nord dans le « Research Triangle » près de Raleigh. Le fabricant d'engrais Yara a de son côté investi au Mozambique et en Tanzanie pour développer des routes et des ports afin de favoriser l'activité de ses clients fermiers. Des ensembles qui ne peuvent s'établir qu'en collaboration avec le politique et la concurrence.

Ce cercle vertueux de l'entreprise, qui développe sa communauté qui en retour consomme ses produits, à la manière de la révolution fordienne du début du XX e siècle, peut-il s'enclencher ou n'est-il qu'un feu de paille qui s'éteindra à la moindre reprise de l'emploi aux Etats-Unis ? Il y a probablement des deux. S'il est certain que même Michael Porter ne transformera pas des loups en agneaux (Nestlé, Wal-Mart ou GE étant plutôt du côté des loups), les entreprises confrontées à la stagnation de leurs marchés domestiques, à la nécessité de répondre au défi des pays émergents et à la raréfaction des ressources naturelles doivent élargir leur champ de vision et retrouver l'ambition du long terme. Tout simplement parce qu'elles y ont intérêt.

pescande@lesechos.frblogs.lesechos.fr/escande(1) « The Big Idea : Creating Shared Value », Michael Porter et Mark Kramer, « Harvard Business Review », janvier-février 2011.

jeudi 5 mai 2011

Douze propositions pour "sauver" le métier d'ingénieur

A lire dans La Tribune.fr:

Les chefs d'entreprise de l'Isae Executive Club "lancent un cri d'alarme" sur la situation du métier d'ingénieur en France. Ils publient un livre blanc qui formule douze propositions.

Ces derniers mois, la situation du métier d'ingénieur a suscité nombre de contributions, parfois polémiques : proposition de labelliser les formations universitaires (avorté face à la levée de boucliers des écoles), rapport de l'institut Montaigne préconisant de rénover la formation, mobilisation des doyens européens des formations en ingénierie pour favoriser les pratiques innovantes (La Tribune du 25 février 2011). A sont tour, l'ISAE Executive Club, collectif qui regroupe une centaine de cadres dirigeants et de chefs d'entreprise, vient de lancer un "cri d'alarme" en publiant un livre blanc ("Réinventer le métier d'ingénieur pour en valoriser le rôle dans la société"). Ils formulent  "douze propositions pour sauver le métier d'ingénieur" et éviter à terme "la perte de la maîtrise des technologies et de l'innovation" pour la France.

"La France - et l'Europe - n'aime plus son industrie. L'industrie (hors services à l'industrie) n'y représente plus que 16% du PIB contre 22% en 1998", énonce l'ouvrage en préambule. En cause, "une sorte de désertion d'un trop grand nombre d'ingénieurs formés et diplômés en France, qui boudent l'exercice des métiers scientifiques et techniques". Beaucoup alertent d'ailleurs depuis plusieurs années sur une pénurie d'ingénieurs. "Il n'y a pas à proprement parler de pénurie. La France en forme 30.000 par an ce qui correspond aux besoins du pays. Mais il y a un véritable désamour, nombre de diplômés exerçant finalement d'autres métiers notamment dans la finance", analyse Jacques Lefèvre, co-auteur du livre blanc. Le président de l'Isae Executive Club attribue cette désaffection à l'image vieillotte et austère véhiculée par la profession, la baisse de rémunération dont sont victimes les jeunes diplômés (hormis ceux des très grandes écoles) qui intègrent les bureaux d'études et la production ou encore le manque de pratique des enseignements. "La technologie de fait plus rêver", déplore Jacques Lefèvre.

Développer l'entreprenariat

Le livre blanc propose donc trois axes de mobilisation. Renforcer la dimension internationale tout d'abord. "Il faut passer de l'école PME à l'école multinationale, suggère Jacques Lefèvre. Les écoles doivent se regrouper pour créer des pôles ayant une masse critique de 5.000 diplômés par an." Il s'agit aussi de profiter par exemple des grands programmes industriels réalisés à l'étranger pour créer sur place (en Chine, au Brésil...) des sites de formation en label propre. Si le modèle très spécifique de l'ingénieur à la française fait la différence à l'étranger, il souffre toujours "d'un déficit d'image au démarrage", note Jacques Lefèvre. Le danger est donc de voir à terme les diplômés des pays émergents prendre le dessus. Autre axe d'action, le développement de l'innovation et de l'entreprenariat. La faiblesse de ces deux thématiques ont maintes fois été soulevées.

"Les jeunes ont des idées mais ne bénéficient pas de l'environnement nécessaire. Nous proposons d'utiliser les chefs d'entreprise comme stimulateurs d'innovation et créateurs de liens avec les PME innovantes", poursuit Jacques Lefèvre. De fait, les carrières en PME ne sont pas assez rendues attractives. Afin de soutenir l'industrie au niveau local, l'idée est de créer des actions sur les bassins d'emploi (prix innovation...) et de développer le maillage territorial. Enfin, le troisième cheval de bataille est de rapprocher les formations d'ingénieurs et le doctorat, sachant qu'à l'international, c'est généralement le doctorat qui le diplôme de référence. "Le rapprochement entre le monde de la recherche et les écoles d'ingénieurs doit devenir naturel", suggère Jacques Lefèvre. Un mouvement en phase d'amorçage, les écoles commençant à passer des partenariats avec les universités afin que leurs diplômés s'engagent dans des thèses.

Outre une revalorisation du métier aux yeux des jeunes, l'objectif est aussi que les ingénieurs "prennent place dans les débats de société et soient promu comme image du progrès", milite l'Isae Executive Club. Cela commence dès l'école primaire, au sein de laquelle des actions sont prévues en partenariat avec le ministère de l'Education nationale. Dans le sillage de son livre blanc, le collectif compte aussi "porter des actions en commun avec le syndicat professionnel Ingénieurs et scientifiques de France (IESF, ex-CNISF) et la conférence des grandes écoles, sans oublier le lobbying auprès du monde politique, à commencer par le ministère de l'enseignement supérieur. L'enjeu est taille : freiner la désindustrialisation de la France et éviter que les technologies d'avenir deviennent l'apanage des pays émergents.

Clarisse Jay - 13/04/2011, 09:31